[V3]
Kislev fut fondé à partir de nombreux états
établis après l'invasion Gospodar du Vieux Monde il y a
800 ans. Les Gospodars étaient un groupe d'humains nomadiques
qui vinrent des steppes orientales, ravageant le nord de L'Empire
pendant de nombreuses années avant de s'intaller finalement
dans les terres entre la rivière Lynsk et la Forêt des
Ombres.
Le contact avec les nations civilisée du sud, et avec les
marchands de la Norsca, donna aux Gospodars un goût pour la
culture dont ils profitèrent intensément, fondant de
nombreuses cités-souveraines durant les siècles qui
suivirent. En peu de temps, la plus grande et la plus puissante,
Kislev, devint le centre d'un Empire constitué de plusieurs
provinces, vassaux et Royaumes.
Le souverain actuel de Kislev est le Tsar Radii Bokha, le Seigneur
Suprême du Nord. Kislev se trouve sur la route des Incursions
du Chaos et des hordes du Chaos qui viennent des frontières
des désolations du nord. Il y a deux siècles, les
Incursions s'étendirent et une armée d'Hommes
Bêtes et autres créatures du Chaos fondit sur les
territoires du nord de Kislev, détruisant tout sur son
passage. La ville de Praag fut détruite, et seule
l'intervention directe des forces de croisade de L'Empire
commandées par Magnus le Pieux réussit à
repousser le danger. Depuis cette époque, le Tsar a
renforcé sont armée contre ce danger, engageant des
mercenaires pour chasser les bandes de ses frontières,
reconstruisant ses fortifications et se préparant pour
l'inévitable nouvelle attaque du Chaos.
Pour ceux qui ne connaissent pas les Kislévites, il est
surprenant de penser que Kislev accueille quelques unes des plus
anciennes colonies du nord du Vieux Monde. Cette région a
été colonisée il y a plus d'un milliers
d'années par un peuple jadis nomade qui répondait au
nom de Gospodars et qui avait fait des razzias sur la région
depuis les confins des Montagnes du Bout du Monde pendant de
nombreuses années. Réalisant que l'Empire se
désintégrait et qu'il était beaucoup trop
occupé à régler ses problèmes internes
pour se préparer à résister à une
invasion, les Gospodars saisirent leur chance à deux mains.
Quand l'Empire commença à réagit, les ex-nomades
avaient déjà établis leur royaume.
Géographie
Kislev comprend la ville du même nom et nombre de nations, colonies vassales qui s'étendent entre le fleuve Lynsk au nord et le Talabec au sud. C'est la seule nation du Vieux Monde qui s'étende au-delà des Montagnes du Bout du Monde. Toutefois, les pays concernés (connus sous les noms de « Zaborota » et « Les Lointains » [Farside]) ne sont soumis qu'à une autorité ténue de la part des « Boyar » (barons) et ce n'est qu'au plus fort de l'été que les passes dans la montagne sont praticables. A l'ouest, la Mer des Griffes et les Forêts des Ténèbres constituent de plus solides frontières.
La Rivière Urskoy
C'est la plus orientale de toutes les voies navigables du Vieux Monde. Elle permet le transport de cargaisons de Kislev à travers tout l'Empire; jusqu'à la mer – à Marienburg, soit à près de 1600 km de Kislev. A Altdorf, l'Urskoy se jette dans le puissant Reik; ce qui permet le transfert des marchandises directement à bord des navires de mer.
Le Fleuve Lynsk
Il marque la limite entre Kislev et les Terres Incultes du nord. Il est accessible aux péniches jusqu'à Praag. Toutefois, il faut avoir recours à des capitaines forts braves pour risquer un bateau sur une route aussi périlleuse, ouverte aux hordes du Chaos qui rôdent sur la rive septentrionale du fleuve. Pendant l'hiver, il n'est pas rare que le fleuve soit gelé sur des kilomètres. Les habitants de Praag doivent alors se rabattre sur leurs provisions pour survivre.
Politique
Les barbares nordiques et les hordes du Chaos doivent passer par Kislev pour pénétrer dans le Vieux Monde et les Kislévites ont fait serment de les en empêcher. Pour cette raison, ils entretiennent une robuste armée de vaillants combattants et emploient de nombreux mercenaires et autres bras à louer. Kislev est en état de siège, en première ligne dans la guerre contre le Chaos. Hélas, comme partout ailleurs, les germes du Chaos sont profondément enracinées et les forêts de Kislev sont sous la domination des Hommes Bêtes de toutes sortes et de leurs alliés humains, ces traîtres assoiffés de pouvoirs. Les Cités-Souveraines, y compris Kislev, sont des royaumes de plein droit mais, dans les faits, elles ne sont rien d'autre que des provinces dirigées par des monarques sous la plus totale autorité du Tsar Radii Bokha de Kislev, Seigneur du Nord.
Population
Il y a longtemps que les Kislévites ne sont plus mêlés aux autres habitants du Vieux Monde et maintenant ils sont énigmatiquement différents. Ils sont grands, larges d'épaules, aux cheveux roux ou d'un blond dense. Ce sont des combattants déterminés, voués à déraciner les hordes du Chaos qui les menacent au nord et au sud. Ce sont aussi de grands amateurs de musique; les chants de batailles de Kislev sont très impressionnants, surtout lorsqu'ils sont chantés par les voix profondes des guerriers Kislévites, juste avant une bataille.
Langage
Bien que les Kislévites aient, depuis longtemps, adopté la langue Occidentale, leur passé n'est pas encore totalement oublié et beaucoup parlent encore le dialecte tribal des anciens qui est réputé pour ses abus de termes hautement descriptifs. La voix des kislévites a des accents riches et sonores et, lorsqu'ils utilisent l'occidental ils ont un fort accent.
Cités
Les trois grandes cités kislévites sont Erengrade, le port principal du pays, Kislev, la capitale et Praag, la cité assiégée du Roi Zoltan.
Erengrade
De tous les pots septentrionaux du Vieux Monde, Erengrade n'est dépassé en importance que par Marienburg (voir les Wastelands). Par le port transitent les innombrables marchandises des côtes de la Norsca : huile de baleine, bois de charpente, bitume, poissons, etc. Des navires, basés dans la cité, entreprennent des voyages vers le nord pour commercer avec les Nordiques et les Nains du Nord. Pour cela, il leur faut braver les dangers des mers du nord bouillonnantes des malformations et des malveillances des immondes dieux du Chaos. Sur les quais d'Erengrade, les nordiques côtoyent des marchands de toutes origines, tout autant que dans les grands centres commerciaux de Marienburg ou l'Anguille. Occasionnellement, ils rencontrent des marins de ports très éloignés comme Bilbali ou Magritta. La cité est située à l'embouchure du Lynsk, à l'intérieur d'un grand lagon qui sert d'abri contre les mers froides et les vents ravageurs du Chaos qui soufflent depuis le nord. Le principal complexe dockaire est situé sur une île de bonne taille reliée à la terre ferme par un fabuleux pont de bois appuyé sur de gros piliers profondément plantés dans le fond du lagon.
L'architecture de la ville est unique dans la région. Les bâtiments ne dépassent pas la hauteur de deux étages mises à part les nombreuses tours des temples dont les coupoles dorées et les cloches très nombreuses font la célébrité de la ville. En certaines occasions, cette multitude de cloches sont activées en même temps. Leurs sons conjugués sont audibles à des kilomètres de là. La cité oppose de solides murs de rondins aux créatures qui hantent les forêts obscures et, à partir des portes de bronze, une longue et périlleuse route s'ouvre en direction de Middenheim et de l'Empire.
Kislev
La capitale est située sur les rives de la rivière Urskoy, à l'endroit où elle forme une grande boucle pour contourner la colline « Gora Geroyev » (la « Colline des Héros ») sur laquelle la cité est bâtie. Ses murs sont robustes et inébranlables même si certaines portions en sont – en apparence – fondues. Ce sont les endroits sur lesquels les vagues du Chaos se sont brisées avant d'être repoussées par les vaillants défenseurs de la cité. Kislev est située à l'extrême limite de l'anarchie; au bord d'une région dont les formes se distordent et changent avec le vent. La cité a subi les assauts des hordes du Chaos et du souffle distordant qui les accompagne. Beaucoup de constructions de Kislev portent témoignage des terribles batailles au cours desquelles la chair se fondait dans la pierre pour se relever ensuite sous des formes différentes, horribles.
Les quais de Kislev sont installés autour d'un bassin artificiel creusé à l'intérieur des murs de fortifications. On n'y accède qu'après avoir passé un pont très bien défendu. A l'est de la cité, la rivière est moins profonde et elle abrite des barges à fonds plats et de petites embarcations fluviales dont les équipages se réunissent dans les tavernes, les auberges et les maisons qui bordent les quais.
Au sommet de la colline se dresse le palais du Tsar Radii Bokha, le Seigneur Suprème du Nord et souverain de tous les Rois de Kislev. Cette puissante forteresse s'élève étage après étage, des tours de pierres et des créneaux festonnés, jusqu'à un grand dôme doré que l'on peut apercevoir à des kilomètres à la ronde.
Praag
La ville a eu moins de chance que Kislev; elle fut autrefois
inondée par une tempête de Chaos aux effets distordants.
Dans les horreurs de la destruction, les servants du Chaos
envahissaient les rues massacrant femmes et enfants pendant que la
cité elle-même se liquéfiait en une atroce
caricature de sa grandeur perdue. Lorsque la marée du Chaos se
retira, ceux qui avaient eu la chance de pouvoir se réfugier
dans les bois revinrent pour trouver leurs demeures
transformées comme dans le plus hideux des cauchemars.
Là où il y avait autrefois des alignements de maisons,
il ne restait plus qu'un incroyable amas de verre fondu, comme
liquéfié par une chaleur fantastique, avec des grottes
et des cavernes et toutes sortes de formations aberrantes. Et
l'horreur ne se limitait pas aux matières inanimées car
les marées du Chaos ont l'odieux pouvoir de mêler la
matière vivante à l'inanimé. Il n'était
plus possible de distinguer la chair de la pierre, toutes deux
s'étaient mélangées. Les survivants
découvrirent leur cité totalement corrompue, des murs
exhibaient des rangées de dents alors que certains sols
s'agitaient comme s'ils étaient composés d'une
multitude de petites créatures.
En désespoir de cause, le Roi Zoltan ordonna que l'on
brûlât la ville jusqu'à ce qu'il n'en reste rien,
ainsi le site serait débarrassé des révoltantes
mutations et l'on pourrait rebâtir. Et ce fut fait. On
érigea une nouvelle cité ceinte de murailles qui n'ont
rien à envier à celles de Kislev. Mais personne ne se
doutait alors que les créatures du Chaos ont un pouvoir tel
qu'il faut bien plus que cela pour les détruire.
Bientôt, les terreurs de l'ancienne cité
commencèrent à se réveiller, polluant les
nouveaux bâtiments. Au début, la cité
commença à murmurer, puis l'air de la nuit s'emplit de
pitoyables cris d'agonie. Une fois de plus, des visages apparurent
dans la masse des murs et des mains surgissaient des pavés
pour saisir ce qui se trouvait à leur portée. Ce n'est
que par des mises à feu attentives et des reconstructions que
l'on parvint à éliminer la corruption chaotique
jusqu'à un point acceptable. Mais la réputation de
Praag reste sinistre et les voyageurs font des récits
effrayants des atrocités qui ont eu lieu dans la cité.
Dans son palais proche, le roi Zoltan entraîne la milice de
Stalgrad et ressasse des plans en vue de la défaite des larves
du Chaos, pour venger son peuple.
Le Pays
Kislev est un pays pauvre et aux maigres ressources
naturelles. Il
peut être divisé en trois régions
géographiques : la forêt, les montagnes et la
steppe.
La région montagneuse,
composée de l’extrémité nord des Montagnes
du Bout du Monde, est déchiquetée et largement
désertée des humains, si ce n’est le trappeur ou
l’aventurier occasionnel. Les anciennes cités naines et
les complexes souterrains qui gisent au cœur de cet endroit
sont réputés être abandonnés ou tenus par
des Gobelins ou des clans de Nains
dégénérés.
La steppe
est la
région qui borde l’est des Montagnes du Bout du Monde,
vaste plaine herbeuse. Le sol est noir et fertile, mais le climat est
rude et la saison productive est courte. Les peuples nomades Gospodar
étaient originaires de cette région qui n’est
maintenant plus habitée que par les Dolgans, tribu
apparentées, et de nombreuses races non-humaines, notamment
les Gobelins et les Hobgobelins.
Kislev possède des hivers longs, rudes et au froid brutal;
les printemps sont courts, les étés sont courts et
chauds, et les automnes froids et humides. L’échelle de
température varie de 30°C en été à
-20°C en hiver.
Les précipitations se présentent souvent sous la
forme de neige durant les rigueurs de l’hiver. Au cœur de
l’hiver, la neige se raréfie car il fait trop froid pour
que l’atmosphère contienne suffisamment d’eau. A
moyenne altitude, la neige tient au sol jusqu’à la fin
du printemps; dans les montagnes, de nombreux cols ne sont ouvert que
pendant quelques semaines à la fin de l’été
et au début de l’automne.
Le reste des pluies tombent pendant l’été
court et chaud, souvent accompagné par de violentes
tempêtes tardives, qui couchent les cultures et rendent les
routes et les pistes impraticables. Les sécheresses
printanières périodiques rendent les choses pires; la
pluie est rare durant la courte saison de croissance, et les chutes
d’automnes
ne peuvent qu’endommager les cultures. Il est un proverbe
répandu parmi les fermiers Kislevites : « La
pluie de printemps vient en été, la pluie d’été
et d’automne aussi. »
Ressources
Les rivières et les lacs sont des ressources de valeur. La
région forestière de l’ouest étant en
pente douce, les rivières sont nombreuses, grandes et
navigables sur de grandes distances; elles représentent l’ossature
du système de communications. La pêche est la ressource
essentielle de maintes communautés éloignées,
qui font aussi commerce de fourrure et alimentent les marchés
avides du Vieux Monde par les rivières. Dans les temps
anciens, ces rivières étaient aussi d’importantes
routes commerciales entre le Vieux Monde est l’Est, mais les
conditions politiques actuelles rendent le commerce maritime plus
économique et plus sûr.
Les animaux courants les plus dangereux sont les loups en meutes
et les ours bruns. Heureusement, l’ours est solitaire et
souvent farouche, quoiqu’un ours blessé ou avec des
petits puisse être extrêmement dangereux.
C’est tout autre chose avec les loups de meute. Ils s’attaquent
aux animaux domestiques et aux voyageurs imprudents, mais sont aussi
domestiqués par les races Gobelinoïdes. Le Grand Loup,
plus rare, est assez similaire, mais sa taille et sa force plus
importantes en font un ennemi bien plus menaçant.
Les herbes de la steppe nourrissent divers troupeaux d’animaux
dont le plus répandu est le bison de plaine. Les nomades
Dolgans dépendent presque complètement des bisons; ils
ont domestiqué plusieurs races de grands chiens – qu’ils
utilisent pour les troupeaux, la chasse et les razzias – et les
solides poneys de plaine, qui sont généralement
inférieurs aux chevaux du Vieux Monde, mais mieux
adaptés au rude climat de la steppe. Les Gobelins des steppes
ont aussi domestiqué le loup de la plaine.
Transport et Communications
La bureaucratie a décrété que tous ceux qui
voyagent dans Kislev doivent avoir des identifications et des
autorisations, mais seuls les membres de la classe paysanne, les
dissidents et les membres de factions politiques actuellement en
disgrâce ont du mal à obtenir ces papiers.
Les voyages sont vraiment plus sûrs en hiver – la
surface des routes est gelée et égalisée par la
glace et la neige tassée; les rivières gelées
fournissent d’excellentes pistes pour les traîneaux. Les
arbres abattus en hiver sont amenés sur les rivières
gelées et flottent au fil du courant, lors du dégel
printanier.
Les transports à longues distances se pratiquent surtout
par l’excellent système de rivières de Kislev –
en bateau l’été, en traîneau l’hiver.
Au printemps et en automne, les rivières sont à
moitié gelées et les conditions dangereuses
réduisent les communications au minimum. Les hivers rigoureux,
les étés humides, les grandes fondrières et les
marais de l’ouest font que les routes sont fréquemment
impraticables pour les trajets sur de longues distances. Il existe
une seule route majeure qui relie Kislev à L’Empire, c’est
celle qui va de Middenheim à Erengrad à travers la
Forêt des Ombres, et les attaques fréquentes des
mutants, Gobelins et Hommes-bêtes, en ont fait une route
impopulaire.
En plus des routes, il existe de nombreux chemins et des pistes,
moins marqués, entre les colonies; les bûcherons et les
trappeurs suivent des sentes formées par le pas de l’homme
et des chevaux qui s’enfoncent dans les profondeurs des bois et
au pied des montagnes. De tels voyageurs se déplacent
généralement en groupes bien armés.
Dans les steppes, les déplacements se font souvent à
dos de poney, bien que certaines tribus Dolgans apprécient de
naviguer dans des petits bateaux couverts. Même le plus pauvre
des Dolgans possède son poney; un voyageur à pied est
considéré avec le plus profond mépris.
Seuls les plantes et les arbustes les plus rustiques poussent
sur
cette vaste plaine gelée, le long de la bordure nord de la
taïga; encore plus au nord, les lichens s’accrochant
à la face ensoleillée des rochers représentent
la seule végétation locale.
La toundra borde les Terres Incultes du Chaos (en fait, il est
difficile de dire où finit l’une et où commence l’autre),
et l’on peut y rencontrer toutes sortes de créatures et
de bandes guerrières du Chaos, et les types de terrains
chaotiques qui sont décrits dans Realm of Chaos. Les aventures
de ce livre ne se déroulent pas dans la toundra, mais il y a
là un grand potentiel d’aventures à
créer.
La Taïga
Cette région de forêts de conifères n’est
habitée que par les trappeurs, les aventuriers et les
créatures du Chaos. Les tentatives de colonisation ont
échoué à cause de la pauvreté du sol et
du climat, pour ne pas mentionner les attaques de mutants,
d’Hommes-bêtes
et autre, en plus de la dangereuse faune naturelle – loups et
ours.
Il y a une demande régulière d’aventuriers
dans la taïga; des chasseurs et des trappeurs peuvent y faire
bonne chère s’ils survivent aux dangers, naturels ou
non, de la région, et il y a toujours des opportunités
de travail comme garde ou mercenaire auprès des comptoirs
commerciaux et des marchands de fourrure.
La taïga est proche des terres incultes et c’est un
terrain de chasse idéal pour les Répurgateurs et autres
individus aux dispositions similaires; il court des rumeurs de
véritables enclaves du Chaos dans les profondeurs de la
forêt – des colonies fortifiées d’où
jaillissent des Guerriers du Chaos, des Hommes-bêtes et d’autres
atrocités, prêts à piller et à
détruire.
Le Translynsk
Un peu au nord du fleuve Lynsk, la limite sud de la taïga
laisse place à une forêt mélangée.
Différentes colonies se sont installées, qui exploitent
le sol plutôt fertile sous un climat assez tolérable. Le
commerce des fourrures reste important, et est associé
à un bon réseau de transport fluvial; ces avantages ont
permis le développement de certaines colonies, telles que
Bolgasgrad. Mais la fréquence sans cesse croissante des
attaques du Chaos, à partir de la taïga, menace
maintenant la sécurité de ces colonies; la
dégradation des garnisons du Translynsk n’arrange en
rien la situation.
Certaines des colonies les plus prospères
recrutent désormais des mercenaires et d’autres
types de guerriers à leur compte, et un groupe d’aventuriers
peut être embauché comme recrue ou comme conseillers par
ces milices. Certaines des forces plus audacieuses sont connues pour
avoir organisé des patrouilles de « recherche et
destruction » dans la bordure sud de la taïga.
Certaines colonies sont abandonnées ou détruites et
on parle de trésors perdus dans tout le Translynsk. Certaines
rumeurs peuvent même être fondées. De plus, il
existe à Kislev des familles et des organisations
financières qui pourraient accepter de payer pour la
reconnaissance armée d’une colonie rasée ou
abandonnée, que ce soit pour rechercher des gens ou des
objets, ou pour juger de la possibilité de repeupler l’endroit.
La Grande Forêt
C’est une continuation des forêts
mélangées de L’Empire; elle est encore moins
cultivable, avec ses nombreuses fondrières et ses marais, son
sol encore plus pauvre et une population sauvage encore plus
dangereuse. Comme dans L’Empire, des bandes de
Gobelinoïdes et d’Hommes-bêtes se terrent ici.
En plus du potentiel de chasse du Chaos, il court de nombreuses
rumeurs sur d’anciennes ruines Elfes et Naines
dissimulées dans la forêt et antérieures à
la première occupation humaine de cette région (un
exemple en est donné p 40-46); les Erudits Humains payeraient
sans doute fort cher pour en avoir des plans, des artefacts et autres
informations. Des Elfes ou des Nains pourraient avoir leurs propres
raisons de rechercher ces anciens sites. Ces rumeurs sont
agrémentées de fantômes, démons et autres
servants du Chaos, de trésors inestimables, d’explorateurs
qui n’en sont jamais revenus, etc.
Le Dobryrion
Ici, les serviteurs du Chaos doivent agir en secret, mais, comme
dans L’Empire, la corruption s’est infiltrée
à tous les échelons de la société, et l’on
peut y découvrir des traces de sectes secrètes. La
nervosité générale, due à l’augmentation
des activités du Chaos dans les régions
forestières, entraîne une recrudescence constante dans
la demande de gardes de caravanes et autres types de mercenaires –
les attaques du trafic routier et fluvial sont beaucoup plus
fréquentes que par le passé.
Les Collines
Les collines, accidentées et couvertes de forêts,
sont relativement peu peuplées le long du Dobryrion, mais
complètement inhabitées sur les pentes les plus basses
des montagnes. Les quelques colonies sont actuellement en lutte
constante contre les Gobelins, dont les razzias ont récemment
augmentées. Ceux-ci semblent se déplacer vers l’ouest
et quitter les montagnes pour la région des collines, avec la
perspective alléchante de futurs raids dans les zones les plus
civilisées de Kislev.
La cause de cette migration, et la façon d’y
remédier, reste inconnue; les gouvernements, ou des groupes
puissants ayant par exemple des intérêts financiers,
peuvent récompenser des informations ou des
évaluations.
Les autorités locales sont en train d’organiser des
expéditions punitives et de recruter des milices, dans
lesquelles des aventuriers de tous genres peuvent trouver un
engagement. Les Gobelins se sont approprié des mines et d’anciens
sites Nains qui pourront être nettoyés et
explorés.
Le Goromadny
Extension nordique des Montagnes du Bout du Monde, cette zone
a
été abandonnée par les Nains et occupée
par les Gobelinoïdes depuis des siècles. Les migrations
Gobelines laissent supposer qu’il s’y passe quelque chose
d’important – mais tout le monde se demande quoi.
C’est en étant puissants, bien équipés
et bien organisés que des groupes d’aventuriers pourront
explorer et enquêter dans cette région, et en revenir en
un seul morceau. Dans ce cas, les informations recueillies sont de la
plus grande importance pour Kislev, mais aussi pour la
sécurité du nord du Vieux Monde. Il est aussi possible
de trouver et d’assainir des cités Naines perdues, ou de
contacter celles qui ont vécu dans l’isolement depuis
des siècles.
Les Colonies des Terres Fertiles et les Steppes
Des tentatives pour coloniser cette région fertile des
steppes, à l’est des montagnes, n’ont
rencontré qu’un succès limité à
cause des raids des Dolgans et des Hobgobelins; de plus il n’y
a pas eu de véritable soutien de la part de l’état.
Les colonisateurs ne font guère de distinction entre les
Humains et les Hobgobelins; les deux races les attaquent de
façon équivalente et les Hobgobelins sont très
civilisés, selon les standards gobelinoïdes.
Du fait des pressions exercées par l’expansion
Hobgobeline depuis les Terres Noires et par les colonies Kislevites,
les Dolgans accueillent les étrangers avec beaucoup de
suspicion. Les coopérations entre les Dolgans et les colonies
varient beaucoup selon les personnalités et les comportements,
mais il arrive que les deux groupes s’unissent pour lutter
contre les Gobelinoïdes.
Dans les temps passés, la grande route commerciale de
Cathay passait par les steppes; de nombreux marchands rêvent de
la réouverture de cette route et ceux qui pourraient
réaliser cela en retireraient des profits vraiment
incalculables. Il serait bien sûr difficile de protéger
cette route des raids des Dolgans et des Hobgobelins, mais des
traités et de la diplomatie pourraient améliorer la
situation, et cela créerait un débouché
important pour les gardes de caravanes.
L’Identité Nationale Kislévite
Les Gospodars n’ont jamais eu d’identité
culturelle cohérente. Chaque clan était organisé
autour de ses chefs et des anciens et leur religion shamaniste n’avait
pas d’autorité centrale. Ce n’est qu’en
temps de guerre qu’un chef puissant arrivait à unir un
groupe de clans – et de façon peu efficace, comme en
témoignent les vagues successives de Gospodars chassés
des steppes vers les forêts et dans les zones inadaptées
à leur culture nomade et liées à l’élevage.
Les Ungols avaient une identité culturelle plus
cohérente, mais basée sur les concepts de leur chef de
guerre, le Khan. Le Khan avait une autorité absolue sur tous
les clans Ungols et il les maintenait avec une poigne de fer et
beaucoup d’imagination. Les enfants capricieux sont encore
effrayés avec des histoires de pyramides de crânes ou de
destructions de villages entiers. Lorsque les hordes Ungoles
cessèrent de se déplacer, de piller et de faire la
guerre, les chefs de guerre perdirent leur autorité. Les
guerriers Ungols se fondirent dans la masse de leurs sujets Gospodars
et disparurent.
Trois éléments permettent de rassembler ces
différents peuples dans une même nation : le
clergé, le Tsar et les menaces extérieures.
Le clergé a joué un grand rôle dans l’union
des Gospodar lorsqu’ils s’installèrent dans les
régions forestières, des siècles plus tôt.
Les conquérants Ungols n’interférèrent que
peu avec les activités des prêtres, leur permettant de
représenter une source de réconfort et de
sécurité pour la classe paysanne. A l’heure
actuelle, le Tsar et le Clergé se soutiennent mutuellement et
forment le centre politique et l’autorité
ecclésiastique du Kislev métropolitain.
Pour tous les peuples nomades Gospodars, le Tsar est l’incarnation
nationale du modèle patriarcal de l’autorité
familiale. Tel un patriarche, le Tsar est perçu comme l’autorité
absolue (en fait le propriétaire) de sa terre et de sa
famille, qui sont les terres et la population Kislevites. Le paysan
Kislevite, normalement cynique, considère le Tsar d’une
façon romantique, comme un protecteur sage, courageux et
modéré, et tend à attribuer toutes ses
misères quotidiennes à la bureaucratie corrompue et
à l’aristocratie arrogante, plutôt qu’à
toute erreur du Tsar.
Mais les menaces extérieures ont constitué le plus
important facteur de l’union de Kislev en nation, plus que tout
autre. Lorsqu’elles font face à un envahisseur
étranger, toutes les classes sociales qui sont mutuellement
hostiles, toutes les factions politiques se rapprochent pour former
une nation cohérente de volonté unique. Cela a une
conséquence : les périodes des plus importants
développements (national, économique et social)
correspondent souvent à des guerres dévastatrices. Le
consensus disparaît avec l’envahisseur, et la population
garde le goût amer d’une terre dévastée et
d’une lente convalescence qui ramènera à une
façon de vivre d’avant-guerre.
En comparaison de L’Empire, dont la stabilité sans
précédent et la cohérence politique durent
depuis deux siècles, Kislev a connu un développement
politique, économique et technologique lent, à cause de
cette volonté nationale qui ne cesse d’apparaître
et de disparaître, associée à la pauvreté
agricole inhérente de la partie ouest du pays.
Structure Sociale
L’héritage racial et les classes sociales sont très importants. Les stéréotypes raciaux et sociaux sont très définis; les Kislevites se considèrent mutuellement dans ces termes :
« Le Gospodar geignard. D’une main il s’agrippe à vous, de l’autre il vous frappe dans le dos. »
« Bah, ce n’est qu’un bureaucrate normal. Vous ne pouvez pas vous fier à ce petit intriguant – sauf pour être cupide et paresseur. »
« Un Ungol ? Travailler ? Quand il
pourrait le
faire faire par sa femme ? Pfff ! »
Les Races de Kislev
Les Gospodars
Tout au long de leur histoire, les Gospodars ont été
déplacés, dispersés, asservis et
méprisés par des peuples plus agressifs; ils se
considèrent comme des victimes ou des partenaires
indésirables de la société, et la
minorité aristocratique Nordique comme des brutes riches.
Traditionnellement, ils répondent à l’oppression
par la résistance passive ou la fuite. Connus pour leur
paresse et leur malhonnêteté, ils répondent
à toute forme d’autorité par de la
méfiance et du cynisme que masque une coopération
rétive. La ruse et la fourberie sont des armes très
prisées, quel que soit le problème affronté.
Les Gospodars se considèrent comme de rudes
réalistes; ils considèrent les principes et les
idées comme des caprices d’enfants. Quelques maximes
gospodariennes illustrent bien cette mentalité :
« Les larmes d’autrui ne sont jamais que de l’eau. »
« N’ayez pas peur des démons, c’est votre voisin qu’il faut craindre. »
« Un homme honnête, tout comme un idiot, est une menace pour ses amis. »
« Battez vos gens et les autres vous craindront. »
En ce qui concerne la religion, les Gospodars sont
profondément sceptiques, mais très superstitieux et ils
craignent la sorcellerie. Ils observent une multitude de rituels pour
apaiser les esprits multiples et les entités surnaturelles du
monde normale, tout en assistant régulièrement, mais
hypocritement, aux services des temples et en marmonnant des
platitudes au commandement des prêtres.
Les Gospodars comprennent l’essentiel de la classe paysanne
et des classes inférieures urbaines. Parfois, des individus
parviennent à accéder à la classe
bureaucratique, où leur personnalité culturelle peut
pleinement s’exprimer dans l’agressivité passive,
revêche et dépourvue de coopération des
bureaucrates. D’autres entrent parfois dans les ordres
cléricaux, en exploitant leurs attitudes pour les intrigues
politiques et l’hypocrisie.
Leur taille avoisine généralement 1,50 – 1,65
m, quelques-uns peuvent atteindre 1,80 m. Leur corpulence est
très variable, de fluette à forte, leurs cheveux tirent
généralement sur le noir ou le brun et leur
système pileux facial est assez réduit. Dans les
cités, la plupart parlent l’Occidental avec de
légers ajours de dialectes Gospodar; dans les provinces, le
dialecte est plus répandu et il est difficile à suivre
pour ceux qui ne sont pas Kislevites (et bien sûr pour ceux qui
ne sont pas Gospodars).
Les Ungols
Bien que les hordes aient autrefois régné sur une
part importante du monde, les Kislevite modernes n’accordent
que peu de respect à leurs descendants. Les vertus des
guerriers Ungols n’ont pas un grand rôle à jouer
dans la société Kislevite actuelle.
L’héritage Ungol aurait dû être un
avantage dans la classe militaire, en particulier dans la cavalerie,
mais, même là , les avantages traditionnels des
cavaliers Ungols – une grande mobilité, des archers
excellents, des tactiques subtiles et non conventionnelles –
ont été abandonnés au profit d’une
cavalerie lourde de groupe, d’usage plus prosaïque. Les
descendants des Ungols sont souvent des trappeurs, des
commerçants ou d’autres aventuriers indépendants
qui sont réputés pour leur résistance, leur
indépendance et leur nature impitoyable,
éléments indispensables à la survie dans la
nature sauvage.
Dans tous les cas, les Ungols forment la couche la plus basse des
classes sociales dont ils peuvent faire partie. On les trouve
à tous les niveaux (mais rarement parmi les aristocrates),
parfois à des postes de commandement; ils peuvent se
distinguer par des exploits héroïques ou par leur
diligence dans l’armée ou la bureaucratie. Ce sont eux
qui obtiennent les meilleurs résultats lors de tractations
avec les nomades Dolgans.
En ce qui concerne la religion, les Ungols sont plutôt
superstitieux, mais irréligieux. Ils partagent le respect du
surnaturel avec les Gospodars, mais pour les cultes d’état
tels que ceux d’Ulric, de Taal et de Rhya, ils ne font
pratiquement pas semblant de montrer de la piété.
Leur taille est assez semblable à celle des Gospodars,
entre 1,50 m et 1,65 m, leurs cheveux sont noirs ou bruns. Ils sont
souvent maigres et nerveux; leur teint est plus mat et, lorsqu’ils
portent des moustaches ou des barbes, celles-ci sont plutôt
longues et effilées. Leurs traditions et leur culture ont
été mieux maintenues que par les Gospodars et les
Nordiques et ils possèdent leur propre version du dialecte
Occidental Gospodar. Ce dialecte est parlé avec un fort
nasillement typique de l’Est, et le vocabulaire additionnel est
très étendu, en particulier pour les chevaux et les
combats à cheval.
Les Nordiques
L’aristocratie dirigeante traditionnelle de Kislev est
d’origine
Nordique. Bien que minoritaire, le peuple guerrier Nordique a
régné sur les Gospodars et les Ungols depuis 1500 dans
le nord et sur tout Kislev depuis le règne d’Igor le
Terrible, quatre siècles plus tôt.
Dans les deux derniers siècles, la bureaucratie et le
clergé ont été occasionnellement
contrôlés par les Gospodars, ce qui a provoqué de
terribles tensions.
Le reste du Vieux Monde pense généralement à
la classe militaire Nordique quand on évoque les courageux
guerriers Kislevites. Bien sûr, ils font partie des troupes
Humaines les plus impressionnantes dans le Vieux Monde. En fait, ils
ne représentent qu’une faible part des armées de
Kislev, et ils servent souvent en tant qu’officiers ou dans les
unités d’élite d’infanterie moyenne bien
armurées et superbement entraînée.
Les Kislevites Nordiques sont généralement
sûrs d’eux et méprisants envers les autres groupes
raciaux, indigènes ou étrangers, ne considérant
que leurs parents Norscans comme leurs égaux. Ils n’ont
de respect que pour deux manifestations sociales : d’abord,
la richesse et le commandement, puis les prouesses guerrières
telles qu’elles sont personnifies dans le berserker
Nordique.
Du même coup, ils tolèrent de nombreux comportements
anti-sociaux – ivrognerie, insolence, accès de
morosité et d’enthousiasme maniaco-dépressif –
s’ils sont équilibrés par les vertus qu’ils
respectent. Malheur au paysan ou à l’étranger qui
essaie de rouler un berserker lorsqu’il est gris.
Les Kislevites Nordiques sont généralement plus
grands et plus corpulents que les Gospodars ou les Ungols; leurs
cheveux, généralement blonds ou roux, sont
portés longs et presque tous les mâles arborent des
barbes longues et fournies.
La plupart parlent à la fois les dialectes Gospodar et
Nordique de l’Occidental; le Nordique est
considéré comme étant le dialecte aristocratique
et les membres de cette classe accentueront souvent leur accent pour
rappeler aux autres natifs et aux étrangers quelle est leur
place dans la société.
Les Dolgans
Les peuples Dolgans sont composés des clans barbares qui
vivent dans les Colonies des Terres Fertiles.
La culture Dolgan des steppes est centrée sur les troupeaux
et les chevaux. Les éleveurs se consacrent essentiellement
à la préservation du cheptel et à l’approvisionnement
de la tribu – une activité respectable mais sans
gloire.
L’élite aristocratique des Dolgans est
composée par les guerriers équestres. Ils n’ont
pas d’autres responsabilités matérielles que d’aider
à maintenir la formation des troupeaux lorsque ceux-ci se
déplacent. Ils se préoccupent principalement de
maintenir leur condition en combat, afin de protéger la tribu
de ses agresseurs et d’obtenir de bons résultats lors
des tournois organisés pendant les camps d’été
des clans.
Ces guerriers mesurent normalement plus de 1,80 m, mais la moyenne
normale varie entre 1,65 m et 1,80 m. Ils sont assez bruyants,
vantards, arrogants et exaspérants de joie – de vrais
gamins brutaux et capricieux.
Les Dolgans sont peu présents dans l’ouest du
Goromadny. Ils ne s’intéressent que peu au Kislev
occidental, qui d’ailleurs le leur rend bien. Il existe
cependant une exception, c’est le lichnostyob Dolgan (ce qui
pourrait se traduire par « rustre superflu » ou
« adolescent maniaco-homicidaire picaresque »),
un cavalier qui est ou trop violent ou trop joyeux pour que la tribu
s’en accommode. De
tels guerriers
sont expulsés de la tribu afin de mener une vie d’aventures
héroïques ailleurs; il leur arrive de semer la pagaille
à travers l’ouest de Kislev. Ils peuvent être
utiles en tant que mercenaires et aventuriers, mais
généralement, ils créent plus de
problèmes qu’ils n’en résolvent.
Le langage Dolgan est différent de l’Occidental, mais
partage quelques similitudes avec le dialecte Ungol.
Chronologie de Kislev
Date |
Evénement |
-6250 |
Les forêts primitives de l’ouest sont occupées par les Elfes. Les montagnes et les steppes restent inhabitées. |
-6000 |
Les montagnes sont colonisées par les Nains. |
-4500 |
Explosion des Portails Interdimensionnels. Première incursion majeure du Chaos. |
-3500 |
Les colonies Elfes s’établissent le long des côtes. Les Nains se répandent dans les Montagnes du Bout du Monde et dans les Montagnes Noires et commencent un commerce fluvial avec la culture Elfe. A Erengrad, les traces des colonies Elfes sont rares, probablement recouvertes par des structures ultérieures ou enfoncées dans les sols marécageux. |
-3000 |
Les Elfes et les Nains exploitent la forêt ouest. Des habitats mineurs se développent le long des rivières. Il reste peu de ruines de cette période. |
-2150 |
Augmentation des tensions entre les Elfes et les Nains. Les fortifications majeures Elfes et Naines sur les routes fluviales réduisent la liberté de mouvement dans les régions forestières. Des ruines de forteresses fluviales Naines peuvent encore être trouvées le long de l’Urskoy et du Talabec Supérieur. |
-2000 |
Des forces expéditionnaires Naines chassent les Elfes des forêts et assiègent les colonies côtières. |
-1600 |
Les colonies côtières Elfes sont détruites une à une, leurs habitants se réfugient dans les forêts. Alors que les Nains se préparent à s’en prendre à la grande forteresse Elfe de L’Anguille, ils apprennent l’invasion du nord des Montagnes du Bout du Monde par les Gobelins. Les forces Naines sont immédiatement rappelées, mais la faim, les attaques des Gobelins et la violence des tempêtes hivernales ont raison d’eux. Des aventuriers Nains cherchent encore des traces de la Deuxième Armée, qui aurait été isolée et détruite le long de l’Urskoy. |
-1500 |
Le royaume Nain est déchiqueté par les éruptions volcaniques au sud et les incursions Gobelines le long des Montagnes du Bout du Monde. Des royaumes isolés survivent ou émigrent vers les Montagnes Noires et Grises. Les installations commerciales situées le long de l’Urskoy et du Talabec Supérieur sont progressivement abandonnées. Les Gobelins occupent les habitations abandonnées dans les forêts de l’ouest, s’attaquant aux Nains, aux Elfes et les uns les autres. On peut encore trouver des artefacts Gobelins à proximité des anciens forts fluviaux Nains. |
-1000 |
La culture Gobeline est établie dans les forêts de l’ouest et dans les montagnes; elle commence à s’étendre dans les forêts de L’Empire moderne. Des centres d’adoration démoniaque sont installés sur les anciennes terres sacrées des Elfes et des Nains. De nombreux centres d’adoration des dieux du Chaos sont installés sur d’anciens sites d’adoration des démons. |
-500 |
Les tribus de barbares Humains remontent du sud vers les forêts de l’ouest de L’Empire moderne. D’importants habitats s’établissent le long des rivières et des côtes. Les Gobelins se retirent dans les forêts, mais continuent à piller les habitats humains. |
0 |
Les armées Gobelines sont repoussées dans les montagnes par les forces Naines et Humaines alliées. Des tribus Gobelines isolées survivent dans les profondeurs des forêts, mais les sites Gobelins importants disparaissent de l’est des Montagnes du Bout du Monde. Sigmar Heldenhammer accorde à Krugar, chef de la tribu du Talabec, la souveraineté sur les terres du Talabec, « jusqu’aux Montagnes de l’Est, d’où jaillit le puissant Talabec ». Les montagnes restent les propriétés nominales des Seigneurs de Guerre Nains. En fait, elles ne sont plus habitées que par les Gobelins. |
500 |
Les descendant de Krugar tentent vainement d’exploiter les régions forestières. De modestes postes de commerce sont établis aux emplacements actuels de Kislev et d’Erengrad, mais il n’y a toujours pas d’habitat substantiel humain. |
1000 |
La peste et les désordres civils de L’Empire rendent impossible la colonisation des forêts. Des trappeurs et des aventuriers voyagent énormément le long des cours d’eau, remontant parfois jusqu’aux sources du Talabec. La culture impériale et l’autorité sont représentées par des missions de Taal et de Rhya le long des cours principaux, souvent sur des sites précédemment Elfes et Nains. |
1500 |
Première vague de Gospodars qui, sous la pression des Ungols, franchissent la Passe Septentrionale des Lointains et investissent les steppes de la région septentrionale de Cathay. Les contacts avec les missions monacales fournissent aux Gospodars une technologie agricole et un début d’unité culturelle. Les princes Nordiques des peuples Ropsmenn pillent les habitats Gospodars établis sur le fleuve Lynsk et s’établissent eux-mêmes comme une minorité dirigeante à Erengrad. |
1750 |
Les hordes Ungols arrivent dans les forêts de l’ouest. Elles sont dominées par les princes Nordiques au nord, mais prennent le contrôle du Talabec et de l’Urskoy. Le culte d’Ulric est établi sous le Prince Vermund dans le nord, alors que les prêtres de Taal et de Rhya dominent sous l’aristocratie Ungole. Les tenants de la faction Talabheim de L’Empire voulaient considérer Kislev comme une province frontalière orientale, mais sans pouvoir véritable. |
1900 |
Dans le nord, une confédération d’états, centrée sur la Cité-Souveraine d’Erengrad sous Ingjald le Rouge, se développe sous le contrôle des princes Nordiques. Des bandes Ungoles menacent Talabheim, où l’Empereur reconnaît la souveraineté du chef Ungol Utilla sur toutes les terres à l’est de Talabheim. La capitale Ungole, Dorogo, devient une cité cosmopolite qui est en contact avec l’Arabie, les royaumes Nains et Cathay. |
2000 |
L’aristocratie Ungole est lentement assimilée par la culture Gospodar. Les principautés Ropsmenn établissent des contacts commerciaux avec Dorogo. |
2100 |
Igor le Terrible, prince d’Erengrad, invite cordialement le prince de Dorogo à rejoindre la Confédération des Etats Kislevans. Lorsque celui-ci refuse poliment, Igor envoie une armée pour obtenir la reddition de Dorogo. Il renomme la cité Kislev et passe quarante ans à consolider les différents états mineurs et les principautés au sud et au centre de Kislev; c’est la première fois que cette région est réunie sous un seul nom et sous un seul dirigeant. Igor consacra plusieurs décades à la construction du Kremlin, la forteresse du prince située sur la Colline des Héros à Kislev, en surplomb du Fleuve Urskoy. |
2134 |
Les campagnes de conquête et de consolidation entreprises par Igor sont bloquées au pied des Montagnes du Bout du Monde et dans les steppes Lointaines. Igor déclare néanmoins l’appartenance de ces deux territoires aux Etats Confédérés de l’Empire de Kislev, et se proclame, avec sa descendance, Tsar de tout Kislev. |
2247 |
Les Tsars devenant progressivement faibles et vains, une coalition de bureaucrates gouvernementaux et de prêtres conspirent afin de gouverner par l’intermédiaire de Tsars fantoches. Les premières colonies agricoles s’établissent dans les Lointaines, avec un succès mitigé. |
2300 |
La bureaucratie retranchée et le clergé de plus en plus intéressé par les pouvoirs temporels contribuent à la détérioration générale du gouvernement centrale. Les principautés lointaines et Erengrad sont toujours relativement prospères. Les pillages des Dolgans et des Hobgobelins provoquent l’échec des colonies du Lointains, sauf pour les plus fortes. |
2302-3 |
Les hordes du Chaos traversent le Lynsk. Praag succombe, Erengrad résiste grâce aux alliances avec les princes Norscans, et une armée de mutants et d’Hommes-bêtes assiège Kislev. Des émissaires du Tsar Alexis vont demander l’aide de Magnus le Pieux, Empereur à Nuln. Au bout de deux ans de campagnes, Magnus renverse la situation lors de la cruciale bataille de la Forêt de Grovod et le siège de Kislev arrive à son terme. Avec l’aide des forces Kislevites et des alliés Nordiques, Magnus repousse les armées du Chaos au-delà du Lynsk dans les Terres Incultes du Chaos. Le Tsar Alexis proclame Magnus Héros du Peuple et fait serment d’une fraternité éternelle entre les habitants de L’Empire et ceux de Kislev. |
2303-2400 |
Durant cette période de stabilité relative, le sud et le centre de Kislev prospèrent sous la dynastie Romanoff. Le nord se remet très lentement de l’incursion du Chaos et est toujours infecté par des conflits externes et internes avec les forces inspirées du Chaos. Les dernières colonies du Lointain sont abandonnées. |
2400-2475 |
Erengrad et les autres centres urbains situés le long du Lynsk se remettent progressivement. De nouvelles colonies sont établies au nord du Lynsk. Celles-ci, qui doivent servir de repoussoir aux futures incursions du Chaos, sont solidement renforcées de garnisons militaires substantielles. La série des Tsars Romanoff, aux capacités diverses, s’achève avec Ivan Romanoff, un psychotique qui est assassiné par un prêtre fanatique. Radii Bokha prend le pouvoir avec le soutien des militaires et de l’aristocratie, mais avec l’opposition des prêtres conservateurs et de la bureaucratie. |
2475-présent |
Au nord du Lynsk, l’activité du Chaos augmente régulièrement. Les princes des colonies du nord demandent des troupes supplémentaires et des fonds pour de nouvelles fortifications. Les troupes sont retirées pour affronter d’importantes bandes d’Hommes-bêtes et de mutants qui attaquent le sud et le centre de Kislev. Bolgasgrad, la plus importante des colonies, proteste et se sépare de la confédération Kislevane. L’activité Gobeline augmente le long des Montagnes du Bout du Monde. Les Dolgans se réunissent sous la bannière du Chef Guerrier Darok Hookhorn et déclarent la guerre à tous les Gobelinoïdes. Il s’ensuit des raids et des représailles sans fin, sans résultat concluant et sans espoir de solution paisible. |
Les Classes Sociales
L’Aristocratie
Elle est de prédominance Nordique, à l’exception
de quelques familles de militaires ou de dirigeants Ungols datant de
la période de domination Ungole.
L’aristocratie de Kislev est en plein déclin. L’influence
de la bureaucratie et du clergé sur le Tsar se
développe; les familles aristocratiques ont commencé
à perdre leurs possessions territoriales
héréditaires au profit du gouvernement en cours de
développement et des courtiers du pouvoir cléricaux.
Ils gardent un grand prestige et peuvent toujours regarder de haut
tous ces nouveaux riches des autres classes.
La richesse de l’aristocratie dans l’agriculture de
Kislev réside dans l’importance de ses
propriétés. Que ce soit en ville ou dans la campagne, c’est
l’aristocratie qui possède la terre et qui dirige les
vies des fermiers, manouvriers, artisans et marchands qui officient
sur ses domaines. Les propriétés du Tsar sont
administrées par des Bureaucrates Impériaux, une classe
de domestiques civils qui singent les privilèges de l’aristocratie,
mais qui est méprisée par les vieilles familles
Nordiques.
Les Militaires
L’armée était autrefois un privilège
aristocratique, l’armée d’un gentilhomme pouvant
être occasionnellement renforcée par une milice
paysanne. Dans l’armée moderne, l’importance de l’infanterie
augmente régulièrement et les fils des classes
bureaucratique et paysanne y sont admis. Les aristocrates Nordiques
prédominent encore parmi les officiers, dans la cavalerie
lourde et dans l’infanterie lourde d’élite, alors
que les Ungols et les Gospodars forment la piétaille.
Il existe des unités d’élite d’archers
à cheval Ungols, mais elles sont plutôt ornementales,
car le type de manœuvres auxquelles elles sont destinées
– attaque éclair, escarmouche audacieuse et manœuvre
élaborée – ont été
remplacées par des assauts massifs, brutaux et
désorganisés dans des terrains boisés
difficiles.
Depuis l’incursion du Chaos en 2302, Kislev a vu se
développer différents ordres religieux-militaires
dédiés à l’éradication du
Chaos.
L’Ordre du Loup Blanc s’est répandu, depuis L’Empire
dans Kislev, où il est reconnu comme une branche de l’élite
des Templiers d’Ulric. Les Templiers d’Ulric du Loup
Blanc, à peine moins féroces à Kislev, sont
généralement des bandes de berserkers mal
organisées – ils ne se soucient pas des tactiques, mais
ils sont impressionnants au corps à corps.
La Fraternité de l’Ours constitue un autre ordre
militaire d’élite, dont les membres sont des
Forestierrs-Templiers adeptes de Taal et spécialistes en
escarmouches dans les forêts et en terrain irrégulier.
Ce groupe est essentiellement composé de Gospodars.
La Légion du Gryphon était une unité de
cavalerie d’élite constituée pendant la guerre
contre le Chaos; en servant L’Empire comme force mercenaire,
elle a perdu la plupart de ses honneurs de bataille. Elle a
prêté le serment de revenir à Kislev au moindre
commandement du Tsar, mais le sentiment général de la
hiérarchie militaire Kislevite est que cette option est
pratiquement inutile à cause du délai et des distances
mis en cause.
Le Clergé
Par tradition terre ayant peu de dieux mais beaucoup de
superstitions, Kislev abrite deux cultes principaux : celui
d’Ulric
(aussi appelé Olric), qui a été introduit par
les Nordiques; et celui de Taal et Rhya, dont la présence est
antérieure à l’histoire connue.
Le culte d’Ulric a la préférence des
militaires et de l’aristocratie, alors que les cultes de Taal
et de Rhya sont liés aux paysans. Mais la foi religieuse est
sur le déclin. Ces deux cultes reçoivent toujours les
offices verbaux, mais le cynisme Gospodar fait que la dévotion
religieuse est superficielle et sans conviction. Le clergé s’est
progressivement politisé et est généralement une
extension de toute faction qu’il soutient à un
moment.
La plus grande faiblesse du clergé, c’est son
incapacité à protéger ses adeptes de la famine
ou du Chaos. Selon ses prêches, les sècheresses et les
hordes du Chaos sont des punitions pour le manque de foi; ces
désastres, naturels ou non, sont là pour tester la
piété des paysans, qui sera récompensée
quand l’heure sera venue. Les paysans n’ont que peu de
raisons pour louer les dieux alors que leurs enfants meurent de faim
et que les hordes du Chaos ravagent tout sans réserve.
La Bureaucratie
Au départ, la bureaucratie n’était qu’une
extension du Tsar et de l’aristocratie, mais elle a depuis
construit ses bases de pouvoir indépendantes – un
service civil vaste, fermé et aussi mobile qu’un
glacier. Rien ne peut être fait sans une armée de
scribes, d’employés, d’inspecteurs et – le
plus important – de percepteurs. Quoique vous puissiez acheter,
vendre, ou même regarder, il y aura une taxe dessus.
Nominalement ces taxes sont la gratification du Tsar, qui,
après tout, est le possesseur de toute la nation de Kislev.
Mais de la théorie à la pratique…
Le pouvoir de la bureaucratie a varié au cours des deux
derniers siècles. Des Tsars faibles et passifs ont permis
à des ambitieux de se retrancher derrière des
supporters et des décrets favorables à leurs
intérêts. Des Tsars forts et énergiques ont
maintenu leur contrôle grâce à une politique
sagace, des nominations soigneuses, des agents secrets et parfois des
purges impitoyables.
Le Tsar actuel, Radii Bokha, a accédé au
pouvoir grâce à l’aide des militaires et de l’aristocratie,
et malgré l’opposition du clergé et de la
bureaucratie. Bokha consacre le gros des impôts aux campagnes
contre les hordes du Chaos, les Gobelins des montagnes et les
Hobgobelins des plaines. Ces campagnes étant assez vaines, la
bureaucratie les considère comme une opportunité de
miner le pouvoir de Bokha et d’installer quelqu’un qui
est plus favorables à leurs buts.
La classe bureaucratique tente ardemment de s’attribuer une
partie du prestige et de l’éclat de l’aristocratie.
Mais comme sa richesse n’est ni héréditaire ni
liée aux terres, elle se montre surtout dans les apparences.
Les bureaucrates s’habillent de façon ostentatoire, avec
des vêtements coûteux, de goût douteux, une
imitation des styles de L’Empire, en particulier de Bretonnie.
Ils donnent de grandes fêtes, des bals, décorent leurs
demeures avec un faste de mauvais goût, et dépensent
leur argent en luxe et frivolités. Les aristocrates regardent
ces démonstrations grossières avec un dédain
condescendant; les paysans les jugent dépravés.
L’Intelligentsia
Ce petit groupe représente l’élite des intellectuels et des artistes de Kislev, y compris des clercs, des érudits, des médecins, des mages et d’autres personnes, éduquées et professionnelles. Ce sont souvent des individus puissants ou riches, mais comme, généralement, l’intelligentsia dédaigne la politique, ils n’ont que peu d’influence sur la politique gouvernementale. La seule chose que les membres de cette classe semblent avoir en commun, c’est une certaine notion de la nécessité de l’amélioration de la qualité de vie – un idéal qui jure étrangement avec leur dédain bien connu et à peine déguisé pour les autres classes. Les races, la culture, la richesse et les personnalités sont très variables.
Les Hommes Libres
La classe des hommes libres inclut des aventuriers, des
frontaliers, des mercenaires, des colonisateurs, des marchands, des
artisans itinérants et d’autres individus de statut
social bas qui voyagent pour vivre. Parmi eux, on trouve les paysans
les plus audacieux et ambitieux, qui ont quitté leur terre
dans l’espoir d’améliorer leur statut. La plupart
sont des individus qui préfèrent la liberté et
les défis de la route et de la nature à la routine de
la vie urbaine et rurale.
Les membres de cette classe restent occasionnellement dans des
colonies pendant de courtes périodes, ou travaillent
temporairement pour des individus ou des représentants
gouvernementaux d’intérêts financiers, mais, de cœur,
ils sont libres et agités. Ils prennent soin de ne pas devenir
dépendant des luxes de la civilisation ou de la
générosité de leurs employeurs, car ils sont
fiers de leur indépendance et de leur capacité à
vivre sans terre.
Avec la menace constante des Hommes Bêtes, des mutants et
des Gobelins tapis dans les forêts et les collines, les hommes
libres ont l’habitude d’éviter les conflits ou de
monter des embuscades. Ce style de combat forme un contraste avec les
méthodes militaires actuelles, les assauts directs et
féroces, et à cause de cela, les uns et les autres se
méprisent considérablement. Les hommes libres sont
aussi connus pour avoir adopté les méthodes des groupes
hostiles auxquels ils sont confrontés – brutalité
terrifiante, trophées sinistres, raids nocturnes, etc. –
« combattant le mal par le mal », selon leur
point de vue. Certains disent qu’ils ne valent guère
mieux que les bêtes et les monstres qu’ils
combattent.
« C’est ce qu’ils disent, hein ? Eh
bien, envoyez quelques-uns d’entre eux par ici, avec leurs
armures polies, leurs laquais et leurs hordes de troupes. Vous verrez
comment ils se débrouillent quand on en vient aux principes.
Ensuite ils respecteront peut-être plus ceux qui connaissent
les lois de la nature. »
Les Paysans
Par tradition, les paysans avaient un droit sans limite au voyage, à leur guise, et si un seigneur était trop rude ou louait trop cher, ils étaient libres de partir à la recherche d’un maître plus généreux et raisonnable. Dans la pratique, les paysans restent souvent là où ils sont, à cause du risque de se retrouver dans une situation pire, et du fatalisme pessimiste naturel de la classe.
De nos jours, les paysans sont étroitement contrôlés par les décrets bureaucratiques. Ils doivent obtenir l’autorisation du Tsar (celle de la bureaucratie) pour voyager ou changer de maître. Cette autorisation est théoriquement accessible à tous, mais est en fait très difficile à obtenir – le processus exige des paysans qu’ils affrontent leur seigneur avec des plaintes spécifiques, et qu’ils les soutiennent devant une assemblée d’examinateurs.
La personnalité des paysans est la même que celle des Gospodars (voir ci-dessus). Cyniques, fourbes et fatalistes, ils attendent peu de bien de leurs dieux, de leurs maîtres ou de leurs camarades
La Vie du Paysan Kislevite
En temps normal, les travaux des champs s’effectuent au printemps, en été et en automne, saisons où le paysan mène un combat acharné depuis l’aube jusqu’au crépuscule afin de profiter au maximum de la saison de croissance, qui est bien courte. Ils portent de longues chemises de lin, ceinturées à la taille, ainsi que des pantalons de grosse toile et des bottes en peau ou en feutre. Durant l’hiver, de grands manteaux en peau de mouton les protègent de la morsure des vents. La tenue est similaire pour les femmes, si ce n’est le pantalon qui est remplacé par une ample jupe de lin, et le foulard coloré qui couvre les cheveux relevés en chignon.
Durant la brève saison de pousse, le paysan passe de longues heures dans les champs pour le compte du Vladely (Maître ou Intendant) et ne s’occupe de ses propres cultures que dans la faible lumière du crépuscule. Lorsque la lumière s’éteint, il peut rejoindre ses voisins afin de papoter et de grogner sur le temps ou le Vladely et ses surveillants.
En hiver, le paysan passe la majorité de son temps dans sa petite cabane, papotant et grommelant; il trouve sa principale distraction dans le kvas – un alcool modérément atroce tiré du pain fermenté.
MJ : Le paysan ivre, insolent et sûr de son destin constitue la rencontre de PNJ commune dans les villages assaillis par les forces du mal ou du Chaos. Lorsqu’il est soûl, le paysan parle avec moins de réserve aux étrangers – et de façon plus informative.
En été et en automne, la nourriture du paysan est améliorée par quelques légumes frais provenant de son potager, mais le reste de l’année, il se contente de pain, de chou, de concombre et de soupe de betterave. Les journées de jeûne exigées par le culte de Taal et de Rhya, lors des solstices d’été et d’hiver, sont plus honorées par le manquement que par l’observance.
Les cabanes de bois sont simples et peu meublées, juste une table et quelques bancs. Les paysans dorment sur des sortes de caissons de terre cuite qui conservent la chaleur d’un foyer central creusé dans le sol et qui reste allumé toute la nuit pendant l’hiver. Ces cabanes n’ont pas de cheminée; la fumée s’échappe par une ouverture au centre du toit.
Un oratoire dédié à Taal et à Rhya occupe toujours un angle; on y fait référence sous le nom de « angle rouge » ou « angle joli » car c’est la seule source de couleur dans la cabane. Les invités, en entrant, ne sont autorisés à parler qu’après s’être inclinés devant l’oratoire et avoir porté leurs lèvres au sol de terre.
MJ : Ce rituel est une adaptation au culte officiel des anciens rituels de vénération de Domovoy. Un paysan peut faire allusion incidemment à « Grand Père Etincelle » lors de ce rituel courant, et cela permettrait de créer une introduction aux esprits anciens Kislevites pour les étrangers curieux.
La place sociale et la préséance font partie des préoccupations paysannes révélées par leurs coutumes. Un supérieur social (le Vladely ou ses surveillants, un prêtre itinérant, ou un ancien vénéré du village) est toujours appelé olets (« père ») – « Bonjour, Olets Pyotr. » Un égal ou un inférieur est appelé brat (« frère ») – « Eh, brat, regarde où tu envoies cette faux ! » Pour saluer un supérieur, on s’incline – plus on s’incline bas, plus on fait preuve de respect. Pour des égaux, des amis, des parents, une simple inclinaison de la tête suffit.
MJ : Les paysans utilisent parfois ces coutumes pour insulter discrètement des bureaucrates ou des étrangers, grâce à des gestes ironiques ou négligeant qui accompagnent ce langage apparemment déférent.
La foi dans le culte de Taal et Rhya est superficielle et pragmatique. Lorsqu’il prie, fait des sacrifices, rend hommage à l’angle joli, le paysan s’attend à voir des résultats. Lorsque rien ne se passe – la famine et la sécheresse frappent sans pitié, les Hommes Bêtes et les mutants continuent leurs raids et le dur lot du paysan continue à empirer – les prêtres prêchent l’humilité et l’acceptation passive du destin. D’un autre côté, sa révérence superstitieuse des anciens esprits des champs, des rivières et des bois est sincère.
L’hospitalité envers les étrangers – ou les parents – ne fait pas partie de l’éthique paysanne. Quand la vie est déjà si difficile, une générosité ouverte peut amener la ruine de votre famille, et les autres n’ont qu’à s’occuper d’eux-mêmes.
Paradoxalement, le paysan Kislevite peut faire preuve d’une grande compassion pour les infortunés et les désespérés. Des histoires de miséricorde pour les malades, les perdus et les indigents abondent dans le folklore Kislevite. Un paysan misérable prend en charge quelqu’un encore plus misérable que lui, au péril de la vie de sa famille; le bienfaiteur est récompensé au centuple lorsque le misérable secouru se révèle être un prince, ou le gardien d’un trésor caché, ou une divinité déguisée à la recherche des vertus Humaines (et les récompensant).
Une telle compassion peut même s’étendre aux mutants innocents; lorsque ceux-ci peuvent encore être perçus comme Humains, le paysan peut juger que leur condition est encore pire que la sienne. C’est une des raisons qui ont empêché la persécution des mutants de prendre la même proportion que dans L’Empire, et qui permettent aux mutants « inoffensifs » de vivre.
MJ : Utilisez cet élément de conte dans les campagnes Kislevites, accordez aux PJ la possibilité de se lier avec des malheureux, puis récompensez-les ultérieurement avec des magiciens triomphalement révélés, des héros, des messagers des dieux qui aideront les PJ à leurs heures de détresse les plus grandes.
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