LES HOMMES-ARBRES

et les autres esprits des forêts.

Sources

Depuis la V6, il est intéressant de noter que les plus grandes des créatures des forêts -hommes-arbres, lemures - sont en fait des arbres animés par des "esprits". Ce n'était pas le cas avant.

[LA ES V6 p25] "Les esprits les plus anciens et les plus puissants d'Athel Loren sont capables de fusionner avec un arbre vivant et de modeler sa forme selon leur gré. C'est un événement rare, car une fois ce lien tissé, arbre et esprit sont unis à jamais et ne peuvent plus être séparés que par la mort de l'un d'entre eux. À partir de cet instant, l'esprit impose sa volonté à l'arbre et utilise sa forme physique pour accomplir ses desseins. Ces monstres terrifiants dispersent comme des fétus de paille ceux qui s'opposent à eux et sont presque invulnérables. Des gueules béantes capables d'avaler un homme en entier peuvent s'ouvrir dans leur tronc, les cadavres fournissant ensuite l'énergie vitale dont l'esprit se nourrit. "
Les dryades sont décrites, quant à elles, comme des êtres magiques polymorphes proche des élémentaires.

Les hommes-arbres sont des esprits mineurs auxquels on a donné vie comme gardiens des arbres et des forêts. Leur place dans l'arbre (désolé) de l'évolution n'est pas claire. Ils pourraient être apparentés aux trolls, avec lesquels ils partagent de nombreuses caractéristiques étranges, comme leur résistance naturelle et leur longévité considérable.

Ces grands humanoïdes ressemblent beaucoup à des arbres. Leur vie est pratiquement éternelle. Ils sont si âgés qu'ils ont bien souvent connu l'avènement et le déclin de nombreuses races, et n'interprètent pas le passage du temps comme les créatures mortelles. La longévité des elfes n'est pour eux qu'une éphémère seconde, les plus vieux hommes-arbres vivant depuis bien avant la naissance des premiers d'entre eux. Il est d'ailleurs probable qu'ils seront encore là lorsque les Asrai eux-mêmes auront disparu. Ils habitent dans les forêts les plus profondes où ils s’occupent des arbres comme s'ils étaient un troupeau.

Les hommes-arbres sont solitaires, lents et d'une nature pacifique. Cependant, les hommes-arbres se battront pour défendre leurs forêts et, une fois réveillés, sont très dangereux. Ils sont encore plus forts et résistants que les trolls, et ne peuvent pas être blessés par la plupart des armes. Leur seule faiblesse est le feu, leur écorce sèche brûlant facilement.

Ils habitent les forêts denses du Vieux Monde et sont parfois vus par les forestiers et les chasseurs même s'ils évitent, en principe, tout contact avec les autres races : beaucoup d’occidentaux ne croient même plus à leur existence.

Les hommes-arbres sont révérés par les elfes aussi bien que par les autres créatures de la forêt. Les elfes sylvains et les hommes-arbres sont des amis proches et s'aident souvent mutuellement et des hommes-arbres volontaires combattent dans les armées des seigneurs elfes.

Au cours des derniers millénaires, à mesure que les autres races défrichaient les forêts, l’espèce des hommes-arbres s’est presque éteinte.

Ils parlent leur propre langue, le Malla-Room-Ba-Larin, mais peuvent aussi parler l'elfique et quelques uns d'entre eux ont appris l'occidental par l'intermédiaire des druides et des élémentalistes humains qui leur rendent visite de temps en temps. Autrement, ils évitent le contact avec les autres races. La plupart des occidentaux ont longtemps ignoré qu'ils existaient.

Physique : Les hommes-arbres ressemblent à des arbres, leur peau est semblable à de l’écorce et leurs membres sont comme des branches et des racines. Leur nombre de doigts et d’orteils est variable mais ils possèdent toujours deux bras et deux jambes. Privés de cous, ils ne sont ni agiles ni athlétiques. Bien que leur taille varie avec l'âge, tous mesurent plus de 3m de haut et la plupart sont encore plus grands. Ils sont inflammables.
Les hommes-arbres ne peuvent pas porter d’armure mais la dureté de leur peau leur donne un jet de protection [variable selon les éditions].
En combat, ils attaquent avec leurs poings en forme de massues ou par piétinement. Par contre, ils peuvent lancer des rochers. Leur lenteur les empêche de se déplacer et de lancer des rochers dans le même tour.

Distribution : Athel Loren et quelques forêts oubliées au pied des montagnes du Bout du Monde. A l’origine, les hommes-arbres occupaient toutes les forêts du Vieux Monde. On trouve aussi des hommes-arbres en Albion [La Tragédie de McDeath].

Alignement : Bon.

Psychologie :

- Lorsqu’ils sont blessés par le feu, ils deviennent sujets à la frénésie.
- Ils ne font pas confiance aux autres races humanoïdes, à l'exception des elfes. Ils haïssent les gobelinoïdes car ces derniers saccagent les forêts. [En V1, les hommes-arbres étaient "trop lents et pensifs pour vraiment haïr qui que ce soit".]
- Ils causent la peur aux créatures vivantes mesurant moins de 3m.

Profil WFB3 :

Caractéristiques de Combat
Caractéristiques personnelles
M
CC
CT
F
E
B
I
A
Cd
Int
Cl
FM
15
8
3
6
7
6
2
4
10
9
10
10

Les lutins /fées /fardadets

Difficile de connaître la véritable nature de ces créatures, sinon qu'elles sont rares. Elles n'apparaissent qu'à partir de la V4 :

[LA ES V4 p.76] Durthu est si vieux et grand qu’il abrite une nuée de lutins, rarissimes créatures des forêts et des sous-bois, de la taille de petits oiseaux. Ils ont une apparence quasi elfique et peuvent voler. Ils portent des dards en tant que lances, avec lesquels ils infligent de mauvaises blessures à leurs ennemis. Durthu les considèrent comme des amis utiles.

[WDF138 p.15] Les creux dans l'écorce noueuse de Durthu servent d'abri à des myriades de fardadets exubérants aux tendances kleptomanes prononcées. Lorsqu'ils se jettent sur l'adversaire, ils se servent de leurs petites griffes pour lui dérober tous ses objets brillants et chatoyants comme sa boucle de ceinture, ses broches, son collier et ses bagues. Il arrive même que plusieurs d'entre eux s'attaquent de concert à la tête pour s'emparer d'un heaume particulièrement bien poli.

[LA ES V6] [Les hommes-arbres] sont infestés de Lutins et de Fées qui trouvent refuge dans leur feuillage ou les cavités de leurs racines

 
LES DRYADES [LA ES V4-5 p52]

Depuis WFB4, d'autres créatures sylvestres, de taille inférieure à celle des hommes-arbres, sont apparues : Dryades.

Les dryades sont les esprits des arbres, des êtres magiques qui vivent au cœur des arbres et sont capables de prendre à volonté l'aspect d'une essence végétale. La forêt de Loren est un des derniers refuges de ces êtres étranges. Les dryades ont une forme palpable, avec une chair semblable à celle d'un jeune arbre ou encore à de la mousse ou du lichen. Les dryades ne sont pas des petites créatures, elles font généralement le double de la taille d'un elfe.
Lorsqu'elles apparaissent aux elfes ou aux hommes dans un aspect pacifique, les dryades prennent l'aspect d'un ravissante et mince jeune femme avec des caractéristiques très végétales. A la place des cheveux, une cascade de feuillage vert, marron ou blanc argenté. Les dryades parlent d'une étrange voix capable de charmer ou d'effrayer l'imprudent. Leurs longs doigts sont aussi généralement des armes redoutables, des épines acérées ou des branches semblables à des fouets. Elles sont extrêmement rancunières et vengeresse envers quiconque ose s'en prendre à elles ou menace et blesse les arbres qu'elles habitent.
Les elfes sylvains font attention à ménager ces esprits et leur demandent souvent leur aide. Les dryades font confiance aux elfes sylvains et les aident de diverses manières, parfois en prenant un aspect effrayant et sauvage pour combattre à leur côté.

Les dryades sont souffrent d'aucune pénalité lorsqu'elle se déplace dans les bois. Elles ne comptent pas les bois comme un terrain difficile.

Les dryades sont des êtres magiques, comme les élémentaires. Elles ne portent aucune armure mais bénéficient d'une aura magique qui les protège. Elles disposent d'une sauvegarde de 5+ contre les armes, les projectiles, les sorts et les armes magiques. Ceci inclut les sorts et les armes incendiaires puisque, contrairement aux hommes arbres, elles n’ont pas une chair végétale. La chair des dryades ressemble plus a celle verte et flexible d'un jeune arbre.
Notez que la sauvegarde magique n’est pas une dissipation et n’empêche pas que les sorts soient jetés contre les dryades. Effectuez un jet de sauvegarde pour chaque dryade affectée par un sort lancé avec succès contre l'unité, ou lorsque l’unité est attaquée par un gabarit de sort.

Les dryades sont capables d'entrer dans un arbre ou d’en prendre la forme grâce à une transmutation magique. Au combat, une unité peut prendre trois aspects quand elle attaque. Déclarez l’arbre dont l’unité prend l'aspect au début du combat, avant l'attaque. Toutes les dryades d'une unité prennent le même aspect. Dans la phase de combat qui suit, elles changent d'aspect. Elles ne peuvent pas garder le même aspect deux tours de suite. Les dryades ne prennent des formes d’arbres que lorsqu'elles se battent au corps à corps. La transformation ne dure que le temps du combat et elles changent continuellement de forme. A tout autre moment, leur profil normal s'applique. Par exemple, les dryades ne peuvent pas prendre l'aspect du chêne lors d’un tir.

- Bouleau : Les dryades qui prennent l’aspect du bouleau prennent une forme blanche argentée, avec un feuillage d'une délicate couleur vert-jaune ou jaune fauve en guise de chevelure. Elles sont féroces et rancunières et fouettent l’ennemi de leurs longs doigts. Les dryades gagnent 1 Attaque supplémentaire lorsqu'elles prennent l'aspect du bouleau.

- Chêne : Lorsque les dryades prennent l'aspect du chêne, elles deviennent plus résistantes aux blessures. Elles prennent une peau verte ou marron et leurs membres deviennent plus épais. Leur chevelure devient une masse de feuilles de chênes et de glands. Elles gagnent + 1 en Force et + 1 en Endurance lorsqu’elle prennent cet aspect.

- Saule : Sous l'aspect du saule, les dryades se transforment en créatures possédant une peau verte et de longs cheveux jaunes qui pendent autour d'elles comme les branches d’un saule. Leurs doigts s’allongent en des fouets d'une longueur incroyable. Au corps à corps, elles entourent l'ennemi de leurs doigts et agrippent ses armes, rendant ses attaques plus difficiles a lancer. Tout adversaire engage au corps a corps contre une dryade ayant cet aspect perd sa première attaque dans chaque tour de combat. Les ennemis ne possédant qu'une attaque ne peuvent plus attaquer du tout.

[LA V6 p. 24]

Les Dryades sont des créatures malveillantes et sans pitié. Elles n'ont aucune notion de remord ou de compassion, et sont plus dévouées à Athel Loren qu'aucun elfe ne pourra jamais l'être. Faire du mal à la forêt attire invariablement la colère des Dryades, qui ne considèrent leur vengeance assouvie que lorsque le corps du profanateur gît au sol, brisé et déchiqueté par leurs redoutables serres.

Les Dryades sont capables d'adopter différentes formes, et ironiquement prennent souvent celle d'elfes nues au corps sublime, bien que leur peau garde toujours une couleur verdâtre et que leurs cheveux ondulants soient entremêlés de feuilles et de fougères. Sous cette apparence trompeuse et usant de chants lancinants, la Dryade attire sa victime au fond des bois. Ce n'est que lorsque celle-ci est entièrement livrée à elle, son esprit submergé de désir par les promesses susurrées à ses oreilles, que la Dryade frappe. L'être magnifique fait alors place à une vision de cauchemar, image physique de la haine qui consume l'esprit de la forêt. Les longs cheveux deviennent épines, le visage angélique se tord dans un rictus terrifiant, les membres souples se recouvrent d'écorce tandis que les doigts s'allongent en branches cruelles capables de transpercer un homme. Alors que la victime est toujours en proie à sa transe, son sang est répandu sur le sol avide et son corps est démembré sauvagement.

Seul un fou nargue ouvertement une Dryade, bien que la nature de ces êtres les rende susceptibles d'interpréter tout geste comme une insulte, même si cela n'est aucunement le cas. Quoi qu'il en soit, l'individu n'a que rarement l'occasion de commettre deux fois la même erreur, à moins d'être particulièrement vif ou chanceux. Lorsqu'Athel Loren part en guerre, les Dryades répondent à l'appel des Hamadryades, les plus anciennes et les plus puissantes de leur espèce. Elles prennent alors leur aspect guerrier et partent chasser sur les flancs de l'armée. Elles sont capables de se mouvoir rapidement et tombent par surprise sur l'ennemi, jaillissant de bois que ce dernier croyait sûrs. De fait, l'attaque de Dryades courroucées est souvent le premier signe qu'Athel Loren se prépare à la guerre. Il n'est pas rare non plus qu'un général disparaisse mystérieusement de sa tente au beau milieu de la nuit, et que l'on retrouve son corps déchiqueté dans une clairière à l'aube du lendemain…

LES LÉMURES [LA V6 p. 25]

Les Lémures, "Tree Kin" en VO, apparaissent en V6.

Athel Loren abrite de nombreux êtres étranges et incroyablement anciens, certains aussi vieux que la forêt elle-même. Ils considèrent avec suspicion ceux qui entrent dans leur domaine. Sous forme éthérée, ces créatures ont généralement l'aspect de sphères lumineuses ou translucides, mais peuvent néanmoins adopter la forme qu'elles désirent. En temps de guerre, ces esprits peuvent fusionner avec les troncs d'arbres morts et les obliger à se déraciner. Sous cet aspect robuste, ils peuvent s'opposer à ceux qui tentent de nuire à la forêt. Une fois le danger passé, ils abandonnent cette enveloppe physique et l'arbre s'immobilise à nouveau, silhouette morne et silencieuse.

Quand ils se déplacent sous la forme d'un arbre, les Lémures ressemblent à une horrible parodie d'humain de près de trois mètres de haut, avec des jambes noueuses. Ils semblent dénués de vie et lorsqu'ils ne bougent pas, il est impossible de les différencier d'un arbre mort et de deviner qu'ils abritent un esprit de la forêt. Ils n'en restent pas moins parfaitement conscients de leur environnement et peuvent frapper brusquement ceux qui passent à leur portée. La patience des Lémures est immense et ils peuvent rester des semaines sans bouger, jusqu'à ce que quelqu'un s'approche sans se méfier et soit impitoyablement écrasé d'un coup de branche.

Lorsque l'été et la Chasse Sauvage surviennent, des dizaines de Lémures répondent à son appel. Leurs silhouettes voûtées et torturées se lancent à la suite d'Orion, et sont à l'origine en Bretonnie et dans des pays aussi éloignés que Kislev de légendes évoquant des arbres à l'appétit inhumain. ll ne fait aucun doute qu'une telle vision est capable de réveiller les peurs les plus profondément enfouies des mortels (encore plus chez ceux pour qui les arbres sont une ressource indispensable), car ils ont l'impression que la forêt se met en chasse pour reconquérir les terres qu'elle a perdues au fil des siècles. Quand l'automne arrive et que l'enivrement de la Chasse s'étiole, les esprits abandonnent leurs carcans de bois et retournent en Athel Loren, laissant derrière eux des forêts d'arbres morts dans lesquelles seuls les fous osent pénétrer.  

ESPRITS DES FORETS CONNUS
Les Aïeux de la Forêt [LA ES V8 p.17]
Les plus vieux des anciens hommes-arbres sont connus sous le titre d'Aïeux de la grande forêt [Athel Loren]. Les elfes sylvains disent qu'il y avait des centaines avant la venue du Chaos [ie la première Incursion, vers -4500 CI]. Hélas, les Aïeux ignoraient tout de la guerre, et avant que les démons fussent bannis, il n'en restaient plus que trois : Adanhu le prophète, Durthu le vaillant, et Coeddil l'avisé. Il n'étaient pas vraiment seuls, car des milliers d'hommes-arbres avaient survécu à l'irruption des démons, mais il ne s'agissait que d'arbrisseaux de quelques siècles, qui n'avait pas connu la gloire d'antan.
Adanhu, homme-arbre aïenl d'Athel Loren [LA ES V6 p.25]

Le plus vieux d'entre eux, Adanhu, est d'une sagesse incommensurable et ses conseils sont toujours écoutés par les elfes sylvains.

Coeddil, homme-arbre aïenl d'Athel Loren  [WDF 213 p.81]

-623 CI. Trahison à la Clairière du Roi. Coeddil l'homme-arbre attaque les elfes sylvains et tue un grand nombre de cavaliers sauvages. Seule l'intervention d'Ariel, la reine des elfes, permet d'éviter de justesse un tragédie. Elle enferme Coeddil au sein d'un cercle de pierres gardiennes afin que son influence néfaste ne contamine pas les autres esprits de la forêt.

[LA ES V8 p. 21 : ] Cinq siècles après la Bataille de l’Angoisse [en fait, ce serait plutôt deux siècles], Athel Loren connut de nouveau un conflit interne. Le seigneur Cœddil, sans doute sous l’emprise d’un reliquat de la folie de Morghur, voire de son ressentiment envers les elfes, chercha à entraver la renaissance d’Orion. Cet hiver-là, Cœddil et ses suivantes Dryades ne dormirent pas, mais guettèrent le moment où Ariel entama son séjour dans le Chêne des Âges. Alors que la forêt était assoupie et que les Elfes ignoraient ses intentions, l’ancien se rendit à la Clairière du Roi pour y massacrer tous ceux qu’il y trouverait, car sans Cavaliers Sauvages pour accomplir le rituel de la renaissance. Orion serait considérablement affaibli, à supposer qu’il puisse seulement être invoqué.
Ariel s’éveilla brusquement au premier sang Elfique versé. Prise de fureur, elle se précipita au secours des Cavaliers Sauvages. Cœddil et ses suivantes n’avaient aucune chance face à la colère d’Ariel. Déployant sa puissance considérable, la Reine Magicienne dispersa les servantes du seigneur sylvestre et défit ce dernier. Malgré son ardent désir de supprimer les esprits rebelles pour les torts qu’ils avaient causés, Ariel ne pouvait pas davantage mettre fin à leur existence qu’elle ne pouvait se priver d’une part de son âme, car Cœddil restait lié à Athel Loren, tout comme Ariel. Elle se contenta donc d’emprisonner l’Aïeul et les Dryades qui l’avaient suivi, dans les Bois Sauvages, le recoin obscur d’Athel Loren où nul Elfe ne vivait. Les Bois Sauvages furent eux-mêmes entourés de bornes gardiennes, et Cœddil fut abandonné parmi les sombres clairières pour y méditer sa trahison.
Depuis ce jour, aucun Elfe ne s’est aventuré dans la prison de Cœddil, car une telle aventure équivaudrait à partir à la rencontre de la mort. Même si Cœddil lui-même fait face à son sort en silence, ses suivantes [Drycha l'Hamadryade en premier lieu] ont été rendues folles furieuses par leur exil, et elles arpentent inlassablement les clairières, le cœur plein de désirs cruels.

L'histoire de cet homme-arbre est liée à celle de Drycha (cf. fin de page).
Durthu "Coeur de Chêne", homme-arbre aïenl d'Athel Loren [LA ES V4 p.76, WDF138 p.15, LA V6 p. 25]
Durthu est l'un des hommes-arbres vénérables les plus vieux d'Athel Loren. Il ressemble à un vieux chêne noueux et ratatiné. Il se rappelle encore de l'époque où les elfes n'osaient pas s'aventurer dans la forêt. Comme beaucoup d'autres de siens, il se souvient avec amertume du temps ou les clairières d'Athel Loren étaient vierges de tout intrus. Cependant, au fil du temps, sa haine des elfes s'est changé en simple méfiance, preuve que même les créatures les plus anciennes et les plus obstinées peuvent évoluer avec le temps. En fait, ce sont surtout les nains qui sont responsables du changement d'attitude de Durthu envers les Asrai. Peu de temps après que ces derniers se furent installés à Athel Loren, un groupe d'aventuriers nains pénétra dans la clairière de Durthu et abattit plusieurs arbres, avant de s'attaquer à l'homme-arbre à coups de haches, le prenant pour un chêne particulièrement grand et vieux.

Durthu garde encore les profondes cicatrices des blessures qu'il reçut ce jour-là, bien qu'aucun nain ne survécut pour raconter son histoire. Il est possible que Durthu ait ressenti à ce moment-là de la sympathie pour les elfes, peut-être parce qu'il se rendit compte que pour des mortels, ils étaient respectueux envers la forêt. Plus probablement, ce fut la façon dont ils intervinrent en sa faveur qui le poussa à réviser son jugement. En effet, ils l'observèrent assouvir sa vengeance sur ses ennemis, s'occupant de temps à autre d'aiguiller un nain affolé vers l'homme-arbre, pour applaudit et lancer des vivats lorsque ce dernier le mettait à mort d'une façon particulièrement amusante et spectaculaire. Depuis ce jour, Durthu n'est plus le même, et tandis que ses congénères passent le plus clair de leur temps assoupis, il reste relativement alerte et prêt à s'opposer à quiconque menacerait Athel Loren.
Durthu possède depuis sa blessure un caractère lunatique et incontrôlable, et sa haine est telle envers ceux qui s'attaquent à la forêt que même les elfes sont prudents en sa présence.

Durthu n'est pas méfiant que cela puisque c'est lui qui se déplace jusqu'à Avelorn et noue une alliance avec Astarielle, la première Reine Eternelle des elfes. Lorsque les démons attaquent, il sauve les enfants Morelion et Yvraine. cf. Histoire d'Ulthuan.

Skarana, homme-arbre aïeul d'Athel Loren [FdT tome 5 Archaon, livre 1 p. 123]
En 2528 CI, il participe à la défense de la Clairière éternelle contre l'alliance menée par Be'lakor.

Klinty, homme-arbre d'Albion [The Tragedy of McDeath]

Homme-arbre des bois de Klinty [Klinty's wood] d'Albion de l'Est. Il a deux mille ans à l'époque de la chute de McDeath et a donné son nom aux bois qui s'abritent. Il a quatre compagnons.

Rhydysann, homme-arbre d'Athel Loren [LA V6 p. 25]

Rhydysann est un homme-arbre mystérieux qu'on ne voit que rarement, car en dépit des serments entre les elfes et la forêt, il ne se bat jamais à leurs côtés malgré leurs appels et préfère rester seul, afin de ne pas se laisser distraire de ses propres buts. Certains pensent qu'il regrette cette alliance entre Athel Loren et les Asrai, toutefois nul ne connaît réellement ses raisons.

Gwercus, homme-arbre d'Athel Loren [La Quête Périlleuse p. 24-25]

Gwercus [était] le gardien des bois de saules sacrés dans lesquels vit le clan des saules. Il se [tenait] la plupart du temps immobile et ressemble à tous les vieux saules tordus qui poussent dans cette région. Le seul moment où l'on peut le différencier, c'est lorsqu'il change de position durant la journée suivant la position du soleil !

Gwercus est vénéré par le Clan des Saules et est soigné par de nombreuses dryades qui vivent au milieu des arbres. Des forestiers veillent également sur lui, des mages le consultent et des danseurs de guerre célèbrent des rites pour le réveiller ou l'assoupir quand il le faut. Gwercus est très vieux et les habitants de ces bois lui vouent un tel culte qu'ils le considèrent comme un dieu vivant, l'esprit protecteur de cet endroit. S'il est dérangé et mis en colère, les habitants de la clairière le suivront et s'en prendront à la cause de son courroux.

Rien ne l'irrit[ait] plus que le bruit et le chahut, les mauvaises vibrations engendrées par la magie humaine et le son des haches qui mordent la chair de ses frères arbres !

[Après la bataille du pèlerinage périlleux à laquelle il participa sans succès,] Gwercus ne parla ni ne bougea plus jamais, au grand dam des elfes sylvains.

Guath , homme-arbre d'Athel Loren [La Quête Périlleuse p. 27]

Participe à la bataillle de l'Arbre aux écus.

Drycha, hamadryade d'Athel Loren [LA ES V4 p.78, LA V6 p.72]

Drycha vit dans la forêt de Loren depuis au moins aussi longtemps que les elfes sylvains et elle fut une des premières à se lier d’amitié avec eux. Depuis, elle est apparue plusieurs fois à la tête d'autres dryades pour aider les elfes dans leurs combats contre les envahisseurs de la forêt.

Beaucoup pensent que Drycha perdit la raison lorsque le sang de Morghur se répandit sur la Clairière du Malheur, l'endroit d'Athel Loren auquel son esprit était lié. En vérité, l'hamadryade était déjà capricieuse et agressive depuis de nombreuses années. Comme tous les esprits d'Athel Loren, Drycha est incroyablement ancienne, sa naissance est même antérieure à la venue des elfes. Elle se souvient de cette époque avec colère et mélancolie, car elle pense que l'alliance avec les Asrai n'a apporté que malheur et destruction à la forêt, et elle refuse d'admettre que sans eux, Athel Loren aurait probablement péri sous les haches des nains. Drycha ne parle presque jamais, pas même aux autres dryades qui forment sa cours, se contentant de réciter inlassablement les noms des esprits que les elfes auraient, selon elle, trahis. Malgré son âge, sa mémoire est parfaitement claire, et il est peu probable qu'elle arrête un jour sa monodie car à chaque rencontre entre Athel Loren et le monde extérieur, de nouveaux noms s'ajoutent à une liste déjà longue...

Lors des premières années qui suivirent l'alliance entre Athel Loren et les elfes, Drycha passa tout son temps à les observer et à les jauger, à la recherche du moindre signe qui pourrait trahir leur perfidie. Elle n'a été que rarement aperçue depuis que le sang de Morghur a été répandu sur le sol de sa clairière sacrée, mais on dit qu'elle est en intelligence avec Coeddil, un homme-arbre très vieux et immensément puissant, et qu'elle lui sert de porte-parole depuis qu'il s'est assoupi, il y a des siècles. Si cela s'avérait vrai, nul doute que les Asrai auraient de quoi s'inquiéter, car le dédain que Coeddil leur voue est légendaire. Il est toujours difficile de déceler ses véritables motivations, car c'est une créature incroyablement ancienne, qui a vu et oublié plus de choses que ne pourront jamais connaître les jeunes races, y compris les elfes. Si ces deux esprits ont uni leur amertume dans une cause commune, ils risquent de bouleverser tôt ou tard le fragile équilibre de la forêt.

Au cours des années récentes, les nouvelles d’événements étranges sont parvenues jusqu'à Athel Loren et ont grandement perturbé les conciles des elfes. Elles évoquent des histoires colportées par les villageois de l'Empire des abords de la Drakwald au sujet d'arbres qui marchent, assoiffés de sang, ou par des paysans bretonniens de la forêt d'Arden, qui ne ramassent plus que du bois mort depuis que des villages ont été retrouvés dévastés et leurs habitants réduits à l'état de carcasses déchiquetées. Bien que certaines de ces attaques attestent de la responsabilité des Asrai, elles n'ont pas été ordonnées par la cour d'Ariel. Ces actes semblent totalement incohérents, mais s'ils sont l’œuvre de Drycha et de ses suivantes, ils doivent cacher un but allant au-delà des représailles pures et simples. Cela reste pour l'instant un mystère, et même Naieth la Prophétesse est incapable de prédire la voie que suivra Drycha, car les futurs possibles de la dryade sont tous voilés de sang.

Chronologie de Drycha
Dates (CI)Evenements
1050L'hamadryade Drycha entre dans les Bois Sauvages et y réside plusieurs mois en compagnie de Coeddil [l'homme-arbre responsable de la Trahison à la Clairière du Roi en -623 CI]. [LA ES V6 p.17]
1697Coeddil, l'Homme-Arbre prisonnier des Bois Sauvages, tente de s'échapper avec l'aide de Drycha qui perturbe les pierres gardiennes de sa prison. Il est arrété par des Tisseurs de Charmes dont Dame Elynett de l'Étang Miroitant. [LA ES V6 p.17 & ES V8 p.15]
2026

VI, 19 - L'assaut de Drycha [LA ES V8 p. 29]
Cette année-là, Drycha, la damoiselle de Coeddil, rassembla un ost d’esprit des forêts et dévasta le sud de la Bretonnie. Après avoir vaincu le duc de [Gasconnie] au bief de la Brienne, elle attaque l’Abbaye de La Chalde. Le temps que des renforts arrivent, l’abbaye avait été détruite et ses reliques dérobées.  

2260VI, 255 - Bataille dans la Forêt Noire [LA ES V8 p. 30]
Embuscade de guerriers Hauts elfes dans les Forêts Noires à Morathi (qui cherche la couronne perdu d'Hotek). La sorcière ne doit son salut qu'à l'intervention d'une groupe de Dryades (Drycha?).
2432 VI, 425 - Massacre dans la Reikwald [LA ES V8 p. 32]
Les demoiselles d’honneur de Drycha attaquèrent le sanctuaire de Taal dans la Reikwald. Les esprits des forêts ne firent pas de quartier, toutefois un chasseur parvint à échapper au carnage et à rapporter la nouvelle à Altdorf avant de mourir de ses blessures. Des renforts furent envoyés, mais ils tombèrent dans une embuscade de Dryades et d’Hommes-Arbres sur la route entre Aldorf et Weismund. Quand l’armée étrillée parvint à atteindre le sanctuaire, il avait déjà été rasé jusqu’aux fondations et sa plus précieuse relique, le Croc de Taalroth, avait été volée. Drycha et demoiselles d’honneur étaient déjà loin.
2518VI. 511 - Coeddil libéré. [LA ES V8 p. 33]
[Plusieurs villages dans les environs de Parravon sont attaqués et] Drycha s’empare enfin de la dernière relique qu’elle convoitait. Rentrant à Athel Loren au beau milieu de l’hiver, la Dryade libère les pouvoirs de ses artefacts pour briser les sceaux qu’Ariel avait créés afin de retenir Coeddil prisonnier des Bois Sauvages [Wildwood à l’extrême sud -est d’Athel Loren]. Les éclaireurs ne sont alertés que trop tard de la fuite de Coeddil, et lorsqu’ils arrivent enfin, ils ne trouvent qu’une prison vide, son occupant s’étant évanoui dans la forêt. 

2527 (?)
[Extrait de carte du LA ES V8 p. 8 pour illustrer l'action décrite ci-dessous. Il s'agit du coin sud-est d'Athel Loren]
[FdT tome 5 Archaon, livre 1 p. 99 :]
A l’est, Drycha la Ronce de Malheur finit, après des années d’efforts par briser les pierres sentinelles de Cythral [Bois sauvages/Wildwood - on aurait pu penser que Coeddil était libre depuis 2518. Peut-être a-t-il été recapturé entre temps, NdS], libérant Coeddil, le treeman corrompu et son armée d’esprits cruels de leur prison millénaire. Dame Draya l’Effraie les retint un temps, ses rangers recevant l’appui des aesanar [des guerriers fantômes] de Nagarythe, le royaume deux fois brisé. Néanmoins, les suivants de Coeddil étaient trop nombreux et la rage du treeman trop entière. Les halls de Tyr Vanna et de Tyr Edrell tombèrent face aux esprits, et l’armée de Draya se retrouva acculée devant le Mur de Cullodinen. Les elfes de Cythral furent dispersés à l’issue de cette bataille, et les cendres de leur reine se mêlèrent à celles d’un bosquet incendié. La seule raison qui empêcha Coeddil de percer plus avant fut l’autorité de Alith Anar. Le Roi Fantôme rallia les Cythrali et harcela l’ost de Coeddil, bloquant chaque incursion par la discrétion et la ruse.
2528Défense de la Clairière éternelle [FdT tome 5 Archaon, livre 1 p. 118 et suivantes]
[Pour attirer l'attention des dieux sur lui au détriment d'Archaon, le démon Be'lakor rassemble une alliance hétéroclique pour attaquer le coeur d'Athel Loren et détruire la Trâme. Il s'associe avec Hellebron l'Ancienne, les démons de Slaanesh des Cryptes de l'hiver, Coeddil et Drycha. Les défenseurs sont menés par Alarielle, Durthu, Arahan et Naestra puis Malekith.]
Drycha et Coeddil étaient les plus réticents des convives de Be’lakor. Les esprits d’Athel Loren avaient toujours compté parmi les ennemis les plus farouches des démons ; le ronce de malheur et l’aïeul déchu commencèrent par repousser ses avances. Mais Be’lakor était un prince du mensonge, et Drycha et Coeddil débordaient de ressentiment envers les elfes. Ils crurent trop facilement à sa fable, qu’il voulait seulement humilier les elfes et offrir leurs âmes à Slaanesh. Drycha et Coeddil ne virent pas le désir sous-jacent, plus sombre, tapi dans l’esprit du Premier-damné, car sinon ils se seraient immanquablement opposés à lui. Au lieu de cela, ils se plièrent au plan de Be’lakor, et rallièrent les esprits damnés des forêts à sa cause.
[Durant la bataille elle-même, Coeddil est tué par Durthu et Drycha par Malekith. Le Chène des Ages est sauf, in extremis.]