Synthèse
WFRP, WFB3 et Quelque
Chose de Pourri à Kislev
La reine de glace p.6 Sources
On confond souvent Kislev, la ville et, Kislev le pays.
Ici, il s'agit du pays.
La première source conséquente sur Kislev est le supplément pour WFRP1 Quelque
Chose de Pourri à Kislev et la seconde, La Reine des Glace
pour WFRP2. Comme les deux ne sont pas complétement compatibles - même
sur la géographie - cette page tente de fusionner les deux sources
en donnant la priorité à la seconde.
La
contrée inhospitalière du Kislev s’étend au nord-est de l’Empire et
fait office de rempart entre le pays de Sigmar et les Royaumes du
Chaos. Le Kislev est une terre de steppes parsemées de hautes herbes
ondulantes et de torrents et rivières glacés. Des communautés éparses
apparaissent dans ce désert froid et d’imposantes villes se dressent
dans le paysage comme autant de fières îles de pierre. Le climat y est
rude et impitoyable, seuls les hommes les plus robustes et déterminés
pouvant y survivre. Les Kislevites sont autonomes et aussi coriaces que
des loups. Leurs voisins plus "civilisés" les considèrent souvent
comme rétrogrades et rustiques, mais personne ne peut douter de leur
bravoure et de leur ténacité, car le Kislev est une terre éternellement
postée sur le seuil de la destruction. Ses gens ont vu à plusieurs
reprises leur pays dévasté par les immondes hordes nordiques des
Désolations du Chaos, mais ce peuple stoïque affronte aujourd’hui une
vie plus froide et âpre que tout ce qu’il a connu jusqu’ici.
Le souverain actuel de Kislev est [la tzarine Katarina, la Reine de
Glace]. Kislev se trouve sur la route des Incursions du Chaos et des
hordes du Chaos qui viennent des frontières des désolations du nord. Il
y a deux siècles, les Incursions s'étendirent et une armée
d'hommes-bêtes et autres créatures du Chaos fondit sur les territoires
du nord de Kislev, détruisant tout sur son passage. La ville de Praag
fut détruite et seule l'intervention directe des forces de croisade de
l'Empire commandées par Magnus le Pieux réussit à repousser le danger.
Depuis cette époque, le Tsar a renforcé son armée contre ce danger,
engageant des mercenaires pour chasser les bandes de ses frontières,
reconstruisant ses fortifications et se préparant pour l'inévitable
nouvelle attaque du Chaos [qui commence effectivement dès 2521 CI]
GÉOGRAPHIE GÉNÉRALE
Au
sud et à l’ouest, le Kislev est bordé par les vastes et sombres forêts
de l’Empire, pays envers lequel il s’est engagé dans l’Alliance
éternelle, à la suite de la Grande Guerre contre le Chaos. Pendant des
siècles, les guerriers du Kislev et les soldats de l’Empire ont
combattu les forces des Dieux Sombres, et bien que les relations entre
les deux nations n’aient pas été constamment harmonieuses, elles ont
toujours su répondre à l’appel de la bataille chaque fois que l’autre
s’est trouvée en péril. La mer des Griffes délimite la côte occidentale
du Kislev et les communautés qui y survivent de pêche et de chasse à la
baleine doivent sans cesse faire face à la terreur des pillards norses,
qui voguent depuis leurs ports givrés pour accabler ces terres plus
méridionales. Le Kislev ne dispose pas de flotte à proprement parler,
si bien que tous ces villages doivent assurer leur propre défense quand
ils repèrent à l’horizon des drakkars norses venus cueillir butin et
esclaves.
La morne contrée qui s’étend au-delà de la Lynsk, très
au nord, est connue sous le nom de Pays des Trolls. C’est une terre
hostile de tribus en guerre et de bêtes du Chaos aux horribles
mutations. Les Montagnes du Bord du Monde constituent une barrière
pratiquement infranchissable au nord-est et à l’est. C’est entre ces
sommets sinistres que résident de nombreuses tribus d’orques et de
gobelins.
Entre ces limites, on trouve toutes sortes
d’environnements : forêts, rivières et collines, même si les montagnes
sont rares et que seuls quelques monticules terreux viennent briser la
continuité de ces vastes steppes herbeuses. La frontière sud partagée
avec l’Empire est depuis longtemps en place au niveau de l’Urskoy (qui
tire son nom du dieu Ursun). La rivière jaillit depuis les pics des
Montagnes du Bord du Monde pour s’écouler vers l’ouest jusqu’à ce que
ses flots glaciaux viennent gonfler les eaux de la Talabec.
La
frontière nord du Kislev est moins évidente, même si la plupart des
érudits s’accordent pour estimer qu’il est plus pratique de la tracer
au niveau de la Lynsk, aux flots d’un froid meurtrier, qui se déverse
dans la mer des Griffes. S’il est si délicat de définir cette
frontière, c’est parce que le nord du Kislev ressemble beaucoup au Pays
des Trolls et à la toundra qui s’étend au-delà. Les tribus du Kislev
qui s’aventurent plus au nord que la Lynsk pour chevaucher dans le Pays
des Trolls ou vers l’est, le long du Haut Col [Col ou Passe de
Belyevobota, NdS], sont peu nombreuses. Le nord du Kislev est une
terre froide et stérile. La plupart des Kislevites qui l’occupent
mènent une existence de nomades, en voyage perpétuel entre deux
pâturages, comme les tribus de maraudeurs de la Terre des Ombres.
Tandis
que le nord hostile laisse place au sud et que l’on s’approche des
marches de l’Empire, le Kislev connaît une mutation, en adoptant
beaucoup des atours des terres civilisées des gens de Sigmar. Les
fermes isolées fleurissent en ce pays et la plupart des communautés
sont bâties en roche brute étayée du bois local, car les pierres
taillées manquent. C’est ainsi que beaucoup de ces villages du Kislev
présentent un aspect vieillot et frontalier, qui dénote un manque de
civilisation pour les gens de l’Empire.
Carte du Kislev
Cette carte, issue de la Reine des Glaces,
est la plus complète que l'on puisse trouver. Malheureusement, les
autres cartes que l'on peut trouver au détour d'ouvrages (comme à la
fin du livre de règles WFB8 - Volganof)
ou celle de Mad Alfred n'a pas grand chose à voir en dehors des quatre
villes les mieux connues : Kislev, Erengrad, Praag et Bolgasgrad.
Bouton droit pour agrandir.
Dans
QCPK, Kislev a également quelques colonies -quasiment abandonnées à leur sort-
dans "les Lointains", au delà des Montagnes du Bord du Monde.
La Rivière Urskoy
C'est la plus orientale de toutes les voies navigables du
Vieux
Monde. Elle permet le transport de cargaisons de Kislev à
travers tout l'Empire; jusqu'à la mer, à Marienburg,
soit à près de 1600 km de Kislev. A Altdorf, l'Urskoy
se jette dans le puissant Reik; ce qui permet le transfert des
marchandises directement à bord des navires de mer.
Le Fleuve Lynsk
Il marque la limite entre Kislev et [le Pays des Trolls]au nord.
Il est accessible aux péniches jusqu'à Praag.
Toutefois, il faut avoir recours à des capitaines forts braves
pour risquer un bateau sur une route aussi périlleuse, ouverte
aux hordes du Chaos qui rôdent sur la rive septentrionale du
fleuve. Pendant l'hiver, il n'est pas rare que le fleuve soit
gelé sur des kilomètres. Les habitants de Praag doivent
alors se rabattre sur leurs provisions pour survivre.
Les montagnes : le
Goromadny et les Montagnes du Bord du Monde
À
l’est, le Kislev est délimité par les Montagnes du Bord du Monde, ces
sommets sinistres qui se dressent au-dessus de la steppe comme autant
de crocs géants venant écorcher les cieux. Autrefois, la totalité de ce
massif était aux mains des nains, qui y avaient excavé de grandes cités
et forteresses. Quand le royaume nain tomba en ruine, beaucoup de ces
tunnels et galeries furent détruits, oubliés ou saisis par les gobelins
de la nuit et les skavens. On dit que les seules places fortes encore
en place dans ces contrées nordiques sont Karak Ungor (désormais connue
sous le nom de Mont de l’Oeil Rouge, depuis sa prise par la tribu de
gobelins de la nuit du même nom) et la citadelle perdue de Karak Vlag.
Il faut être incroyablement téméraire ou inconscient pour braver les
dangers indicibles des montagnes, mais l’appât du gain, l’attrait des
immenses trésors qui se terrent au coeur des forteresses naines est un
stimulant particulièrement puissant. La voie principale qui traverse le
massif par le Kislev s’appelle le Haut Col[Col ou Passe de Belyevobota,
NdS]
, une route dangereuse qui part vers les mystérieuses terres
orientales, où l’on raconte qu’il existe un royaume d’ogres carnivores
et une race de nains corrompus par la puissance du Chaos.
La
carte de la Reine de
Glace (p.52-53) indique l'emplacement de la forteresse des
nains de Norsca
Kraka Ravnsvake. Ces nains ne sont pas des fidèles du Chaos. En plus de
la passe de Belyevobota (qui doit être un passage quasi-obligé
des
diverses hordes venant des Désolations), il y a le Col du Sang Noir à
travers le Goromadny qui part vers le nord de la Norsca.
Le repaire skaven de Malefosse est indiqué par une petite croix...
Forêts et bois [la
taïga dans QCPK]
Les
vastes forêts de l’Empire se font progressivement moins denses vers le
nord, laissant place vers la frontière à ce qu’on appelle l’oblast .
Malgré cela, le Kislev compte bien quelques forêts et bois, dont on dit
que certains abritent des communautés isolées d’elfes sylvains. Ces
rumeurs ne sont probablement pas totalement infondées, car beaucoup de
gens racontent avoir vu surgir de mystérieuses troupes d’archers de
sous les rameaux, venues sauver des guerriers kislevites voués à une
mort certaine entre les griffes des hommes-bêtes. Chaque fois, dès que
les créatures du Chaos ont été terrassées, les sauveurs se sont
évanouis dans les bois sans dire un mot.
L’essentiel des forêts du
Kislev (ce qui reste assez maigre) s’étend dans les contrées du sud,
plus fertiles, ou dans l’est plus boisé, au pied des Montagnes du Bord
du Monde. On compte tout de même quelques bosquets isolés à travers
tout le Kislev. Ces étendues boisées accueillent toutes sortes de
créatures odieuses ; hommes-bêtes, orques, gobelins et autres, qui
descendent des sommets en quête de proies.
En raison de ce manque de
forêt, le Kislev est peu abrité contre les vents cinglants et
incessants qui filent depuis le nord et le nord-est. Ces bises
mordantes récurent la steppe et soufflent à travers les
terres avec
une violence qui ne fait qu’endurcir et aguerrir ceux qui y survivent.
C’est d’ailleurs ce qui a donné l’expression « vivre dans le vent »,
qui signifie mener une existence âpre. Ces vents féroces du nord sont
perçus comme de mauvais augure et annoncent l’arrivée des tribus
belliqueuses des dieux sombres. Quand ils sont particulièrement forts,
l’ambiance est à la crainte et au doute, et les guerriers du Kislev se
préparent à combattre.
Dans
Quelque Chose de Pourri à Kislev,
le pays de Kislev était beaucoup plus boisé puisque la taiga recouvrait
la majeure partie du Pays des Trolls. La carte de la Reine de Glace
(p.52-53) montre tout de même la grande forêt de Dukhys à l'est, celle
de Shirokij au sud et celle de Grovod., beaucoup plus petite, au nord
d'Erengrad.
Ces communautés
d'elfes sylvains kislevites seraient bien masochistes : il est possible
qu'il s'agisse simplement de passages via les "Racines du Monde" vers
Athel Loren ou d'autres communautés.
Dans Quelque Chose de Pourri à Kislev (p.9) :
En plus
du potentiel de chasse du Chaos, il court de nombreuses
rumeurs sur d'anciennes ruines elfes et naines dissimulées
dans la forêt et antérieures à la première
occupation humaine de cette région (un exemple est
donné p40-46) ; les érudits humains payeraient sans
doute fort cher pour en avoir des plans, des artefacts et autres
informations. Des elfes ou des nains pourraient avoir leurs propres
raisons de rechercher ces anciens sites. Ces rumeurs sont
agrémentées de fantômes, démons et autres
servants du Chaos, de trésors inestimables, d'explorateurs qui
n'en sont jamais revenus, etc.
La steppe [la
toundra dans QCPK]
Pour
l’essentiel, le Kislev est fait de ces vastes étendues herbeuses que
l’on appelle la steppe. Le voyageur n’y trouve que des masses d’air
froid et très sec. La pluie fait très rarement son apparition, si bien
que seules les herbes et plantes les plus coriaces peuvent y survivre,
mais lorsque l’eau arrive, elle se manifeste sous forme d’averses
diluviennes qui ravagent les berges des cours d’eau et empêchent tout
périple, à moins d’être particulièrement déterminé. Outre les petits
villages que l’on appelle stanitsy,
presque tous les habitants de la steppe se comptent parmi les tribus
nomades qui sillonnent cette contrée en quête de nouveaux pâturages. La
terre du nord de la steppe est particulièrement aride et ce n’est que
dans le sud plus fertile que les fermiers peuvent espérer y faire
pousser quoi que ce soit. Les kyazaks
résident bien ici, mais ces tribus féroces de guerriers ne cultivent
rien, pas plus qu’ils n’élèvent d’animaux. Ils ne connaissent que la
force à laquelle ils recourent pour assaillir les stanitsy et massacrer
tous les voyageurs qu’ils croisent en s’emparant de leur or et de leurs
provisions.
La steppe est si vaste qu’il est presque impossible de
traquer ces pillards. En revanche, celui qui est prêt à défendre les
villages contre les incursions sauvages des kyazaks trouvera facilement
employeur.
Le Pays des Trolls
Au
nord du pays, on trouve la toundra glacée et désolée du Pays des
Trolls, une terre aux formes contre nature en raison de sa proximité
avec les Désolations du Chaos. Personne n’ose s’approprier cette
région, car elle est infestée d’hommes-bêtes, de trolls et autres
créatures à ce point corrompues qu’il est bien délicat de les
identifier. Le Pays des Trolls est également occupé par des troupes du
Chaos qui assoient ici leur suprématie avant de marcher vers le sud
pour s’en prendre au Kislev et à l’Empire. Outre les fidèles du Chaos,
les seuls habitants de cette désolation sont des tribus avilies à
moitié nomades, qu’on dit descendre de celles qui furent repoussées
vers le nord par les Gospodars qui colonisèrent le Kislev.
La carte de la Reine
de Glace (p.52-53) indique que le Pays des Trolls est
peuplé de norses
Sarls, Aeslings, Baersonlings et qu'il y a même pas mal de petites
localités et de forts kislevites, notamment les forts Straglov,
Kaminski et Ostrosk qui l'air d'avoir résisté à la Tempête du Chaos de
2522 CI.
Au délà, au nord, s'étendent les Désolations
du Chaos.
LE CLIMAT
Le
climat du Kislev est extrêmement variable. Il va des longs et sombres
hivers aux étés doux et chauds qui voient les hautes herbes prendre
feu. Quand la saison estivale est particulièrement torride, ce qui
reste rare, cette menace s’avère très sérieuse, car ces incendies de
steppe se propagent avec une vitesse insoupçonnable tellement l’herbe
est sèche. De nombreux voyageurs non avertis se sont fait prendre dans
ces flammes qui laissent rarement des rescapés. Mais ces incendies
meurtriers sont peu fréquents, le Kislev étant pour l’essentiel une
terre froide et morne où les rayons du soleil viennent peu réchauffer
le corps.
Les hivers kislevites et leur froid meurtrier sont
célèbres à travers le Vieux Monde. Quand la neige survient, la terre
est saisie par cette poigne de fer. Les températures dégringolent bien
en dessous du simple gel et celui qui se retrouve coincé dans la steppe
en plein hiver est promis à une mort certaine. La neige recouvre le
pays de son manteau blanc. Les Kislevites ont d’ailleurs un mot pour
décrire cet horizon ininterrompu de blancheur et de vide.
C’est ce
qu’ils appellent le raspotitsa, ce qui signifie littéralement «
l’absence de route ». Quiconque tient à la vie se gardera bien de
voyager durant ces semaines. Mais même lorsque les mois hivernaux sont
passés, les confins septentrionaux de la steppe restent souvent
couverts de neige et la température permet rarement le dégel.
Quand le printemps pointe enfin le bout de son nez, il s’accompagne
d’un mélange de neige et de pluie [Il est un proverbe
répandu parmi les fermiers kislevites : "La pluie de
printemps vient en été, la pluie d'été et
d'automne aussi."
- QCPK p.7]. Avec la fin de l’hiver, la steppe reprend vie, les tribus
migrant en quête de pâturages abondants, les kyazaks chassant de
nouvelles proies et les caravanes marchandes prenant la route vers de
lointains marchés, chargées de marchandises. Voyager au printemps reste
cependant dangereux, car le paysage glacé devient boueux et les
carrioles et chariots s’embourbent facilement. On les abandonne alors
immanquablement pour ne pas retarder le reste du convoi et l’exposer
aux assauts des kyazaks.
C’est à l’automne que les Kislevites se
préparent à affronter les rigueurs de l’hiver. Les vieillards secouent
la tête, résignés, en déclarant que l’hiver s’annonce rude. C’est
presque par tradition que les vieux de la vieille (qui sont peu
nombreux) se plaignent chaque hiver de faire face à des conditions
toujours plus âpres, alors qu’ils vous racontent par ailleurs que les
saisons étaient plus impitoyables lorsqu’ils étaient jeunes. À
l’automne, on fait les réserves de bois, on abat le bétail et on empile
les récoltes, pour s’assurer d’avoir à manger jusqu’au printemps.
LA FAUNE
La flore et la faune des régions forestières et
montagneuses sont similaires à celles de L'Empire. Au sud de
Kislev, la flore tend à être une forêt mixte, et
la faune semblable à celle de la Grande Forêt de
L'Empire, avec des cerfs, des élans, des ours et d'autres
grands mammifères en abondance. Au nord, et le long des
versants des montagnes, la forêt est constituée
essentiellement de conifères, et la faunes est composée
d'animaux producteurs de fourrure; dans l'extrême nord, de
grands troupeaux migrateurs de rennes sont chassés et
rassemblés. Les animaux courants les plus dangereux sont les loups en meutes
et les ours bruns. Heureusement, l'ours est solitaire et souvent
farouche, quoiqu'un ours blessé ou avec des petits puisse
être extrêmement dangereux. C'est tout autre chose avec les loups de meute. Ils s'attaquent
aux animaux domestiques et aux voyageurs imprudents, mais sont aussi
domestiqués par les races gobelinoïdes. Le Grand Loup,
plus rare, est assez similaire, mais sa taille et sa force plus
importantes en font un ennemi bien plus menaçant. Les herbes de la steppe nourrissent divers troupeaux d'animaux
dont le plus répandu est le bison de plaine. Les nomades [...]
dépendent presque complètement des bisons ; ils
ont domestiqué plusieurs races de grands chiens, qu'ils
utilisent pour les troupeaux, la chasse et les razzias, et les
solides poneys de plaine, qui sont généralement
inférieurs aux chevaux du Vieux Monde, mais mieux
adaptés au rude climat de la steppe. Les gobelins des steppes
ont aussi domestiqué le loup.
RESSOURCES
Les montagnes sont censées être riches en ressources
minières, mais leur exploitation est restée
jusqu'à présent irréalisable. Les contacts avec
les communautés naines survivants dans les montagnes sont
sporadiques, les transports sont difficiles et les bandes de
gobelinoïdes qui rôdent s'ajoutent aux périls
naturels.
Les rivières et les lacs sont des ressources de valeur. La
région forestière de l'ouest étant en pente
douce, les rivières sont nombreuses, grandes et navigables sur
de grandes distances; elles représentent l'ossature du
système de communications. La pêche est la ressource
essentielle de maintes communautés éloignées,
qui font aussi commerce de fourrure et alimentent les marchés
avides du Vieux Monde par les rivières. Dans les temps
anciens, ces rivières étaient aussi d'importantes
routes commerciales entre le Vieux Monde est l'Est, mais les
conditions politiques actuelles rendent le commerce maritime plus
économique et plus sûr.
Monnaie
de Kislev [Arsenal du Vieux Monde p6]
Le ducat d'or kislevite porte sur l'avers l'effigie du
tzar ou de la tzarine en place et le Palais de l'Hiver sur le revers.
Les ducats sont d'une qualité exceptionnelle et la
légende raconte que les premières pièces furent frappées dans les halls
nains des Montagnes du Bord du Monde. Le denga, la
pistole d'argent, est toujours plus utilisé que le ducat. Il arbore
l'effigie de la tzarine Katarina. Quant au pulo, le
sou de cuivre, il porte la tête d'un ours, symbole de Kislev, sur
l'avers et un aigle sur le revers.
TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS
La bureaucratie a décrété que tous ceux qui
voyagent dans Kislev doivent avoir des identifications et des
autorisations, mais seuls les membres de la classe paysanne, les
dissidents et les membres de factions politiques actuellement en
disgrâce ont du mal à obtenir ces papiers.
Les voyages sont vraiment plus sûrs en hiver, la surface des
routes est gelée et égalisée par la glace et la
neige tassée; les rivières gelées fournissent
d'excellentes pistes pour les traîneaux. Les arbres abattus en
hiver sont amenés sur les rivières gelées et
flottent au fil du courant, lors du dégel printanier.
Les transports à longues distances se pratiquent surtout
par l'excellent système de rivières de Kislev, en
bateau l'été, en traîneau l'hiver. Au printemps
et en automne, les rivières sont à moitié
gelées et les conditions dangereuses réduisent les
communications au minimum. Les hivers rigoureux, les
étés humides, les grandes fondrières et les
marais de l'ouest font que les routes sont fréquemment
impraticables pour les trajets sur de longues distances. Il existe
une seule route majeure qui relie Kislev à L'Empire, c'est
celle qui va de Middenheim à Erengrad à travers la
Forêt des Ombres, et les attaques fréquentes des
mutants, gobelins et Hommes-bêtes, en ont fait une route
impopulaire.
Dans l'ouest de Kislev, chaque ville dispose d'un réseau de
routes et de pistes qui connecte les villages satellites, les
communautés fermières et les colonies, mais les
rivières restent le moyen de communication le plus pratique et
le plus économique sur de longues distances. La plupart des
paysans possèdent des bêtes de trait et des charrettes,
mais les chevaux de selle sont réservés aux plus riches
et à ceux dont la profession l'exige.
En plus des routes, il existe de nombreux chemins et des pistes,
moins marqués, entre les colonies; les bûcherons et les
trappeurs suivent des sentes formées par le pas de l'homme et
des chevaux qui s'enfoncent dans les profondeurs des bois et au pied
des montagnes. De tels voyageurs se déplacent
généralement en groupes bien armés.
Dans les steppes, les déplacements se font souvent à
dos de poney, bien que certaines tribus dolgans apprécient de
naviguer dans des petits bateaux couverts. Même le plus pauvre
des dolgans possède son poney; un voyageur à pied est
considéré avec le plus profond mépris.
LES VILLES
Le
Kislev compte trois villes importantes : Praag, Erengrad et la
capitale, qui porte le même nom que la nation. Chaque ville a sa propre
histoire et sa personnalité bien définie, et bien qu’elles soient
toutes peuplées de Kislevites, elles ont chacune leur caractère.
Kislev
Capitale
et siège des tsars et tsarines qui gouvernent la nation, Kislev est la
plus grande et la mieux développée de ses villes. Proche de
l’Urskoy, la cité est pratiquement à la frontière de l’Empire, dont les
traditions culturelles et esthétiques ont influencé le mode de vie, la
littérature et l’architecture de Kislev. La ville fut établie comme
capitale par les khans et les reines-khans des Gospodars en l’an I
(1524 CI), et a connu de nombreux sièges et assauts au cours de son
histoire, sans jamais tomber. Au coeur de la cité, on trouve le palais
Bokha, siège du pouvoir, reconstruit durant le règne du tsar Boris
Bokha après la destruction presque totale du palais gospodarin en 778
(2302 CI), au cours de la Grande Guerre contre le Chaos.
C’était
au départ la capitale ungol (à l’époque où il ne s’agissait que d’un
bourg fortifié du nom de Norvard), avant d’être envahie par les
Gospodars. Aujourd’hui, Erengrad est le foyer commercial du Kislev et
son plus grand port. Sa position sur les côtes de la mer des Griffes
attire les vaisseaux de tout le Vieux Monde, du Nouveau Monde et même
de Norsca, qui se rendent ici chargés de marchandises, d’esclaves, et
de pierres et métaux précieux. Le Kislev ne dispose pas d’une véritable
marine et compte donc sur les navires de guerre impériaux et les
vaisseaux marchands privés pour protéger ses eaux. Erengrad bénéficie
également de défenses complètes, sous la forme de canons, de murailles
et de mines immergées, censées repousser les envahisseurs en puissance.
Mais les eaux de la mer des Griffes restent dangereuses et tous les
navires marchands sont armés d’une manière ou d’une autre, souvent
selon les critères militaires d’autres nations. La tsarine sait
solliciter leur aide en cas de besoin.
Également surnommée
la Cité Maudite, Praag est la plus septentrionale des grandes
communautés du Kislev et a connu plusieurs invasions des tribus
nordiques. Durant la Grande Guerre contre le Chaos, ses remparts et ses
bâtiments ont été à ce point corrompus par les énergies ennemies que
des yeux et des tentacules en ont émergé. Des hurlements plaintifs se
sont élevés des toits, tandis que le sol de la ville frémissait comme
un ver. Après leur victoire lors du siège de Kislev, les Kislevites ont
rasé Praag pour la reconstruire, même si l’on raconte qu’une sinistre
souillure y sévit encore. La population de Praag est considérée
comme lunatique et nerveuse par beaucoup d’étrangers, ou paranoïaque,
voire probablement liguée avec les sombres puissances du nord. Lorsque
éclate la guerre, Praag fait également office de point de ralliement
pour les tribus de cavaliers disséminées à travers le Kislev. On y
trouve une importante population ungol. Cette situation a amené Praag à
tenter de se soustraire au pouvoir des tsars à trois occasions. À
deux reprises, la cité a été soumise par la famine engendrée par
l’embargo imposé par le sud, tandis qu’une intervention militaire a
remis les choses en ordre la troisième fois. Praag est désormais sous
l’autorité d’un gouverneur gospodar qui ne rend de comptes qu’à la
tsarine.
Le
Kislev est un pays forgé par divers envahisseurs belliqueux qui ont
fini par s’établir les uns à côté des autres. L’essentiel de la
population du pays est constitué d’Ungols, de Gospodars, de Norses et
des derniers Roppsmenns. Les tribus telles que les Dolgans ont élu
domicile dans les régions septentrionales du Kislev, tandis que
beaucoup d’habitants du sud présentent des traits impériaux, car il est
courant que ces gens soient de sang mêlé. En fait, le Kislev est
presque deux nations. D’un côté, nous avons les habitants plus
civilisés du sud et des villes, où la terre est relativement fertile.
Dans le nord, et surtout au nord de la Lynsk, on trouve des tribus
nomades, plus sauvages. À l’époque de Sigmar, les terres âpres au
nord-est de l’Urskoy étaient peuplées de tribus ungols, qui dominaient
en outre les communautés plus réduites de Roppsmenns qui vivaient dans
ce qu’on appelle désormais le Pays des Trolls. Les Ungols, qui
partagent de nombreuses caractéristiques avec les nomades kurgans des
steppes orientales, constituaient une peuplade dispersée de cavaliers.
L’influence de Sigmar n’a pas porté autant au nord et les Ungols sont
restés indépendants de la confédération de tribus fondée par celui-ci. Aux
alentours de l’an 1500 CI, une vaste migration s’opéra vers l’ouest
depuis les steppes orientales. C’est là qu’intervint l’arrivée des
puissants et riches Gospodars. Accablé par ses luttes intestines,
l’Empire n’était pas en mesure de revendiquer ces terres, et l’armement
et la tactique supérieurs des Gospodars eurent raison des Ungols, qui
durent se retrancher à l’ouest et au nord, absorbant totalement les
Roppsmenns. Au cours du siècle suivant, la puissance des Gospodars
connut un essor et la cité de Kislev fut fondée. La communauté de Praag
grandit, les Gospodars profitant de la Lynsk pour lancer des incursions
en territoire ungol, ce qui finit par soumettre ces tribus à l’autorité
gospodar. Les Gospodars commençaient d’ailleurs à se faire appeler
Kislevites, selon le nom de leur capitale. À cette époque, l’ancienne
ville ungol d’Erengrad était devenue un port animé aux mains de ces
nouveaux Kislevites, qui pouvaient de là voguer vers la mer des
Griffes, et commercer avec les Norses (ou les affronter) et parfois
avec l’Empire, tout en surveillant les Ungols. Cela fait plus de 750
ans que les choses vont ainsi, les sociétés gospodar et ungol s’étant
plus ou moins mêlées au fil des siècles pour donner la nation du
Kislev. L’élite dirigeante, de laquelle sont issus les tsars et les
tsarines, est d’ascendance gospodar. L’influence de la langue et des
croyances gospodars est plus manifeste au sud, notamment dans les
villes de Kislev et d’Erengrad. Plus au nord, où la terre est
infertile, les tribus de cavaliers tiennent bon. Praag est d’ailleurs
en grande partie retombée entre les mains de la noblesse ungol, ce qui
constitue au nord un pouvoir presque indépendant. [....]
On aurait aimé avoir une carte ethnique du Kislev. ^^
Langue
La
langue parlée par la population du Kislev porte le nom de kislevarin.
C’est un mélange d’ungol ancien et de roppsmenn, ainsi que des divers
idiomes amenés par les Gospodars. Au fil des siècles, cette langue
hybride s’est imposée sur les trois autres, agrémentée de quelques mots
et conventions de reikspiel. Bien entendu, les dialectes ne manquent
pas au Kislev et la langue est pratiquée différemment d’une région à
l’autre du pays, même si les nuances restent légères. La compréhension
est presque toujours fluide entre locuteurs, et une personne qui ne
parle pas le kislevarin sera incapable de distinguer ces dialectes, à
moins de tendre une oreille particulièrement fine. Ces différences
régionales correspondent essentiellement aux vieilles divisions
tribales, qui datent de centaines d’années. Les dialectes dominants
(ceux qui ont le plus de locuteurs) sont le sudevarin, parlé au sud, le
krevarin, pratiqué au centre et à l’est du pays, et le dolvarin qui est
la langue du nord et des pillards tribaux qui harcèlent les fermiers.
Dans les stanitsy du lointain nord, les vieilles tribus et familles
perpétuent le dialecte górelsk, plus particulier, qu’elles présentent
comme l’idiome préservé des Roppsmenns. Ces hommes tirent une grande
fierté de leur culture et de leur langue, qu’ils veulent plus musicale
que le kislevarin classique. Certains citadins parmi les plus modestes
ont leur propre dialecte. Le tzavarin en fait partie; on le parle
encore dans certains quartiers de Kislev, mais la plupart de ces
dialectes urbains ont pratiquement disparu, au profit des formes plus
répandues de la langue. On dit souvent que le kislevarin est l’une
des langues les plus difficiles à apprendre pour un locuteur étranger.
Si c’est franchement le cas pour ceux qui pratiquent le reikspiel dit
classique, ça l’est moins pour ceux qui ont grandi au nord et à l’est
de l’Empire, car le dialecte régional d’Ostland et d’Ostermark est
largement influencé par le kislevarin originel. C’est la variété des
catégories de mots qui rend le kislevarin d’une maîtrise si délicate.
La plupart des mots ont en effet un genre comme dans beaucoup d’autres
langues (masculin, féminin ou neutre), mais également une personnalité
(personnel ou impersonnel) et une vitalité (animé ou inanimé). Au
cours des siècles, le kislevarin a emprunté un grand nombre de mots à
d’autres langues, principalement le reikspiel, d’autant que l’Empire et
le Kislev ont une frontière commune et qu’une grande proportion des
habitants des villes kislevites est issue de l’Empire. La plupart de
ces mots ont subi une altération de leur orthographe pour conserver la
prononciation, écrits selon la phonétique kislevite. C’est ainsi que
les locuteurs étrangers repèrent çà et là de tels mots et expressions
dans la conversation. C’est le cas de tzak (pour tank [à vapeur ?]) et de roketz (pour roquettes). Autres exemples de mots empruntés : szlachta (issu du mot reikspiel adelsgeschlecht ; noblesse) et burmistrz (de burgomeister ; bourgmestre en reikspiel).
Voici quelques mots kislevarins avec leur définition [de La Reine de Glace p. 9] : Ataman : le chef du village. Atamanka: la cheffe du village. Bachór : garçon ou enfant indiscipliné ; également employé pour décrire un guerrier trop stupide ou incompétent pour survivre. Blyad : femme de petite vertu. Boyar (boyarin) : noble seigneur. Burmistrz : bourgmestre. Chapka : toque fourrée. Dewastacja : dévastation; essentiellement employé sur un ton solennel pour décrire une terre après une incursion du Chaos. Do widzenia : au revoir, ou bonne mort ; le contexte définit le sens précis. Droyaska : maître ; titre octroyé aux maîtres d’armes dont les compétences surpassent celles des autres. Druzhina : aristocrate. Dziea dobry : bonjour. Yésaül : intendant d’un ataman. Kibitkas : huttes mobiles. Kika : coiffe élaborée que portent les femmes mariées. Koniushy : dresseur de chevaux attitré de la Reine de Glace. Korzna : cape à la taille rectangulaire ou en demi-cercle de la noblesse. Koszmar : cauchemar, période de déchaînement des esprits sombres. Koumiss : boisson fortement alcoolisée obtenue à partir de la fermentation du lait de jument. Kozhukhi : pardessus en peau de mouton. Krashenin : lin teint destiné aux aristocrates. Krowa : une vache ou une personne particulièrement stupide. Krug : cercles (littéral) ; employé pour décrire des troupes de cavaliers ungols. Kvas : liqueur claire distillée à travers tout le Kislev, appréciée pour son taux élevé d’alcool et ses propriétés médicinales. Kyazak : hors-la-loi ou pillard. Lapti : chaussures à bout carré tissées à la main. Mazurka : danse galante ancienne, imageant l’amour et la passion par des attitudes suggestives. Nekulturny : personne inculte qui se comporte mal et sans respect pour son prochain. Oblast : vaste région vide et gelée. Prospekt : rue. Pulk : armée. Raspashnoe : vêtement s’ouvrant par l’avant. Raspotitsa : époque pendant laquelle la neige recouvre la steppe; "absence de route", littéralement. L’homme aux énigmes : autre nom désignant le "guide de la ville". Rota : unité militaire ; archers montés, kossars ou cavaliers ailés. Rubakha : chemise ample descendant jusqu’aux chevilles, portée par les hommes ou comme sous-vêtement par les femmes. Samogon : alcool de contrebande de piètre qualité. Stanitsa: communauté
kislevite de taille respectable, levant au moins une rota d’archers
montés, de kossars ou de cavaliers ailés par an (pluriel : stanitsy). Svolich : insulte au sujet des ascendants douteux ou de la lignée inférieure d’un individu. Swinia : cochon ou personne détestable qui ne respecte pas les traditions. Szlachta : tiré du reikspiel adelsgeschlecht, synonyme de noblesse. Tirsa : petit village. Urtza : cycle de quatre années du calendrier ungol. Venet : coiffe raffinée portée par les jeunes filles. Yourte : tente facilement transportable en perches de bois et peaux animales. Zal : lieu de rassemblement principal du village. Zza : de l’au-delà; surtout employé pour évoquer l’origine des maraudeurs du Chaos, pour éviter de prononcer le nom de leur royaume.
La religion au Kislev
Les
Kislevites descendent d’humains qui ont laissé les tribus kurganes du
nord et de l’est. L’influence kurgane est toujours manifeste dans les
régions septentrionales, les clans de cavaliers partageant de
nombreuses traditions et coutumes avec les Dolgans, les Khazags et
autres tribus de maraudeurs. C’est notamment chez les nomades que ces
moeurs se perpétuent. Ceux-ci considèrent que leurs cousins sont
ramollis par l’influence civilisée de l’Empire. C’est ainsi que
l’importance du culte des divers dieux kislevites varie à travers la
nation, étant dominant dans le nord, tandis que d’autres dieux sont
représentés dans la foi des régions du sud. Par ailleurs, les Gospodars
sont arrivés avec le culte d’Ursun, qui est devenu une religion majeure
au Kislev. Puisque l’ascendance kislevite trouve pour l’essentiel
son origine dans les steppes orientales et les rudes contrées
nordiques, leurs dieux apparaissent comme des forces essentielles à
leur mode de vie. Divers esprits de la nature et du foyer sont vénérés
à travers le Vieux Monde, mais cette pratique est particulièrement
ancrée au Kislev. Ces créatures magiques sont des serviteurs et
messagers des dieux en ce monde et méritent qu’on les traite comme
telles.
Coutumes kislevites [La Reine des Glaces p.46 à 48]
Comme
tous les peuples, les Kislevites ont des cérémonies particulières pour
les naissances, les mariages et les funérailles. Étant donné leur
existence périlleuse, il n’est sans doute pas surprenant que celles
consacrées aux morts soient plus nombreuses que les rituels associés
aux événements plus heureux.
Naissance
Les
réjouissances publiques liées aux naissances sont plutôt tièdes au
Kislev, car nul ne sait ce qu’il adviendra de l’enfant par la suite.
Chez les Ungols, la première cérémonie est la visite de la
femme-médecine du village, qui vérifie s’il est atteint par la
souillure. Si ce n’est pas le cas, elle prononce la malédiction de
l’enfant. Bien
des Gospodars placent les nouveau-nés dans des lits fermés, dans le
seul but d’empêcher les femmes-médecine de passage de vérifier la
présence de la souillure. Quelques jours plus tard, une fois qu’il
est évident que le bébé ne va pas mourir immédiatement, on le place
sous la protection de Dazh et il est officiellement accueilli dans la
communauté. Dans les hameaux et les petits villages, tout le monde se
rassemble, tandis que dans les communautés plus vastes, seuls les amis,
la famille et les dirigeants assistent à la cérémonie. Le père et la
mère de l’enfant le passent alors à travers les flammes d’un grand feu,
brûlant symboliquement toute trace de malchance ou de Chaos et portant
l’enfant à l’attention de Dazh pour implorer sa protection. Si le
bébé ne commence pas à pleurer quand on le passe ainsi à travers les
flammes, c’est un très mauvais présage, et pire encore s’il est
nettement brûlé. Si on lâche le bébé dans le feu, on considère que
c’est là un signe de Dazh indiquant qu’il est marqué par le Chaos, et
on empêche les parents de l’en retirer.
Mariage
Le
mariage est un événement joyeux dans tout le Kislev. Selon la
tradition, Ursun et Dazh veillent tous deux sur les épousailles, et la
plupart des familles s’efforcent d’avoir un prêtre de chacun de ces
dieux. L’élément le plus important est un festin accompagné de
beuveries, qui dure jusqu’à ce que tout le monde soit inconscient ou
qu’il ne reste plus ni nourriture ni boisson. Si on vient à manquer de
nourriture, c’est un mauvais présage, et pire encore en cas de pénurie
de boisson. Les toasts et les discours sont des éléments essentiels
du festin. Dans les vastes régions, et essentiellement dans le sud, les
festivités commencent par un festin où tous les invités masculins se
tiennent debout en cercle et proposent tour à tour des toasts louant
les mérites de la mariée. Dans certaines régions, les femmes sont
présentes, et dans d’autres pas. Dans certaines, très rares, seule la
mariée est présente. Quand de nombreuses femmes sont là, les louanges
ne deviennent obscènes que quand les hommes sont si saouls qu’on
distingue à peine ce qu’ils disent. Si la mariée seule est présente, ce
délai dépend de la crainte que les invités éprouvent envers elle et son
époux. Selon la tradition, c’est le dernier homme à rester debout
lors de ce festin qui épouse la mariée le lendemain. Aujourd’hui, le
futur époux boit du vin coupé d’eau dans un dé à coudre (appartenant
souvent à la mariée, bien que cette coutume ne soit pas universelle)
tandis que tous les autres boivent du kvas dans des gobelets. Les
hommes qui tiennent particulièrement bien l’alcool se voient servir de
plus grands gobelets et n’y voient généralement pas d’objection. Dans
de rares cas, un rival jaloux peut ajouter de l’alcool dans la boisson
du futur époux pour tenter de l’estourbir, mais à moins que la fiancée
cherche elle aussi à échapper au mariage, ce genre de ruse ne
fonctionne pas vraiment. Il arrive cependant que la fiancée, le futur
époux et le rival aient conspiré ensemble pour faire rater un mariage
arrangé de cette façon, le poids de la tradition empêchant alors la
famille de protester. La cérémonie de mariage est relativement
simple et suivie d’un autre festin durant lequel le mari peut désormais
boire tout son content. Il est courant qu’on lui donne alors la plus
grande coupe.
Funérailles
Les
funérailles kislevites sont inhabituelles dans la mesure où elles ne
sont presque jamais célébrées pour des personnes vraiment mortes. Au
lieu de cela, on les organise pour des individus qui pourraient aussi
bien être morts étant donné les risques qu’ils sont sur le point de
courir. Cela comprend les membres de la rota d’un village ainsi que
toutes les femmes qui envisagent d’avoir des enfants. Par conséquent,
on organise les funérailles de chaque garçon dès qu’il rejoint la
troupe des guerriers, tandis que celles des filles ont lieu
immédiatement après leur mariage. Un bûcher est érigé en un lieu
public et solennellement allumé par la ou les personnes dont on a
organisé les funérailles. Les parents commencent ensuite à pleurer le «
défunt », tandis que celui-ci jette un objet symbolique de son enfance
dans les flammes. Après l’hymne funèbre qui varie d’un village à
l’autre, tout le monde se rassemble en cercle pour évoquer le
dévouement du « mort » envers ses devoirs. Ce dernier reste en dehors
du cercle, se déplaçant pour se tenir debout ou assis derrière la
personne qui parle. Ces histoires sont l’occasion de dire au « défunt »
ce qu’on attend de lui dans sa nouvelle vie, et il s’agit bien souvent
de légendes mettant en scène des héros ou des mères dont on remplace le
nom par le sien. Il arrive qu’un individu meure avant qu’on ait
organisé ses funérailles. Dans ce cas, son cadavre est habillé et porté
par des parents afin qu’il puisse jouer son rôle normal dans la
cérémonie. Les étrangers trouvent cette pratique encore plus
dérangeante que les funérailles kislevites ordinaires. Étant donné la
situation géographique du Kislev, au nord, les cadavres ne sont pas
toujours aussi discrets qu’ils le devraient : c’est pourquoi les
funérailles ont lieu autour d’un bûcher. Si le cadavre devient trop
remuant, des hommes forts le jettent dans les flammes. S’il n’y a
pas de cadavre, on ne peut pas célébrer les funérailles et l’individu
en question n’est pas considéré comme officiellement mort. Ce genre de
situation est toutefois rarement problématique, car le passage à l’âge
adulte est dans la plupart des cas marqué par des funérailles. Dans les
nations éloignées du Kislev, des rapports déformés de cette coutume ont
suscité des rumeurs donnant à croire que le pays est infesté de
morts-vivants. Cependant, même au Kislev, les gens finissent par
mourir pour de vrai. Les guerriers sont généralement sanglés à leurs
chevaux et envoyés dans l’oblast, bien qu’il arrive que le cadavre soit
incinéré, en fonction de la cause du décès. Si le cheval est lui aussi
mort, le guerrier peut être incinéré assis sur sa monture. Ceux qui ne
sont pas guerriers sont presque toujours brûlés, mais personne ne
reconnaît officiellement la situation: de manière informelle, les amis
et la famille pleurent et se réconfortent les uns les autres, mais
officiellement, le village se débarrasse simplement de déchets. Les
étrangers en conçoivent souvent l’impression que les Kislevites sont
inhumains. Tel n’est pas le cas : ils ont simplement déjà fait leurs
adieux.
Le kvas, le carburant de toute une nation
"J’ai
bu quelques verres avec les Kislevites. Le kvas, comme ils l’appellent,
est pas mauvais, mais c’est le koumiss qui vous fait blanchir la barbe
! Je me souviens pas bien du reste de la nuit, mais quand je me suis
réveillé, mes poches étaient vides et ma bière avait disparu. Ça, je
suis pas prêt de l’oublier !" - Gottri Demi-Marteau, marchand nain
Le
mot kvas se traduit littéralement par « lait aigre ». C’est, après
l’eau, la boisson la plus consommée au Kislev. Il transcende les
distinctions de classe habituelles et perdure dans toutes les couches
de la société kislevite. Les paysans le boivent avec enthousiasme et
les aristocrates le préfèrent aux vins et alcools faiblards
qu’apportent les étrangers. L’amour des Kislevites pour le kvas est tel
qu’on l’emploie pour presque tous les aspects de la vie, de la cuisine
(il accompagne beaucoup de plats de tous les jours) à la médecine (il
aurait sauvé bien des paysans du scorbut en temps de famine). Ses
pouvoirs curatifs sont également censés protéger contre les rhumes, les
oedèmes, la fièvre et les troubles intestinaux, mais on ne saura
probablement jamais s’il faut attribuer ces bienfaits au kvas ou à la
constitution légendaire des Kislevites, qu’ils cultivent en le buvant. Les
recettes de préparation du kvas ne manquent pas, chaque stanitsa se
targuant de détenir la recette ultime tandis que toutes les autres ne
sont que de « la neige jaune alcoolisée ». Néanmoins, les ingrédients
sont généralement les mêmes, seules les proportions étant différentes.
Le kvas est obtenu à partir de farine de malt, de seigle ou de blé, et
d’eau bouillante. On mélange le tout jusqu’à ce que le hetman du
village décide que la mixture est prête, après quoi on la place dans un
four pendant un jour et une nuit. Ensuite, on la dissout dans l’eau et
on la laisse dans une pièce pendant quelques heures avant d’en remplir
des outres. La teneur du kvas varie d’une communauté à l’autre (de même
que la saveur) car, comme les Kislevites aiment le répéter, il y a
autant de types de kvas que d’herbes dans la steppe.
La vie du paysan kislevite [QCPK p.16]
En
temps normal, les travaux des champs s'effectuent au printemps, en été
et en automne, saisons où le paysan mène un combat acharné depuis
l'aube jusqu'au crépuscule afin de profiter au maximum de la saison de
croissance, qui est bien courte. [...] Durant la brève saison de
pousse, le paysan passe de longues heures dans les champs pour le
compte du Vladely (Maître ou Intendant) et ne s'occupe de ses propres
cultures que dans la faible lumière du crépuscule. Lorsque la lumière
s'éteint, il peut rejoindre ses voisins afin de papoter et de grogner
sur le temps ou le Vladely et ses surveillants. En hiver, le
paysan passe la majorité de son temps dans sa petite cabane, papotant
et grommelant; il trouve sa principale distraction dans le kvas [...]Le paysan ivre, insolent et sûr de son destin constitue la rencontre de
PNJ commune dans les villages assaillis par les forces du mal ou du
Chaos. Lorsqu'il est soûl, le paysan parle avec moins de réserve aux
étrangers, et de façon plus informative. En été et en automne, la
nourriture du paysan est améliorée par quelques légumes frais provenant
de son potager, mais le reste de l'année, il se contente de pain, de
chou, de concombre et de soupe de betterave. [...] Les cabanes de
bois sont simples et peu meublées, juste une table et quelques bancs.
Les paysans dorment sur des sortes de caissons de terre cuite qui
conservent la chaleur d'un foyer central creusé dans le sol et qui
reste allumé toute la nuit pendant l'hiver. Ces cabanes n'ont pas de
cheminée; la fumée s'échappe par une ouverture au centre du toit. [...]
L'hospitalité envers les étrangers, ou les parents, ne fait pas
partie de l'éthique paysanne. Quand la vie est déjà si difficile, une
générosité ouverte peut amener la ruine de votre famille, et les autres
n'ont qu'à s'occuper d'eux-mêmes. Paradoxalement, le paysan
kislevite peut faire preuve d'une grande compassion pour les infortunés
et les désespérés. Des histoires de miséricorde pour les malades, les
perdus et les indigents abondent dans le folklore kislevite. Un paysan
misérable prend en charge quelqu'un encore plus misérable que lui, au
péril de la vie de sa famille; le bienfaiteur est récompensé au
centuple lorsque le misérable secouru se révèle être un prince, ou le
gardien d'un trésor caché, ou une divinité déguisée à la recherche des
vertus Humaines (et les récompensant). Une telle compassion peut
même s'étendre aux mutants innocents; lorsque ceux-ci peuvent encore
être perçus comme Humains, le paysan peut juger que leur condition est
encore pire que la sienne. C'est une des raisons qui ont empêché la
persécution des mutants de prendre la même proportion que dans
l'Empire, et qui permettent aux mutants "inoffensifs" de vivre. [...]
Style vestimentaire kislevite
Le
style vestimentaire du Kislev, comme dans d’autres pays, reflète le
rang, la classe, la profession, le statut familial et la région de
l’individu. Le Kislev entretient des liens étroits avec les nations
frontalières, ce qui a un certain impact sur les divers types de
vêtements que l’on peut croiser sur ses terres, notamment parmi les
classes aisées. Les relations de la nation avec les Norses et le
commerce avec l’Empire et au-delà font que les codes vestimentaires du
Kislev ne sont pas totalement isolés de ce qu’on rencontre dans le
reste du Vieux Monde. Néanmoins, le climat du Kislev dicte les types de
vêtement portés par la majorité de sa population; ses longs hivers et
ses étés frais font la part belle aux fourrures et aux épaisseurs
fermées jusqu’au menton. La plupart des vêtements sont en laine, en
lin ou en chanvre, comme dans les autres contrées du Vieux Monde. La
laine grossière de fabrication domestique est utilisée pour les
vêtements de paysan, ainsi que pour les sous-vêtements et habits de
tous les jours des classes marchandes, voire des boyards. Les textiles
importés plus délicats sont généralement réservés pour l’habillement
visible et les costumes de fête. Les tissus les plus couramment
importés viennent de Tilée, notamment le brocart, le velours et le
velours doré (velours brodé de fil d’or). La fourrure est très
utilisée, le loup, le renard, l’ours et le lapin venant étoffer les
vêtements d’hiver des paysans. Pour la noblesse, c’est plutôt le
blaireau, l’outre, la zibeline et la martre qui viennent fourrer les
habits et agrémenter leurs atours, pour les distinguer des classes plus
modestes. Le temps passé à l’extérieur est important, ce qui fait que
les coiffes en fourrure que l’on appelle chapkas sont courantes. D’un
aspect proche d’un gâteau creux, ces chapeaux fourrés font partie
intégrante de toutes les garde-robes kislevites. Celles que portent les
nobles sont dotées de rabats chauds que l’on peut baisser et accrocher
avec une cordelette en cuir sous le menton pour se protéger les
oreilles. Les paysans préfèrent s’en passer car ces pans risquent
d’étouffer le bruit de l’approche des pillards. Malgré leur
réputation austère, les vêtements kislevites sont très colorés. C’est
le ton brut du lin écru qui domine chez les paysans, mais on recourt
souvent aux teintures pour les aristocrates, ce qui donne les
krashenin. Les couleurs les plus employées sont le bleu, le vert et le
rouge, mais les étoffes importées sont souvent pourpres, mauves ou bleu
azur.
Paysans
Le
vêtement principal des paysans kislevites est la rubakha, chemise ample
qui descend jusqu’aux chevilles, portée par les hommes ou comme
sous-vêtement par les femmes. La rubakha est en lin, mais on retrouve
la soie orientale dans les versions des classes aisées. La chemise des
hommes atteint la mi-cuisse et se porte flottante ou rentrée, ajustée
alors par une ceinture ornée ou un ceinturon militaire. La plupart des
rubakha sont blanches ou crème, la version masculine présentant des
passepoils rouges et des goussets de la même couleur aux aisselles. La
chemise comme la robe sont brodées aux manchettes, au col et à l’ourlet. Les
femmes kislevites consacrent un temps excessif à la confection
d’ornements vestimentaires. Elles recourent à des broderies en fils de
couleurs primaires, d’or et d’argent, ainsi qu’à des pierres
semi-précieuses et chargent leurs habits de perles d’eau douce. Nulle
tenue de paysanne ne saurait se passer de ceinture. Plus une
villageoise est riche, plus sa ceinture sera ornée, meilleure sera sa
conception et plus onéreux seront ses matériaux. La plupart des
paysannes portent également des coiffes sophistiquées (des venets pour
les jeunes filles et des kika pour les femmes mariées), des boucles
d’oreille, des perles, des bracelets de cuivre et des chaussures à bout
carré tissées à la main que l’on appelle lapti.
Citadins et nobles
Sans
surprise, les vêtements des citadins et aristocrates kislevites sont
plus élaborés que ceux que portent les paysans. Ils comptent en outre
de nombreuses pièces. Par-dessus leurs sous-vêtements, de nombreuses
femmes portent une ou plusieurs robes de coupe droite ou évasée et un
vêtement à front ouvert que l’on appelle raspashnoe. Le nombre
d’épaisseurs dépend de la saison et des moyens de la famille, la robe
la plus courte étant la plus en surface et dotée de manches plus
amples. Les manchettes et l’ourlet des robes de dessous sont visibles,
ce qui forme une silhouette échelonnée. Comme pour la robe
traditionnelle des paysannes, le tout est presque toujours ajusté par
une ceinture. Les nobles portent souvent un manteau appelé korzna, de
coupe généralement rectangulaire ou semi-circulaire. Attachée par une
broche ou une agrafe sur l’épaule droite ou sur la poitrine, la korzna
pend jusqu’au sol par plis amples, une ceinture venant parfois la
resserrer à la taille. Les jours d’hiver ou quand l’automne est
particulièrement froid, les aristocrates portent parfois un manteau en
peau de mouton appelé kozhukhi sous leurs étoffes chatoyantes et
opulentes. Les coiffes des citadins ressemblent fort à celles des
paysans, même si elles sont agrémentées avec plus de finesse et de
détail, notamment avec des bandes d’étoffe qui se mêlent à des colliers
de perles colorées. Les femmes de la noblesse portent souvent de grands
bracelets en argent torsadés sur leurs manchettes au niveau du poignet
et de l’avant-bras, les plus modestes devant se contenter de verre
coloré. Les atours des citadins bien nés sont souvent en tissus onéreux
d’autres contrées. Ces textiles multicolores, ces broderies d’or et
d’argent et ces fourrures exotiques font étalage de la richesse de
l’individu. On raconte que le boyard Beledna avait offert un manteau en
fourrure de renard à sa femme, à l’époque où une simple peau de cet
animal valait davantage que le salaire annuel d’une famille de paysans. Pour
se distinguer des paysans, les citadins et la classe dirigeante
préfèrent porter des bottes plutôt que des chaussures, ce qui a
engendré l’expression « vivre dans la botte » pour signifier la
richesse d’une personne. Les grandes bottes de cuir et les bottes
d’équitation sont restées un symbole de statut social depuis l’époque
où seuls les guerriers cavaliers et les notables qui avaient les moyens
de disposer de leur propre cheval en portaient.
Bijoux
Les
bijoux portés par les Kislevites permettent d’afficher leur richesse,
mais beaucoup sont également des amulettes pour se protéger contre le
mauvais œil. C’est ainsi qu’une grande partie de ces joyaux sont conçus
pour faire du bruit visant à repousser les esprits maléfiques. Les
boucles d’oreille ne sont pas si courantes, contrairement aux
bracelets, bagues, perles et colliers que l’on retrouve chez presque
tout notable du Kislev. La majorité des bijoux paysans est faite de
métaux ordinaires (cuivre, bronze et argent de bas étage), tandis que
les parures des nobles sont en argent et en or. Les bijoux sont souvent
des commandes individuelles, et les objets les plus précieux, conçus en
métaux et pierres onéreux, se transmettent généralement de génération
en génération.
Prêtres kislevites
Les
prêtres du Kislev sont presque tous des guerriers et portent des
vêtements amples qui leur offrent une grande liberté de mouvement au
combat, notamment une rubakha de poil brune ou noire qui leur descend
jusqu’aux pieds, avec des manches étroites qui leur cachent les mains,
et une large ceinture. Ces vêtements extrêmement rêches sont en laine
grossière et se portent directement sur la peau, comme une
auto-flagellation. La plupart des prêtres ajoutent également une cape
qui descend sous les genoux, ajustée à la taille par une boucle frappée
d’un ours. Des chaussures ou bottes tissées viennent protéger les
pieds, les prêtres n’étant pas concernés par la convention
traditionnelle qui veut que les bottes soient l’apanage de la noblesse
tandis que les paysans se contentent de chaussures.