LE ROYAUME D'ATHEL LOREN

Synthèse LA ES V4 et V8

Athel-Loren n'est pas la seule communauté d'elfes sylvains du Vieux Monde mais c'est la plus importante et celle qui a développé une structure originale. Sur les autres communautés, voir la page sur les elfes sylvains.


ATHEL LOREN, UNE FORÊT CONSCIENTE [LA ES V6 p.4]

Cliquez pour agrandir la carte (du LA ES V8 p. 8).

Athel Loren ["la forêt du Levant" en elfe, LA ES V4 p.8] est la plus ancienne des forêts du Vieux Monde. Ses arbres les plus vieux sont les jeunes pousses ayant germé à partir des graines semées par les serviteurs des Anciens en personne. C’est un lieu mystique qui s’étend sur une surface immense, mais nul ne sait si ce sont les Anciens ou l’influence du Chaos qui a éveillé ses arbres et leur a donné une âme. Toujours est-il qu’à l’aube des temps, ils ont commencé à raisonner d’une façon surnaturelle, et ont appris des sentiments tels que la haine et la colère. La forêt a peu à peu pris conscience d’elle-même et des autres races qui grouillaient comme des insectes à la surface du monde. [...]

Des menhirs gravés de runes elfiques marquent les limites de ce domaine végétal. Au-delà s’élèvent des arbres gigantesques dont les branches frissonnent et se tordent lentement, comme pour échapper à la barrière magique que forment ces pierres gardiennes. Les racines rampent et griffent les pierres couvertes de mousse, au milieu d’une brume persistante qui recouvre les clairières et les cavités du sol. Un tel labyrinthe de troncs et de branches suffit à rebuter l’esprit le plus décidé, car il abrite des yeux épieurs, des mouvements furtifs à peine entr’aperçus et des bruits inquiétants. La tranquillité surnaturelle des clairières tapissées de feuilles mortes et la brise silencieuse soufflant sur les sentiers ne voilent aucunement le sentiment d’être observé et mesuré à chaque pas que l’on y fait. On aperçoit parfois du coin de l’œil des silhouettes impalpables se déplacer à travers les branches basses et les fourrés, suivies par de petites formes semblant aller d’un arbre à l’autre. Athel Loren sait tout ce qui se passe en son sein, et bien que son influence soit discrète, elle est prête à éliminer tout intrus qui pénètre ses frondaisons. Seuls les fous ou les plus intrépides osent la braver, car c’est un lieu hanté par des créatures et des esprits [plus ou moins] hostiles.

La forêt d’Athel Loren défie les lois du temps et de l’espace. Il est possible d’explorer ses sous-bois les plus sombres pendant seulement quelques heures, pour ensuite en ressortir et se rendre compte que des siècles se sont écoulés dans la vie réelle. De la même façon, certains se sont déjà perdus dans la forêt pendant des décennies avant de finalement s’en échapper pour s’apercevoir qu’une poignée de minutes se sont écoulées depuis leur disparition. Athel Loren est plus vivante que n’importe quelle autre forêt, et il est impossible de s’y orienter car les repères changent sans arrêt de place. Un endroit où s’ouvrait une clairière se retrouve recouvert d’une végétation inextricable le matin suivant, tandis que les sentiers disparaissent ou se reforment sans cesse.

La plupart de ceux qui pénètrent Athel Loren tournent en rond malgré leurs efforts pour s’enfoncer dans la forêt. Même s’ils essaient d’avancer droit devant, ils retombent sur l’orée des arbres. Une minorité de ceux qui insistent reviennent fous à lier, leur santé mentale définitivement réduite en lambeaux par les horreurs dont ils ont été les témoins. Les autres ne réapparaissent jamais. [Le LA ES V8 p.9 temporise :] Cependant, certains Esprits de la Forêt ne sont pas systématiquement agressifs envers les étrangers. Ceux qui ont de la chance ou un cœur valeureux trouvent parfois un chemin au milieu des arbres, guidés par un rai de lumière ou un sentier moins traître que les autres.

[LA V4 ES p. 8 :] L'aspect de la forêt de Loren varie beaucoup. Les bois s’étendent des plaines de Bretonnie jusqu'aux contreforts des Montagnes Grises. Ils s’étendent sur les berges de deux des plus importants fleuves du Vieux Monde. Sur cette étendue colossale, la nature de la végétation varie d'un bout à l'autre. A certains endroits, le sol est pierreux avec des monticules rocheux et des blocs qui s’élèvent entre les arbres. À d’autres endroits, le sol est très meuble, avec des lacs au coeurs même de la forêt. Il existe même des étendues dégagées où les hautes herbes remplacent les arbres. Certaines régions sont caractérisés par l'abondance de certaines espèces d'arbres.

Si la plus grande partie de la forêt baigne dans une pénombre surnaturelle seulement traversée occasionnellement par les rares rayons du soleil ou de la lune qui parviennent à y pénétrer, il y existe aussi des régions dégagées où il est possible de regarder le ciel bleu le jour ou les étoiles la nuit. Les elfes sylvains appellent ces zones "clairières". Ce sont non seulement des endroits ouverts au soleil, mais souvent aussi des points ou les courants magiques affleurent à la surface même du sol.

Athel Loren est l'une des rares forêts habités par des hommes-arbres, des Dryades et des Lémures... Avelorn en Ulthuan n'a pas ce niveau de conscience même si "de nombreux esprits [des forêts] quittèrent même [Athel Loren] pour le paradis d’Avelorn, bien résolus à y éveiller les arbres comme eux-mêmes avaient été éveillés. Or, si le terroir d’Avelorn devenait sans cesse plus enchanteur, ses arbres demeuraient silencieux." (LA ES V8 p.16). On trouve également quelques hommes-arbres en Albion (Klinty et quatre compères, cf. La tragédie de McDeath).

Les illusions d'Athel Loren
Les elfes et la forêt elle-même se défendent par des illusions plus ou moins efficaces qui peuvent arréter les petites troupes d'intrus (mais apparement pas des armées qui ont sans doute les moyens d'abattre la forêt elle-même). La version douce de ces enchantements reconduit les étrangers la lisière de la forêt, la version plus méchante peut les faire errer des années, avec ou sans vieillissement prématuré à la sortie (ex : Melmon de Quenelles qui erre mille ans et meurt brutalement en la quittant - LA V6 p.17. A l'inverse, le LA V8 p.9 parle d'une errance de décennies et d'une sortie "le lendemain du jour où on y est entré").
Même pour les elfes, la vie n'est pas toujours facile : "certains lieux spécifiques semblent souvent changer de position, et même les frontières se déplacent d’un jour sur l’autre. Un trajet de quelques lieux peut prendre un an, et des centaines de kilomètres peuvent être parcourus en une heure." (
LA ES V8 p.9).
Ces illusions pourraient aussi expliquer l'impression de saisons éternelles dans certains royaumes.

Athel Caiellin, le Bois des Songes [LA ES V8 p.12]
Athel Caiellin ne fait pas vraiment partie d’Athel Loren. Il s’agit plutôt d’une zone à part de la forêt. C’est un lieu de prophéties funestes et de terreurs indicibles, de magie bouillonnante et de choses démoniaques. Les Asrai n’entrent dans le Bois des Songes qu’en cas d’urgence, car ils savent qu’ils courent alors le risque d’attirer l’attention de Slaanesh. Les serviteurs du Prince du Chaos parcourent Athel Caiellin en quête d’Elfes Sylvains errants, et se battent entre eux pour passer le temps.
On ne peut pénétrer en Athel Caiellin qu’aux endroits où la Magie imprègne profondément les terres. Beaucoup de tels sites varient au rythme des saisons, et ne peuvent donc servir de portail qu’en plein été, ou au cœur de l’hiver. Ils sont souvent indiqués par des arches de pierre blanche recouverte de lierre, qui servent à avertir les voyageurs que le Bois des Songes s’étend au-delà. D’autres entrées sont simplement signalées par des murmures portés par la brise, ou par une légère luminescence dans l’air au-dessus de clairières à l’aspect étrange et perturbant.

Yn Cromarc Wyldyr, la Plaine Sauvage
[LA ES V8 p.13]

[La forêt de Loren est entourée de vastes étendues de lande broussailleuse. Des arbres rabougris et des bosquets épars y côtoient des champs de fougères et de bruyère. Des amas rocheux émergent des ronces enchevêtrées. LA ES V4]. On peut apercevoir çà et là des menhirs, des cairns et des cercles de pierre. Certains de ces vestiges furent érigés par des tribus humaines pendant l’antiquité. Les origines des autres restent un mystère. Aux limites de ces plaines se trouvent les pierres gardiennes déposées par les premiers Asrai d’Athel Loren : ils connaissaient le pouvoir qui résidait dans la forêt et souhaitaient contenir sa colère.
C’est ainsi que la Plaine Sauvage est la véritable frontière d’Athel Loren, mais elle se modifie sans cesse, car les arbres luttent pour reconquérir les terres dont ils ont été chassés. Lors des printemps les plus vigoureux, il arrive que les arbres renversent des pierres gardiennes et que leurs jeunes pousses s’implantent au-delà. Lorsque cela se produit, les Tisseurs de Charmes usent de leur magie pour limiter l’expansion de bois. Même si ce faisant, ils protègent les paysans Bretonniens des alentours, ils agissent en réalité dans l’unique but de maintenir l’équilibre de la forêt. En effet, bien que l’instinct des arbres les pousse à étendre leurs racines sur le monde, les Elfes Sylvains cherchent à préserver l’unité de la forêt, car elle est la source de sa force. Si les arbres et les esprits pouvaient se propager librement, beaucoup d’entre eux périraient. Pire encore, les autres ne pourraient survivre qu’en devenant aussi cruels et assoiffés de sang que les plus terribles serviteurs des dieux du Chaos. C’est pour cette raison que les Asrai protègent non seulement Athel Loren des intrus, mais également d’elle-même.
À une époque, ces terres furent disputées aux Elfes Sylvains par les seigneurs bretonniens. Il y eut beaucoup d’agitation et des affrontements sanglants. Les Asrai faisaient souvent semblant de fuir vers la forêt pour entraîner derrière eux des chevaliers imprudent qui n’en ressortaient jamais. Finalement, les humains apprirent à respecter la puissance d’Athel Loren, et le Roy lui-même reconnut la domination du Roi et de la Reine des Forêts sur ces terres. Depuis, les pierres levées marquent la frontière du royaume, au-delà de laquelle nul ne peut s’aventurer sans le consentement des Elfes Sylvains : outrepasser cette limite, c’est se condamner soi-même !

LE REFUGE DES ELFES

Grande bannière d'Athel Loren. Elle représente le Chène des Ages

Le royaume elfe sylvain d’Athel Loren est caché au cœur de cette immense forêt […]. [Il y a plus de 6000 ans - dès -4120 C.I. ] les premiers colons elfes dans le Vieux Monde s’aventurèrent à l’intérieur des terres jusqu’à la lisière de l'immense forêt connue aujourd’hui sous le nom de forêt de Loren. Elle était alors nettement plus vaste qu‘aujourd’hui, bien qu’elle soit encore immense. Ils l’appelèrent Athel Loren, ce qui dans leur langage signifiait "la forêt du levant".

Sur l'expansion des elfes, vous pouvez utilement consulter l'histoire des elfes d'Ulthuan (règne de Bel-Shanaar)

Les colonies furent abandonnées après la longue guerre entre les elfes et les nains [entre -2000 à -1500 C.I.]. [En 1501 CI, lorsque le Roi Phénix Caradryel d'Yvresse retire la dernière armée elfe du Vieux Monde,] plutôt que de rester sans défense, la plupart des colons décidèrent de retourner en Ulthuan, mais certains refusèrent de partir. Ils abandonnèrent les cités côtières, mais au lieu de voguer vers la haute mer, ils s’enfoncèrent toujours plus loin vers l’orient, dans les profondeurs de l’immense forêt. [...] Là, les derniers elfes du Vieux Monde se sentirent en sécurité, et leurs descendants, les elfes sylvains, vivent toujours dans cette forêt.
Au fil du temps, [ces elfes se sont alliés avec les esprits des bois - cf. La Saison du Renouveau de l’Histoire d’Athel Loren] et ils se sont liés à leur habitat à un point tel que leur nature intrinsèque a évolué pour refléter la forêt elle-même. Ils se sont progressivement détachés des autres Elfes sylvains et sont devenus secrets, méfiants et repliés sur eux-mêmes. Leur destin est désormais celui de la forêt dont ils sont les gardiens : si celle-ci venait à disparaître, alors les Asrai mourraient avec elle.

Athel Loren est divisée en douze royaumes, chacun gouverné par un seigneur ou une dame également membre du grand conseil. [...] 
Les halls magiques des seigneurs et des dames sont éparpillés dans les clairières de ces domaines. Leurs immenses entrées sont aménagées dans les troncs d’arbres millénaires ou dans le flanc des collines. Elles sont invisibles pour tous les indésirables, si bien que plus d’un intrus est passé à quelques coudées à peine d’une telle porte sans même la remarquer. Ceux qui ont la chance d’y pénétrer se retrouvent dans de grandes cavernes creusées sous l’arbre ou dans les entrailles de la colline. Des racines forment une voûte grandiose avant de descendre en torsades pour former d’élégants piliers décorés de gemmes et d’argent brillent sous la lumière chaude qui baigne l’endroit. Il résonne en un tel lieu une mélopée envoûtante et des rires semblables au bruissement du Vent. Des lanternes ouvragées décorent les murs, chacune renfermant de petites créatures de forme humaine qui diffusent de la lumière, telles des lucioles.
C’est là que les Elfes Sylvains célèbrent le cycle de la nature. Ils organisent de grands banquets et des jeux lors desquels leur vin capiteux coule à flots. Des enfants, enlevés dans les terres aux alentours d’Athel Loren et destinés à ne jamais grandir, servent joyeusement leurs maîtres Elfiques. Les halls s’emplissent de rires cristallins, de danses et de musiques raffinées. Il arrive que des étrangers, tels que des Chevaliers de la Quête, soient conviés à ces fêtes, toutefois seul un imbécile goûterait aux mets des Elfes Sylvains sans y avoir été invité…


Les clans et les royaumes
Selon les versions, les clans elfes sylvains sont plutôt représentatifs du lieu géographique et du type d'arbres qui y est majoritaire (V4 : clan des ifs, des frênes, des hêtres, ... et clan Equos dans le sud-ouest) ou de la spécialité (V6 : clans d'enchanteurs "Kel-Isha", clans guerriers "Lakoys", "le jeune clan" "Haroith", clans de chevaliers "Sehenlu", clans de la Vengeance "Talu" et clans de cavaliers du vent "Sethayla" ).
En V8, un encadré (p.28) essaie de mettre de un peu d'ordre :
"Les elfes n’ont pas toujours été unis par une cause commune, les premiers à s’installer dans la forêt étaient divisés en plusieurs clans [7 clans originels dans le LA V4 p.5]. Initialement, les rivalités étaient la norme, car ces clans se différenciaient aussi bien par l’idéologie et la tradition que par les liens du sang. Finalement, l’influence de la forêt rassembla les clans sous une même égide.
Au fil du temps, les clans se sont subdivisés en parentèles à mesure que les lignées se combinaient et se recombinaient, et que de nouvelles traditions dérivaient de celles qui furent héritées d’Ulthuan. A l’aube de la saison de la révélation [dès -624 CI], outre les douze grands clans dont les dames et seigneurs régissaient Athel Loren avec Ariel et Orion, il y avait des centaines de parentèles mineurs, chacune vouée à un mode de vie unique."

Des relations d'Athel Loren avec la Bretonnie
Si les relations entre Athel Loren et la Bretonnie sont officiellement rares, les elfes ont acquis, gràce au culte de la Dame, l'assurance d'avoir un allié de poids, surtout dans les cas où le roi de Bretonnie (comme Gilles et Louen) est un dévot fidèle.
[CdG p42:] Les fées de Bretonnie ne sont en réalité que les elfes sylvains d’Athel Loren. Les Bretonniens ne sont pas étrangers à la race elfique. Ils commercent avec quelques elfes des mers, notamment à L’Anguille, où ceux-ci ont une enclave importante. Les elfes sylvains de l’Empire traversent également le pays de temps à autre. Malgré cela, la plupart des gens ne font pas le rapprochement avec les fées de la forêt, les serviteurs de la Dame.
Un personnage étranger qui rencontre les fées aura toutes les chances d’y reconnaître des elfes, tandis qu’un Bretonnien qui connaît suffisamment cette race pourra également faire le lien. Mais la plupart des Bretonniens qui savent véritablement ce qu’est un elfe habitent L’Anguille, qui se trouve à l’autre bout du pays par rapport à la forêt de Loren.
La Fée Enchanteresse est également une elfe, ce qui est tout aussi évident. Bien entendu, un personnage elfe réalisera automatiquement à qui il a affaire s’il croise "les fées".
Une personne observatrice pourra remarquer que les fées et la Fée Enchanteresse sont toutes des elfes, que les Damoiselles de la Dame ne sont que des sorcières et qu’il n’existe aucune sorte de prêtre de la Dame. Cela l’amènera sans doute à s’interroger sur la véritable nature de la Dame du Lac. Mais il est certaines questions dont la réponse doit rester de l’ordre du mystère.
À la lecture de ce paragraphe, on s'aperçoit que les elfes ont créé le culte de la Dame pour servir leurs intérêts et inciter les bretonniens à laisser leur royaume en paix. Dans la Fin des temps (où les dieux s'incarnent assez facilement), cela apparait un peu plus compliqué. La "Dame du Lac" serait en fait la déesse elfe Lileath ce que les elfes d'Athel Loren semblent l'ignorer...

LES DOUZE ROYAUMES

Des royaumes à la saison éternelle
Dans le LA V8 (pas avant), certains royaumes d'Athel Loren paraissent bloqués dans une saison définie (ex: Atylwyth = Hiver, Arranoc = Été, etc.). On peut comprendre l'envie de caractériser -facilement- chaque royaume. Cependant, cela n'apparait pas très cohérent avec l'idée répétée que les elfes sylvains célèbrent le cycle naturel et saisonnalité (dans leur calendrier en particulier).

Talsyn, les Bois de l’Éternité
Gouvernés par sire Araloth
Talsyn est le plus vaste et le plus prospère des domaines d’Athel Loren, par conséquent ses guerriers ont toujours formé un contingent majoritaire au sein de ses armées. Certains seigneurs et dames des autres clairières sont jaloux de cette prééminence, qu’ils attribuent non pas au mérite, mais à la présence de la Clairière du Roi et du Chêne des Ages dans les Bois de l’Éternité. Sans doute ce ressentiment est-il fondé tout autant sur la jalousie que sur la vérité, nonobstant, même s’ils sont nombreux à envier le prestige de sire Araloth, rares sont les seigneurs et les dames désireux de partager ses responsabilités.
Le lien qui unit les Elfes Sylvains des Bois de l’Éternité et les Esprits de la Forêt est plus fort que partout ailleurs à Athel Loren. C’est là que le vénérable Homme-Arbre Adanhu avait élu domicile, et depuis sa disparition, ses congénères ont respecté son désir de cœxistence avec les Elfes Sylvains. Certes, on ne peut pas dire qu’ils sont véritablement amicaux, mais au moins se retiennent-ils d’enlever des enfants, comme ils ont tendance à le faire dans d’autres régions d’Athel Loren.
C’est à Talsyn que se trouve le cœur du réseau des racines du monde. Lorsque le monde était jeune, les esprits d’Athel Loren voyageaient à travers elles jusqu’aux forêts des autres continents. Aujourd’hui, la plupart des racines sont mortes, ou les forêts lointaines ont succombé aux haches des races barbares. Malgré tout, les Elfes Sylvains peuvent encore en emprunter certaines pour se rendre même jusqu’à Naggaroth s’ils le désirent.
Yn Edryl Koiran, la Clairière du Roi
La Clairière du Roi est un lieu vaste et merveilleux, entouré par d’énormes chênes millénaires. Lorsque les Elfes Sylvains pénétrèrent pour la première fois dans les profondeurs de la forêt, ils décidèrent de tenir leurs conseils et leurs rituels en ce lieu. [Pas très loin de la clairière elle-même se trouve le Chêne des Ages]. Au fil des siècles, les Tisseurs de Charmes créèrent une véritable cité au milieu des arbres. Les branches des grands chênes furent courbées afin de servir de toits, de galeries couvertes et de passerelles. C’est ainsi que des salles, voire des bâtiments entiers furent construits simplement avec des branches et du feuillage. Sous terre, les mêmes méthodes furent utilisées, mais cette fois avec les racines, pour donner naissance à des salles souterraines.
Bien qu’elle soit vaste, cette ville est invisible pour un œil non exercé, car elle se fond dans la forêt et passe inaperçue auprès des étrangers et des ennemis : l’essentiel des constructions se trouve en effet sous terre ou loin au-dessus du sol. De plus, la clairière du Roi est camouflée par le pouvoir de la magie. Ainsi, même si un intrus parvient jusque-là, il a toutes les chances d’errer pendant des heures sans rien remarquer.
C’est depuis la clairière du Roi qu’Ariel et Orion gouvernent le royaume d’Athel Loren. Ils ne règnent pas seuls, car ils sont aidés dans leur tâche par un conseil composé actuellement de quinze seigneurs et dames originaires des divers domaines d’Athel Loren. Avoir sa place au conseil est un grand honneur qui se transmet de génération en génération depuis que les Asrai se sont installés dans les bois. Officiellement, les décisions sont prises à l’unanimité, mais en réalité, c’est Ariel qui tient les rênes du conseil. [...]

Yn Edri Eternos, le Chêne des Âges
Le Chêne des Âges [où furent retrouvés Orion et Ariel devenus Roi et Reine de la Forêt] est le centre spirituel d’Athel Loren. C’est là que fut fondé le royaume sylvestre des Asrai, là que la mort et la résurrection rituelles d’Orion ont lieu chaque année. Les origines du chêne sont un mystère pour tous en dehors d’Ariel, car c’est au cœur de cet arbre qu’elle passe les longs mois d’hiver, et qu’elle se réfugie en cas de grave menace. Nul ne sait si elle vit alors dans l’arbre, ou si des halls ont été façonnés sous ses racines, car personne n’a osé le demander.
C’est là, sous les branches de cet arbre vénérable, que d’innombrables générations de sorciers d’Athel Loren ont appris la magie. En effet, celle-ci s’accumule en ce lieu, et ses aspects changent au gré des vents ésotériques. Le chêne est magnifique lorsque Ghyran souffle en force, et d’apparence plus décrépite quand Shyish est ascendant. Rares sont les artefacts de ce monde aussi imbus de magie qu’un simple gland de cet arbre. D’ailleurs, la plupart des sorciers Elfes Sylvains qui s’aventurent hors d’Athel Loren en emportent un avec eux. Il leur sert de charme protecteur, de souvenir de leur terre natale, mais aussi de réserve de pouvoir lors des cas désespérés.
Beaucoup d’Asrai pensent que le destin du Chêne des Âges est étroitement lié à celui d’Athel Loren, mais aussi à celui de toute leur race. C’est pour cette raison que quelles que soient les calamités qui s’abattent, et quels que soient les ennemis qui se présentent à l’orée de la forêt, les Elfes Sylvains ne reculeront devant rien pour éviter que le Chêne des Âges soit profané.

Arranoc, l’Été Sans Fin
Gouverné par sire Amadri

L’hiver ne descend jamais sur les vertes étendues d’Arranoc, aux clairières éclairées toute l’année par un soleil chatoyant. Pareillement, la nuit ne tombe que rarement sur cette partie de la forêt, et lorsqu’elle survient, elle ne dure que quelques heures à peine. Les esprits de l’Eté Sans Fin sont dynamiques, car le passage des saisons ne les affecte pas. Quant aux Elfes Sylvains de ce lieu, ils sont généreux, et organisent de grandes fêtes à la moindre occasion. Contrairement à la plupart des autres habitants d’Athel Loren, ils accueillent chaleureusement les étrangers amicaux, et ont même permis aux humains de Parravon de s’installer dans leur partie de la forêt (bien que ceux-ci traversent l’existence comme s’ils pouvaient être punis de mort pour s’être gratté le dos contre un arbre). Si les Elfes Sylvains d’Arranoc n’attendent effectivement que de sanctionner la moindre infraction, ils proposent souvent aux humains de se joindre à leurs festivités. Même les plus réticents succombent au plaisir de la fête dès la première gorgée de vin capiteux.
C’est ainsi que de nombreux visiteurs passent des siècles entiers dans les clairières de l’Eté Sans Fin, buvant, mangeant et s’amusant sans remarquer le passage du temps. Rares sont ceux à s’apercevoir que leurs convives Elfiques changent régulièrement, et que ces derniers s’engouent avec plus de mesure. Plus rares encore sont les invités qui remarquent que les autres hôtes étrangers sont emmenés en silence par des Esprits de la Forêt quand enfin ils s’écroulent de fatigue. Ces convives endormis sont déposés aux portes des Cryptes de l’Hiver, d’anciennes cavernes antérieures à la venue des Elfes Sylvains. Elles abritent des choses qui dévorent les créatures repues et indolentes abandonnées sur leur seuil. Ainsi meurent tous les hôtes d’Arranoc, sacrifiés à des créatures qui autrement s’en prendraient aux Elfes Sylvains de l’Eté Sans Fin.

Argwylon, les Clairières de la Lune Printanière
Gouvernées par sire Thalandor
Argwylon est une terre lumineuse et merveilleuse, où les rivières sont peuplées de Naïades et où les cascades résonnent de voix fantomatiques. C’est un domaine profondément magique, où se produisent quotidiennement des événements qui seraient qualifiés de miracles ailleurs dans la forêt.
Il s’agit du seul lieu d’Athel Loren où les anciennes traditions d’Ulthuan persistent, et où des chroniques sont tenues ajour. Il n’est donc guère surprenant que les Elfes Sylvains d’Argwylon se considèrent supérieurs aux autres, ce qui ne leur attire pas la sympathie de leurs congénères ni des Esprits de la Forêt. Pour preuve, même les Naïades de la Grismerie, pourtant prodigues de leur compagnie, supportent à peine d’entretenir une conversation avec un Elfe d’Argwylon. En revanche, les aigles les apprécient, car ce sont les seuls Asrai d’Athel Loren capables de parler leur langue.

Modryn, les Futaies Nocturnes
Gouvernées par dame Morlanna et sire Arlas
Modryn est une terre crépusculaire. Le soleil ne perce jamais ses frondaisons, et la seule source de lumière provient des Farfadets capricieux qui se chamaillent et bondissent sans cesse d’une cime a une autre. Les Elfes Sylvains et les esprits des futaies Nocturnes sont affectés par l’obscurité omniprésente et sont amers, même selon les standards d’Athel Loren. Leur magie et leurs coutumes sont interdites dans les autres royaumes, et les Dieux qu’ils vénèrent sont fuis par les autres Elfes Sylvains.
Il n’en a pas toujours été ainsi, Les Futaies Nocturnes étaient autrefois des contrées lumineuses, et ses habitants étaient accueillants. Cela changea lorsqu’Ariel connut une période sombre, et que son vague à l’âme s’étendit à toute la forêt. La reine magicienne finit par retrouver sa joie de vivre, ainsi que tout Athel Loren, sauf les futaies Nocturnes, qui ne se remirent jamais de cette triste époque.

Cavaroc, les Marches Célestes
Gouvernées par sire Edrael
Les prairies et les terres faiblement boisées de Cavaroc s’étendent au sud d’Athel Loren. [C'est là que paissent les chevaux sauvages et les quelques licornes que l'on puisse encore voir. LA ES V4] Les Elfes Sylvains de Cavaroc sont des cavaliers hors pair, et les premiers à répondre à l’appel à la guerre. Ils s’emportent facilement et agissent rapidement pour punir les intrus. De même, si les Elfes Sylvains d’Athel Loren s’aventurent dans le monde extérieur pour porter le fer à l’ennemi, il est fort probable que les cavaliers des Marches Célestes seront à la tête de la charge.
Il n’est guère étonnant que les Elfes Sylvains de Cavaroc soient plus impétueux que les autres, car leurs plaines sont toujours les premières terres attaquées par les Ducs Bretonniens désireux d’étendre leurs domaines. Par le passé, les Elfes Sylvains se contentaient de soumettre les humains par la force, mais récemment, ils ont eu recours à des moyens subtils, notamment en substituant des Damoiselles du Graal de Quenelles par des Esprits de la Forêt changeformes qui contrecarrent les plans des différents Seigneurs Bretonniens.
Le LA ES V4 parle du fameux clan Equos habitant cette contrée :
"[Ce clan] qui compte des cavaliers et des dresseurs émérites, s'est installé à cet endroit après avoir quitté les colonies côtières. Ils apportèrent avec eux leurs coursiers elfiques et les juments et les laissèrent en liberté dans les prairies. Ils ne pouvaient pas se résoudre à s'embarquer pour Ulthuan avec le reste des guerriers car cela les aurait obligés à laisser derrière eux leurs nobles montures. Ils partirent plutôt en direction de l'est, vers les étendues sauvages. Ces montures étaient les ancêtres des coursiers que chevauchent aujourd‘hui les elfes sylvains. Le clan Equos fournit tous les cavaliers et conducteurs de chars d'Athel Loren."
D'ailleurs, la carte de la V8 montre les "Halls d'Equos".

Atylwyth, le Cœur de l’Hiver
Gouverné par sire Sceolan
Atylwyth est un endroit figé dans un hiver perpétuel. Les branches sont recouvertes d’un givre qui ne fond jamais, et ses clairières d’une épaisse couche de neige. Des statues de glace forment des alignements sur les bords des sentiers et marquent les entrées des halls. Certaines sont des sculptures exquises réalisées par des artistes, d’autres sont des Naïades ou des Farfadets maléfiques pris dans la glace par la magie, afin de les punir de leurs actes passés, ou pour les empêcher de faire le mal dans le futur. Ces statues se modifient quand on ne les regarde pas, car leurs prisonniers tentent infatigablement de se libérer de leur étreinte.
Peu d’Esprits de la Forêt sont éveillés sur ces terres, car le froid mordant les pousse à rester en hibernation, et à attendre en vain l’avènement du printemps. Les liens spirituels entre les Elfes Sylvains et la forêt sont donc ici plus faibles que partout ailleurs en Athel Loren. Les rares Esprits de la Forêt qui s’éveillent ne communiquent pas de vive voix avec les Elfes Sylvains, et préfèrent les influencer par le biais de songes.
Contrairement aux autres régions de la forêt, les défenses Atylwyth ont toujours reposé entièrement sur les épaules des Asrai, car même une menace d’extinction ne peut pas sortir les Esprits de la Forêt de leur torpeur. Les Atylwythi s’entraînent donc au combat avec encore plus d’assiduité que les Elfes Sylvains des autres royaumes, et les halls de sire Sceolan comptent plus de Gardes Éternels que ceux de tous les autres souverains de la forêt.

Cythral, les Bois Sauvages
Gouverné par dame Draya
Tous les esprits d’Athel Loren ne vivent pas en harmonie avec les Elfes Sylvains. Aujourd’hui encore, des milliers d’années après le premier grand conseil, certaines de ces créatures cherchent à éliminer les Asrai par pure perfidie ou parce qu’ils les considèrent comme des intrus. Si on les laissait faire, ils attaqueraient les Elfes Sylvains avec tous les moyens à leur disposition.
Ce fut pour se protéger de cette menace que les premiers Asrai installèrent des pierres gardiennes au sud-est d’Athel Loren, donnant ainsi naissance au Bois Sauvages, c’est-à-dire une prison pour les Esprits de la Forêt les plus maléfiques. Ainsi, en dépit de leur cruauté, les Dryades et les Hommes-Arbres qui vivent ailleurs dans Athel Loren peuvent être considérés comme les moins néfastes de leur espèce. Néanmoins, la ligne de pierres gardiennes n’est pas suffisante pour retenir indéfiniment les habitants de Bois Sauvages. Ces derniers comptent parmi eux des Hommes-Arbres et d’autres créatures colossales, qui n’ont aucun mai à jeter à bas quelques menhirs si l’envie leur en prend. La perte d’une ou deux pierres gardiennes n’a pas d’effet sur l’efficacité du réseau, mais si un grand nombre de pierres adjacentes sont abattues, cela pourrait créer une brèche par laquelle les Esprits de la Forêt s’échapperaient.
Les Elfes Sylvains doivent donc s’assurer que les pierres gardiennes restent debout. Ils ne vivent pas à l’intérieur du Cythral, et ne s’y aventurent qu’en cas d’extrême nécessité. Leurs halls se trouvent aux abords du réseau magique. Les intrus sont malvenus, et pour de bonnes raisons : certaines créatures de Bois Sauvages ont une apparence séduisante afin d’envoûter les mortels. Leurs victimes ont l’esprit dévoré et remplacé par celui d’une Naïade des ombres ou d’un Farfadet maléfique. Les Gardiens des Bois Sauvages doivent être à l’affut de tels imposteurs, et n’hésitent pas à capturer les intrus, à les décapiter et à brûler leurs corps par mesure de précaution. Mieux vaut assassiner un innocent plutôt que de laisser un changelin s’échapper et infiltrer la cour d’Athel Loren.
C'est dans les Bois sauvages qu'a été enfermé l'homme-arbre vénérable Coeddil entre -625 et 2518 CI.

Wydrioth, les Pics des Pins [Synthèse LA V4 et V8]
Gouverné par sire Findol et dame Evelyne
Les bois de pins sont situés aux pieds des Montagnes Grises, où la forêt couvre les contreforts. L'air frais favorise les conifères par rapport aux autres espèces végétales. Il en existe différents types et certains spécimens sont très anciens. Leurs racines enserrent de gros blocs de rochers érodés par les intempéries. Les falaises sont creusées d’une multitude de cavernes et de crevasses qui abritent une faune très variée. Les elfes ont "chante" arbres et rochers en un lin treillage ou troncs et stalagmites rocheux constituent les piliers de nombreuses salles et galeries.
Les Pics des Pins sont dans un état de guerre permanent, car ils sont assaillis par les Nains et les Peaux-Vertes des Montagnes Grises. À première vue, leurs pentes ne sont pas plus faciles à défendre que le reste d’Athel Loren, mais lorsqu’un envahisseur parvient aux frondaisons, il se rend compte a quel point les Pics du Pins forment une forteresse végétale. Les Elfes Sylvains ont érigé des bastions au sommet des chênes, et ont créé de véritables murs de ronces. Un labyrinthe de passerelles et de tunnels aux voûtes formées par des racines relie les avant-postes, si bien que ce réseau défensif est capable de repousser toute une Waaagh!. Beaucoup de seigneurs de guerre ont rencontré leur destin sur les clairières de Wydrioth, car emmener une armée dans les Pics des Pins est infiniment plus simple qu’en ressortir indemne. Findol et sa cour sont notoirement sauvages, et éprouvent une joie malsaine à massacrer quiconque s’aventure sur leurs domaines.
Le clan qui s’est établi ici a appris à utiliser la résine des pins de multiples façons, y compris pour faire du vin et des potions magiques. La région regorge d'animaux sauvages comme des ours, des pumas et des oiseaux de proie. Les elfes qui y vivent ont développé une étrange affinité envers ces animaux. Le clan des pins compte des guerriers qui ont appris à chevaucher sur le dos des grands aigles de guerre.
L'une des batailles les plus célèbres est celle du Défilé des Pins contre les nains en 1350 CI.

Fyr Darric, le Bois du Trompeur
Gouverné par dame Heggria
Fyr Darric est la terre sainte de Lœc, et compte de nombreux sanctuaires lui étant dédiés. C’est également là que se trouvent les Halls des Festins de la Danse Guerrière, c’est-à-dire ce qui se rapproche le plus d’une demeure fixe pour les Danseurs de Guerre. Ainsi, les clairières de Fyr Darric résonnent sans cesse de rires, bien que ceux-ci aient des intonations cruelles. En effet, chaque tromperie implique une victime, qui peut subir aussi bien une simple vexation qu’une mort lente et douloureuse.
Cela est encore plus vrai lors du Festival de l’Équinoxe, lorsqu’on promet la liberté à des captifs s’ils parviennent à tuer un Danseur de Guerre en duel. Bien sûr, aucun n’y parvient jamais, car les dévots de Lœc sont des duellistes inégalables. En réalité, l’enjeu n’est pas la libération des victimes, mais plutôt le décompte des blessures qu’un Danseur de Guerre peut infliger avant que son opposant succombe. Ceux qui meurent avec moins de cent plaies sont considérés comme de piètres adversaires…

Torgovann, la Forge de la Lumière Stellaire
Gouvernée par sire Daith
La Forge de la Lumière Stellaire est le domaine des artisans et des forgerons qui fabriquent tous les outils et les armes d’Athel Loren. Au centre de cette région se trouve l’Enclume de Vaul, le sanctuaire dédié au Dieu Artisan, et chaque nuit, les hêtres qui bordent cette clairière sont baignés dans la chaude lumière des temples-forges. Inévitablement, la chaleur de l’Enclume de Vaul attire les esprits des clairières voisines, qui observent tels des enfants fascinés les marteaux qui modèlent le métal. Ces créatures adorent les flammes à cause de la chaleur vitale qui en émane, mais elles s’assurent également qu’aucun incendie destructeur ne se déclare.
Sire Daith, le plus célèbre de tous les forgerons, est le maître de ce lieu depuis plus longtemps qu’aucun Elfe ne peut se le rappeler. On murmure même que Daith est plus âgé qu’Ariel et Orion, et qu’il s’enfuit d’Ulthuan aux côtés des premiers colons. D’autres racontent que c’est lui qui créa l’Armure Dragon d’Ænarion. Si c’est vrai, cela veut dire que Daith est âgé de plusieurs milliers d’années, chose d’ordinaire impossible en tout autre lieu qu’Athel Loren, où le temps s’écoule différemment. Dans tous les cas, son apparence physique ne trahit pas un âge aussi canonique, car il ressemble à un Elfe d’âge mûr. Sa cécité n’affecte en rien ses talents de forgeron, car il vérifie ses créations au toucher, et se fie à la chaleur dégagée par le métal pour connaître son aspect. Daith est également connu en Athel Loren pour sa verve et son tempérament bouillonnant.
En 1703 CI, sire Daith forgea l’Épée de l’Esprit pour le compte de Dame Findol, qui refusa de le payer, prétextant faussement que la lame était imparfaite. Elle changea cependant rapidement d’avis lorsque Daith souleva les bois contre sa demeure. Depuis, Daith est toujours payé en temps et en heure par ses clients. [LA ES V6 p.17]
L'Arbre aux écus, objet de la quête périlleuse d'Agravain de Beaugeste, est dans ce royaume.

Tirsyth, le Hall des Cendres
Gouverné par dame Arda
Les Elfes Sylvains des autres régions d’Athel Loren trouvent que le Hall des Cendres est un endroit triste et peu accueillant. Ils en veulent pour preuve le caractère lugubre de ses habitants et les couleurs sombres de leurs habits. Le Hall des Cendres ne résonne d’aucune chanson, uniquement des chuchotements de ces Elfes Sylvains qui vivent en permanence dans l’ombre de la mort.
Ce n’est pas que les Elfes Sylvains de Tirsyth sont plus fatalistes que les autres, mais simplement qu’ils célèbrent la fin de l’existence tout autant que son commencement. Ils décorent leurs clairières de statues en pierre-de-lune à l’effigie des défunts, afin de les commémorer, fait rare ailleurs en Athel Loren. Pour d’obscures raisons, les Esprits de la Forêt aussi font preuve de respect envers les morts, au point que des Hommes-Arbres ont élu domicile près des statues les plus révérées. Malheur à ceux qui tenteraient de les profaner.

Anmyr, Terne-Gîte
Gouverné par dame Tevaril et dame Delynna
Anmyr est un royaume en déclin. Il y a de cela plusieurs années, l’horrible  fut tué dans cette région, et son sang corrompit le sol sur plusieurs dizaines d’acres. Addaivoch, le magnifique lieu qui servait autrefois de hall aux seigneurs d’Anmyr, fut réduit à l’état de carcasse desséchée au cours de la bataille. Aujourd’hui, son ombre maussade s’étend au-dessus d’une clairière stérile. Depuis ce jour, les Elfes Sylvains d’Anmyr luttent en vain contre la corruption de Morghur. Les hardes d’Hommes-Bêtes ne cessent de grossir, de plus en plus d’Esprits de la Forêt sombrent dans la folie, et des arpents entiers de forêts sont empoisonnés et meurent. Partout en Athel Loren, la perte d’un seul arbre est une tragédie, c’est dire si le sinistre héritage de Morghur est source de douleur pour la forêt.
Terne-Gîte n’est toutefois pas seul dans son combat contre la corruption. Les sires et les dames des autres royaumes savent que l’influence de Morghurs’étendra si on ne la contient pas. Ainsi, des Elfes Sylvains de toutes les régions parcourent les clairières d’Anmyr pour éliminer les Hommes-Bêtes en maraude. Malheureusement, la force seule ne saurait vaincre le mal qui accable Terne-Gîte, car il est également spirituel : les Sabots Fourchus sont des rejetons du Chaos, et leurs actes sont le fruit de la volonté des dieux sombres. Seule une intervention divine pourrait sauver Terne-Gîte et restaurer sa gloire passée, toutefois les dieux des Elfes sont affaiblis, peut-être même trop pour accomplir un tel miracle.
Le déclin de ce royaume date de la bataille de l'angoisse en -813 CI contre les hommes-bêtes. Pour tout savoir sur Morghur/Cyanathiar.

La clairière du Malheur [LA ES V4 p. 9]
La clairière du Malheur est dominée par le tronc mort d'un énorme chêne solitaire. Les restes de l‘arbre sont tordus et torturés. Ses branches nues griffent le ciel comme des mains levées par la souffrance. Le tronc est creux et la cavité s’enfonce profondément dans la terre. Pour les elfes, ces lieux sont ceux d'un sombre rituel. Les mages s'y rassemblent pour leurs réunions secrètes.
Les plus vils envahisseurs y sont entraînés pour y être piégés et massacrés par les elfes. Leurs ossements y restent prisonniers des enchevêtrements de buissons épineux. Malgré tout ceci, ce n’est pas l’endroit sinistre que l'on pourrait croire. Les arbres et les buissons y sont couverts de baies violettes et rouge sang que les elfes cueillent pour en faire des breuvages et des potions, et le sol est tapissé de plantes forestières et de fleurs. C’est un endroit riche en champignons, en lichens et en mousses de toutes sortes, tous ingrédients recherchés par les mages pour leurs potions magiques.

Les bosquets d’ifs [LA ES V4 p. 10]
La carte du LA ES V4 indique montre des ifs au niveau de Terne-gite :
"Ces bosquets sont lugubres, inquiétants et très répandus dans toute la forêt de Loren. Le bois d'if est excellent pour faire des arcs, des baguettes ou des bâtons magiques. Les ifs sont par conséquent très recherchés par les clans pour leurs arcs ainsi que par les mages pour leurs propriétés magiques. L’âge incommensurable de certains arbres signifie qu'ils ont absorbé et emmagasiné une énorme quantité d’énergie magique dans leurs racines et en leur cœur. Le clan des ifs compte de nombreux groupes de nomades ainsi que des mages errants qui se déplacent d'un bosquet d'ifs à l’autre pour y rester quelque temps."
PERSONNALITÉS D'ATHEL LOREN

Orion, roi d`Athel Loren [LA ES V4 p.70]

Orion est le roi d`Athel Loren, et il dirige le royaume avec Ariel, sa reine. Grâce à l'étrange magie du Chêne des Ages, Orion a pris l'aspect de Kurnous, l’antique dieu elfe de la nature, le Grand Veneur des forêts qui incarne la sauvagerie indomptée de l'esprit primitif elfe !
L’immortalité d'Orion est intégrée au cycle naturel des saisons. Il meurt chaque hiver et renaît avec le printemps. Si leur roi est tué au combat, les elfes le transportent hors du champ de bataille et le placent dans le Chêne des Ages où il renaîtra au printemps.
Lorsque son royaume est menace, Orion prend l'aspect terrifiant de Kurnous, appelle a la Grande Chasse et part combattre l’ennemi. Tout Athel Loren tremble lorsque la chasse traverse la forêt vers les landes. Les chiens de guerre quittent leurs terriers et galopent sur les talons d'Orion, hurlant dans leur excitation sauvage. Des éclairs zèbrent le ciel et le tonnerre gronde au-dessus des arbres. Le fracas des terribles grondements d'Orion résonne dans les bois, renverse les jeunes arbres et fait éclater les pierres. Les corbeaux et les corneilles s’envolent de l’Arbre du Malheur pour aller se repaître des cadavres de l’ennemi.
En tant que Kurnous, Orion mène son armée à travers la forêt tel l'esprit des bois, abattant de sa lance magique les ennemis qu’il traque. Sa taille double et des bois aussi massifs que ceux d'un grand cerf poussent sur sa tête. Ses cheveux sont de lierre et sa peau devient verte.
Dans la Fin des Temps (Khaine t.1 p. 94), Orion meurt en 2526 tué par Tyrion à la bataille de Withelan en Avelorn (Ulthuan) où il combat au côté d'Alarielle, la Reine Eternelle, qui a absorbé l'âme d'Ariel.
Ariel, reine d'Athel Loren [LA ES V4 p.71]
Ariel est la reine d'Athel Loren, et elle dirige le royaume avec Orion. Grâce à l’étrange magie du Chêne des Ages, Ariel a pris l’aspect d'Isha, l'antique déesse elfe de la nature, tandis qu'Orion prenait l'aspect de Kurnous. Ainsi les forces magiques de la nature coulent dans Ariel comme si elle était Isha elle-même.
Ariel manipule les immenses forces naturelles et les plie à sa volonté, commandant aux arbres et à la végétation de la forêt de pousser. C'est elle qui tisse les enchantements autour de la forêt de Loren pour retarder ou perdre les intrus, ou les conduire à leur perte ! Comme Orion, l’immortalité d'Ariel est liée aux saisons, et bien qu’elle meurt en hiver et renaît l’année suivante. Si Ariel périt au combat, les elfes la transportent hors du champ de bataille et la placent dans le Chêne des Ages où elle renaîtra au printemps.
Lorsque des ennemis entrent dans la forêt de Loren, Ariel prend sa forme de sylphe guerrière. Elle double de taille et déploie des ailes immenses couvertes de minuscules écailles constellées de couleurs iridescentes. Sur ses ailes, d’étranges symboles appelés Yeux d'Isha et Spirales d`Isha apparaissent. Parfois, les motifs des ailes d'Ariel semblent représenter une tête de mort, ce qui indique sa grande colère et sa volonté de vengeance.
Des antennes de papillon couronnent la tête d'Ariel, mais son visage reste celui d'une elfe superbe avec des yeux perçants. La partie supérieure de son corps est recouverte d’écailles d'un vert incandescent alors que la partie inférieure se fond dans l’infini comme un être irréel. Comme la lune, elle semble briller d'une lumière intérieure et laisse derrière elle une traînée de magie pure ressemblant à une poussière d’étoiles magnifiques. Lorsqu’elle étend ses ailes au-dessus de ses ennemis, ceux-ci sont pris d’une immense terreur.
Dans la Fin des Temps (Nagash t.1 p.28, Khaine t.1 p.4, Khaine t.2 p.36), on apprend qu'Ariel a été empoisonnée par la déesse Lileath. Alarielle, la Reine Éternelle d'Ulthuan, vient à son chevet dans le Chène des Âges et fusionne avec son âme devenant ainsi l'incarnation de la déesse Isha.

Araloth, seigneur de Talsyn [LA ES V8 p.56]

Araloth intervient pour la défense d'Yvresse en 2174 CI. Il est également des batailles contre Morghur en 2231 et 2246.
Durant la Fin des temps, Araloth est le favori de la déesse Lileath dont il a même une fille. C'est un des seigneurs elfes sylvains les plus actifs (Sylvanie, Ulthuan,... ). En 2526, la déesse révèle à son amant l'existence du monde qu'elle a créé pour les elfes dans le Warp. Le seigneur elfe le rejoint peut avant sa destruction par les Puissances du Chaos.

Araloth ne fut pas toujours un héros. Dans sa jeunesse, c’était un noble lâche, dépourvu de la force de caractère nécessaire pour être un prédateur, et non une proie. Alors que les autres allaient au combat à sa place, Araloth chassait et festoyait en compagnie douteuse, pour oublier sa honte.
Lors d’une de ces chasses, Araloth fut désarçonné par son cheval et séparé de ses compagnons à l’exception de Skaryn, son fidèle faucon. Après avoir erré longuement, le jeune noble déboucha sur une étrange clairière. Bien que le jour se fût levé à peine quelques heures plus tôt, un croissant de lune luisait très bas dans un ciel lugubre. C’était un spectacle à glacer le sang, mais Araloth ne le vit que du coin de l’œil. Son attention était accaparée par la jeune Elfe magnifique au centre de la clairière, et le démon à quatre bras qui la menaçait.
C’est là que le courage vint enfin à Araloth, car même son cœur pleutre ne pouvait abandonner cette nymphe à la cruauté d’un Démon. Sans même s’en rendre compte, Araloth accourut à son secours, et sa lance perfora le flanc de l’abomination. Le monstre était rapide, et sa contre-attaque aurait tué le jeune noble si Skaryn n’avait pas fondu du ciel pour crever les yeux du démon. Aveugle, la bête portait des coups de taille furieux, mais Araloth esquiva facilement ses griffes et plongea sa lance dans le cœur noir de la créature. Lorsqu’elle s’écroula, le jeune noble ferma les yeux, impressionné par sa victoire et le courage qu’il avait manifesté. Lorsqu’il les rouvrit, le corps du démon avait disparu. Il regarda la Vierge une fois encore, et vit enfin au-delà de son apparence mortelle. Araloth compris alors qu’il était en présence d’une déesse.
Ils marchèrent longtemps sous les étoiles. Ils parlèrent de beaucoup de choses et la déesse lui révéla maintes merveilles. Elle lui raconta comment elle avait observé et conseillé les Elfes depuis l’aube du monde, en parlant ouvertement lorsque le Créateur le permettait, puis à travers les rêves des mortels quand ce ne fut plus le cas. Toutefois, même le pouvoir des dieux se tarit, avoua-t-elle tristement. Le sien était presque épuisé, mais il lui restait encore trois dons à accorder. Araloth, libéré de ses peurs, était le premier : un héros pour défendre les Elfes contre les ténèbres imminentes. Le deuxième serait la fille aînée d’Araloth, qui apporterait l’espoir lorsque tout semblerait perdu. Elle ne parla pas du dernier, cependant [il s'agit certainement de son plan pour la création du Havre, NdS], car il était certains secrets qu’elle ne pouvait partager. Peu après, Araloth sombra dans un profond sommeil. À son réveil, il se trouvait dans son hall, des amis à son chevet. Ils lui dirent qu’il était tombé de cheval, et s’était évanoui. Lorsqu’Araloth leur narra son histoire, ses compagnons ne purent s’empêcher de s’esclaffer. Araloth feignit de rire avec eux afin de ne pas passer pour fou, mais la vérité était gravée au plus profond de lui.
Dans les années qui suivirent, Araloth devint le héros sans peur que la déesse avait prédit, et ses triomphes inspirèrent de nombreux chants. Après la bataille de l’Arden, durant laquelle il tua Cyanathiar, la Reine Magicienne fit de lui son champion royal, un honneur jamais accordé auparavant. Toutefois, Araloth n’a jamais oublié celle à qui il doit toute cette renommée. Ainsi, durant ces nuits où Athel Loren n’est éclairée que par un croissant de lune, Araloth le Brave se lance dans une chasse, seulement accompagné de Skaryn, dans l’espoir de revoir une fois encore sa déesse bien-aimée.

Daith, Sire de Torgovann, Forgeron d'Athel Loren [LA ES V8]

Sire Daith, le plus célèbre de tous les forgerons, est le maître de Torgovann depuis plus longtemps qu’aucun Elfe ne peut se le rappeler. On murmure même que Daith est plus âgé qu’Ariel et Orion, et qu’il s’enfuit d’Ulthuan aux côtés des premiers colons. D’autres racontent que c’est lui qui créa l’Armure Dragon d’Ænarion. Si c’est vrai, cela veut dire que Daith est âgé de plusieurs milliers d'années, chose d'ordinaire impossible en tout autre lieu qu'Athel Loren, où le temps s’écoule différemment. Dans tous les cas, son apparence physique ne trahit pas un âge aussi canonique, car il ressemble à un Elfe d’âge mûr. Sa cécité n’affecte en rien ses talents de forgeron, car il vérifie ses créations au toucher, et se fie à la chaleur dégagée par le métal pour connaître son aspect. Daith est également connu en Athel Loren pour sa verve et son tempérament bouillonnant.
Durthu brandit une épée forgée a son intention par Daith, et toutes les armes, flèches ou lames de Næstra et Arahan ont été forgées sur l’Enclume de Vaul par Daith en personne. Le maître artisan traite les jumelles tel un oncle gonflé de fierté, et pardonne volontiers l’obsession de Næstra quant au parfait affûtage de sa vieille lame, tout comme l’exigence d’Arahan de manier une nouvelle lance à chaque bataille. Personne, pas même les seigneurs qui siègent au grand concile aux côtés de Daith, ne peut le solliciter comme le font les Sœurs du Crépuscule. Pourtant, chaque fois que les jumelles se présentent au maître artisan avec une nouvelle requête, il sourit simplement avant de s’en retourner à la forge.

Naieth la Prophétesse [LA ES V4 p.74]

Naieth la Prophétesse est versée dans l'art mystérieux de la divination. Seuls quelques mages connaissent ce domaine secret. A l’aide de bâtons de divination magiques, ils peuvent sentir les courants magiques parcourant la terre. Lorsqu'ils trouvent un point ou la magie affleure la surface, ils demandent à leur peuple de dresser une pierre en ce lieu sur laquelle ils gravent des symboles pour contrôler les flux magiques.
De cette façon, les magiciens elfes sylvains ont tissé une toile de protection magique autour de la forêt de Loren. Les changements dans le flot d’énergie peuvent être détectés grâce aux bâtons divinatoires et utilisés pour prévoir les dangers à venir ou la présence d'intrus dans la forêt. Naieth est tellement experte dans l’interprétation de ces signes qu’elle est appelée la Prophétesse dans toute la forêt de Loren.
Alors que les autres magiciens étudient les éléments, les arbres et les animaux, Naieth s'est entièrement consacrée aux arts de la divination. Bien qu'il y ait des mages plus puissants qu’elle sur le champ de bataille, Naieth accompagne parfois les elfes sylvains au combat et utilise ses talents pour aider les siens.

Thalandor [LA ES V4 p.75]

Thalandor est un Maître Mage. [Il] était appelé "Etoile du Destin" car il survolait les forêts sombres la nuit, pourchassant les gobelins essayant de s'infiltrer dans Athel Loren sous le couvert de l’obscurité juché son fidèle Grand Aigle, Gwandor.
Gwandor le Noir est peut-être le plus célèbre des grands aigles. Cet immense rapace a porté Thalandor dans la bataille contre les hordes de morts vivants du comte vampire de Sylvanie, et c’est sa puissance et sa bravoure qui a sauvé la vie de Thalandor en cette sombre journée.
Un contingent elfe qui était parti aider l'Empire, parcourant les sombres forets de pins à la recherche de l'armée du comte, fut Submergé par des hordes de squelettes. L'emplacement de l‘ennemi fut révélé, mais au coût de presque tout le contingent elfe. Le général elfe fut tué, les autres livrèrent des combats d’arrière-garde et plusieurs parvinrent à s’échapper. Thalandor retint héroïquement les hordes adverses grâce à sa magie jusqu’à ce qu'il soit attaqué par des charognards et gravement blessé. Les elfes s'enfuirent, pensant que Thalandor était mort. Gwandor, lui, combattit férocement pour récupérer son maître et le ramena jusqu'à Athel Loren ou Thalandor fut soigné par la magie d'Ariel.

Lothlann le Brave, porte-bannière d'Ariel [LA ES V4 p.76]

Lothlann gagna son surnom de Brave à la bataille de l'If Grinçant. Il prit la bannière des mains d'Athryn le Fort qui venait d’être mortellement blessé alors que les elfes étaient en grand péril contre les skavens. Quand les elfes virent la bannière se lever à nouveau et Lothlann galoper vers l’ennemi, ils chargèrent comme une vague irrésistible. Ils vainquirent les rats, les mettant en déroute et les dispersant dans la forêt, où ils devinrent les proies des bêtes sauvages durant l'hiver rigoureux qui suivit. Depuis ce jour, Lothlann a l'honneur de porter la bannière de bataille d’Athel Loren.

Scarloc, éclaireur

Scarloc est connu jusque bien au-delà de la forêt de Loren. À la tête d'une bande d’éclaireurs, il lui arrive souvent de s'aventurer loin dans les terres entourant Athel Loren afin de tenter de prévenir à l’avance toute menace éventuelle contre le royaume des elfes sylvains.
Scarloc sait interpréter les pistes, les traces et tous les signes de la nature et il lui arrive parfois d’avertir les bretonniens s’il relève des signes de leurs ennemis communs. Il est ainsi devenu ami avec de nombreux barons bretonniens et est toujours le bienvenu dans leurs châteaux, surtout s'il apporte avec lui l'excellente venaison de Loren ! C'est généralement Scarloc qui sert d’émissaire du Roi et de la Reine des Forets et c’est lui qui escorte les amis au plus profond de la forêt jusqu’à la Clairière Royale.
Scarloc connaît non seulement les moindres détails de chaque arbre et de chaque sentier de la foret de Loren, mais également de toutes les autres forets du Vieux Monde qu’il a déjà parcourues maintes et maintes fois en mission de reconnaissance. On prétend même que de petites bandes des siens sont basées dans beaucoup de ces forêts et cela à l’insu même des gens possédant des droits sur les terres où elles se trouvent. Il y a de grandes chances que cela soit vrai, non seulement afin de servir de guetteurs mais aussi pour protéger les dryades et les hommes-arbres qui peuvent vivre là. Les hommes de Scarloc sont réputés pour avoir changé de façon inattendue le sort de bien des batailles, même en des contrées très éloignées, sortant des bois en vociférant comme de beaux diables pour traquer et exterminer les orques ou les autres créatures maléfiques.

2301 - Intervention à Avelorn [LA ES V8]
Loin d’Athel Loren, l’Age de la Vengeance avait été déclaré par les elfes noirs. Des armées de Naggaroth envahissaient Ulthuan. Les clairières sacrées d’Avelorn étaient brûlées, cependant, les elfes noirs ne parvenaient pas à mettre la main sur Alarielle la Radieuse, la reine éternelle d’Ulthuan, car celle-ci était sous la protection du prince Tyrion. Malekith lâcha alors N’Kari pour les traquer. Le démon jura de tuer la reine éternelle et son protecteur.
Les liens entre Avelorn et Athel Loren étaient toujours vivaces, si bien que les esprits des forêts du Vieux Mondes ressentirent les souffrances provoquées par les invasions des elfes noirs. Areil ne voulait pas que son peuple s’immisce dans la guerre qui opposait ses cousins, toutefois elle savait que des choses essentielles étaient en jeu. Ainsi, ce furent Scarloc et une bande de ses meilleurs éclaireurs qui empruntèrent les racines du monde jusqu’à Avelorn, avec pour mission d’empêcher N’Kari d’accomplir la sienne.
Les guerriers de Scaloc harcelèrent le Gardien des Secrets pendant des semaines. Ils ne l’attaquaient pas directement, mais le suivaient de près. Plusieurs fois, Scarloc et ses camarades tendirent des embuscades aux Démonettes et aux bêtes que N’Kari utilisait pour traquer ses proies, et les abattaient avec leurs flèches ou les leurraient avec de fausses pistes. C’était une tâche dangereuse, car les démons étaient nombreux tandis que les elfes n’étaient qu’une poignée. Pire encore, les bois d’Avelorn grouillaient d’elfes noirs, au point que Scarloc fut obligé d’avorter ses actions à plusieurs reprises pour échapper aux patrouilles de Naggaroth.
Scarloc ne se retrouva face à N’Kari qu’une seule fois, et brièvement. À ce moment-là, le démon n’était qu’à une heure de marche de la cachette de la Reine Éternelle. L’elfe et ses camarades furent forcés de se montre et de provoquer la colère du démon en lui décochant une volée de flèches. Scarloc n’avait aucune chance de vaincre un démon majeur, par conséquent, il préféra attirer le monstre vers une force d’elfes noirs. Ces derniers, paniqués par l’irruption du démon, tirèrent des salves de carreaux d’arbalète. Enragé par une telle impudence, le démon majeur les mit en pièces.
Pendant que N’Kari massacrait les elfes noirs, oubliant temporairement les elfes sylvains et la Reine Éternelle, Scarloc s’échappa par les racines du monde. Ce dernier acte avait coûté la vie à nombre de ses frères, et il décida qu’Alarielle devrait désormais se passer de sa protection. Lors de leur retour à Athel Loren, Scarloc et ses compagnons (Glam le Rieur, Araflane Scaldeguerre et le Tisseur de Charme Kaia Stormwitch) furent loués pour leurs actions. N’kari trouva ses proies quelques jours plus tard, mais fut banni par la magie de Teclis, le frère de Tyrion. Ce dernier découvrit une pointe de flèche plantée dans le cadavre calciné du démon. Les deux frères s’aperçurent qu’elle n’avait pas été fabriquée par des hauts elfes, cependant ce détail fut rapidement oublié dans le tumulte des jours suivants.
Wychwethyl, danseur de guerre [LA ES V4 p.77]

Wychwethyl est un danseur de guerre d'une exceptionnelle et redoutable agilité. C'est lui qui exécute la danse rituelle du début du printemps qui réveille le Roi et la Reine de la Forêt après leur long sommeil dans le Chéne des Ages. Au combat, sa sauvagerie impitoyable est inégalée.

Wychwethyl n'est pas cité dans la Fin des Temps. Toutefois, dans les notes apocryphes de Josh Reynold, il est indiqué qui est tué par l'homme-bête Morghur lors de l'assaut sur Tyr Edrell (dans les Bois Sauvages au Sud Est).
Sceolan du clan du Chêne [LA ES V4 p.78]

Sceolan est le plus vieux et le plus rusé des guerriers elfes sylvains. Il combat à pied et mène généralement ses guerriers du clan du Chêne. Il utilise l'arc long et est également un expert en corps à corps et en embuscades au cœur de la forêt.

Un homonyme, noble du clan Éternel, est tué à la bataille du "Champ des ossements" par Heinrich Kemmler en 2497 CI. (WDF13x p.28).

Dans la Fin des Temps, Sceolan est tué sur les berges de Saphery en 2526 (Khaine t.1 p.xx). Josh Reynold dit pourtant qu'en 2528, cependant qu'il retint les sanguinaires assez longtemps pour permettre à Alith Anar de se retirer de la Clairière du Roi et de rejoindre le Chêne des Ages. 

Skaw le Fauconnier [LA ES V4 p.79]

On dit que le Fauconnier vit dans une aire au sommet d’un vieux pin en compagnie de ses faucons. Là, il parle aux aigles et aux oiseaux de proie. Il évite la compagnie des autres elfes mais combat à leurs côtés si la foret est menacée par des ennemis. A ces moments, les éclaireurs et les clans se donnent toutes les peines pour l'inciter à les rejoindre. Il commande ses faucons eu vol, les dirigeant par des appels, s'en servant comme des armes redoutables tombant du ciel. Ces missiles aux yeux perçants sont plus dangereux que des projectiles et reviennent toujours à leur maître avec du sang coulant de leur bec et de leurs serres.

Josh Reynold décrit la mort de ce personnage durant la Fin des Temps (sans doute en 2528CI) dans ces notes apocryphes : "Skaw le Fauconnier tomba en défendant l'Arbre Sylamel contre une meute de minotaures en armure. Ce fut une mort solitaire, sans témoins, et oubliée au milieu de la folie qui suivit."
Gruarth le Fauve [LA ES V4 p.80]

Bien que son nom soit simplement Gruarth, la plupart des elfes l'appellent "le Fauve". On dit qu’il a oublié son nom et même le langage des elfes, si il l‘a jamais connu. Il ne parle maintenant qu'aux animaux de la foret dans leur propre langue. Il vit en marge de la société, au plus profond de la forêt. La nuit, il partage la tanière d'animaux sauvages, le jour, il chasse avec ses frères de meute et partage leurs proies.
Le Fauve a deux compagnons, Croc et Griffe, deux féroces tigres à dents de sabre. Croc et Griffe sont un couple, un mâle et une femelle, les derniers de leur race. Lorsque la forêt est menacée par des ennemis, Gruarth le Fauve est appelé et rejoint la bataille avec ses tigres. Il combat seul, envoyant ses félins sur le champ de bataille massacrer l'ennemi de leurs longues dents effilées comme des dagues. Après la bataille, rassasiés de chair fraîche, elfe et animaux disparaissent dans la forêt.

Josh Reynold décrit la mort de ce personnage durant la Fin des Temps dans ces notes apocryphes : Gruath le Fauve et sa meute étaient mis en pièces par le Buveur de Sang Skul'gath le Chasseur et ses chiens de Khorne lors de l'attaque de la Chasse Sanglante de Khorne sur la Clairière du Roi (en 2528 CI).
Naestra et Arahan, les soeurs du crépuscule [LA ES V6 p.74-75]

Dans les hauteurs du défilé des Pins, l'aire du crépuscule domine l'horizon. C'est la demeure des sœurs jumelles Naestra et Arahan. A travers tout Athel Loren, les danseurs de guerre célèbrent ces elfes mystérieuses, racontant au cours de leurs danses l'histoire d'une enfant nommée Naestrahan qui s'aventura un jour dans les bois sauvages. Elle s'enfonça sous les sombres frondaisons attirée par des farfadets caquetants et des lueurs féeriques, jusqu’à un endroit où même les forestiers les plus intrépides n'osent s'aventurer.
Sa famille la pleura longuement mais accepta que sa destinée fut d'être emportée par la forêt. De nombreuses années s’écoulèrent, jusqu'au jour où une bataille eut lieu au pied des montagnes grises. D'immondes hommes-bêtes y avaient allumé de grands bûchers et les arbres d'Athel Loren souffraient en silence alors qu'ils étaient déracinés et jetés en pâture aux flammes, l'écho de leur mort se répercutant au plus profond de la forêt.Ainsi prévenus du sacrilège qui se déroulait, les elfes sylvains attaquèrent à l'aube mais ils étaient trop peu nombreux pour gagner cette bataille. Des centaines d'hommes bêtes périrent sous leurs flèches et Wychwethyl le sauvage mena ses danseurs de guerre dans un ballet de mort et en massacra encore plus, mais cela ne suffit pas. Les énormes gors atteignirent les elfes et répandirent le sang de leurs haches lorsque soudain un dragon des forêt gigantesque apparut, deux elfes juchées sur son dos. Elles étaient identiques à l'exception de leur chevelure : celle de la première était d'un noir de jais, tandis que celle de l'autre était du blanc le plus pur. Le dragon s'abattit comme un ouragan sur les hommes-bêtes, mettant en déroute ceux qui échappaient à ses griffes. Les sœurs jumelles bandaient leurs arcs, et là où frappaient leurs traits, des ronces jaillissaient pour entraver l'ennemi ou explosaient dans des gerbes de feu magiques.
Quand le tumulte du combat se fut calmé, l'elfe aux cheveux sombres sauta de sa monture pour soigner les elfes blessés pendant que sa sœur se lançait à la poursuite des hommes-bêtes en fuite afin de les exterminer. On comprit alors qu'au plus profond des bois sauvages, une magie étrange avait transformé Naestrahan, et que ces deux elfes appartenaient à un seul et même être. Certains disaient que l'une était Naestrahan et que l'autre n'était qu'un puissant Changelin, mais les tisseurs de charme les plus sages comprirent que les deux sœurs incarnaient bel et bien l'enfant disparue. Chacune représentait l'un des aspects indivisibles et équilibrés de la nature des elfes sylvains. L'une était la lumière, l'autre l'obscurité. La première n'était que colère et destruction alors que la seconde était calme et sereine. Le fragile équilibre assurant l'harmonie d'Athel Loren.
Les jumelles sont les maîtresses des animaux d'Athel Loren. Ces derniers adorent Naestra et lui obéissent par amour, tandis qu'ils se plient à la volonté d'Arahan par crainte. En temps de grande nécessité, les deux sœurs descendent de leur demeure sur le dos d'une grande créature ailée.Alors qu'Arahan prend un plaisir sauvage à tuer ses ennemis, les larmes coulent sur les joues de Naestra quand elle verse le sang.

Selon le LA ES V8 (p.26), les deux soeurs sont les émissaires d’Ariel quand celle-ci disparait durant la saison de la Rédemption (de 1703 à 2007 CI).
"Par la suite devait courir le bruit selon lequel Næstra et Arahan étaient deux reflets d’un même être, ce qui expliquerait le contraste entre les aspects opposés de l’âme d’Ariel. Cette supposition était peut-être fondée, en tout cas on ne voyait jamais les jumelles l’une sans l’autre. L’une achevait souvent les phrases de l’autre, même si on n’aurait su dire si la seconde poursuivait le propos de la première, ou si elle infléchissait la phrase selon son propre avis."
Næstra et Arahan sont très présentes la Fin des Temps, elles gardent Ariel mourante avant d'intervenir en Ulthuan. Sur leur dragon Ceithin-Har, elles sont toujours au côté Astarielle et de l'Ost de la Vie jusqu'à Middenheim et la fin des temps.