Synthèse LA ES V4 et V8
Athel-Loren n'est pas la seule communauté d'elfes
sylvains du Vieux Monde mais c'est la plus importante et celle qui a
développé une structure originale. Sur les autres communautés, voir la page sur les elfes sylvains.
ATHEL LOREN, UNE FORÊT CONSCIENTE [LA ES V6 p.4]
Cliquez pour agrandir la carte (du LA ES V8 p. 8).
Athel Loren ["la forêt du Levant" en elfe, LA ES V4 p.8] est la plus
ancienne des
forêts du Vieux Monde. Ses arbres les plus vieux sont les jeunes
pousses ayant germé à partir des graines semées par les serviteurs
des Anciens en personne. C’est un lieu mystique qui s’étend sur
une surface immense, mais nul ne sait si ce sont les Anciens ou
l’influence du Chaos qui a éveillé ses arbres et leur a donné
une âme. Toujours est-il qu’à l’aube des temps, ils ont
commencé à raisonner d’une façon surnaturelle, et ont appris des
sentiments tels que la haine et la colère. La forêt a peu à peu
pris conscience d’elle-même et des autres races qui grouillaient
comme des insectes à la surface du monde. [...]
Des menhirs gravés de runes elfiques marquent les limites de ce domaine végétal. Au-delà s’élèvent des arbres gigantesques dont les branches frissonnent et se tordent lentement, comme pour échapper à la barrière magique que forment ces pierres gardiennes. Les racines rampent et griffent les pierres couvertes de mousse, au milieu d’une brume persistante qui recouvre les clairières et les cavités du sol. Un tel labyrinthe de troncs et de branches suffit à rebuter l’esprit le plus décidé, car il abrite des yeux épieurs, des mouvements furtifs à peine entr’aperçus et des bruits inquiétants. La tranquillité surnaturelle des clairières tapissées de feuilles mortes et la brise silencieuse soufflant sur les sentiers ne voilent aucunement le sentiment d’être observé et mesuré à chaque pas que l’on y fait. On aperçoit parfois du coin de l’œil des silhouettes impalpables se déplacer à travers les branches basses et les fourrés, suivies par de petites formes semblant aller d’un arbre à l’autre. Athel Loren sait tout ce qui se passe en son sein, et bien que son influence soit discrète, elle est prête à éliminer tout intrus qui pénètre ses frondaisons. Seuls les fous ou les plus intrépides osent la braver, car c’est un lieu hanté par des créatures et des esprits [plus ou moins] hostiles.
La forêt d’Athel Loren défie les lois du temps et de l’espace. Il est possible d’explorer ses sous-bois les plus sombres pendant seulement quelques heures, pour ensuite en ressortir et se rendre compte que des siècles se sont écoulés dans la vie réelle. De la même façon, certains se sont déjà perdus dans la forêt pendant des décennies avant de finalement s’en échapper pour s’apercevoir qu’une poignée de minutes se sont écoulées depuis leur disparition. Athel Loren est plus vivante que n’importe quelle autre forêt, et il est impossible de s’y orienter car les repères changent sans arrêt de place. Un endroit où s’ouvrait une clairière se retrouve recouvert d’une végétation inextricable le matin suivant, tandis que les sentiers disparaissent ou se reforment sans cesse.
La plupart de ceux qui pénètrent Athel Loren tournent en rond malgré leurs efforts pour s’enfoncer dans la forêt. Même s’ils essaient d’avancer droit devant, ils retombent sur l’orée des arbres. Une minorité de ceux qui insistent reviennent fous à lier, leur santé mentale définitivement réduite en lambeaux par les horreurs dont ils ont été les témoins. Les autres ne réapparaissent jamais. [Le LA ES V8 p.9 temporise :] Cependant, certains Esprits de la Forêt ne sont pas systématiquement agressifs envers les étrangers. Ceux qui ont de la chance ou un cœur valeureux trouvent parfois un chemin au milieu des arbres, guidés par un rai de lumière ou un sentier moins traître que les autres.
[LA V4 ES p. 8 :] L'aspect de la forêt de Loren varie beaucoup. Les bois s’étendent des plaines de Bretonnie jusqu'aux contreforts des Montagnes Grises. Ils s’étendent sur les berges de deux des plus importants fleuves du Vieux Monde. Sur cette étendue colossale, la nature de la végétation varie d'un bout à l'autre. A certains endroits, le sol est pierreux avec des monticules rocheux et des blocs qui s’élèvent entre les arbres. À d’autres endroits, le sol est très meuble, avec des lacs au coeurs même de la forêt. Il existe même des étendues dégagées où les hautes herbes remplacent les arbres. Certaines régions sont caractérisés par l'abondance de certaines espèces d'arbres.
Si la plus grande partie de la forêt baigne dans une pénombre surnaturelle seulement traversée occasionnellement par les rares rayons du soleil ou de la lune qui parviennent à y pénétrer, il y existe aussi des régions dégagées où il est possible de regarder le ciel bleu le jour ou les étoiles la nuit. Les elfes sylvains appellent ces zones "clairières". Ce sont non seulement des endroits ouverts au soleil, mais souvent aussi des points ou les courants magiques affleurent à la surface même du sol.
Athel Loren est l'une des rares forêts habités
par des
hommes-arbres, des Dryades et des Lémures... Avelorn
en Ulthuan n'a pas ce niveau de conscience même si "de nombreux
esprits [des forêts] quittèrent même [Athel Loren] pour le
paradis d’Avelorn, bien
résolus à y éveiller les arbres comme eux-mêmes avaient été éveillés.
Or, si le terroir d’Avelorn devenait sans cesse plus enchanteur, ses
arbres demeuraient silencieux." (LA ES V8 p.16). On trouve également
quelques hommes-arbres en Albion (Klinty et quatre compères, cf. La tragédie de
McDeath). Les illusions d'Athel Loren
Les
elfes et la forêt elle-même se défendent par des illusions plus ou
moins efficaces qui peuvent arréter les petites troupes d'intrus (mais
apparement pas des armées qui ont sans doute les moyens d'abattre
la forêt elle-même). La version douce de ces enchantements reconduit
les étrangers la lisière de la forêt, la version plus méchante peut les
faire errer des années, avec ou sans vieillissement prématuré à la
sortie (ex : Melmon de Quenelles
qui erre mille ans et meurt brutalement en la quittant - LA V6
p.17. A l'inverse, le LA V8 p.9 parle d'une errance de décennies et d'une sortie "le lendemain du jour où on y est entré").Même pour les elfes, la vie n'est pas toujours facile : "certains lieux spécifiques semblent souvent changer de position, et même les frontières se déplacent d’un jour sur l’autre. Un trajet de quelques lieux peut prendre un an, et des centaines de kilomètres peuvent être parcourus en une heure." (LA ES V8 p.9). Ces illusions pourraient aussi expliquer l'impression de saisons éternelles dans certains royaumes. Athel Caiellin, le Bois des Songes [LA ES V8 p.12] Athel
Caiellin ne fait pas vraiment partie d’Athel Loren. Il s’agit plutôt
d’une zone à part de la forêt. C’est un lieu de prophéties funestes et
de terreurs indicibles, de magie bouillonnante et de choses
démoniaques. Les Asrai n’entrent dans le Bois des Songes qu’en cas
d’urgence, car ils savent qu’ils courent alors le risque d’attirer
l’attention de Slaanesh. Les serviteurs du Prince du Chaos parcourent
Athel Caiellin en quête d’Elfes Sylvains errants, et se battent entre
eux pour passer le temps.On ne peut pénétrer en Athel Caiellin qu’aux endroits où la Magie imprègne profondément les terres. Beaucoup de tels sites varient au rythme des saisons, et ne peuvent donc servir de portail qu’en plein été, ou au cœur de l’hiver. Ils sont souvent indiqués par des arches de pierre blanche recouverte de lierre, qui servent à avertir les voyageurs que le Bois des Songes s’étend au-delà. D’autres entrées sont simplement signalées par des murmures portés par la brise, ou par une légère luminescence dans l’air au-dessus de clairières à l’aspect étrange et perturbant. |
LE REFUGE DES ELFES
Grande bannière d'Athel Loren. Elle représente le Chène des Ages
Le royaume elfe sylvain d’Athel Loren est caché au cœur de cette
immense forêt […]. [Il y a plus de 6000 ans - dès -4120 C.I. ] les
premiers colons elfes dans le Vieux Monde s’aventurèrent à l’intérieur
des terres jusqu’à la lisière de l'immense forêt connue aujourd’hui
sous le nom de forêt de Loren. Elle était alors nettement plus vaste
qu‘aujourd’hui, bien qu’elle soit encore immense. Ils l’appelèrent
Athel Loren, ce qui dans leur langage signifiait "la forêt du levant".
Les
colonies furent abandonnées après la longue guerre entre les elfes
et les nains [entre -2000 à -1500 C.I.]. [En 1501 CI, lorsque le Roi
Phénix Caradryel d'Yvresse retire la dernière armée elfe du Vieux
Monde,] plutôt que de rester sans défense, la plupart des colons
décidèrent de retourner en Ulthuan, mais certains refusèrent de partir.
Ils abandonnèrent les cités côtières, mais au lieu de voguer vers la
haute mer, ils s’enfoncèrent toujours plus loin vers l’orient, dans les
profondeurs de l’immense forêt. [...] Là, les derniers elfes du Vieux
Monde se sentirent en sécurité, et leurs descendants, les elfes
sylvains, vivent toujours dans cette forêt.
Au fil du temps, [ces elfes se sont alliés avec les esprits des bois - cf. La Saison du Renouveau de l’Histoire d’Athel Loren]
et ils se sont liés à leur habitat à un point tel que leur nature
intrinsèque a évolué pour refléter la forêt elle-même. Ils se sont
progressivement détachés des autres Elfes sylvains et sont devenus
secrets, méfiants et repliés sur eux-mêmes. Leur destin est désormais
celui de la forêt dont ils sont les gardiens : si celle-ci venait
à disparaître, alors les Asrai mourraient avec elle.
Athel Loren est divisée en
douze
royaumes, chacun gouverné par un seigneur ou une dame également
membre du grand conseil. [...]
Les
halls magiques des seigneurs et des dames sont éparpillés dans les
clairières de ces domaines. Leurs immenses entrées sont aménagées dans
les troncs d’arbres millénaires ou dans le flanc des collines. Elles
sont invisibles pour tous les indésirables, si bien que plus d’un
intrus est passé à quelques coudées à peine d’une telle porte sans même
la remarquer. Ceux qui ont la chance d’y pénétrer se retrouvent dans de
grandes cavernes creusées sous l’arbre ou dans les entrailles de la
colline. Des racines forment une voûte grandiose avant de descendre en
torsades pour former d’élégants piliers décorés de gemmes et d’argent
brillent sous la lumière chaude qui baigne l’endroit. Il résonne en un
tel lieu une mélopée envoûtante et des rires semblables au bruissement
du Vent. Des lanternes ouvragées décorent les murs, chacune renfermant
de petites créatures de forme humaine qui diffusent de la lumière,
telles des lucioles.
C’est là que les Elfes Sylvains célèbrent le
cycle de la nature. Ils organisent de grands banquets et des jeux lors
desquels leur vin capiteux coule à flots. Des enfants, enlevés dans les
terres aux alentours d’Athel Loren et destinés à ne jamais grandir,
servent joyeusement leurs maîtres Elfiques. Les halls s’emplissent de
rires cristallins, de danses et de musiques raffinées. Il arrive que
des étrangers, tels que des Chevaliers de la Quête, soient conviés à
ces fêtes, toutefois seul un imbécile goûterait aux mets des Elfes
Sylvains sans y avoir été invité…
Les clans et les royaumes
Selon
les versions, les clans elfes sylvains sont plutôt représentatifs du
lieu géographique et du type d'arbres qui y est majoritaire (V4 : clan
des ifs, des frênes, des hêtres, ... et clan Equos dans le sud-ouest)
ou de la spécialité (V6 : clans d'enchanteurs "Kel-Isha", clans
guerriers "Lakoys", "le jeune clan" "Haroith", clans de
chevaliers "Sehenlu", clans de la Vengeance "Talu" et clans de
cavaliers du vent "Sethayla" ).En V8, un encadré (p.28) essaie de mettre de un peu d'ordre : "Les elfes n’ont pas toujours été unis par une cause commune, les premiers à s’installer dans la forêt étaient divisés en plusieurs clans [7 clans originels dans le LA V4 p.5]. Initialement, les rivalités étaient la norme, car ces clans se différenciaient aussi bien par l’idéologie et la tradition que par les liens du sang. Finalement, l’influence de la forêt rassembla les clans sous une même égide. Au fil du temps, les clans se sont subdivisés en parentèles à mesure que les lignées se combinaient et se recombinaient, et que de nouvelles traditions dérivaient de celles qui furent héritées d’Ulthuan. A l’aube de la saison de la révélation [dès -624 CI], outre les douze grands clans dont les dames et seigneurs régissaient Athel Loren avec Ariel et Orion, il y avait des centaines de parentèles mineurs, chacune vouée à un mode de vie unique." Des relations d'Athel Loren avec la Bretonnie Si
les relations entre Athel Loren et la Bretonnie sont officiellement
rares, les elfes ont acquis, gràce au culte de la Dame, l'assurance
d'avoir un allié de poids, surtout dans les cas où le roi de Bretonnie
(comme Gilles et Louen) est un dévot fidèle.[CdG
p42:] Les fées de Bretonnie ne sont en réalité que les elfes sylvains
d’Athel Loren. Les Bretonniens ne sont pas étrangers à la race elfique.
Ils commercent avec quelques elfes des mers, notamment à L’Anguille, où
ceux-ci ont une enclave importante. Les elfes sylvains de l’Empire
traversent également le pays de temps à autre. Malgré cela, la plupart
des gens ne font pas le rapprochement avec les fées de la forêt, les
serviteurs de la Dame. À la lecture de ce paragraphe, on
s'aperçoit que les elfes ont créé le culte de la Dame pour servir leurs
intérêts et inciter les bretonniens à laisser leur royaume en paix.
Dans la Fin des temps (où les
dieux s'incarnent assez facilement), cela apparait un peu plus
compliqué. La "Dame du Lac" serait en fait la déesse elfe Lileath ce
que les elfes d'Athel Loren semblent l'ignorer...
Un personnage étranger qui rencontre les fées aura toutes les chances d’y reconnaître des elfes, tandis qu’un Bretonnien qui connaît suffisamment cette race pourra également faire le lien. Mais la plupart des Bretonniens qui savent véritablement ce qu’est un elfe habitent L’Anguille, qui se trouve à l’autre bout du pays par rapport à la forêt de Loren. La Fée Enchanteresse est également une elfe, ce qui est tout aussi évident. Bien entendu, un personnage elfe réalisera automatiquement à qui il a affaire s’il croise "les fées". Une personne observatrice pourra remarquer que les fées et la Fée Enchanteresse sont toutes des elfes, que les Damoiselles de la Dame ne sont que des sorcières et qu’il n’existe aucune sorte de prêtre de la Dame. Cela l’amènera sans doute à s’interroger sur la véritable nature de la Dame du Lac. Mais il est certaines questions dont la réponse doit rester de l’ordre du mystère. |
LES DOUZE ROYAUMES
Des royaumes à la saison éternelle
Dans le
LA V8 (pas avant), certains royaumes d'Athel Loren paraissent
bloqués dans une saison définie (ex: Atylwyth
= Hiver, Arranoc = Été, etc.). On peut comprendre l'envie de
caractériser -facilement- chaque royaume. Cependant, cela n'apparait
pas très cohérent avec l'idée répétée que les elfes sylvains célèbrent
le cycle naturel et saisonnalité (dans leur calendrier en
particulier). |
Yn Edryl Koiran, la Clairière du
Roi
La
Clairière du Roi est un lieu vaste et merveilleux, entouré par
d’énormes chênes millénaires. Lorsque les Elfes Sylvains pénétrèrent
pour la première fois dans les profondeurs de la forêt, ils décidèrent
de tenir leurs conseils et leurs rituels en ce lieu. [Pas très loin de
la clairière elle-même se trouve le Chêne des Ages]. Au fil des
siècles, les Tisseurs de Charmes créèrent une véritable cité au milieu
des arbres. Les branches des grands chênes furent courbées afin de
servir de toits, de galeries couvertes et de passerelles. C’est ainsi
que des salles, voire des bâtiments entiers furent construits
simplement avec des branches et du feuillage. Sous terre, les mêmes
méthodes furent utilisées, mais cette fois avec les racines, pour
donner naissance à des salles souterraines.Bien qu’elle soit vaste, cette ville est invisible pour un œil non exercé, car elle se fond dans la forêt et passe inaperçue auprès des étrangers et des ennemis : l’essentiel des constructions se trouve en effet sous terre ou loin au-dessus du sol. De plus, la clairière du Roi est camouflée par le pouvoir de la magie. Ainsi, même si un intrus parvient jusque-là, il a toutes les chances d’errer pendant des heures sans rien remarquer. C’est depuis la clairière du Roi qu’Ariel et Orion gouvernent le royaume d’Athel Loren. Ils ne règnent pas seuls, car ils sont aidés dans leur tâche par un conseil composé actuellement de quinze seigneurs et dames originaires des divers domaines d’Athel Loren. Avoir sa place au conseil est un grand honneur qui se transmet de génération en génération depuis que les Asrai se sont installés dans les bois. Officiellement, les décisions sont prises à l’unanimité, mais en réalité, c’est Ariel qui tient les rênes du conseil. [...] Yn Edri Eternos, le Chêne des Âges
Le
Chêne des Âges [où furent retrouvés Orion et Ariel devenus Roi et Reine
de la Forêt] est le centre spirituel d’Athel Loren. C’est là que fut
fondé le royaume sylvestre des Asrai, là que la mort et la résurrection
rituelles d’Orion ont lieu chaque année. Les origines du chêne sont un
mystère pour tous en dehors d’Ariel, car c’est au cœur de cet arbre
qu’elle passe les longs mois d’hiver, et qu’elle se réfugie en cas de
grave menace. Nul ne sait si elle vit alors dans l’arbre, ou si des
halls ont été façonnés sous ses racines, car personne n’a osé le
demander.C’est là, sous les branches de cet arbre vénérable, que d’innombrables générations de sorciers d’Athel Loren ont appris la magie. En effet, celle-ci s’accumule en ce lieu, et ses aspects changent au gré des vents ésotériques. Le chêne est magnifique lorsque Ghyran souffle en force, et d’apparence plus décrépite quand Shyish est ascendant. Rares sont les artefacts de ce monde aussi imbus de magie qu’un simple gland de cet arbre. D’ailleurs, la plupart des sorciers Elfes Sylvains qui s’aventurent hors d’Athel Loren en emportent un avec eux. Il leur sert de charme protecteur, de souvenir de leur terre natale, mais aussi de réserve de pouvoir lors des cas désespérés. Beaucoup d’Asrai pensent que le destin du Chêne des Âges est étroitement lié à celui d’Athel Loren, mais aussi à celui de toute leur race. C’est pour cette raison que quelles que soient les calamités qui s’abattent, et quels que soient les ennemis qui se présentent à l’orée de la forêt, les Elfes Sylvains ne reculeront devant rien pour éviter que le Chêne des Âges soit profané. |
L’hiver ne descend
jamais sur les
vertes étendues d’Arranoc, aux clairières éclairées toute
l’année par un soleil chatoyant. Pareillement, la nuit ne tombe
que rarement sur cette partie de la forêt, et lorsqu’elle
survient, elle ne dure que quelques heures à peine. Les esprits de
l’Eté Sans Fin sont dynamiques, car le passage des saisons ne les
affecte pas. Quant aux Elfes Sylvains de ce lieu, ils sont généreux,
et organisent de grandes fêtes à la moindre occasion. Contrairement
à la plupart des autres habitants d’Athel Loren, ils accueillent
chaleureusement les étrangers amicaux, et ont même permis aux
humains de Parravon de s’installer dans leur partie de la forêt
(bien que ceux-ci traversent l’existence comme s’ils pouvaient
être punis de mort pour s’être gratté le dos contre un arbre).
Si les Elfes Sylvains d’Arranoc n’attendent effectivement que de
sanctionner la moindre infraction, ils proposent souvent aux humains
de se joindre à leurs festivités. Même les plus réticents
succombent au plaisir de la fête dès la première gorgée de vin
capiteux.
C’est ainsi que de nombreux visiteurs
passent des siècles entiers dans les clairières de l’Eté Sans
Fin, buvant, mangeant et s’amusant sans remarquer le passage du
temps. Rares sont ceux à s’apercevoir que leurs convives Elfiques
changent régulièrement, et que ces derniers s’engouent avec plus
de mesure. Plus rares encore sont les invités qui remarquent que les
autres hôtes étrangers sont emmenés en silence par des Esprits de
la Forêt quand enfin ils s’écroulent de fatigue. Ces convives
endormis sont déposés aux portes des Cryptes de l’Hiver,
d’anciennes cavernes antérieures à la venue des Elfes Sylvains.
Elles abritent des choses qui dévorent les créatures repues et
indolentes abandonnées sur leur seuil. Ainsi meurent tous les hôtes
d’Arranoc, sacrifiés à des créatures qui autrement s’en
prendraient aux Elfes Sylvains de l’Eté Sans Fin.
Le LA ES V4 parle du
fameux clan Equos habitant cette contrée :
"[Ce
clan] qui compte des cavaliers et des dresseurs émérites, s'est
installé à cet endroit après avoir quitté les colonies côtières.
Ils apportèrent avec eux leurs coursiers elfiques et les
juments
et les laissèrent en liberté dans les prairies. Ils ne pouvaient pas se
résoudre à s'embarquer pour Ulthuan avec le reste des guerriers car
cela les aurait obligés à laisser derrière eux leurs nobles montures.
Ils partirent plutôt en direction de l'est, vers les étendues sauvages.
Ces montures étaient les ancêtres des coursiers que chevauchent
aujourd‘hui les elfes sylvains. Le clan Equos fournit tous les
cavaliers et conducteurs de chars d'Athel Loren."D'ailleurs, la carte de la V8 montre les "Halls d'Equos". |
C'est dans les Bois sauvages qu'a été enfermé l'homme-arbre vénérable Coeddil entre -625 et 2518 CI. |
L'une des batailles les plus célèbres est celle du Défilé des Pins contre les nains en 1350 CI. |
En 1703 CI, sire Daith forgea l’Épée de l’Esprit pour
le compte de Dame Findol, qui refusa de le payer, prétextant faussement
que la lame était imparfaite. Elle changea cependant rapidement d’avis
lorsque Daith souleva les bois contre sa demeure. Depuis, Daith est
toujours payé en temps et en heure par ses clients. [LA ES V6 p.17] L'Arbre aux écus, objet de la quête périlleuse d'Agravain de Beaugeste, est dans ce royaume. |
Le déclin de ce royaume date de la bataille de
l'angoisse en -813 CI contre les hommes-bêtes. Pour tout savoir sur Morghur/Cyanathiar. La clairière du Malheur
[LA ES V4 p. 9]
La
clairière du Malheur est dominée par le tronc mort d'un énorme chêne
solitaire. Les restes de l‘arbre sont tordus et torturés. Ses branches
nues griffent le ciel comme des mains levées par la souffrance. Le
tronc est creux et la cavité s’enfonce profondément dans la terre. Pour
les elfes, ces lieux sont ceux d'un sombre rituel. Les mages s'y
rassemblent pour leurs réunions secrètes.Les plus vils envahisseurs y sont entraînés pour y être piégés et massacrés par les elfes. Leurs ossements y restent prisonniers des enchevêtrements de buissons épineux. Malgré tout ceci, ce n’est pas l’endroit sinistre que l'on pourrait croire. Les arbres et les buissons y sont couverts de baies violettes et rouge sang que les elfes cueillent pour en faire des breuvages et des potions, et le sol est tapissé de plantes forestières et de fleurs. C’est un endroit riche en champignons, en lichens et en mousses de toutes sortes, tous ingrédients recherchés par les mages pour leurs potions magiques. Les bosquets d’ifs [LA ES V4 p. 10] La carte du LA ES V4 indique montre des ifs au niveau de Terne-gite :"Ces
bosquets sont lugubres, inquiétants et très répandus dans toute la
forêt de Loren. Le bois d'if est excellent pour faire des arcs, des
baguettes ou des bâtons magiques. Les ifs sont par conséquent très
recherchés par les clans pour leurs arcs ainsi que par les mages pour
leurs propriétés magiques. L’âge incommensurable de certains arbres
signifie qu'ils ont absorbé et emmagasiné une énorme quantité d’énergie
magique dans leurs racines et en leur cœur. Le clan des ifs compte de
nombreux groupes de nomades ainsi que des mages errants qui se
déplacent d'un bosquet d'ifs à l’autre pour y rester quelque temps." |
PERSONNALITÉS D'ATHEL LORENOrion, roi d`Athel Loren [LA ES V4 p.70]
Orion
est le roi d`Athel Loren, et il dirige le royaume avec Ariel, sa reine.
Grâce à l'étrange magie du Chêne des Ages, Orion a pris l'aspect de
Kurnous, l’antique dieu elfe de la nature, le Grand Veneur des forêts
qui incarne la sauvagerie indomptée de l'esprit primitif elfe ! L’immortalité d'Orion est intégrée au cycle naturel des saisons. Il meurt chaque hiver et renaît avec le printemps. Si leur roi est tué au combat, les elfes le transportent hors du champ de bataille et le placent dans le Chêne des Ages où il renaîtra au printemps. Lorsque son royaume est menace, Orion prend l'aspect terrifiant de Kurnous, appelle a la Grande Chasse et part combattre l’ennemi. Tout Athel Loren tremble lorsque la chasse traverse la forêt vers les landes. Les chiens de guerre quittent leurs terriers et galopent sur les talons d'Orion, hurlant dans leur excitation sauvage. Des éclairs zèbrent le ciel et le tonnerre gronde au-dessus des arbres. Le fracas des terribles grondements d'Orion résonne dans les bois, renverse les jeunes arbres et fait éclater les pierres. Les corbeaux et les corneilles s’envolent de l’Arbre du Malheur pour aller se repaître des cadavres de l’ennemi. En tant que Kurnous, Orion mène son armée à travers la forêt tel l'esprit des bois, abattant de sa lance magique les ennemis qu’il traque. Sa taille double et des bois aussi massifs que ceux d'un grand cerf poussent sur sa tête. Ses cheveux sont de lierre et sa peau devient verte. |
Dans la Fin des Temps (Khaine t.1 p. 94), Orion meurt en 2526 tué par Tyrion à la bataille de Withelan en Avelorn (Ulthuan) où il combat au côté d'Alarielle, la Reine Eternelle, qui a absorbé l'âme d'Ariel. |
Ariel, reine d'Athel Loren [LA ES V4 p.71]
Ariel
est la reine d'Athel Loren, et elle dirige le royaume avec Orion. Grâce
à l’étrange magie du Chêne des Ages, Ariel a pris l’aspect d'Isha,
l'antique déesse elfe de la nature, tandis qu'Orion prenait l'aspect de
Kurnous. Ainsi les forces magiques de la nature coulent dans Ariel
comme si elle était Isha elle-même. Ariel manipule les immenses forces naturelles et les plie à sa volonté, commandant aux arbres et à la végétation de la forêt de pousser. C'est elle qui tisse les enchantements autour de la forêt de Loren pour retarder ou perdre les intrus, ou les conduire à leur perte ! Comme Orion, l’immortalité d'Ariel est liée aux saisons, et bien qu’elle meurt en hiver et renaît l’année suivante. Si Ariel périt au combat, les elfes la transportent hors du champ de bataille et la placent dans le Chêne des Ages où elle renaîtra au printemps. Lorsque des ennemis entrent dans la forêt de Loren, Ariel prend sa forme de sylphe guerrière. Elle double de taille et déploie des ailes immenses couvertes de minuscules écailles constellées de couleurs iridescentes. Sur ses ailes, d’étranges symboles appelés Yeux d'Isha et Spirales d`Isha apparaissent. Parfois, les motifs des ailes d'Ariel semblent représenter une tête de mort, ce qui indique sa grande colère et sa volonté de vengeance. Des antennes de papillon couronnent la tête d'Ariel, mais son visage reste celui d'une elfe superbe avec des yeux perçants. La partie supérieure de son corps est recouverte d’écailles d'un vert incandescent alors que la partie inférieure se fond dans l’infini comme un être irréel. Comme la lune, elle semble briller d'une lumière intérieure et laisse derrière elle une traînée de magie pure ressemblant à une poussière d’étoiles magnifiques. Lorsqu’elle étend ses ailes au-dessus de ses ennemis, ceux-ci sont pris d’une immense terreur. |
Dans la Fin des Temps (Nagash t.1 p.28, Khaine t.1 p.4, Khaine t.2 p.36), on apprend qu'Ariel a été empoisonnée par la déesse Lileath. Alarielle, la Reine Éternelle d'Ulthuan, vient à son chevet dans le Chène des Âges et fusionne avec son âme devenant ainsi l'incarnation de la déesse Isha. |
Araloth intervient pour la défense d'Yvresse en 2174 CI. Il est
également des batailles contre Morghur en 2231 et 2246. Durant la Fin des temps, Araloth est le favori de la déesse Lileath dont il a même une fille. C'est un des seigneurs elfes sylvains les plus actifs (Sylvanie, Ulthuan,... ). En 2526, la déesse révèle à son amant l'existence du monde qu'elle a créé pour les elfes dans le Warp. Le seigneur elfe le rejoint peut avant sa destruction par les Puissances du Chaos. |
Sire
Daith, le plus célèbre de tous les forgerons, est le maître de
Torgovann depuis plus longtemps qu’aucun Elfe ne peut se le rappeler.
On murmure même que Daith est plus âgé qu’Ariel et Orion, et qu’il
s’enfuit d’Ulthuan aux côtés des premiers colons. D’autres racontent
que c’est lui qui créa l’Armure Dragon d’Ænarion. Si c’est vrai, cela
veut dire que Daith est âgé de plusieurs milliers d'années, chose
d'ordinaire impossible en tout autre lieu qu'Athel Loren, où le temps
s’écoule différemment. Dans tous les cas, son apparence physique ne
trahit pas un âge aussi canonique, car il ressemble à un Elfe d’âge
mûr. Sa cécité n’affecte en rien ses talents de forgeron, car il
vérifie ses créations au toucher, et se fie à la chaleur dégagée par le
métal pour connaître son aspect. Daith est également connu en Athel
Loren pour sa verve et son tempérament bouillonnant.
Durthu brandit
une épée forgée a son intention par Daith, et toutes les armes, flèches
ou lames de Næstra et Arahan ont été forgées sur l’Enclume de Vaul par
Daith en personne. Le maître artisan traite les jumelles tel un oncle
gonflé de fierté, et pardonne volontiers l’obsession de Næstra quant au
parfait affûtage de sa vieille lame, tout comme l’exigence d’Arahan de
manier une nouvelle lance à chaque bataille. Personne, pas même les
seigneurs qui siègent au grand concile aux côtés de Daith, ne peut le
solliciter comme le font les Sœurs du Crépuscule. Pourtant, chaque fois
que les jumelles se présentent au maître artisan avec une nouvelle
requête, il sourit simplement avant de s’en retourner à la forge.
Naieth la Prophétesse est versée dans l'art
mystérieux de la divination. Seuls quelques mages connaissent
ce domaine secret. A l’aide de bâtons de divination
magiques, ils peuvent sentir les courants magiques parcourant la
terre. Lorsqu'ils trouvent un point ou la magie affleure la surface,
ils demandent à leur peuple de dresser une pierre en ce lieu
sur laquelle ils gravent des symboles pour contrôler les flux
magiques.
De cette façon, les magiciens elfes sylvains ont
tissé une toile de protection magique autour de la forêt
de Loren. Les changements dans le flot d’énergie peuvent
être détectés grâce aux bâtons
divinatoires et utilisés pour prévoir les dangers
à venir ou la présence d'intrus dans la forêt.
Naieth est tellement experte dans l’interprétation de ces
signes qu’elle est appelée la Prophétesse dans
toute la forêt de Loren.
Alors que les autres magiciens étudient les
éléments, les arbres et les animaux, Naieth s'est
entièrement consacrée aux arts de la divination. Bien
qu'il y ait des mages plus puissants qu’elle sur le champ de
bataille, Naieth accompagne parfois les elfes sylvains au combat et
utilise ses talents pour aider les siens.
Thalandor [LA ES V4 p.75]
Thalandor est un Maître Mage. [Il] était
appelé "Etoile du Destin" car il survolait les forêts
sombres la nuit, pourchassant les gobelins essayant de s'infiltrer
dans Athel Loren sous le couvert de l’obscurité
juché son fidèle Grand Aigle, Gwandor.
Gwandor le Noir est peut-être le plus célèbre
des grands aigles. Cet immense rapace a porté Thalandor dans
la bataille contre les hordes de morts vivants du comte vampire de
Sylvanie, et c’est sa puissance et sa bravoure qui a
sauvé la vie de Thalandor en cette sombre journée.
Un contingent elfe qui était parti aider l'Empire,
parcourant les sombres forets de pins à la recherche de
l'armée du comte, fut Submergé par des hordes de
squelettes. L'emplacement de l‘ennemi fut
révélé, mais au coût de presque tout le
contingent elfe. Le général elfe fut tué, les
autres livrèrent des combats d’arrière-garde et
plusieurs parvinrent à s’échapper. Thalandor
retint héroïquement les hordes adverses grâce
à sa magie jusqu’à ce qu'il soit attaqué
par des charognards et gravement blessé. Les elfes
s'enfuirent, pensant que Thalandor était mort. Gwandor, lui,
combattit férocement pour récupérer son
maître et le ramena jusqu'à Athel Loren ou Thalandor fut
soigné par la magie d'Ariel.
Lothlann le Brave, porte-bannière d'Ariel [LA ES V4 p.76]
Lothlann gagna son surnom de Brave à la bataille de l'If Grinçant. Il prit la bannière des mains d'Athryn le Fort qui venait d’être mortellement blessé alors que les elfes étaient en grand péril contre les skavens. Quand les elfes virent la bannière se lever à nouveau et Lothlann galoper vers l’ennemi, ils chargèrent comme une vague irrésistible. Ils vainquirent les rats, les mettant en déroute et les dispersant dans la forêt, où ils devinrent les proies des bêtes sauvages durant l'hiver rigoureux qui suivit. Depuis ce jour, Lothlann a l'honneur de porter la bannière de bataille d’Athel Loren.
Scarloc, éclaireur
Scarloc est connu jusque bien au-delà de la forêt de
Loren. À la tête d'une bande d’éclaireurs, il lui
arrive souvent de s'aventurer loin dans les terres entourant Athel
Loren afin de tenter de prévenir à l’avance toute
menace éventuelle contre le royaume des elfes sylvains.
Scarloc sait interpréter les pistes, les traces et tous les
signes de la nature et il lui arrive parfois d’avertir les
bretonniens s’il relève des signes de leurs ennemis
communs. Il est ainsi devenu ami avec de nombreux barons bretonniens
et est toujours le bienvenu dans leurs châteaux, surtout s'il
apporte avec lui l'excellente venaison de Loren ! C'est
généralement Scarloc qui sert d’émissaire
du Roi et de la Reine des Forets et c’est lui qui escorte les
amis au plus profond de la forêt jusqu’à la
Clairière Royale.
Scarloc connaît non seulement les moindres détails de
chaque arbre et de chaque sentier de la foret de Loren, mais
également de toutes les autres forets du Vieux Monde
qu’il a déjà parcourues maintes et maintes fois en
mission de reconnaissance. On prétend même que de
petites bandes des siens sont basées dans beaucoup de ces
forêts et cela à l’insu même des gens
possédant des droits sur les terres où elles se
trouvent. Il y a de grandes chances que cela soit vrai, non seulement
afin de servir de guetteurs mais aussi pour protéger les
dryades et les hommes-arbres qui peuvent vivre là. Les hommes
de Scarloc sont réputés pour avoir changé de
façon inattendue le sort de bien des batailles, même en
des contrées très éloignées, sortant des
bois en vociférant comme de beaux diables pour traquer et
exterminer les orques ou les autres créatures
maléfiques.
2301 - Intervention à Avelorn [LA
ES V8]
Loin
d’Athel Loren, l’Age de la Vengeance avait été déclaré par les elfes
noirs. Des armées de Naggaroth envahissaient Ulthuan. Les clairières
sacrées d’Avelorn étaient brûlées, cependant, les elfes noirs ne
parvenaient pas à mettre la main sur Alarielle la Radieuse, la reine
éternelle d’Ulthuan, car celle-ci était sous la protection du prince
Tyrion. Malekith lâcha alors N’Kari pour les traquer. Le démon jura de
tuer la reine éternelle et son protecteur.Les liens entre Avelorn et Athel Loren étaient toujours vivaces, si bien que les esprits des forêts du Vieux Mondes ressentirent les souffrances provoquées par les invasions des elfes noirs. Areil ne voulait pas que son peuple s’immisce dans la guerre qui opposait ses cousins, toutefois elle savait que des choses essentielles étaient en jeu. Ainsi, ce furent Scarloc et une bande de ses meilleurs éclaireurs qui empruntèrent les racines du monde jusqu’à Avelorn, avec pour mission d’empêcher N’Kari d’accomplir la sienne. Les guerriers de Scaloc harcelèrent le Gardien des Secrets pendant des semaines. Ils ne l’attaquaient pas directement, mais le suivaient de près. Plusieurs fois, Scarloc et ses camarades tendirent des embuscades aux Démonettes et aux bêtes que N’Kari utilisait pour traquer ses proies, et les abattaient avec leurs flèches ou les leurraient avec de fausses pistes. C’était une tâche dangereuse, car les démons étaient nombreux tandis que les elfes n’étaient qu’une poignée. Pire encore, les bois d’Avelorn grouillaient d’elfes noirs, au point que Scarloc fut obligé d’avorter ses actions à plusieurs reprises pour échapper aux patrouilles de Naggaroth. Scarloc ne se retrouva face à N’Kari qu’une seule fois, et brièvement. À ce moment-là, le démon n’était qu’à une heure de marche de la cachette de la Reine Éternelle. L’elfe et ses camarades furent forcés de se montre et de provoquer la colère du démon en lui décochant une volée de flèches. Scarloc n’avait aucune chance de vaincre un démon majeur, par conséquent, il préféra attirer le monstre vers une force d’elfes noirs. Ces derniers, paniqués par l’irruption du démon, tirèrent des salves de carreaux d’arbalète. Enragé par une telle impudence, le démon majeur les mit en pièces. Pendant que N’Kari massacrait les elfes noirs, oubliant temporairement les elfes sylvains et la Reine Éternelle, Scarloc s’échappa par les racines du monde. Ce dernier acte avait coûté la vie à nombre de ses frères, et il décida qu’Alarielle devrait désormais se passer de sa protection. Lors de leur retour à Athel Loren, Scarloc et ses compagnons (Glam le Rieur, Araflane Scaldeguerre et le Tisseur de Charme Kaia Stormwitch) furent loués pour leurs actions. N’kari trouva ses proies quelques jours plus tard, mais fut banni par la magie de Teclis, le frère de Tyrion. Ce dernier découvrit une pointe de flèche plantée dans le cadavre calciné du démon. Les deux frères s’aperçurent qu’elle n’avait pas été fabriquée par des hauts elfes, cependant ce détail fut rapidement oublié dans le tumulte des jours suivants. |
Wychwethyl, danseur de guerre [LA ES V4 p.77]
Wychwethyl est un danseur de guerre d'une exceptionnelle et redoutable agilité. C'est lui qui exécute la danse rituelle du début du printemps qui réveille le Roi et la Reine de la Forêt après leur long sommeil dans le Chéne des Ages. Au combat, sa sauvagerie impitoyable est inégalée.
Wychwethyl n'est pas cité dans la Fin des Temps. Toutefois, dans les notes apocryphes de Josh Reynold, il est indiqué qui est tué par l'homme-bête Morghur lors de l'assaut sur Tyr Edrell (dans les Bois Sauvages au Sud Est). |
Sceolan du clan du Chêne [LA ES V4 p.78]
Sceolan est le plus vieux et le plus rusé des guerriers elfes sylvains. Il combat à pied et mène généralement ses guerriers du clan du Chêne. Il utilise l'arc long et est également un expert en corps à corps et en embuscades au cœur de la forêt.
Un homonyme, noble du clan Éternel, est tué à la bataille du "Champ des ossements" par Heinrich Kemmler en 2497 CI. (WDF13x p.28). Dans la Fin des Temps, Sceolan est tué sur les berges de Saphery en 2526 (Khaine t.1 p.xx). Josh Reynold dit pourtant qu'en 2528, cependant qu'il retint les sanguinaires assez longtemps pour permettre à Alith Anar de se retirer de la Clairière du Roi et de rejoindre le Chêne des Ages. |
Skaw le Fauconnier [LA ES V4 p.79]
On dit que le Fauconnier vit dans une aire au sommet d’un vieux pin en compagnie de ses faucons. Là, il parle aux aigles et aux oiseaux de proie. Il évite la compagnie des autres elfes mais combat à leurs côtés si la foret est menacée par des ennemis. A ces moments, les éclaireurs et les clans se donnent toutes les peines pour l'inciter à les rejoindre. Il commande ses faucons eu vol, les dirigeant par des appels, s'en servant comme des armes redoutables tombant du ciel. Ces missiles aux yeux perçants sont plus dangereux que des projectiles et reviennent toujours à leur maître avec du sang coulant de leur bec et de leurs serres.
Josh Reynold décrit la mort de ce personnage durant la Fin des Temps (sans doute en 2528CI) dans ces notes apocryphes : "Skaw le Fauconnier tomba en défendant l'Arbre Sylamel contre une meute de minotaures en armure. Ce fut une mort solitaire, sans témoins, et oubliée au milieu de la folie qui suivit." |
Gruarth le Fauve [LA ES V4 p.80]
Bien que son nom soit simplement Gruarth, la plupart des elfes
l'appellent "le Fauve". On dit qu’il a oublié son nom et
même le langage des elfes, si il l‘a jamais connu. Il ne
parle maintenant qu'aux animaux de la foret dans leur propre langue.
Il vit en marge de la société, au plus profond de la
forêt. La nuit, il partage la tanière d'animaux
sauvages, le jour, il chasse avec ses frères de meute et
partage leurs proies.
Le Fauve a deux compagnons, Croc et Griffe, deux féroces
tigres à dents de sabre. Croc et Griffe sont un couple, un
mâle et une femelle, les derniers de leur race. Lorsque la
forêt est menacée par des ennemis, Gruarth le Fauve est
appelé et rejoint la bataille avec ses tigres. Il combat seul,
envoyant ses félins sur le champ de bataille massacrer
l'ennemi de leurs longues dents effilées comme des dagues.
Après la bataille, rassasiés de chair fraîche,
elfe et animaux disparaissent dans la forêt.
Josh Reynold décrit la mort de ce personnage durant la Fin des Temps dans ces notes apocryphes : Gruath le Fauve et sa meute étaient mis en pièces par le Buveur de Sang Skul'gath le Chasseur et ses chiens de Khorne lors de l'attaque de la Chasse Sanglante de Khorne sur la Clairière du Roi (en 2528 CI). |
Naestra et Arahan, les soeurs du crépuscule [LA ES V6 p.74-75]
Dans les
hauteurs du défilé des Pins, l'aire du
crépuscule domine l'horizon. C'est la demeure des sœurs
jumelles Naestra et Arahan. A travers tout Athel Loren, les danseurs
de guerre célèbrent ces elfes mystérieuses,
racontant au cours de leurs danses l'histoire d'une enfant
nommée Naestrahan qui s'aventura un jour dans les bois
sauvages. Elle s'enfonça sous les sombres frondaisons
attirée par des farfadets caquetants et des lueurs
féeriques, jusqu’à un endroit où même
les forestiers les plus intrépides n'osent s'aventurer.
Sa famille la pleura longuement mais accepta que sa
destinée fut d'être emportée par la forêt.
De nombreuses années s’écoulèrent, jusqu'au
jour où une bataille eut lieu au pied des montagnes grises.
D'immondes hommes-bêtes y avaient allumé de grands
bûchers et les arbres d'Athel Loren souffraient en silence
alors qu'ils étaient déracinés et jetés
en pâture aux flammes, l'écho de leur mort se
répercutant au plus profond de la forêt.Ainsi
prévenus du sacrilège qui se déroulait, les
elfes sylvains attaquèrent à l'aube mais ils
étaient trop peu nombreux pour gagner cette bataille. Des
centaines d'hommes bêtes périrent sous leurs
flèches et Wychwethyl le sauvage mena ses danseurs de guerre
dans un ballet de mort et en massacra encore plus, mais cela ne
suffit pas. Les énormes gors atteignirent les elfes et
répandirent le sang de leurs haches lorsque soudain un dragon
des forêt gigantesque apparut, deux elfes juchées sur
son dos. Elles étaient identiques à l'exception de leur
chevelure : celle de la première était d'un noir de
jais, tandis que celle de l'autre était du blanc le plus pur.
Le dragon s'abattit comme un ouragan sur les hommes-bêtes,
mettant en déroute ceux qui échappaient à ses
griffes. Les sœurs jumelles bandaient leurs arcs, et là
où frappaient leurs traits, des ronces jaillissaient pour
entraver l'ennemi ou explosaient dans des gerbes de feu magiques.
Quand le tumulte du combat se fut calmé, l'elfe aux cheveux
sombres sauta de sa monture pour soigner les elfes blessés
pendant que sa sœur se lançait à la poursuite des
hommes-bêtes en fuite afin de les exterminer. On comprit alors
qu'au plus profond des bois sauvages, une magie étrange avait
transformé Naestrahan, et que ces deux elfes appartenaient
à un seul et même être. Certains disaient que
l'une était Naestrahan et que l'autre n'était qu'un
puissant Changelin, mais les tisseurs de charme les plus sages
comprirent que les deux sœurs incarnaient bel et bien l'enfant
disparue. Chacune représentait l'un des aspects indivisibles
et équilibrés de la nature des elfes sylvains. L'une
était la lumière, l'autre l'obscurité. La
première n'était que colère et destruction alors
que la seconde était calme et sereine. Le fragile
équilibre assurant l'harmonie d'Athel Loren.
Les jumelles sont les maîtresses des animaux d'Athel Loren.
Ces derniers adorent Naestra et lui obéissent par amour,
tandis qu'ils se plient à la volonté d'Arahan par
crainte. En temps de grande nécessité, les deux
sœurs descendent de leur demeure sur le dos d'une grande
créature ailée.Alors qu'Arahan prend un plaisir sauvage
à tuer ses ennemis, les larmes coulent sur les joues de
Naestra quand elle verse le sang.
Selon le LA ES V8 (p.26), les deux soeurs sont les
émissaires d’Ariel
quand celle-ci disparait durant la saison de la Rédemption (de 1703 à 2007 CI).
"Par la suite devait
courir le bruit selon lequel Næstra et Arahan
étaient deux reflets d’un même être, ce qui expliquerait le contraste
entre les aspects opposés de l’âme d’Ariel. Cette supposition était
peut-être fondée, en tout cas on ne voyait jamais les jumelles l’une
sans l’autre. L’une achevait souvent les phrases de l’autre, même si on
n’aurait su dire si la seconde poursuivait le propos de la première, ou
si elle infléchissait la phrase selon son propre avis."
Næstra et Arahan
sont très présentes la Fin
des Temps,
elles gardent Ariel mourante avant d'intervenir en Ulthuan. Sur leur
dragon Ceithin-Har, elles sont toujours au côté Astarielle et de l'Ost
de la Vie jusqu'à Middenheim et la fin des temps. |