COURONNE

Duché de Couronne

Les Chevaliers du Graal p. 63 et suivantes

La Couronne est l’un des plus vastes duchés [...]. Elle est située au nord de la Sannez, autour d’un cap qui se jette dans la mer du Chaos. Les marches de la Couronne s’étendent vers l’est, bordant les Montagnes Grises jusqu’à la frontière plus ou moins définie du [Wasteland].

La Couronne est essentiellement composée de terres arables, avec quelques régions pastorales dans le sud et à l’est à mesure qu’on s’approche des Sœurs Pâles et des Montagnes Grises. Sa côte est déchiquetée et mal adaptée au commerce, constamment battue par les tempêtes de la mer du Chaos. Elle est également sujette aux fréquents raids des Norses, qu’il s’agisse de serviteurs du Chaos ou simplement de barbares. Les villages côtiers sont toujours protégés au moins par une palissade, ceux qui sont dépourvus des défenses les plus élémentaires ne survivant pas à une saison de pillages.

Les Marches de la Couronne comprennent les avancées septentrionales des Montagnes Grises et de vastes étendues de plaines qui sont trop arides pour la plupart des cultures. Par conséquent, les habitants des Marches sont les meilleurs éleveurs de chevaux de Bretonnie, ce qui n’est pas peu dire quand on considère la qualité des autres éleveurs.

Les Marches sont harcelées par les peaux-vertes venues des Montagnes Grises, lesquelles poussent leurs raids jusqu’au sud-est de la Couronne elle-même.

Le monstre local : les hagranyms

Dans Les Chevaliers du Graal, le supplément pour WFRP2, chaque duché de Bretonnie a "son" monstre. Si on trouve ce schématisme un peu ridicule, on peut considérer qu'il s'agit d'une légende locale (ou que quelques orques locaux montent des chevaux).

Les orques des Montagnes Grises nomment leurs montures "hagranyms". Ces orques sont montés sur d’étranges chevaux carnivores qui semblent capables de galoper aussi bien dans les montagnes que dans les plaines. Les Couronnois ne savent pas d’où viennent ces créatures et toutes les tentatives visant à les capturer, les dompter ou les pousser à se reproduire ont débouché sur de lamentables échecs.
Les hagranyms ne sont pas des animaux : beaucoup sont plus intelligents que les orques qui les chevauchent. C’est la raison pour laquelle toutes les tentatives des Bretonniens pour les dompter se sont soldées par des échecs : les hagranyms refusent de coopérer et sont assez malins pour causer toutes sortes de problèmes. L’autre raison, c’est que les hagranyms sont des meurtriers sanguinaires qui tuent pour le plaisir autant que pour se nourrir.
Ils ont choisi de s’allier aux orques parce qu’ils augmentent ainsi leurs chances de massacrer autre chose que des peaux-vertes. La plupart des orques pensent qu’ils ont dompté les hagranyms grâce à leur force supérieure.Seuls quelques rares dompteurs parmi les plus intelligents ont découvert que ce sont leurs montures qui décident de coopérer. Les orques savent que les hagranyms sont plus forts qu’eux et leur relation commune repose uniquement sur le fait qu’ils se croient intellectuellement supérieurs.

 

LES HABITANTS

Malgré les rumeurs qui prétendent le contraire, les Couronnois ne naissent pas sur une selle. Quelques femmes ont tenté l’expérience, mais cela semble physiquement impossible. Toutefois, ils sont initiés à l’équitation avant d’apprendre à marcher et ils la pratiquent tout le reste de leur vie. Les Couronnois sont sans conteste les meilleurs cavaliers de Bretonnie.

De plus, presque tous portent un grand intérêt aux chevaux et ont de vastes connaissances en la matière. Le meilleur ami de beaucoup de Couronnois est leur cheval. On dit qu’un Brionnois peut vous combattre jusqu’à la mort pour sa femme et vous prêter son cheval, tandis que pour un Couronnois, c’est exactement le contraire (c’est tout à fait faux, du reste : les chevaliers brionnois ne prêtent leurs chevaux à personne.)

Les Couronnois détestent marcher quand ils peuvent prendre leur cheval à la place. C’est vrai aussi des paysans : la tradition d’élevage implique que la plupart d’entre eux disposent d’un cheval, même s’ils n’en sont pas officiellement les propriétaires. La plupart des Couronnois veulent le meilleur cheval possible et il n’est pas rare de voir de nobles dames délicates chevaucher des destriers. Elles affirment qu’elles se sentent en sécurité sur ces énormes créatures et il se peut qu’elles soient amenées à les monter au champ de bataille. Cependant, en temps normal, elles s’en servent uniquement pour faire l’aller-retour jusqu’au marché, quand bien même celui-ci se tient juste aux portes du château. Certains Couronnois commencent à penser que se servir d’un cheval pour de simples trajets entre le foyer et le marché est indécent, et s’en vont donc chercher l’aventure ailleurs. Les chevaliers errants veulent naturellement faire étalage de leurs talents en équitation.

Toutefois, nombre d’aventuriers couronnois détestent les chevaux ou y sont même allergiques. Tout à fait incapables de s’adapter à la vie dans leur patrie, ils l’ont quittée pour aller à la rencontre de gens qui ne sont pas obsédés par les chevaux.

Cette obsession des Couronnois fait de l’élevage et des courses de chevaux un élément primordial de leur culture et même de leur politique. Les machinations visant à affaiblir les chevaux d’un rival ne sont pas rares et les vendettas qu’elles suscitent sont légion. En été, le calendrier de la cour se calque sur le rythme des courses importantes et même le Roy assiste à la plupart d’entre elles.Toutefois, contrairement à la plupart des Couronnois, le roi Louen pense que ses devoirs de monarque sont plus importants que de regarder courir une dizaine de chevaux.

La politique de la Couronne tourne essentiellement autour des querelles mesquines suscitées par les chevaux. L’exception principale concerne la Marche de la Couronne. Le comte Adalbert, seigneur de la Marche, est un vassal du duc. Il préférerait de loin être un vassal direct du Roy. Comme ces deux postes sont occupés par la même personne, il pense que le moment est particulièrement opportun pour présenter ses doléances. Le Roy, lui, craint d’accorder à un seigneur aussi puissant l’indépendance d’un duc.

Les manœuvres politiques du comte ont lieu sur deux fronts. En premier lieu, il s’efforce de dépeindre tous les autres barons du royaume qui ne sont pas ducs sous le meilleur jour possible. Si on en vient à penser qu’ils réparent les torts causés par les ducs, c’est encore bien mieux. Deuxièmement, il s’efforce d’accomplir des exploits si extraordinaires que le Roy n’aura d’autre choix que d’accepter de devenir son suzerain direct. Dans les deux cas, il a grand besoin d’aventuriers qui ne rechignent pas à la tâche mais ne cherchent pas la gloire.

Le comte insiste beaucoup pour que soient lancées d’audacieuses expéditions contre le Pays Perdu. S’il pouvait prendre Marienburg, il est sûr qu’il serait promu baron. La [dernière Incursion du Chaos] a attiré nombre des gardes de Marienburg au nord et à l’est, et il a donc récemment intensifié les raids sur la frontière. Les habitants du Pays Perdu se sont plaints, mais jusqu’ici, leurs émissaires ont été largement ignorés.

Le comte Adalbert fait penser à Roland le Maréchal décrit dans le LA Bret V5 (p. 69). Il s'agit peut-être de l'un de ses prédécesseurs.

Le Maréchal de Bretonnie est chargé de défendre la région des Marches de Couronne, qui délimité la frontière avec la province de Marienburg et l'Empire. Cette région, pourtant essentiellement composée de marécages et d'épaisses forêts, est très convoitée. Elle a été le théatre de nombreux affrontements contre les forces de l'Empire ou d'autres envahisseurs et le Maréchal lui-même est toujours à l'affut d'une occasion de repousser plus à l'est la frontière de la Bretonnie. Roland commande une forte troupe de chevaliers et contrôle de nombreux châteaux, mais la région sur laquelle il veille n'est pas encore assez importante ni stable pour être considérée comme un duché.
Roland possède un objet magique : l’Oliphant de Roland, un énorme cor de guerre taillé dans la défense d’un monstre que tua un de ses lointains ancêtre lors des âges sombres de la Bretonnie. Quand il souffle dedans, il lance un puissant sort qui fait fuir les créatures volantes en les effrayant comme si un terrible prédateur, plus gros et plus féroce qu’eux, avait fait retentir son cri.

"Ils ne peuvent supporter la simple pensée qu’il existe une créature ressemblant vaguement à un cheval qu’ils ne puissent monter." - Marietta, mercenaire tiléenne

"Leurs chevaux sont superbes. Mais ils ne sont quand même pas aussi bons qu’ils le croient. Achetez-les à L’Anguille, le prix sera plus raisonnable." - Wolfgang von Ilsbach, marchand impérial

[Evidement toutes ces remarques sur l'équitation ne concerne que la frange noble de la société.]

LES SOUVERAINS DU DUCHÉ DE COURONNE

Louen Cœur de lion, roi de Bretonnie et duc de Couronne [CdG p. 64, LA Bretonnie V5 p. 67, LA Bretonnie V6 p. 14 & p. 78-79]

"Qu’est-ce qu’un chevalier sans monture ? Mais qu’est-ce que le cheval sans son chevalier ? Chevalier et monture, noblesse et paysannerie ; c’est sur ce genre de relation que la Bretonnie a été bâtie."

Le Roy de Bretonnie, Louen Cœur de lion, est également duc de Couronne. C’est un chevalier du Graal, condition indispensable pour être Roy de Bretonnie, et beaucoup disent que c’est le plus grand Roy qu’ait connu le pays depuis des siècles. Les flagorneurs disent même qu’on ne peut le comparer qu’à Gilles le Breton.

Depuis son couronnement en 2500 (1522 selon le calendrier bretonnien), Louen a eu maintes occasions de faire ses preuves. Il a écrasé totalement l’invasion orque de 2508 CI à la Bataille de la Forteresse du Marais, et a détruit des hordes entières de morts-vivants aux frontières de Moussillon à de nombreuses reprises. Il a victorieusement affronté des pillards venus du nord, les rejetant à la mer, et a mis fin à l’existence de sectes impies qui prospéraient au sein même de son royaume. Si Louen a combattu ses ennemis avec une farouche détermination, il l’a toujours fait avec honneur, à la façon d’un vrai chevalier. Certains généraux peu scrupuleux voient le respect de tels codes comme une entrave, mais Louen y puise au contraire sa force. Il a été béni entre tous par la Dame du Lac, et l’on murmure même que la déesse lui aurait délivré un baiser. Il est certain qu’il est habité par la puissance magique du Graal, car une croyance populaire veut que lorsqu’il est blessé, de la lumière s’écoule de ses plaies, jusqu’à ce qu’elles se referment.

Après plus de vingt ans passés sur le trône de Bretonnie, Louen paraît toujours être dans la force de l’âge, ce qui ne manque pas d’étonner un bon nombre d’érudits [!] qui murmurent qu’il aurait quatre-vingt-dix ans.

Le Roy Louen part souvent en guerre avec ses soldats et il chevauche alors un hippogriffe, semant la terreur parmi ses ennemis. Ses exploits au combat sont tels que même quand il met pied à terre, ceux qui le rencontrent s’enfuient, la présence de leur Roy sur le champ de bataille semblant donner du courage aux Bretonniens. Quand il n’est pas en guerre, Louen est connu pour être un monarque juste. Il ne se laisse pas abuser par les interprétations littérales de la loi qui visent à en trahir l’esprit, et même les plus modestes nobles peuvent lui demander une audience personnelle. Le Roy a promulgué un décret ordonnant que nul n’ait jamais à souffrir à cause de ce qu’il a dit durant une audience, et il le fait respecter. Quand le Roy est impliqué, justice est faite. Seul regret de la plupart des Bretonniens, c’est que le Roy ne soit malgré tout qu’un seul homme. 

Les armoiries du duc de Couronne représente un lion courant. Le premier duc, Carléond s'est donné ses armes en souvenir d'un incident de son enfance. Le jeune Carleond, né dans le Lyonesse jouait avec son frère plus âgé Thierulf lorsqu'ils virent un puissant lion, l'un des derniers de sa race sur les terres bretonnienne. Miraculeusement, les deux enfants tuèrent la bête et la dépecèrent pour porter sa fourrure. Plus tard, Carleond combattit à la bataille de Couronne et sauva la ville. Le peuple de cette terre qui avait perdu son roi se rassembla à ses côtés. Ainsi, une fois que Gilles unit la Bretonnie, Carleond devient naturellement le premier duc de Couronne. La bande rouge du blason vient du père de Louen qui fut en son temps roi de Bretonnie. La bande bleu est issue des armoiries de sa mère.

Objets magiques associés au roi de Bretonnie :
- La Couronne de Bretonnie : La couronne de Bretonnie a été forgée par la Dame du Lac avant que l'Enchanteresse n'en ceigne le front du tout premier roi bretonnien. Elle rehausse le caractère de celui qui la porte.
- L'Armure de Splendeur: Les plates polies de cette armure sont éblouissantes, il est pratiquement impossible de les regarder directement.
- La Lance du Lion : Louen ne part jamais en guerre sans emporter la Lance du Lion, une arme antique et puissante qui fut autrefois maniée par les anciens rois de Bretonnie.
- Le Tabard des Rois : Louen est revêtu d'un tabard brodé que les rois de Bretonnie se transmettent depuis des générations. Ce tabard est enchanté et protège son porteur des sorts ennemis.

Le lecteur averti saura déméler l'allégorie de l'information véritable. Louen est un vieillard encore vert nostalgique de la grande époque de Gilles le Breton son aieul. En 20 ans, il a redynamisé le culte de la Dame et l'idée de la chevalerie dans tout le royaume en se proposant lui-même comme modèle.


Duchesse Chambray d'Avauex, la Lionne de Couronne
Duchesse en 2276CI.
Bien que le Roi Louen Tueur d'Orques tienne sa cour à Bastonne, Couronne est le siège traditionnel du roi de Bretonnie. La Duchesse Chambray d'Avauex, la Lionne de Couronne, commande cette forteresse historique et tire une grande fierté des prouesses martiales de ses sujets.
Duc Richemont "le Vertueux" [WDF34 p. 25]

Serait duc de Couronne du temps du roi Louen le Juste et participerait la destruction du sultanat de Jaffar lors de la bataille d'Al-Haikk en 1451-52 CI. [Le texte du WD n'est pas très clair. NdS]

Il porte la Tresse d'Ysold et possède la vertu des chevaliers et vertu de l'ardeur chevaleresque. Il mène une unité de chevaliers du royaume appélés les Chevaliers de Couronne brandissant la bannière du Juste chatiment. Ces chevaliers - a priori assez nombreux - gardent des sites liés à la Dame du Lac même en dehors du duché.

[WDF34 p. 25] Voici la bannière du Duc de Couronne. Elle porte le symbole du lion rampant. Le lien est depuis toujours le symbole traditionnel du roi et les autres chevaliers n'ont le droit de le porter que durant une guerre sainte.


Duc
Carléond [LA Bretonnie V6 p. 12, CdG p. 17 et 107]
Carléond est l'un des compagnons de Gilles le Breton, fondateur de la Bretonnie. Premier duc de Couronne en 978 CI. Cf. l'histoire de la Bretonnie.
Carléond de Couronne était prêt à défier n’importe quel adversaire en combat singulier. Telle était sa foi en ses capacités martiales (Vertu de confiance).
Les armoiries du duc de Couronne représente un lion courant. Le premier duc, Carléond s'est donné ses armes en souvenir d'un incident de son enfance. Le jeune Carléond, né dans le Lyonesse jouait avec son frère plus âgé Thierulf lorsqu'ils virent un puissant lion, l'un des derniers de sa race sur les terres bretonnienne. Miraculeusement, les deux enfants tuèrent la bête et la dépecèrent pour porter sa fourrure. Plus tard, Carleond combattit à la bataille de Couronne et sauva la ville. Le peuple de cette terre qui avait perdu son roi se rassembla à ses côtés. Ainsi, une fois que Gilles unit la Bretonnie, Carléond devient naturellement le premier duc de Couronne.
Blasons de vassaux [LA Bretonnie V6 p. 14]

[Pour une fois, on a les armes du baron Adalbert de la Marche de la Couronne cité plus haut.]

Farabus, laquais de la selle [CdG p. 24]

Le laquais de la selle est chargé de servir le Roy quand celui-ci répond à l’appel de la nature, puis de vider le pot de chambre. Pour ces raisons, cette fonction est toujours assurée par un baron auquel le Roy accorde une confiance aveugle. En outre, comme le laquais de la selle est sûr de voir le Roy plusieurs fois par jour, il apparaît comme un courtisan des plus influents.
Farabus était un chevalier du Graal d’une grande bravoure, jusqu’au jour où sa jambe gauche fut broyée par un démon qui trépassa au fil de sa lame. Pour le récompenser de ses services, le Roy lui accorda la position qu’il occupe encore aujourd’hui et que Farabus honore loyalement. [...]

LOCALITÉS DU DUCHÉ DE COURONNE

Couronne [CdG p. 64 et WFRP1 p. 275]

C'est une grande ville thermale et une grande place de marché pour tous les produits agricoles de la vallée fertile du Sannez. C'est aussi une puissante forteresse. Là, les céréales, le vin et la viande des régions avoisinantes sont négociées pour de la soie luxueuse et des épices importées de Magritta, en Estalie. Mais Couronne est encore plus célèbre pour les nombreuses sources et établissements thermaux dont on dit que les eaux vaporeuses ont des propriétés magiques. C'est sur l'une de ces sources qu'est bâti le grand temple de Shallyah, la déesse des Soins. Il s’agit du premier temple de Shallya de tout le Vieux Monde, siège de la matriarche et destination des pèlerins de toutes les nations. Sans cesse, des pèlerins y viennent qui en clopinant, qui en rampant, ou s'y font transporter depuis toutes les régions du Vieux Monde. Toutefois, son influence sur la politique locale est négligeable car la Dame du Lac est bien plus importante aux yeux des nobles de Bretonnie. Les hautes instances de la plupart des religions en seraient irritées, mais cela semble tout à fait convenir à la matriarche de Shallya.

En vertu de la présence de ces "saunas naturels", la cité intramuros est remarquablement propre, pour une agglomération de Bretonnie. La plupart des grandes maisons ont leur propre source d'eau chaude, dans les fondations, ainsi que l'alimentation en eau. Ce flot constant disperse l'air vicié et les effluves malsaines qui sont généralement associées aux villes Bretonniennes. Des conduits souterrains amènent l'eau des sources dans le fleuve et cet apport constant de chaleur élève la température du Sannez à tel point que de la vapeur s'en dégage à certains endroits et que le port n'est jamais pris par les glaces même au plus fort de l'hiver.

Couronne se situe sur les pentes douces des collines de la rive et du fleuve. La rive ouest abrite une zone de taudis insalubres, de zones dockaires, d'innombrables refuges pour des pauvres ou des hors-la-loi. La Garde de la cité refuse de s'aventurer dans cette zone (baptisé "la fosse"); elle se trouve ainsi livrée aux criminels et aux déchus de la société bretonnienne.

Près du champ Lisse se trouve l’Anneau du Lion, le plus grand et le plus beau terrain de courses équestres du Vieux Monde. C’est un large ovale entièrement fait de pierre et doté de rangées de gradins. Il y a toujours eu un stade en ce lieu depuis l’unification de la Bretonnie et certains disent que les fondations sont d’origine elfique (Certains affirment même que l’ensemble de la construction est elfique, ce en quoi ils ont tout à fait tort.) Jusqu’à une période très récente, c’était de toute évidence un bâtiment plus spectaculaire que le château de Couronne et les récents travaux de construction les mettent simplement sur un pied d’égalité.

Le livre d'armée des Royaumes du Chaos V5 (p. 32) (l'évènement est repris dans le LA GdC V7 p. 40) nous décrit un raid d'importance sur le nord de la Bretonnie :

2006 CI : Une énorme flotte de la peste trouche terre en Bretonnie. Menés par le seigneur du Chaos Kharan, les favoris de Khorne écrasent les Bretonniens à la bataille de Lamentations. Couronne est assiégée. Environ la moitié des chevaliers bretonniens périt.

2007 CI : Bataille de Couronne. Menés par Jeanne de Lyonesse, la Damoiselle de Guerre, les bretonniens repoussent les forces du Chaos. Le seigneur du Chaos Kharan est tué.

Le tertre de Landrel [CdG p. 66]

Le tertre de Landrel est un vaste monticule de terre de la taille d’une petite colline, situé dans la Marche de Couronne. C’est une butte artificielle et un large portail de pierre s’ouvre en son flanc. La lumière semble ne jamais y pénétrer et il en émane un froid glacial.

De temps à autre, au bout de quelques années, bien que le cycle semble aléatoire, une armée de squelettes et de zombies sort du tertre. Ils suivent à chaque fois la même route et ignorent complètement ceux qui les laissent tranquilles. Comme ils sont 4373 (ils passèrent devant un érudit sans y prêter la moindre attention, de telle façon qu’il put les dénombrer précisément), la plupart des nobles les ignorent volontiers. Ceux qui leur cherchent des noises courent à leur perte, à moins que leurs amis ne les retiennent. Bien des groupes d’aventuriers ont enquêté dans le tertre. La plupart sont revenus après n’avoir trouvé que quelques tunnels de pierre froids et vides sous la colline. Un groupe découvrit une chambre funéraire intacte, perdit un homme en affrontant le revenant qui s’y trouvait et émergea avec quelques trésors. D’autres groupes n’en ressortirent jamais.

Le château de Tancred [CdG p. 66]

Le château de Tancred est le siège actuel du comte Adalbert. Le comte change de quartier général chaque année, laissant son précédent château aux mains d’un intendant de confiance. Son père le faisait avant lui, et le père et le fils projettent de bâtir un réseau de points fortifiés sur tout leur territoire.

Le château de Tancred, dont la construction ne s’est achevée que récemment, est un bon exemple de cette stratégie. Il est situé sur une colline basse mais en pente raide, et l’enceinte extérieure est bardée de tours. La haute enceinte intérieure permet aux défenseurs de transformer la région qui se situe entre les deux murs en un véritable piège, et le donjon central, de forme ronde, dispose d’une tour de garde permettant d’envoyer des signaux. Le château est pourvu d’un bon puits et de grandes quantités de vivres. Même à plein effectif, il pourrait soutenir un siège pendant plus de trois mois. Les environs ne sont pas particulièrement fertiles et il est fort improbable qu’une armée d’assiégeants tiendrait aussi longtemps.

Le comte pense déménager à nouveau et il cherche un châtelain fiable. Le château subit toujours des raids d’orques de temps à autre et il est assez proche de la frontière du Pays Perdu pour essuyer également les représailles de ses habitants.