Synthèse WFRP1 et 2, WFB3,
Warhammer Armies
Sources
Finalement, on a peu de sources spécifiques sur la Bretonnie qui fait pâle figure à côté de l'Empire. Outre les trucs génériques et anciens (WFRP1, WFB3 et son Warhammer Armies), nous avons : - les livres d'armée WFB5 et WFB6 (les bretonniens étaient dans la boite de base de la 5ème édition de Warhammer) C'est pas beaucoup mais c'est mieux que pour l'Estalie et la Tilée. Enfin, ce serait bien si tout était compatibles car on a quasiment trois versions sur la Bretonnie :
Sur le flouffe bretonnien, je vous invite à lire attentivement la FAQ du forum Bretonnie, elle est très bien faite. |
La Bretonnie est un vaste pays sur lequel la marque du Chaos est moins apparente que (par exemple) dans les forêts de l'Empire. La fondation du pays remonte à 1500 ans, lorsque Gilles le Breton, à la tête d'une armée recrutée dans la ville bouillonnante de Guisoreux, entreprit une campagne de conquête qui conduisirent à l'unification des nombreux petits états féodaux de l'ouest des Montagnes Grises et nord de la rivière Brienne. Elle devait durer 70 ans et c'est son petit fils, Guillaume Barbenoire, qui la conclut. A cette époque, la Bretonnie était insignifiante comparée à l'Empire. Cependant, les Rois bretonniens devinrent rapidement d'une puissance comparable à l'Empereur et ses cités devinrent un modèle de modernité et d'élégance.
Depuis lors, la Bretonnie a été dirigée par une monarchie absolue et n'a connu que quelques crises de dynastie occasionnelles.
GEOGRAPHIE
La
Bretonnie s'étend des côtes de la Mer Médiane au
nord jusqu'aux montagnes Irranas au sud; et des côtes du Grand
Océan Occidental à l'ouest jusqu'aux Montagnes Grises
à l'est. Les collines douces et les vallées tranquilles
de la Bretonnie produisent des récoltes abondantes et des vins
excellents pendant que ses forêts l'approvisionnent en bois de
construction et lui fournissent de bons terrains de chasse.
Dans le sud du pays se trouve la Forêt de Loren qui abrite la principale colonie des elfes sylvains (Athel-Loren). Toutefois, cette présence est controversée parmi les bretonniens et, depuis que les rois et reines elfes découragent les visiteurs, ce site est généralement évité par les voyageurs prudents.
Le Fleuve Brienne
Long de 1000 kilomètres environ, il prend sa source dans les torrents rapides de La Voûte. De là il coule directement vers l'ouest à travers les régions sauvages de la Forêt de Loren, le plus grand domaine des elfes sylvains. Le fleuve prend des proportions considérables à l'intérieur de la forêt où il est alimenté par de nombreux affluents, sources forestières et rivières venant des montagnes Irranas, au sud. Au moment où il atteint la cité de Quenelles, il mesure près de 100 mètres de large. Les ponts, dans cette cité, sont constitués par des arches supportées par des piliers qui plongent dans son lit. Quenelles se situe à 1250 km de la mer mais reste accessible aux bateaux de mer. Toutefois, en amont de Quenelles, le fleuve est plus étroit et le transport fluvial est assuré, normalement, par des barges plates. A partir de là et jusqu'à la mer, la Brienne est grossie par de nombreux affluents à tel point que lorsqu'elle se jette dans la mer, elle est large de plusieurs centaines de mètres. La cité de Brionne se trouve sur sa rive nord alors que le sud, marécageux, est inhabité.
Le Fleuve Grismarie
Il mesure environ 1000 km et tire ses eaux du versant ouest des Montagnes Grises. A sa source, il coule à travers l'extrémité nord de la forêt Loren et beaucoup de bretonniens le considèrent comme étrangement enchanté. Son cours l'amène directement à travers un grand bassin en direction de la brèche de Guisoreux où il est rejoint par la rivière Ois et continue vers l'ouest et la mer. En amont de l'Ois, la Grimarie est navigable pour les grandes péniches jusqu'à Parravon mais les bateaux de mer sont limités à la partie située plus en aval et aux affluents de l'Ois, plus larges et plus profonds. On peut traverser le fleuve par bac à Moussillon mais le seul point de tout son cours est à Parravon, à l'est de la cité.
Le Fleuve Morceaux
Il prend sa source dans les hauts plateaux de la Bretonnie centrale et suit un tracé méandreux entre les collines calcaires pour se jeter, finalement, dans l'Océan Occidental. Le vin de la vallée de Morceaux est considéré comme le meilleur de Bretonnie (sinon du monde entier). En été, les collines de la région se couvrent de vignes dont le produit, après traitement par les vignerons locaux, est transporté en aval, à destination des marchands. Le fleuve Morceaux n'est navigable, pour les bateaux de mer, que jusqu'à Bordeleaux, à quelques 40 km de l'embouchure du fleuve, après quoi un système d'écluse permet la navigation de péniches et de petits bateaux. Quoi qu'il ne s'agisse que d'un petit fleuve en comparaison du Reik, ou même de la Brienne, le fleuve Morceaux n'en est pas moins un important cours d'eau.
La Rivière Ois
Elle coule par la brèche de Guisoreux depuis des sources situées dans les Montagnes Grises et dans les Pâles Soeurs. En aval des ponts de Guisoreux, le fleuve est accessible aux bateaux de mer grâce à sa profondeur toute spéciale et à son débit lent et ceci, malgré une faible largeur.
Le Fleuve Sannez
Il coule vers le nord à partir des Pâles Soeurs, grossi par des cours d'eau, eux-mêmes alimentés par les sources de la région. Les célèbres sources chaudes et les eaux minérales, qui font la réputation de Couronne, se joignent au Sannez et grossissent considérablement sa taille dès la sortie de la ville. C'est, sans nul doute, une sensible contribution à la remarquable fertilité de la vallée. A partir de Couronne et jusqu'à la mer, le Sannez est pleinement accessible aux bateaux de mer, même lorsqu'un grand arc de cercle le fait obliquer vers le sud, puis vers l'ouest où il se jette finalement dans la Mer Médiane. De plus, les collines douces qui le bordent fournissent d'importantes cargaisons de vin. Sur la côte, le fleuve traverse le gigantesque port de l'Anguille dont le phare de 500 m de haut est célèbre.
Les Pâles Soeurs
Elles forment une extension septentrionale des Montagnes Grises dont elles sont séparées par la brèche de Guisoreux, le confluent de toutes les voies commerciales entre l'Empire à l'est et la Bretonnie et les Royaumes Estaliens à l'ouest et au sud. Les Montagnes sont principalement dénudées, habitées seulement par des brigands et quelques gobelins. Certains pics rappellent, dit-on, la silhouette de vieilles femmes courbées que les neiges éternelles semblent couvrir d'un châle blanc; de là leur nom.
LA POPULATION [CdG p9 à 12]
Contrairement à lEmpire, la Bretonnie est presque exclusivement peuplée dhumains. Les nains descendent des montagnes pour commercer et les elfes des mers ont leur propre enclave à LAnguille, mais on peut voyager pendant des jours au cur du pays sans en croiser un seul. Les halflings sont encore plus rares, ceux que lon rencontre provenant de lEmpire.
Bien que les Bretonniens soient très différents les uns des autres, comme tous les humains dailleurs, on retrouve chez la plupart dentre eux un trait commun, quasi national. En effet, ils vivent dans et pour linstant présent, ce dont ils tirent une fierté certaine.
Cela ne veut pas dire que tous sont des hédonistes éhontés, faisant la fête nuit et jour, même si certains membres de la noblesse rentrent bien dans cette catégorie. En réalité, cela signifie quaux yeux dun Bretonnien, ce qui compte est ce que vous faites maintenant, pas ce que vous pourrez ou ne pourrez pas faire plus tard. Un cordonnier bretonnien consciencieux peut très bien passer la nuit à sassurer que la paire de chaussures quil fabrique est aussi parfaite que possible. Les actes des chevaliers bretonniens sont toujours choisis avec soin, pour rester en accord avec lhonneur. Le paysan bretonnien sefforce de terminer ce quil a à faire pour la journée, plutôt que daccumuler les soucis pour le lendemain.
Les Bretonniens ne se soucient pas des conséquences de leurs actes. Quand les retombées se présentent à eux, ils les gèrent dans le même esprit. Rares sont ceux qui perdent leur temps à se plaindre de linjustice de lexistence. La plupart considèrent même avec dédain ceux qui prennent leurs dispositions pour affronter les années. Personne ne sait ce que lavenir réserve, cest pourquoi celui qui oublie de faire de son mieux aujourdhui, afin de se préparer pour un lendemain qui peut ne jamais se présenter, ne cherche quun prétexte pour se défiler.
Cela ne signifie aucunement que les Bretonniens ont lhabitude de dévorer toute leur récolte en lespace dun mois. Ils ne sont ni suicidaires ni stupides. Dun autre côté, il peut leur arriver de manger plus que nécessaire lors dune fête, et bien moins par la suite, les réserves en ayant pris un coup. Peu de Bretonniens sont cependant prêts à réduire leur consommation en prévision dun festin imminent.
Dune manière plus générale, on peut dire que les Bretonniens ne sont pas du genre à investir pour lavenir. Les grandes demeures sont bâties pour être vues au plus vite, et non pour accroître la fortune de leur propriétaire. De même, les réformes sociales ne sont pas très populaires, car leurs bénéfices ne concernent que lavenir et occultent ce quil est nécessaire de faire aujourdhui. Le Bretonnien préfère nourrir laffamé plutôt que de chercher à endiguer les causes de la famine une bonne fois pour toutes.
Cette attitude est soumise à de vives critiques, notamment de la part des citoyens impériaux, qui voient là une certaine arriération. Alors que les armées de lEmpire combattent au canon et au mousquet, les Bretonniens sont restés aux chevaliers et au trébuchet. De même, limprimerie a révolutionné lEmpire, alors que la plupart des livres sont toujours manuscrits en Bretonnie. En revanche, on ne peut nier que le fruit du travail des artisans bretonniens est généralement supérieur à celui de lEmpire. Le forgeron bretonnien vit pour concevoir les meilleures épées, et non pour en tirer le plus dargent possible. Laventurier est souvent la parfaite illustration de lesprit bretonnien. Cest pourquoi la nation produit bien plus de bourlingueurs que ce que lon pourrait croire.
Il existe des exceptions, notamment chez les commerçants. En effet, nombreux sont les Bretonniens plus prévoyants que la moyenne qui se tournent vers le commerce, presque malgré eux, car il leur arrive souvent davoir des excédents à vendre quand dautres nont plus rien. Ainsi, les commerçants et marchands sont généralement peu considérés des Bretonniens, mais ils sont également bien plus riches que beaucoup de leurs compatriotes.
La langue
A WFRP1, le bretonnien était plus proche de
l'Albionnais que du Reikspiel : |
Bien que le bretonnien se rapproche par certains côtés du reikspiel, indice que les deux langues pourraient partager un même héritage, aussi reculé soit-il, il sagit de deux idiomes bien distincts. Bien sûr, les Bretonniens ont emprunté quelques mots à leurs voisins impériaux et réciproquement, mais leur langue a évolué dune manière différente, ce qui rend délicate la communication entre les deux peuples. Il en résulte une certaine intolérance et les gens parodient souvent la langue et laccent impériaux pour montrer leur mépris des marchands.
Si la communication entre un locuteur du bretonnien et un autre du reikspiel reste généralement possible, il persiste un certain nombre dobstacles, notamment deux.
Tout dabord, le vocabulaire bretonnien de la table et bien plus riche que celui du reikspiel, dont il se démarque vraiment, même pour désigner les mêmes aliments. Il existe un certain nombre de plats bretonniens qui nont même pas déquivalent en reikspiel. Cest ainsi que commander un repas devient une tâche difficile et quil est encore plus délicat de comprendre ce quon vous a servi. Certains voyageurs impériaux ont pour règle de ne jamais manger un plat ou un aliment que le chef nest pas capable de nommer en reikspiel. Parfois, ceci ne suffit même pas [ ].
Ensuite, dans la langue orale, les Bretonniens ont une forte tendance à employer le futur pour parler de ce qui a déjà eu lieu. Il sagit dun registre plutôt négligé qui dénote une éducation médiocre, mais les membres de la noblesse ny échappent pas quand ils sont entre amis. Les érudits sefforcent de léviter et écrire ainsi est perçu comme une marque dignorance. Cest ainsi quun Bretonnien relatant un événement intervenu la veille pourrait dire :
"Eh bien, le palefrenier, il va dire au cheval de sarrêter, mais le cheval, il écoutera pas, et il défoncera le portail. Et après, devine quoi. La bonne, elle va ouvrir la porte juste à ce moment-là, et le cheval, bien sûr, lui foncera dessus. Ça lui cassera le bras à trois endroits, à la bonne, et elle retravaillera pas pendant des mois. Comment je vais faire ?"
Bien entendu, les deux derniers emplois du futur se placent effectivement dans lavenir, mais ils sonnent comme le reste de la phrase. Cette habitude peut laisser perplexes les étrangers de passage [ ]
Structure sociale
La société bretonnienne est divisée entre la noblesse et la paysannerie. Cette distinction fait partie intégrante de la loi, qui accorde des droits très différents aux deux classes [...]. Lidée que les gens naissent égaux semble parfaitement ridicule pour la plupart des Bretonniens.
Tout Bretonnien naît dans une classe ou lautre, et il est presque impossible den changer. Un aristocrate est une personne capable de prouver que ses ancêtres des cinq générations passées sont issus de la noblesse. Tous les noms et toute la généalogie des membres de laristocratie étant répertoriés dans le Grand Nobiliaire, cela revient à montrer que tous vos ancêtres y figurent. Tous les autres sont des paysans. Cest ainsi, notamment, que lenfant dun noble et dune paysanne est un manant. Un paysan ne pouvant hériter dun fief, les propriétaires terriens nen épousent jamais. Il existe deux exceptions. Tout dabord, les étrangers ne sont pas bretonniens et ne sont donc ni des nobles ni des paysans. Ceci sapplique également aux nains, aux elfes et aux halflings qui évoluent dans le royaume. Ces personnes sont traitées avec le respect qui semble leur être dû, ce qui, dans la pratique, signifie quon les respecte à la mesure de leur tenue vestimentaire. Ensuite, les Damoiselles du Graal [...] sont totalement extérieures à ce système et jouissent du respect de chacun.
Les relations entre les nobles et les paysans influencent le moindre aspect de la société bretonnienne [...] Le rapport de base est cependant très simple. Les paysans ne vivent que pour servir leur seigneur. Les nobles, de leur côté, sont censés les protéger et assurer la justice. Néanmoins, les seigneurs ont dautres devoirs que de veiller sur leurs serfs, notamment envers leur propre seigneur, responsabilités quils ont tendance à considérer comme plus importantes.
La quasi-totalité des aristocrates voient les paysans comme des individus inférieurs. Les exceptions sont extrêmement rares [...]. En dehors de ce cadre, il est peu probable de rencontrer dans sa vie plus dun Bretonnien exprimant de telles idées. Même dans ce cas, laristocrate en question ne considérera généralement comme égaux quune poignée de paysans. De nombreux serfs considèrent les nobles comme leurs supérieurs, mais les exceptions sont bien plus fréquentes dans ce sens. En effet, on trouve à travers tout le royaume des paysans qui voient les aristocrates comme des parasites de la société.
Les nobles peuvent être privés de leur titre par ordre du Roy ou de la Fée Enchanteresse. Cela affecte alors tous leurs descendants, cest pourquoi cette décision nest jamais prise à la légère. Le Roy et la Fée Enchanteresse peuvent également accorder le statut de noble à un paysan, mais dans ce cas, ils doivent le faire de concert. En théorie, la Dame du Lac peut conférer le statut quelle souhaite à qui elle veut, mais elle na jamais rien fait de la sorte.
Dans toute lhistoire de Bretonnie, seuls trois paysans ont accédé à la noblesse. Les enfants dun paysan anobli ne sont pas nobles eux-mêmes, car leurs grands-parents sont ou étaient eux-mêmes des paysans,du moins dun côté. Ainsi,à moins que la descendance ait été elle-même anoblie conjointement par le Roy et la Fée Enchanteresse, la lignée ne tardera pas à séteindre. Un anoblissement sur plusieurs générations ne sest jamais présenté et toutes les lignées daristocrates bretonniens remontent jusquà la fondation du royaume. Il nexiste aucune archive retraçant lépoque qui précéda celle de Gilles lUnificateur.
On attend de tous les aristocrates de sexe masculin quils deviennent chevaliers, ce qui est le plus souvent le cas [...]. Les dames ne sont pas admises au sein de la chevalerie, et leur rôle se résume à tenir la demeure de leur époux et à faire partie des plus beaux meubles.
La séparation entre les hommes et les femmes est lautre grande division de la société bretonnienne, les deux sexes étant loin dêtre considérés comme égaux. Les hommes sont tenus de se montrer courtois envers les femmes, en toute circonstance. Manquer de respect envers une représentante du beau sexe est un manquement grave à létiquette et les hommes qui sen prennent violemment à une femme sont très sévèrement châtiés. Les hommes doivent se lever quand une femme pénètre dans la pièce et sont censés la laisser passer en premier, sauf pour monter un escalier, auquel cas, lhomme passe devant. Les femmes sont servies en premier et les appartements les plus confortables leur reviennent.
Bien entendu, ces exigences ne sappliquent quau sein dune même classe. Un aristocrate nest pas censé montrer un tel degré de courtoisie à une paysanne, même si certains le font et en tirent une certaine considération, du moins tant quils nen profitent pas bassement. En revanche, les femmes ne sont pas autorisées à être propriétaires, à voyager sans escorte masculine ou à pratiquer la plupart des métiers. Malgré lapparat de la courtoisie, ce sont les hommes qui tiennent les rênes. Lexception la plus flagrante à cette règle est illustrée par les Damoiselles du Graal.
La plupart des femmes saccommodent de ces contraintes et un nombre significatif dentre elles pense même quelles sont justes. Mais dautres décident de tenir une arme ou une échoppe. Pour cela, il leur faut se faire passer pour des hommes. Personne ne sait combien il existe de femmes ainsi déguisées de par la Bretonnie, mais rien quau sein de la noblesse, on sait que chaque année au moins un chevalier mort sur le champ de bataille se révèle être une femme.
[...] Si la femme ne dévoile pas son véritable sexe, personne ne remarquera la fraude. Bien entendu, si elle quitte la Bretonnie, elle pourra abandonner son déguisement.
Les aventurières et les commerçantes des pays étrangers risquent également de ne pas apprécier la manière dont elles sont traitées. Elles goûteront peut-être la courtoisie, mais verront vite que personne ne les prend au sérieux,partant du principe que ce sont les hommes du groupe qui mènent la barque. Certaines femmes qui se rendent régulièrement en Bretonnie préfèrent passer pour des hommes afin déviter ces désagréments.
Culture matérielle
La "culture matérielle" se rapporte à ce que les gens utilisent dans leur vie de tous les jours : ce quils mangent, ce quils boivent, leurs vêtements, leur logement, etc. Elle se différencie de la "culture noble" : les récits et les chants quils écoutent, et lart quils produisent. Dune manière générale, la culture matérielle a un impact plus important que ce que lon peut imaginer.
En Bretonnie, lélément central de la culture matérielle nest autre que le vin. Fait unique, aucune loi ne dicte qui a le droit den consommer. "Comme une bouteille de piquette" est une expression bretonnienne qui signifie "extrêmement rare et inattendu (le plus souvent dans le mauvais sens)". Presque tous les Bretonniens boivent du vin pour accompagner les repas, et souvent entre. Il est normal dajouter une bonne quantité deau au vin que lon consomme, dune part pour lallonger, et dautre part pour éviter de passer ses journées éméché. Seuls les nobles et les ivrognes le boivent pur.
Si la piquette est très dure à trouver, il existe tout de même une distinction claire entre le bon vin et le grand vin. La Réserve Spéciale de Gasconnie est le vin le plus réputé du pays, une simple bouteille pouvant sarracher pour plus dune centaine de couronnes dor. Les vrais connaisseurs semblent estimer quil ne sagit pas du meilleur, sans pour autant arriver à sentendre pour désigner un lauréat. Dans tous les cas, la Réserve Spéciale de Gasconnie reste un grand vin.
Le cognac, obtenu à partir de la distillation du vin, est dune consommation plus occasionnelle, car bien plus coûteux. Celui qui coupe son cognac avec de leau ne fait que montrer quil est une sorte de nouveau riche ignare ou de chevalier de province démuni ou dépourvu de goût. Certains commerçants et nobles un brin snobs voient là un acte rédhibitoire. Presque tous saccordent pour désigner la Réserve de la Couronne de Parravon comme le meilleur cognac. On dit que moins dune douzaine de bouteilles satisfont chaque année les conditions requises par le domaine. Ce qui est certainement vrai, cest que lobligation féodale des Marrennes, la famille qui détient le fief sur lequel est produit ce cognac, se limite à deux bouteilles par an, qui vont directement dans les caves du Roy. Il existe également une liste dattente pour ceux qui désirent une allocation, sachant que le prix demandé se borne rarement à de largent.
En revanche, la bière bretonnienne est synonyme dune imbuvable pisse dâne à travers le Vieux Monde. Demander à un aubergiste impérial si son brasseur est bretonnien est le meilleur moyen de provoquer une bagarre générale.
Les Mastiffs de Bretonnie [Le Seigneur des Liches p.78] Les Mastiffs de Bretonnie sont une race de gros chiens agressifs élevés pour la guerre et pour la chasse à grande échelle. Dans des fermes isolées, ils peuvent assurer le rôle de chien de garde et réussissent à chasser des intrus comme des loups ou d'éventuelles bandes de gobelins. |
Nourriture
La cuisine bretonnienne est à juste titre réputée. La terre produit un certain nombre de plantes et dherbes aux forts arômes, qui, employées avec modération, permettent de mijoter de délicieux plats. Utilisés plus généreusement, elles peuvent même rendre agréables au palais des légumes avariés, ce qui fait la joie de nombreux paysans. Un plat bretonnien pourra certes vous frapper dintoxication alimentaire, mais il a peu de chances dêtre mauvais.
Le régime alimentaire nest pas le même pour les nobles et les paysans. Ces derniers consomment très peu de viande, tandis que le plat principal des aristocrates est presque invariablement dominé par celle-ci. La viande de la ferme, comme le porc, le buf et le mouton est parfois consommée par les paysans, mais le gibier, surtout la venaison, est réservé par la loi à la noblesse. Un paysan qui mange sciemment de la venaison est passible dun châtiment peu enviable : dans certains fiefs, il est simplement donné en pâture aux chiens de chasse du seigneur. Servir de la venaison à des hôtes bien nés est donc une marque de respect. Se cantonner à du pain et des légumes, en revanche, est perçu comme une insulte.
Le pain bretonnien existe sous plusieurs formes. Plus il est blanc et léger, plus il est cher et susceptible de se retrouver sur la table dun aristocrate. Celui qui échoue chez les paysans est presque aussi dur que de la pierre et contient dailleurs souvent de petits cailloux. Le meilleur pain est si moelleux que lon pourrait le rompre dun doigt. Il existe un pain meilleur marché et plus ferme, que lon appelle pain bis,et qui reste très apprécié des nobles, qui préfèrent dailleurs parler simplement de pain quand la qualité est là. De nombreuses dames de laristocratie,quand elles entendent que les paysans nont pas de pain, ont alors un conseil avisé : ils nont quà manger du pain bis.
Les Bretonniens sont également connus pour se nourrir de choses que les autres nations trouvent répugnantes. Les truffes, ces gros champignons à lodeur et au goût très prononcés, sont souvent servies telles quelles comme un mets délicat. Les grenouilles sont cuites vivantes sur la table, éviscérées, puis entièrement consommées, os compris. Les escargots sont frits avec de lail et mangés dans la coquille. Enfin, les yeux des moutons et des vaches sont ajoutés à dépaisses soupes. Ils ont tendance à remonter à la surface pour apparaître une fois la soupe remuée, sous le nez de celui qui vient juste de porter la cuillère aux lèvres. De nombreux Bretonniens prennent un malin plaisir à servir ces spécialités nationales à leurs hôtes dhonneur venus de létranger.
Habillement
Quelle que soit leur classe sociale, la tenue vestimentaire des Bretonniens est essentiellement la même, même si les détails varient grandement, certains tissus, couleurs et styles étant réservés par la loi à la noblesse [...]. Les hommes portent des chaussures ou des bottes,des braies (pantalon),une tunique et un manteau ou une cape sur les épaules.
La cape présente généralement une capuche, mais celle-ci nest enfilée que si le temps sy prête. Elle fait sans cela office de poche. Les chevaliers portent la cape par-dessus larmure, le vêtement sendommageant facilement dans le feu de laction. Les nobles qui cherchent à imposer le respect de par leurs prouesses chevaleresques et estiment le mériter portent leur cape ainsi abîmée, même dans un contexte civil. La mode est actuellement pour les autres aristocrates de porter des pèlerines caractérisées par des entailles pratiquées délibérément. Cependant, ces échancrures sont doublées de fourrure ou dune autre matière, de manière à bien montrer quelles sont factices. Se faire passer pour un héros de guerre est en effet vu dun très mauvais il. La longueur du manteau est très variable et dépend du goût de chacun.
Les paysans portent presque toujours de longues capes qui représentent souvent leur vêtement de meilleure qualité. Ce manteau a lavantage de masquer le sale état de leur tunique et de leurs braies, si bien que la plupart des paysans bretonniens paraissent mieux vêtus quils ne le sont en réalité.
Les tuniques sont généralement longues et les braies plutôt amples, sarrêtant à hauteur de cheville, comme des pantalons. De leur côté, les nobles affectionnent les tuniques très courtes qui sarrêtent au niveau de la taille, et les braies ajustées quils appellent « chausses ».
Les femmes se vêtent de longues robes et dune cape sur les épaules, laissant les braies aux hommes. La principale différence entre une robe et une tunique longue est que cette dernière est souvent fendue pour faciliter la marche. Chez laristocratie, la mode récente est aux capes très courtes, à peine plus longues quun cache-col, et les robes qui dénudent les épaules et les bras. Les paysannes portent de longues capes, comme leurs hommes.
Les Bretonniennes se coiffent toujours la tête et éprouvent une véritable honte lorsque lon aperçoit leur chevelure. Ceci est tellement ancré dans les mentalités, quune Bretonnienne qui est surprise nue avec une serviette à portée de main aura le réflexe de sen servir comme dun couvre-chef. La plupart des paysannes taillent leurs cheveux et se recouvrent la tête dune calotte de tissu, mais les femmes de la noblesse profitent justement de leur chevelure pour porter toutes sortes de coiffes, aussi sophistiquées que parées de bijoux. Elles ont également tendance à sépiler les sourcils, qui ne sont que dautres poils sur la tête, mais les paysannes prennent rarement ce soin. Les Damoiselles du Graal ignorent généralement ces contraintes, ce qui les distingue une fois de plus du reste de la société.
LES DUCHES
La Bretonnie [est divisée en quatorze duchés et] accueille un certain nombre de cités importantes. Ce sont : l'Anguille, avec son célèbre phare; le centre vinicole de Bordeleaux ; Brionne, la cité des voleurs; Couronne, la cité d'eaux ; le "melting pot" bouillonnant de Guisoreux ; Moussillon, la cité des Damnés; Parravon, la mystérieuse, où l'oppression des pauvres, par l'aristocratie, est infâme, même selon les critères bretonniens. Par un grand contraste avec la campagne, les villes sont très mal administrées. Les impôts prélevés pour leur entretien sont fréquemment détournés par des officiels corrompus, ou dépensés à des frivolités. [...] |
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Duché de L'Anguille |
Duché de Gasconie |
Architecture
Les bâtiments reflètent clairement les inégalités sociales. Seule la noblesse est autorisée à employer la pierre pour ses constructions et rares sont les aristocrates qui sabaissent à habiter une demeure qui nest pas majoritairement faite de pierre. Les chapelles du Graal [...] que bâtissent les nobles peuvent également recourir à la pierre.
Les huttes des paysans sont constituées de clayonnage revêtu de torchis. Le clayonnage est un assemblage tressé de fines branches, qui nest ni résistant ni étanche. Le torchis est un mélange de boue, de paille et dexcréments animaux, dont on enduit le clayonnage pour se protéger du vent et de la pluie. Quand il est sec, le torchis bretonnien présente une couleur orange, chaude et riche, qui rappelle le grès, si bien que les masures paysannes semblent très solides, ce qui nest quune illusion.
Les paysans les plus prospères ont commencé depuis peu à construire en brique, quon ne peut considérer comme de la pierre, et qui reste donc autorisée. Ils recourent également à des bois plus nobles et les commerçants les plus riches aiment embellir lextérieur de leurs demeures. De tels artifices sont légaux,mais donne un aspect bien plus criard que toute résidence aristocratique.
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Élément 1 |
Élément 2 |
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Ais |
ais |
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Beau |
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Cor |
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Fonten |
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grois |
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