L'AQUITANIE

Duché d'Aquitanie

Synthèse Les Chevaliers du Graal (p. 47 er suivantes) et Le Cercle de Sang

"Aquitaine " en VO.

L’Aquitanie se situe au sud du Gilleau et de la forêt de Châlons, et elle est constituée presque entièrement de terres arables.

Avant les croisades [1449 CI], l'Aquitanie était bien plus vaste, mais juste après ces guerres saintes, elle fut ravagée par un terrible conflit [cf. Le retour du Duc Rouge]. Comme le duché avait perdu grand nombre de ses habitants et que la population était dès lors trop peu nombreuse pour cultiver toutes les terres disponibles, certaines de ses possessions furent réparties entre les duchés voisins.

On y trouve quelques collines, mais rien de suffisamment escarpé pour limiter les activités à l’agriculture pastorale. La côte est la plus douce de toute la Bretonnie. Elle comporte de nombreuses plages, quelques falaises et de nombreuses anses sûres. Toutefois, aucun endroit ne se prête à l’installation d’un port important, si bien que les principales localités sont des villages de pêcheurs (et de contrebandiers).

Dans l’intérieur des terres, on ne trouve aucun cours d’eau de grande taille, aucun carrefour évident au milieu des collines basses, aucun site qu’il soit aisé de défendre. Par conséquent, aucune localité n’est devenue particulièrement importante. Même la ville d’Aquitanie est de taille moyenne, sans plus, et elle le doit uniquement à l’influence de la cour ducale.

En fait, l’influence des aristocrates est le facteur déterminant de la croissance des villes dans le duché. Les nobles encouragent le développement urbain autour de leurs châteaux afin de pouvoir imposer des taxes sur le commerce et d’accroître leur richesse. Jusqu’ici, cette croissance n’a jamais vraiment pris : quand les nobles ne s’intéressent plus à une ville, celle-ci régresse. Par conséquent, il existe de nombreuses villes dotées de zones inhabitées aussi vastes que les quartiers habités. Là, les taudis s’effondrent rapidement tandis que les bâtiments plus robustes s’effritent peu à peu.

On constate un phénomène similaire dans les châteaux d’Aquitanie. Comme il n’existe aucun site naturellement défendable, les seigneurs d’Aquitanie basent la protection de leurs maisons uniquement sur les constructions. Les nobles qui subissent une attaque ou qui disposent d’argent en trop agrandissent leur château, mais leurs héritiers abandonnent les parties qui ne sont plus nécessaires pour en réduire le coût d’entretien.

Les champs de l'Aquitanie donnent de magnifiques récoltes mais c'est pour son vin d'une finesse extrême, renommé dans toute la Bretonnie, que ce duché est surtout réputé. Les nobles dames de Couronne et de Bordeleaux lui prêtent de puissantes vertus aphrodisiaques et l'offre ne peut pas toujours satisfaire la demande. Les marchands venant des ports de L'Anguille et de Brionne se tiennent donc toujours prêts à acquérir tout le vin que peut produire l'Aquitanie. Grâce aux revenus de ces ventes, le duché est extrêmement prospère et ses habitants fêtent les vendanges chaque année.

Le monstre local : les déréliches

Dans Les Chevaliers du Graal, le supplément pour WFRP2, chaque duché de Bretonnie a "son" monstre. Si on trouve ce schématisme un peu ridicule, on peut considérer qu'il s'agit d'une légende locale. Les déréliches s’empareraient "souvent" des bâtiments abandonnés, ce qui décourage les habitants de les piller pour s’emparer des matériaux de construction ou de s’installer dans une bâtisse entourée d’autres demeures abandonnées.

Les déréliches sont des créatures maléfiques qui s’installent dans les bâtiments totalement ou partiellement abandonnés. Elles tentent d’attirer les imprudents dans leurs griffes en donnant à leur bâtisse un aspect habité et accueillant. Une fois le piège refermé sur leur proie, elles la tuent. Les déréliches se sustentent de la mort de leurs victimes, par un procédé encore mystérieux.
Il n’y a jamais plus d’une déréliche dans un petit bâtiment, bien que les ailes d’un édifice plus vaste puissent en contenir une chacune. Même dans ce cas, chaque déréliche reste sur son territoire et semble ignorer ses congénères. Toutefois, une déréliche peut se manifester sous la forme d’un grand nombre d’esprits, jusqu’à 24 le plus souvent, dont chacun peut adopter l’apparence de n’importe quelle créature vivante, jouant ainsi un rôle dans l’illusion de vie du bâtiment et lors des attaques. Ces fragments de l’essence du monstre peuvent quitter sa demeure, mais pas s’en éloigner de plus d’un mètre pour chaque point de Blessures dont ils disposent.
Les déréliches peuvent également modifier l’apparence intérieure et extérieure d’un bâtiment, le faisant apparaître aussi splendide qu’à son apogée. Ce pouvoir masque par exemple les trous du plancher, mais ne répare pas réellement les bâtisses dangereusement endommagées.
Si les déréliches sont des esprits, il ne semble pas s’agir de morts-vivants ni de démons du Chaos. Leur nature réelle reste un mystère et on les voit rarement ailleurs dans le Vieux Monde. Pourtant, elles sont fort répandues en Aquitanie.

Le retour du Duc Rouge

La campagne "Le Cercle de Sang" (parue en 1997, "Circle of Blood" en VO) décrit le retour du Duc Rouge (un vampire du temps des croisades d'Arabie) qui réclame son titre :

[Les Chevaliers du Graal, p20: ] "En [1454 CI], cette créature terrorisa l’Aquitanie avant d’être terrassée par le Roy, durant la bataille de Ceren. En [1932 CI], il se releva de sa tombe et tua le duc d’Aquitanie sur le champ de bataille. Les chevaliers avaient remporté l’affrontement, mais le Duc Rouge était toujours debout. Il dut se retrancher dans la forêt de Châlons, où il est probable qu’il se terre encore aujourd’hui."

La carte ci-contre montre quelques localités de la frontière entre les duchés de Quenelles et d'Aquitanie.

LES HABITANTS

Les habitants d’Aquitanie n’ont pas besoin de lutter contre les rigueurs de leur duché, si bien qu’ils se combattent les uns les autres.

Les Aquitains eux-mêmes préfèrent dire qu’ils ont de l’honneur et le courage de leurs convictions, mais le résultat est le même. Ils ont la réputation d’être de véritables têtes de mule qui recourent à la violence pour résoudre leurs problèmes. Par conséquent,l eurs chevaliers comptent parmi les plus célèbres de Bretonnie, et le duché est constamment agité par diverses guerres de petite envergure, révolutions et vendettas.

Ces chevaliers sont réputés pour leurs prouesses guerrières. La preuve de leur exceptionnelle valeur est que le roi choisit le plus souvent de confier la bannière de Bretonnie à l'un d'entre eux plutôt qu'à un chevalier d'un autre duché. Les tournois qui se tiennent en Aquitanie sont toujours très disputés, sans que quiconque n'accorde ou ne demande merci, la plupart des vainqueurs sont d'ailleurs des chevaliers de ce duché. Aucune guerre n'a jamais été livrée en Bretonnie sans qu'au moins un chevalier du duché n'y ait pris part, et ceci est, pour le peuple d'Aquitanie, source d'une grande fierté.

Les gens partent souvent d’Aquitanie à cause de graves querelles avec des individus plus puissants qu’eux. D’autres, et en particulier les nobles, s’en vont pour prouver leur courage face à des monstres, lesquels sont des plus rares dans le duché. Naturellement, certains quittent la région parce qu’ils sont las de ces interminables vendettas et veulent vivre quelque part où les gens arrivent à s’entendre. Ce genre de personne déménage assez souvent.

La politique intérieure de l’Aquitanie est en perpétuel va-et-vient car tandis que de vieilles querelles s’éteignent, de nouvelles vendettas naissent. Le nouveau duc n’a fait qu’empirer les choses malgré ses louables intentions. Dès qu’il intervient en personne pour étouffer une révolte ou imposer une réconciliation, c’est un succès. Toutefois, s’il ne peut intervenir personnellement, il a tendance à ne rien faire du tout, ce qui permet à bien d’autres rivalités de se développer.

Il existe certaines querelles anciennes et célèbres que le duc Armand n’a pas été capable de résoudre (tout comme ses prédécesseurs, du reste). La vendetta qui oppose les familles d’Elbiq et du Maisne dure depuis des siècles. Elle débuta quand la fille d’une des maisons fut déflorée par le fils d’une autre, mais personne ne sait plus qui était qui (les deux maisons affirment naturellement que la fille était la leur).Cette vendetta a un caractère tellement officiel que les sites des batailles sont définis à l’avance et que des gens se déplacent pour y assister. Pourtant, la querelle est bien réelle et les combats se livrent jusqu’à la mort, ce qui attire encore plus de spectateurs.

Plus récente est la querelle qui oppose les comtes de Desroches, à l’ouest du duché, et de Fluvia, au nord. Les deux hommes étaient d’inséparables amis, qui passaient beaucoup de temps ensemble dans les cours du pays. Il y a un peu plus de dix ans, un événement s’est produit, et depuis, tous deux sont devenus d’implacables ennemis. Tous deux sont intelligents, fins tacticiens, excellents stratèges, et des guerriers d’exception. La plupart du temps, leur vendetta reste discrète, mais comme nul n’en connaît la cause, personne ne sait ce qui pourrait la transformer subitement en guerre à grande échelle. À eux deux, les comtes sont suzerains d’un tiers des nobles d’Aquitanie. S’ils se livraient une guerre ouverte, le duché serait dévasté.

Les relations entre l’Aquitanie et les autres duchés sont généralement neutres. Les querelles d’Aquitanie ne sortent pas des frontières et les autres nobles ont trop de bon sens pour s’y impliquer.

"Le plus beau pays du monde. Le grain abonde, on y voyage facilement et les monstres sont rares. Qui voudrait vivre ailleurs ?" - Un noble d'Aquitanie

"Voyager en Aquitanie, voilà qui est ennuyeux. Fastidieux, même. Des champs de blé, des villages, des champs de blé, des châteaux surfaits, des vergers, des bourgs. Mon itinéraire préféré." - Eldergar de Busreq, cocher

"Il n’y a presque pas de monstres en Aquitanie. Même les hommes-bêtes de Châlons semblent se tenir à l’écart. Par contre, on y trouve des nobles qui se livrent bataille, des bandits, des paysans rebelles, des sectes, des tueurs en série et des agitateurs en pagaille." - Marietta, mercernaire tiléenne

LES SOUVERAINS DU DUCHÉ D'AQUITANIE

[CdS p.3 :] Les légendes prétendent qu'il y a fort longtemps, un régiment entier de chevaliers d'Aquitanie partit en guerre chevauchant des pégases. Bien qu'il s'agisse probablement d'une fable, le fait est que, par tradition, le duc régnant combat sur l'une de ces merveilleuses créatures. Un pégase n'accepte qu'un cavalier à l'âme la plus pure et au cœur le plus noble, et l'on peut en conclure que les ducs d'Aquitanie sont des personnages exceptionnels. Le cheval ailé fait également partie des blasons d'Aquitanie car ses ducs ont toujours affirmé appartenir à la lignée royale [On dirait que l'auteur confond avec les armes de Parravon.].

La maison d'Aquitanie a une longue et honorable histoire. Ses ancêtres étaient aux côtés de Gilles le Breton lors de la fondation du royaume et la Chanson d'Aquitanie dit que le premier duc épousa une certaine damoiselle Annabel le Bon, parente de Gilles le Breton. Les ducs d'Aquitanie se sont toujours distingués au service du roi et leurs bannières ont flotté sur d'innombrables champs de bataille.

Duc Armand d’Aquitanie [CdG p.47, LA Bretonnie V5 p.73, LA Bretonnie V6 p.15 LA ES V8 p.33]

Le duc Armand était l’un des frères puînés du précédent duc, tombé au combat, et il ne s’attendait pas à hériter. En tant que chevalier errant, il était réputé à la fois pour son imprudence et pour sa chance, et il refusa toutes les offres de fief jusqu’à ce que le Roy Louen en personne lui propose une place au sein de la maison royale. Une fois encore, Armand se distingua par ses prouesses, tout particulièrement en abattant le bestigor Darmal le Crochu en combat singulier. Beaucoup s’attendaient à ce qu’il reçoive une baronnie et soit nommé marquis.

Au lieu de cela, au bout de deux ans seulement, il s’en fut en quête du Graal. Il partit incognito, et n’a pas parlé de ses activités depuis son retour. Quelques ménestrels tentent de rassembler des informations sur ses faits et gestes, mais ce n’est pas le seul chevalier de la Quête à avoir dissimulé son identité. À son retour, en tant que chevalier du Graal, il fut nommé porte-étendard de Bretonnie, un poste qui lui sied à merveille.

En 2519, le duc d’Aquitanie mourut, et sur ordre du Roy, Armand érita de son poste. Il doit encore trouver ses marques en tant qu’administrateur ; il désire vivement résoudre les problèmes personnellement et par la force. D'ailleurs, en 2522, il part seul affronter le bâtard royal Mallobaude contrairement aux ordres du roi. Malgré l'intervention de la fée enchanteresse et de Dryades venues de la forêt de Châlons, il est battu.

Ses armoiries portent une serre de faucon ailée de son ancêtre Federmund, compagnon de Gilles et Prince des Cieux. On raconte que les cieux au-dessus de l'armée de Federmund étaient obscurcis par des centaines d'oiseaux de proies qui venait à son ordre.

Duc Corentin [TOW - carte interactive]
Armes du duc CorentinDuc en 2276 CI.
Les terres d'Aquitaine sont paisibles grâce à ses frontières qui sont protégées contre les monstres et les dangers par ses voisins. Cependant, l'absence de menaces extérieures qui pourraient unir les seigneurs querelleurs d'Aquitaine a pour conséquence une situation politique complexe à l'intérieur de la province.
Duc Richemont d'Aquitanie [Le Cercle de Sang p. 24]

Sir Richemont est le fil du duc Gillon. En 1932, à la bataille de la Plaine de Ceren contre le Duc Rouge, il est "jeune et brave, certains disent même un rien téméraire, mais c'est aussi un redoutable chevalier invaincu en tournoi. Sa dévotion envers la Dame du Lac est profonde et il pense que la Bretonnie est une terre sacrée qui doit être défendue coûte que coûte. Le duc Gillon [était] préoccupé par son fils, car il sait qu'un bon chef doit avoir d'autres qualités dque la bravoure et la dévotion."

A la mort de son père, "Sir Richemont reçut la charge du duché d'Aquitanie et jura de régner avec sagesse, conformément aux voeux de son père."

Vertu de la Quête et Vertu de la Joute.

Duc Gillon d'Aquitanie [Le Cercle de Sang ; Les Chevaliers du Graal p. 20]

[Tué par le "Duc Rouge" en 1932 CI à la bataille de la Plaine de Ceren.]

En 1932 CI, Gilon est le vétéran d'une douzaine de campagnes et sait précisément comment parler à ses hommes lorsque l'heure est grave. Il est aussi très âgé et porte une barbe grisonnante". Il porte comme arme magique une Lame de Géant (F+3), "son artefact le plus puissant, un trésor qui est dans sa famille depuis des temps immémoriaux". Il chevauche Flamme, "son fidèle pégase". Vertu du Graal et Vertu de Dévotion.

Duc Frédémond [CdG p. 107]

Frédémond d’Aquitanie est l'un des compagnons de Gilles et premier duc d'Aquitanie. Chevalier du Graal. Frédémond d’Aquitanie ne manquait jamais d’exprimer son mépris à ceux qui usaient d’armes sournoises et lâches plutôt que de s’exposer au combat (Vertu de noble dédain).
Cf. histoire de la Bretonnie

Le "Duc Rouge" [Le Cercle de Sang ; Les Chevaliers du Graal p. 20]

La menace morte-vivante la plus spectaculaire reste le Duc Rouge. En 476 (1454 CI), cette créature terrorisa l’Aquitanie avant d’être terrassée par le Roy, durant la bataille de Ceren. En 954 (1932 CI), il se releva de sa tombe et tua le duc d’Aquitanie [Gillon] sur le champ de bataille. Les chevaliers avaient remporté l’affrontement, mais le Duc Rouge était toujours debout. Il dut se retrancher dans la forêt de Châlons, où il est probable qu’il se terre encore aujourd’hui.

[Notons que le chateau du Duc Rouge se situe plutôt sur le duché de Quenelles. Cf la campagne, le Cercle de Sang.]

Blasons de vassaux [LA Bretonnie V6 p.15]

[Dommage qu'on n'ait pas les armoiries des familles d’Elbiq et du Maisne et des comtes de Desroches et de Fluvia, cités plus haut.]

LOCALITÉS DU DUCHÉ D'AQUITANIE

Aquitanie

Le château ducal est situé au sud-est du duché, près de la frontière du Quenelles. Il est célèbre pour sa tour de Dentelle, une haute tour dotée de tant de fenêtres qu’on la dirait faite de dentelle de pierre. Les nains qui l’observent parlent dans leur barbe de construction hasardeuse et de conséquences désastreuses, mais la tour tient bon depuis plus d’un siècle. Nul n’a toutefois été autorisé à y entrer depuis plus de cinquante ans et s’y appuyer est puni de dix coups de fouet, quand bien même on est la propre fille du duc (au grand étonnement de celle-ci).
La ville d’Aquitanie est située à l’ouest du château et plutôt modeste. Autrefois, elle était entièrement à l’est, mais elle a dérivé au fil des ans, et aujourd’hui, le quartier est entièrement abandonné. Le duc finance des expéditions destinées à en expulser les habitants indésirables et encourage les bourgeois à s’y installer, sans grand succès.

Le château d’Épée

Ce château incarne le style de fortification aquitain et se trouve presque exactement au centre du duché. Le grand-père de l’actuel seigneur d’Épée était un chevalier aventureux particulièrement prospère, impliqué dans de nombreuses vendettas. Il utilisa sa richesse pour construire un château quasiment imprenable, pourvu de plusieurs douves, de courtines qui formaient un labyrinthe de pièges mortels, de postes de garde fortifiés et de trois donjons immenses, capable chacun de tenir un siège pendant des mois.
L’actuel seigneur d’Épée vit dans le corps de garde le plus éloigné, avec toute sa maisonnée. Nul n’est parvenu à entrer dans l’un des donjons et à en revenir vivant depuis dix ans, et cela fait quinze ans que personne n’en est revenu sain d’esprit. Le dernier en date était le précédent seigneur d’Épée, et il n’a jamais parlé de ce qu’il avait vu.
Il engage toutefois des aventuriers et leur demande de lui rapporter une tête de cerf empaillée bien spécifique issue du donjon le plus proche. Il offre une prime considérable ainsi que le droit de conserver tout autre trésor qu’ils trouveraient, du moment qu’ils rapportent la tête. Plusieurs groupes sont partis, mais aucun n’est encore revenu.

Derrevin Libre

Derrevin Libre est un village de l’est de l’Aquitanie où les paysans détiennent le pouvoir. Leur précédent seigneur était vraiment méprisé de tous et quand les paysans se rebellèrent, aucun de ses voisins ne daigna l’aider. Par conséquent, pour la première fois, une rébellion de paysans se solda par une réussite, dévoilant la vraie nature du seigneur (qui était un serviteur de Nurgle) et l’anéantissant, lui et toute sa famille.
En temps normal, les seigneurs locaux seraient immédiatement intervenus pour rétablir l’ordre. Mais ils étaient occupés par trois vendettas différentes et aucun d’entre eux n’osa faire le moindre geste. Les paysans eurent donc le temps de se renforcer, d’attirer plusieurs bandes d’herrimaults et de se préparer aux inévitables représailles. Au sein de la noblesse, on se garde bien d’évoquer le trépas de plus d’une douzaine de chevaliers qui chargèrent droit dans une fosse dissimulée, du moins quand on tient à la vie.
Le village est maintenant libre depuis six mois et les dirigeants, en particulier Carlomax, le sans-visage le plus expérimenté, projettent d’attaquer d’autres nobles et d’étendre leur pouvoir. Ils ont calculé que s’ils pouvaient s’emparer d’assez de terres, ils seraient à même de repousser toute contre-attaque, hormis une expédition lancée par le Roy en personne. En même temps, les nobles des environs, et en particulier le jeune seigneur Recherre, préparent une contre-attaque destinée à donner une bonne leçon à ces paysans arrogants. Un adepte de Khorne a récemment été brûlé dans la région et on craint qu’il n’y en ait d’autres qui rôdent.