L'OBLAST DU KISLEV
Et les localités


Comme "oblast" signifie région en russe/ukrainien, on serait tenté de parler "des" oblasts du Tsarat du Kislev.

La plus grande partie des territoires du Kislev est occupée par l’oblast, un territoire immense, désert et glacial, ponctué de petites communautés dispersées, sillonné de rivières et infesté de bandes de pillards barbares qui révèrent les Puissances de la Déchéance. Là où la plupart des étrangers ne voient qu’une contrée morne et déprimante, une terre dépourvue de la moindre valeur, les Kislevites voient leur Kislev. Le Kislev, c’est la terre, et la terre, c’est le Kislev.

À un moment ou à un autre, tous les aventuriers qui se rendent au Kislev doivent affronter l’oblast, ne serait-ce que pour le traverser aussi vite que possible afin de se rendre dans un endroit qui présente plus d’intérêt à leurs yeux. L’oblast n’est pas divisé en régions officiellement délimitées et ses subdivisions se ressemblent beaucoup, pourtant les Kislevites considèrent en général qu’il est partagé entre l’oblast nord, sud, est et ouest, plus le Pays des Trolls, situé au nord-ouest. En général, les Kislevites considèrent le Pays des Trolls comme une région beaucoup plus petite que la zone délimitée par les cartographes, mais il faut reconnaître que la plupart des Kislevites ont tendance à considérer les monstres et les environnements glaciaux avec beaucoup plus de tolérance que les cartographes.

L’OBLAST DU SUD
Situation : au sud du cours inférieur de la Tobol, à l’est des Montagnes du Bord du Monde
Communautés importantes : Kislev, Igerov, Voltsara, Gerslev, Resov
Économie : agriculture, artisanat, exploitation forestière, siège du gouvernement
Cette région est appelée "Dobryrion" dans QCPK.

La terre
C’est dans cette partie du pays que le climat est le plus clément et, de ce fait, c’est la principale région agricole du Kislev. L’agriculture est possible quasiment partout, au moins en ce qui concerne l’avoine, et il existe même quelques vergers. Dans l’extrême sud, une vaste étendue de forêts ininterrompues déborde largement sur la frontière et s’étend très avant dans l’Empire; cependant, plus on remonte vers l’intérieur du Kislev plus cette forêt devient sombre et plus les sapins y sont prédominants. Le relief est très plat, même selon les critères du Kislev, et l’on n’y trouve qu’une seule grande chaîne de collines qui s’infléchit vers le sud à partir de la capitale. On n’y voit plus guère de steppe, au sens propre du terme, et un voyageur peu observateur pourrait avoir l’impression de se trouver dans une région particulièrement rurale de l’Empire.
Kislev est de très loin la communauté la plus importante de cette région et toutes les stanitsy sont généralement assez grandes ; même les tirsas sont le plus souvent de la même taille qu’un village de l’Empire typique. [...]

Les gens
Les populations du sud sont relativement civilisées et presque entièrement d’origine gospodar ; en vertu de cela, les gens du nord ne se privent pas de les accuser d’être des individus faibles et ramollis. Comme pour compenser cette réputation injustifiée, les guerriers de cette région sont parmi les plus fougueux du pays et leurs stanitsy font encore plus d’efforts qu’il n’est de coutume pour parvenir à réunir les meilleures rotas de cavaliers ailés qu’elles puissent fournir. En vérité, leur unique faiblesse réelle tient au fait que c’est la seule région du Kislev dont le mode de vie sombrerait totalement si par malheur la moitié de ses communautés disparaissent, brûlées par les barbares. Les guerriers du nord qui ont eu l’occasion de combattre aux côtés des rotas du sud ne se permettent jamais la moindre réflexion dévalorisante.
Les gens de cette région professent généralement une très mauvaise opinion de l’Empire, d’une part pour ne pas être confondus avec leurs voisins impériaux, mais aussi et surtout parce que les armées de l’Empire traversent souvent l’oblast du sud, en route vers les champs de bataille du nord, et ne se gênent pas pour réquisitionner tout que ses habitants peuvent leur fournir en matière de nourriture et d’hébergement. Les populations du sud subissent les exigences de la soldatesque, mais elles ne voient jamais les combats.

[Dans QCPK :] Cette région, composée depuis longtemps de domaines agricoles et de terres forestières exploitées, abrite l'essentielle de la population de Kislev. Les villes et les villages qui bordent la route reliant Kislev à Praag forment l'ossature de la région et de nombreuses petites colonies s'étendent à l'ouest jusqu'à la limite de l'Empire et, à l'est, jusqu'aux Montagnes du Bout du Monde.
Ici, les serviteurs du Chaos doivent agir en secret, mais, comme dans l'Empire, la corruption s'est infiltrée à tous les échelons de la société, et l'on peut y découvrir des traces de sectes secrètes. La nervosité générale, due à l'augmentation des activités du Chaos dans les régions forestières, entraîne une recrudescence constante dans la demande de gardes de caravanes et autres types de mercenaires, les attaques du trafic routier et fluvial sont beaucoup plus fréquentes que par le passé.

Sites et localités
Il existe de nombreuses communautés dans l’oblast du sud ; Chernozavtra [? pas présent sur la carte - allusion à QCPK], Igerov [au pied des montagne à l'est de Kislev] et Voltsara [au sud-est de kislev] sont des communautés importantes, ainsi que les localités décrites ci-dessous.

Kislev [synthèse WJRF p.279 et LRdG p.9]
Cf. la page dédiée.
Capitale et siège des tsars et tsarines qui gouvernent la nation, Kislev est la plus grande et la mieux développée de ses villes. La cité est pratiquement à la frontière de l’Empire, dont les traditions culturelles et esthétiques ont influencé le mode de vie, la littérature et l’architecture de Kislev. La ville fut établie comme capitale par les khans et les reines-khans des Gospodars en l’an I (1524 CI), et a connu de nombreux sièges et assauts au cours de son histoire.
La capitale est située sur les rives de la rivière Urskoy, à l'endroit où elle forme une grande boucle pour contourner la colline "Gora Geroyev" (la "Colline des Héros") sur laquelle la cité est bâtie. Ses murs sont robustes et inébranlables même si certaines portions en sont, en apparence, fondues. Ce sont les endroits sur lesquels les vagues du Chaos se sont brisées avant d'être repoussées par les vaillants défenseurs de la cité. Kislev est située à l'extrême limite de l'anarchie; au bord d'une région dont les formes se distordent et changent avec le vent. La cité a subi les assauts des hordes du Chaos et du souffle distordant qui les accompagne. Beaucoup de constructions de Kislev portent témoignage des terribles batailles au cours desquelles la chair se fondait dans la pierre pour se relever ensuite sous des formes différentes, horribles.Les quais de Kislev sont installés autour d'un bassin artificiel creusé à l'intérieur des murs de fortifications. On n'y accède qu'après avoir passé un pont très bien défendu. A l'est de la cité, la rivière est moins profonde et elle abrite des barges à fonds plats et de petites embarcations fluviales dont les équipages se réunissent dans les tavernes, les auberges et les maisons qui bordent les quais.
Au sommet de la colline [au coeur de la cité] se dresse le palais Bokha [, siège du pouvoir, reconstruit durant le règne du tsar Boris Bokha après la destruction presque totale du palais gospodarin en 778 (2302 CI)]. Cette puissante forteresse s'élève étage après étage, des tours de pierres et des créneaux festonnés, jusqu'à un grand dôme doré que l'on peut apercevoir à des kilomètres à la ronde.

Gerslev
C’est une ville de province typique, le genre d’endroit d’où viennent toujours les bouseux maladroits dans les histoires drôles que l’on raconte à Kislev. Conscients de cette image, ses habitants ont essayé de briser ce stéréotype en s’efforçant d’atteindre au plus haut niveau de la culture et de l’élégance. Malheureusement, leurs efforts n’ont guère amélioré les choses car, à présent, on se moque encore plus ouvertement d’eux en les traitant d’ânes bâtés et de m’as-tu-vu de provinciaux. D’une manière assez ironique, les visiteurs étrangers considèrent souvent Gerslev comme l’une des villes les plus raffinées de tout le Kislev (il ne paraît pas très approprié de l’appeler une stanitsa) ; les pièces de Detlef Sierck font partie du répertoire habituel de ses trois théâtres, les poèmes d’amour courtois bretonniens y sont alternativement en vogue ou démodés et, si vous êtes reçu chez le boyard, il existe une chance raisonnable pour que l’on vous propose autre chose que du kvas.
Le boyard en exercice, Irina Putortin, essaie de lever une unité de fusiliers qui viendrait renforcer la rota de cavaliers ailés qui fait déjà la fierté de sa cité, particulièrement maintenant que sa rota à été réduite à un quart de ses effectifs d’origine par la dernière Incursion du Chaos. À Kislev, la plupart des habitants de la capitale regardent cette initiative comme un nouveau signe tendant à démontrer les prétentions de cette ville de province incapable de demeurer à la place qui est la sienne.

Resov
C’est une grande stanitsa, bien connue pour son isolationnisme. Elle est entourée de remparts et les visiteurs n’y sont pas admis, à moins d’avoir une excellente raison d’y pénétrer. Les rares individus qui ont eu l’occasion d’y entrer racontent que toutes les maisons étaient fermées à double tour, portes et fenêtres barrées, et qu’ils n’ont vu quasiment personne dans les rues. Officiellement, cette attitude est justifiée par la crainte d’une attaque des Puissances de la Corruption mais elle commence à susciter les soupçons.
Cependant, la stanitsa paie ses impôts comme elle le doit et sa rota répond toujours à l’appel du pulk, à l’heure et en bon ordre. Bien que ses cavaliers ailés aient tendance à rester entre eux, même au sein du pulk, ils se battent avec autant de bravoure que les autres. En vérité, ils ont subi de si lourdes pertes lors de la dernière Incursion du Chaos que certains estiment que la stanitsa va sûrement être obligée d’intégrer des immigrants à sa population.

Vitevo
Ce petit village triste a été bâti afin de subvenir aux besoins d’une colonie pénitentiaire dont les condamnés travaillent dans les mines de sel de la tsarine. Les conditions de vies y sont très cruelles ; tous ceux qui descendent dans les mines sont des esclaves, des criminels reconnus coupables qui doivent payer leur dette à la société par une vie de travail forcé. Du fait de la nature de sa population, Vitevo est une communauté assez inhabituelle car elle ne possède pas de rota. Pour sa défense, elle dépend de kossars et, à l’occasion, de tchékistes qui lui sont envoyés par la capitale afin de maintenir une présence militaire et de mater les prisonniers en cas de rébellion.
La communauté est entourée d’une haute palissade de pierres et de bois brut. À l’intérieur de ce périmètre, on peut apercevoir de rudimentaires baraquements en rondins bâtis près des entrées des nombreux puits de mine. Tout est conçu pour empêcher les gens de sortir plutôt que pour les décourager d’entrer. Les maisons d’un petit village se blottissent à l’ombre du haut rempart : ce sont les logements des gardiens et des civils non détenus, hommes et femmes, qui sont là pour assurer le transport du sel vers d’autres communautés plus vastes. Ce petit hameau est loin d’être un endroit sûr ; on peut même dire que l’existence y est, par bien des aspects, tout aussi dangereuse que dans les abominables baraquements.
Cette situation est essentiellement due à l’ennui, car il n’y a absolument rien à faire ici : le passe-temps le plus populaire consiste à ingurgiter du kvas à longueur de journée et il n’est pas surprenant que cet alcoolisme soit à l’origine de toutes sortes de troubles qui obligent les officiers à sévir afin de maintenir la discipline.
La flagellation est le châtiment le plus courant, mais les plus violents vont rejoindre les détenus dans les mines, pour des périodes pouvant durer d’une journée à une semaine. Une telle punition équivaut généralement à une sentence de mort. Les prisonniers n’ont guère de raisons d’apprécier leurs gardiens et ils font tout leur possible pour leur mener la vie dure dans les ténèbres des souterrains de la mine.
Il arrive que les parents d’un détenu arrivent à Vitevo dans l’espoir de soulager un peu ses souffrances. Les plus déterminés et les plus inventifs y parviennent en soudoyant les surveillants par un moyen ou un autre. La plupart, cependant, finissent par succomber au désespoir.

Voltsara [QCPK p.17 et suivantes; carte p.20]
Village au sud de Kislev, dans la Grande Forêt, non loin des bords de la Rivière de Fer.

Le village de Voltsara, comme la plupart des villages de Kislev, s'étend le long d'une route large et sans pavés. De petites habitations – de simples cabanes à une pièce – bordent la route, les potagers individuels étant de l'autre côté. Le solide Manoir de l'Intendant est situé à l'extrémité de la route, au sommet d'une élévation, avec les granges, les bâtiments fermiers, les ruches, les vergers et les ateliers des artisans.
L'oratoire dédié à Taal et à Rhya est installé au pied de cette élévation, et c'est là que les anciens président les fêtes et les services, où les sacrifices de grain et de bétail sont faits, et où les prêtres itinérants officient lors de leurs visites périodiques. Cette terre sacrée protège le village des actes maléfiques des anciens esprits – c'est du moins ce que disent les prêtres.
Les paysans honorent de toute façon les anciens esprits dans les champs de seigle – la richesse de ces terres – qui entourent le village.
Le fleuve Urskoy coule à un kilomètre et demi de là, avec un embarcadère, quelques petits bateaux et des entrepôts de stockage et de travail.
Au bout des champs, des bois aérés permettent aux villageois de se fournir en bois de coupe, en charbon; ils peuvent aussi y chasser. Ces lieux sont dégagés et bien éclairés; la lumière filtre à travers la voûte verdoyante et illumine les clairières et les sous-bois, des chemins forgés par le passage serpentent dans les fourrés les plus denses et les groupes d'arbres plus âgés.
Au-delà, c'est la forêt vieille et obscure. Aucun soleil n'atteint le sol humide et encombré. Des champignons blancs s'épanouissent dans les troncs qui pourrissent à terre, la densité du sous-bois rend pratiquement impossible tout déplacement en dehors de quelques pistes et sentiers. Certains mènent à d'autres villages, d'autres à des habitations abandonnées, à des carrières, ou même à des clairières, à des ruines , à des monuments de pierre aux origines obscures. C'est au cœur de cette forêt que les anciens esprits maléfiques demeurent et que les servants du Chaos se terrent.
La manière la plus facile d'atteindre Volstara est le voyage en bateau sur l'Urskoy. Des chemins longent le fleuve, mais sont des cibles potentielles des hommes-bêtes et des autres habitants de la forêt.

Ivan Ilyitch Hertzen, Intendant de Voltsara (Gentilhomme) : L'intendant de Voltsara est un membre de la classe bureaucratique qui s'est élevé. De tels nouveaux riches s'habillent généralement de façon ostentatoire, avec des tenues de toile fine très décorées, brodées, et parlent en affectant la diction élevée et les manières de la classe supérieure – ils parodient souvent, sans le vouloir, le style aristocratique, et c'est d'un goût assez douteux.
Pour son interprétation, la façon de parler idiote des classes supérieures vue par les Monty Python convient très bien, avec ses gestes amples et flamboyants et des politesses raillant le manque de prétention, mais qui attirent une attention dévalorisante sur le luxe et les extravagances dont ils s'entourent. "Désolé de vous recevoir dans ces vieux chiffons (cliquetis de joaillerie, rajustement de la fine dentelle des manches) mais je viens juste d'apprendre votre arrivée."

OBLAST DE L'EST
Situation : entre la Lynsk, le cours inférieur de la Tobol et les montagnes
Communautés importantes : Praag, Bolgasgrad, Volksgrad, Sepukzy
Économie: commerce avec les contrées de l’est, artisanat de Praag, troupeaux itinérants, exploitation forestière et un peu d’agriculture

La terre
À l’est, la plus grande partie de l’oblast est le royaume de la grande steppe, bien qu’il existe quelques terres cultivées au sud de la Lynsk. Dans l’extrême est, on considère que les collines qui longent le pied des Montagnes du Bord du Monde et les contreforts de la chaîne font partie de la région. Les forêts de ces collines fournissent de grandes quantités de bois qui sont ensuite acheminées vers les stanitsy les plus peuplées.
Ici, les terres sont relativement bien colonisées, en partie grâce à la grande route commerciale de l’est qui prend naissance à Praag. Toutefois, les stanitsy et les tirsas restent de dimensions normales par rapport aux standards habituels du pays. De nombreux krugs sillonnent les steppes du nord et de l’ouest.

Les gens
L’oblast de l’est est sous la menace permanente d’agresseurs de deux natures différentes. Tandis que les kyazaks descendent du nord et de l’ouest pour harceler la population, pillant et tuant au nom de leurs sombres maîtres, les peaux-vertes se déversent des montagnes et dévastent la région pour le simple plaisir de la destruction. Les gens de cette région doivent livrer un combat quasiment constant pour leur survie. En règle générale, ils ont tendance à estimer que les populations du sud ne leur témoignent guère de reconnaissance pour les sacrifices qu’ils doivent faire afin d’assurer leur sécurité. De nos jours, beaucoup d’habitants de l’oblast de l’est sont d’avis que les ingrats du sud ont bien mérité la Tempête du Chaos qui leur est tombée dessus.
La population se compose à la fois de Gospodars et de familles d’origine ungol et l’on y trouve un certain nombre de communautés mixtes. Les Ungols de cette région sont les plus organisés la restauration de l’ancienne puissance de leur peuple. Les vedma ont une grande influence ici ; elles sont écoutées de tous, y compris des Gospodars.

Sites et localités
Praag est de très loin la plus importante localité de la région est.

Praag [synthèse WJRF1 p.279 et LRdG p.9]
Cf. la page dédiée.

Également surnommée la Cité Maudite, Praag est la plus septentrionale des grandes communautés du Kislev et a connu plusieurs invasions des tribus nordiques. La ville a eu moins de chance que Kislev; elle fut autrefois inondée par une tempête de Chaos aux effets distordants. Dans les horreurs de la destruction, les servants du Chaos envahissaient les rues massacrant femmes et enfants pendant que la cité elle-même se liquéfiait en une atroce caricature de sa grandeur perdue. Lorsque la marée du Chaos se retira, ceux qui avaient eu la chance de pouvoir se réfugier dans les bois revinrent pour trouver leurs demeures transformées comme dans le plus hideux des cauchemars. Là où il y avait autrefois des alignements de maisons, il ne restait plus qu'un incroyable amas de verre fondu, comme liquéfié par une chaleur fantastique, avec des grottes et des cavernes et toutes sortes de formations aberrantes. Et l'horreur ne se limitait pas aux matières inanimées car les marées du Chaos ont l'odieux pouvoir de mêler la matière vivante à l'inanimé. Il n'était plus possible de distinguer la chair de la pierre, toutes deux s'étaient mélangées. Les survivants découvrirent leur cité totalement corrompue, des murs exhibaient des rangées de dents alors que certains sols s'agitaient comme s'ils étaient composés d'une multitude de petites créatures.
En désespoir de cause, le roi ["z'ra" dans LRdG] Zoltan ordonna que l'on brûlât la ville jusqu'à ce qu'il n'en reste rien, ainsi le site serait débarrassé des révoltantes mutations et l'on pourrait rebâtir. Et ce fut fait. On érigea une nouvelle cité ceinte de murailles qui n'ont rien à envier à celles de Kislev. Mais personne ne se doutait alors que les créatures du Chaos ont un pouvoir tel qu'il faut bien plus que cela pour les détruire. Bientôt, les terreurs de l'ancienne cité commencèrent à se réveiller, polluant les nouveaux bâtiments. Au début, la cité commença à murmurer, puis l'air de la nuit s'emplit de pitoyables cris d'agonie. Une fois de plus, des visages apparurent dans la masse des murs et des mains surgissaient des pavés pour saisir ce qui se trouvait à leur portée. Ce n'est que par des mises à feu attentives et des reconstructions que l'on parvint à éliminer la corruption chaotique jusqu'à un point acceptable. Mais la réputation de Praag reste sinistre et les voyageurs font des récits effrayants des atrocités qui ont eu lieu dans la cité. [...]
La population de Praag est considérée comme lunatique et nerveuse par beaucoup d’étrangers, ou paranoïaque, voire probablement liguée avec les sombres puissances du nord. Lorsque éclate la guerre, Praag fait également office de point de ralliement pour les tribus de cavaliers disséminées à travers le Kislev. On y trouve une importante population ungol. Cette situation a amené Praag à tenter de se soustraire au pouvoir des tsars à trois occasions.
À deux reprises, la cité a été soumise par la famine engendrée par l’embargo imposé par le sud, tandis qu’une intervention militaire a remis les choses en ordre la troisième fois. Praag est désormais sous l’autorité d’un gouverneur gospodar qui ne rend de comptes qu’à la tsarine.

Selon la chronologie du WD143, c'est en 2500 que Zoltan brûla sa ville. C'est aussi à Praag que serait emprisonnée Arianka, la déesse de l'Ordre.

Bolgasgrad

C'est une ville à l'intersection du Lynsk nord et sud, c’est une stanitsa de taille relativement importante, à population majoritairement gospodar et qui tire une grande fierté de sa rota de cavaliers ailés. Par tradition, ses boyards font preuve d’une intraitable indépendance envers le pouvoir central, tandis qu’une autre tradition veut qu’ils soient très souvent remplacés par de nouveaux représentants nommés par Kislev. Il semble que la plupart du temps, ces représentants adoptent les coutumes locales très rapidement.
Cette stanitsa a une particularité: ses problèmes récurrents avec les morts-vivants, intelligents ou non. Sa rota est souvent obligée de traquer toutes sortes de morts sans repos. Le temple de Morr est si apprécié que sa réputation éclipse même celle des temples d’Ursun et de Dazh. Ici, tout le monde est convaincu qu’un nécromancien d’un genre ou d’un autre doit se cacher quelque part dans la région, mais au cours des récentes décennies toutes les tentatives faites pour le débusquer se sont soldées par des échecs. En une occasion, un nécromancien a bien été capturé, mais les problèmes n’ont pas cessé pour autant, ce qui tendrait à laisser penser que la véritable cause de cette infestation se dissimule toujours quelque part.

Dans Quelque chose de pourri à Kislev,  il y a un scénario qui se passe à Bolgasgrad nommé "Les champions de la mort, le moindre des maux à Bolgasgrad" (p.74 et suivantes ; carte p.83). En 2512, Bolgasgrad s'est soustraite à l'autorité du tsar car elle se considère comme abandonnée face à la menace du Chaos. Un prêtre renégat du Chaos (adorateur de Necoho) leur a offert la protection d'une armée de morts-vivants... On voit tout de suite le lien avec les infos ci-dessus venant de La Reine de Glace (et que la situation n'est pas réglée 10ans plus tard).


Sepukzy
Sepukzy est l’une des plus importantes communautés ungols sédentarisées du Kislev. On n’y trouve aucun résident gospodar permanent. La stanitsa fournit des archers montés au pulk, mais ceux-ci sont loin d’égaler les exceptionnels archers des véritables nomades. À l’heure actuelle, un débat fait rage au sein de la population car certains prétendent que la stanitsa aurait plutôt intérêt à lever une rota de cavaliers ailés, mais les traditionalistes y sont fermement opposés.
Les vedma jouissent d’une très grande influence à Sepukzy et on y trouve plusieurs matriarches vedma. On y trouve également un important centre de formation supérieure destiné aux femmes-médecine, lorsque celles-ci en viennent à apprendre la manière d’aborder les différentes questions qui peuvent être liées à la conduite et au conseil d’une communauté. Personne ici n’imaginerait d’aller contre l’avis d’une vedma. Quelle que soit la période de l’année, trois des vedma de la stanitsa au moins sont toujours en voyage dans le nord, où elles se rendent en un lieu tenu secret. Elles n’en reviennent pas toujours et les spéculations vont bon train au sujet de ce qu’elles peuvent bien y faire, mais aucune d’entre elles n’a jamais laissé filtrer le moindre indice à ce sujet.

Volksgrad
C’est la dernière communauté importante avant le Haut Col et, par conséquent, c’est l’endroit où les caravanes en partance effectuent leur dernier ravitaillement et où les voyageurs en profitent pour faire la fête une dernière fois. C’est également le premier endroit où s’arrêtent les caravanes qui reviennent d’un périple dans l’est. C’est la raison pour laquelle le matériel et les provisions y sont hors de prix, de même que les distractions en tous genres, tandis que les produits d’importation en provenance du lointain Cathay y sont relativement bon marché.
La stanitsa subit des raids incessants de la part des peaux-vertes et elle est entourée de remparts particulièrement hauts. La population se compose aux deux tiers d’Ungols. Ses besoins défensifs sont tels qu’elle ne lève pas d’unités d’archers à cheval ou de cavaliers ailés. Ce n’est pas un problème car il est rare qu’on lui demande de fournir des troupes pour le pulk.
La Tempête du Chaos fut une exception. À cette occasion, la stanitsa leva un régiment et l’envoya au combat sous les ordres de Maximilian Trask, boyard des marches. Aucun n’en revint. À l’heure actuelle, la stanitsa est au bord de l’anarchie et la tsarine aimerait beaucoup trouver un individu fiable (et de préférence, un loyal partisan) qu’elle pourrait nommer à la tête de cette communauté afin qu’il ramène l’ordre.

Urszebya
Urszebya, les Dents d’Ursun, est une vallée parsemée de nombreuses pierres levées. Selon la légende, c’est l’endroit où Ursun mordit dans le monde en y laissant un bon nombre de ses dents. C’est un lieu saint pour tous les Kislevites. Même ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de s’y rendre (peu de Kislevites peuvent se le permettre) en ont entendu parler et le vénèrent. Au fil des siècles, c’est également devenu la sépulture de bien des héros légendaires de la nation, ce qui a encore ajouté à son immense prestige.
Urszebya fut le théâtre de l’une des plus effroyables batailles de la Tempête du Chaos, lorsqu’une armée menée par le zâr suprême Aelric Cyanwulf et accompagnée d’un dragon-ogre fut vaincue grâce à la combinaison de la plus extraordinaire bravoure et de la magie de la tsarine. Toutefois, ce fut une sanglante victoire qui fit d’innombrables victimes, autant chez les Kislevites que chez les Impériaux et les Tiléens. L’immense respect du peuple pour ce lieu saint est aujourd’hui teinté d’une grande tristesse au souvenir des pertes qui furent subies pour sa défense.
L’OBLAST DE L’OUEST
Situation : entre la Lynsk et le cours inférieur de la Tobol, y compris le marécage Gangrené
Communautés importantes : Erengrad, Milkavala, Zavstra
Économie : commerce, troupeaux itinérants, agriculture ; totalement désorganisée d’une manière générale [depuis 2522]

La terre

L’oblast de l’ouest est presque totalement plat et quasiment dépourvu de forêts. On y trouve essentiellement de la steppe, mais il existe quelques exploitations agricoles d’une certaine importance dans les régions les plus méridionales, le long de la frontière avec l’Empire. C’est dans cette région que la Tempête du Chaos a frappé avec le plus de violence et la grande majorité des communautés ont été saccagées, Erengrad comprise. La population s’est attelée à la reconstruction mais les dévastations de la guerre sont encore visibles partout.
En règle générale, c’est ici que les étés sont les plus chauds ; toutefois, les vents violents qui soufflent de la mer des Griffes déclenchent parfois des blizzards, même en plein coeur de l’été. La neige persiste rarement très longtemps mais ces tempêtes plongent invariablement la région dans la confusion.

Les gens
Les populations de l’oblast de l’ouest sont largement d’origine gospodar, mêlées de quelques Ungols. Ces populations ungols sont issues d’une immigration relativement récente car les populations d’origine furent mises en fuite lors des grandes invasions gospodars.
Dans le passé, les gens de cette région étaient ceux qui se montraient les plus accueillants envers les étrangers, du fait qu’ils étaient les premiers à se trouver en contact avec les marchands qui entraient dans le pays. Les communautés totalement isolées étaient plus rares qu’ailleurs, même s’il y en avait quelques-unes, et la plupart des tirsas et des stanitsy commerçaient librement les unes avec les autres.
La Tempête du Chaos a totalement dévasté la région. Rares sont les communautés encore viables ; beaucoup d’entre elles ont été intégralement anéanties et il n’en reste plus aucune trace à part un lopin de terre contaminée. Celles qui restent sont bien déterminées à se reconstruire et à reconquérir leurs terres, mais c’est un processus difficile. Les anciennes tirsas sont aujourd’hui trop petites pour pouvoir subvenir seules à leurs besoins et, bien que leurs atamans soient conscients de la nécessité de faire fusionner leurs communautés pour survivre, la plupart ne sont guère disposés à se dépouiller de leur autorité. Certains boyards tentent d’imposer des regroupements mais, hélas, ces gens qui ont réussi à survivre à la guerre pourraient bien finir par disparaître par la faute d’un excès de fierté mal placée. Naturellement, la plupart des gens sont irrités par le contrôle que l’on essaie de leur imposer. La seule chose qui empêche cette région de sombrer dans l’anarchie, c’est que les gens sont si occupés à essayer de survivre qu’ils n’ont pas le temps de se quereller avec leurs voisins.

Sites et localités
La plus importante localité de l’oblast de l’ouest est Erengrad.

Erengrad
Cf. la page dédiée.
[LRdG p.10] C’était au départ la capitale ungol (à l’époque où il ne s’agissait que d’un bourg fortifié du nom de Norvard), avant d’être envahie par les Gospodars. Aujourd’hui, Erengrad est le foyer commercial du Kislev et son plus grand port. Sa position sur les côtes de la mer des Griffes attire les vaisseaux de tout le Vieux Monde, du Nouveau Monde et même de Norsca, qui se rendent ici chargés de marchandises, d’esclaves, et de pierres et métaux précieux. Le Kislev ne dispose pas d’une véritable marine et compte donc sur les navires de guerre impériaux et les vaisseaux marchands privés pour protéger ses eaux. Erengrad bénéficie également de défenses complètes, sous la forme de canons, de murailles et de mines immergées, censées repousser les envahisseurs en puissance. Mais les eaux de la mer des Griffes restent dangereuses et tous les navires marchands sont armés d’une manière ou d’une autre, souvent selon les critères militaires d’autres nations. La tsarine sait solliciter leur aide en cas de besoin.

[WFRP1] De tous les ports septentrionaux du Vieux Monde, Erengrad n'est dépassé en importance que par Marienburg. Par le port transitent les innombrables marchandises des côtes de la Norsca : huile de baleine, bois de charpente, bitume, poissons, etc. Des navires, basés dans la cité, entreprennent des voyages vers le nord pour commercer avec les nordiques et les nains du Nord. Pour cela, il leur faut braver les dangers des mers du nord bouillonnantes des malformations et des malveillances des immondes dieux du Chaos. Sur les quais d'Erengrade, les nordiques côtoyent des marchands de toutes origines, tout autant que dans les grands centres commerciaux de Marienburg ou l'Anguille. Occasionnellement, ils rencontrent des marins de ports très éloignés comme Bilbali ou Magritta. La cité est située à l'embouchure du Lynsk, à l'intérieur d'un grand lagon qui sert d'abri contre les mers froides et les vents ravageurs du Chaos qui soufflent depuis le nord. Le principal complexe dockaire est situé sur une île de bonne taille reliée à la terre ferme par un fabuleux pont de bois appuyé sur de gros piliers profondément plantés dans le fond du lagon.
L'architecture de la ville est unique dans la région. Les bâtiments ne dépassent pas la hauteur de deux étages mises à part les nombreuses tours des temples dont les coupoles dorées et les cloches très nombreuses font la célébrité de la ville. En certaines occasions, cette multitude de cloches sont activées en même temps. Leurs sons conjugués sont audibles à des kilomètres de là. La cité oppose de solides murs de rondins aux créatures qui hantent les forêts obscures et, à partir des portes de bronze, une longue et périlleuse route s'ouvre en direction de Middenheim et de l'Empire.

Milkavala
Jusqu’à récemment, c’était une communauté parfaitement ordinaire, une grande tirsa ou une petite stanitsa suivant l’opinion de la personne qui en parlait. Sa rota de cavaliers ailés n’était pas très importante mais elle se joignait normalement au pulk, en coopération avec celles des tirsas voisines. Le seul élément remarquable de cette bourgade était son temple de Dazh dans lequel brûlait une authentique flamme éternelle, entretenue depuis des dizaines d’années, ce qui est hautement inhabituel en dehors des plus grandes cités.
C’est alors qu’arrivèrent les hordes du Chaos et qu’elles passèrent au large, en l’ignorant totalement. Milkavala ne souffrit d’aucun dommage ; ses habitants ne perdirent même pas une vache. Les villages environnants furent ravagés, rasés jusqu’à leurs fondations mais Milkavala fut totalement épargnée. Ses habitants crient haut et fort qu’ils ont été sauvés grâce à la protection de Dazh et le prêtre local encourage vivement les pèlerins à visiter son temple, pourtant certaines personnes nourrissent de noirs soupçons à l’égard de la petite ville. La plupart de ses cavaliers ailés n’ont pas eu autant de chance et, parmi les survivants, certains entretiennent de sérieux doutes au sujet de ce que leur stanitsa natale a bien pu faire pour échapper de la sorte à la destruction.

Zavstra
Cette petite ville située à la frontière de l’Empire est considérée par certains comme une localité de l’oblast du sud. Toutefois, l’ouverture d’esprit dont elle a toujours fait preuve à l’égard des habitants de l’Empire fait qu’elle se trouve plus en accord avec la culture de l’ouest. La Tempête du Chaos a presque entièrement anéanti sa vieille ville, en même temps que la majeure partie de sa population.
Les survivants sont revenus afin de la reconstruire et les choses se présentent très bien sur le plan matériel.
Le problème réside dans le fait que la moitié de ses nouveaux résidents est originaire du Kislev et que l’autre moitié vient de l’Empire. Autrefois, les Kislevites étaient majoritaires, mais les réfugiés qui sont revenus s’installer là ont accepté l’aide d’expatriés venus des régions les plus dévastées de l’Empire. Ces Impériaux se considèrent toujours comme des citoyens de l’Empire à part entière et, aujourd’hui, le temple de Sigmar fait face au jardin d’Ursun, de l’autre côté de la grand-place. Pour le moment, aucun des deux gouvernements n’a revendiqué le contrôle de cette stanitsa, mais la situation ne saurait durer indéfiniment. À moins que la question ne soit résolue rapidement, un affrontement violent est plus que probable et certains vont même jusqu’à envisager la possibilité d’une guerre entre l’Empire et le Kislev.

Le marécage Gangrené
Il s’agit d’une vaste lande marécageuse quasiment inhabitée. Quelques tirsas installées en lisière de cette région tirent leur subsistance de l’exploitation de la tourbe, mais la partie centrale du marais n’a jamais connu de résidents humains. Le marécage est bien connu pour abriter toutes sortes de monstres parmi lesquels des peaux-vertes, des hommes-bêtes et également des mutants. On suppose que des rescapés de la grande horde du Chaos se sont réfugiés là. Ce qui est certain, c’est que les attaques de monstres se sont récemment multipliées. La plupart des gens pensent que ce marais n’est pas d’origine naturelle et que ses eaux sont souillées de corruption. S’il faut en croire les rumeurs, de somptueux trésors seraient dissimulés au coeur des tourbières, mais les gens du cru s’accordent généralement à dire qu’il ne s’agit que de fables pour les enfants.

L’OBLAST DU NORD
Situation : entre la Tobol et la Lynsk
Communautés importantes : Krasicyno, Zoïshenk, Zvenilev
Économie : troupeaux itinérants [+ fourrures, dans QCPK]
Cette région est appelée "Translynsk" dans QCPK. 
La terre
La plus grande partie de l’oblast du nord est le royaume de la grande steppe: d’immenses plaines ou des collines ondulantes, couvertes de hautes herbes, où broutent des troupeaux de chevaux et de bovins. Les hivers y sont plus rudes et plus longs que dans les plaines du sud et le temps y est souvent très froid au printemps et à l’automne. Les nomades ungols eux-mêmes établissent des campements pour hiverner durant la mauvaise saison. On n’y trouve aucune agriculture digne de ce nom; quelques rares exceptions existent dans des vallées abritées ou encore dans des endroits où un ataman corrompu peut avoir conclu un pacte infâme avec les Sombres Puissances.
La steppe est interrompue par le massif des Dents de Shargun qui domine le marécage Gangrené. Ces collines sont si hautes qu’elles en deviennent presque des montagnes ; elles se caractérisent par leurs pentes rocailleuses et abruptes, leurs falaises à pic et leurs nombreuses cavernes. Selon une légende locale, ces collines seraient apparues lors d’un duel entre deux démons majeurs, après que le sol se fut brisé sous les coups de leurs haches.

Les gens
Dans l’oblast du nord, la population est essentiellement d’origine ungol, bien qu’il s’y trouve un certain nombre de stanitsy gospodars. Les Ungols sont pratiquement exclusivement nomades, ce qui signifie que les communautés sédentaires sont surtout gospodars ; elles ne reflètent donc pas la nature exacte de cette région dans tous ses aspects.
C’est la région du Kislev qui souffre le plus des malédictions qui affligent cette nation. L’hiver y est extrêmement rigoureux et la menace des pillards du Pays des Trolls et des Désolations du Chaos est constante. Dans cette contrée, chaque adulte a dû se défendre contre une bande de maraudeurs au moins une fois dans sa vie et en général bien plus souvent que cela. Chaque communauté sédentaire a dû endurer de nombreux sièges et a été mise à sac à de si nombreuses reprises que ses résidents ne les comptent plus.
Ici, les gens considèrent que l’une des formes de courage les plus évoluées consiste à savoir quand il faut prendre la fuite; quoi qu’il arrive, personne ne pourra jamais prouver après coup que vous vous êtes enfui trop tôt. De plus, on sait que les atamans qui refusent de battre en retraite voient généralement leur population se faire décimer en quelques années.
Les péripéties des innombrables batailles qui se déroulent ici sont peu connues dans le reste du Kislev, sans parler du reste du monde. Les habitants de la région ont souvent le sentiment de combattre pour défendre un monde peuplé d’ingrats sans jamais recevoir la moindre récompense en retour.

Sites et localités
Dans l’oblast du nord, les communautés sont généralement plus petites qu’ailleurs. De nombreux habitants du sud considèrent cette région comme une extension du Pays des Trolls, avec quelque raison.

Krasicyno
La stanitsa de Krasicyno, située dans la partie est de l’oblast du nord, est connue pour être le site de l’une des plus grandes batailles de la Tempête du Chaos. Menée par le zâr suprême Okkodaï Tarsus, une importante horde fut écrasée par les forces combinées du Kislev et de l’Empire.
Le site proprement dit, qui se trouve à une courte distance au nord de la ville, tout autour et à l’intérieur d’un bois d’épineux, est peut-être le champ de bataille le plus hanté de tous ceux qui sont restés de l’Incursion. Les nuits où Morrslieb est pleine, on peut apercevoir les silhouettes fantomatiques des guerriers qui se disputent inlassablement le même lopin de terre; toutefois, ce sont les forces du nord qui semblent avoir le dessus. Lors de la bataille originelle, la situation s’était renversée à l’arrivée d’une armée venue du Stirland, mais celle-ci n’apparaît pas dans la répétition spectrale de cet affrontement.
Jusqu’à présent, les fantômes sont toujours restés à l’intérieur des limites du champ de bataille, mais ils ont tout de même tué quelques curieux imprudents qui s’étaient aventurés au beau milieu de la mêlée en clamant qu’il ne s’agissait que de visions. Ces événements ont fait fuir la plupart des habitants de Krasicyno. Les seules à être restées sont des vedma qui essaient de trouver un moyen d’accorder le repos aux esprits.

Zoïshenk
Cette petite ville d’éleveurs de bétail, protégée par une solide palissade, est sans doute la plus importante communauté de l’oblast du nord. Elle se trouve sur un site facilement défendable, sur la rive de la Tobol. Sa position en lisière du Pays des Trolls en fait un point de ralliement bien connu pour les pulks qui s’y rendent habituellement pour livrer bataille. Lors de l’Incursion du Chaos, c’est ici que les troupes du nord se sont regroupées avant de prendre la direction du sud.
La stanitsa a subi remarquablement peu de dommages durant la Tempête; assiégée par quelques troupes de pillards peu importantes, elle s’en est sortie à peu près indemne. La plupart de ses habitants s’accordent à penser que les hordes voulaient simplement éviter de perdre du temps sur le chemin du sud. Elle est aujourd’hui beaucoup plus importante qu’autrefois car sa population a augmenté sous l’afflux des réfugiés.

Zvenilev
Incroyablement isolée, Zvenilev est située dans les profondeurs d’une forêt des monts Czegniks. Certains doutent même de son existence et rares sont ceux qui peuvent prétendre l’avoir vue. Cette communauté ressemble plus à une forteresse qu’à une tirsa.
Elle est presque uniquement peuplée de tchékistes et, à ce que l’on dit, de quelques sorcières de glace. Les marchands qui s’y rendent pour y commercer racontent qu’on ne leur permet pas de passer les portes de la forteresse et qu’ils sont priés de s’en éloigner aussi vite que possible. En compensation, ils sont très bien payés pour leurs services et ceux qui en connaissent la localisation conservent le secret afin d’éviter la concurrence.
Les rumeurs et les spéculations vont bon train au sujet de cette communauté. On pense qu’il doit s’agir d’un élément-clef de la défense de la tsarine, sinon les tchékistes ne seraient pas impliqués, mais le mystère reste entier sur la nature de leurs activités et la raison pour laquelle ils se trouvent si loin de Kislev. Ceux qui osent évoquer l’hypothèse d’un lien avec les Dieux Sombres ne le font que dans la plus grande discrétion et seulement en présence de proches en qui ils peuvent avoir une entière confiance. Néanmoins, la plupart des gens s’interrogent dans le secret de leur âme.

LE PAYS DES TROLLS
Situation : au-delà de la Tobol
Communautés importantes : Leblya
Économie : troupeaux itinérants, économie de subsistance

La terre
Plus on se dirige vers le nord, plus la steppe du Pays des Trolls prend l’aspect d’une toundra avant de se terminer sur les chaînes de montagnes qui marquent la frontière avec les Désolations du Chaos. Aucune espèce d’agriculture n’y est possible. Il s’agit de l’un des territoires les plus inhospitaliers du Vieux Monde. On y trouve quelques forêts et deux importantes chaînes de collines mais, pour la plus grande partie, il s’agit d’une plaine presque parfaitement plane. On peut y voyager durant des jours et des jours sans apercevoir le moindre établissement humain.
Le climat y est plus rigoureux que dans n’importe quelle autre région du Kislev; même au printemps et en automne, l’atmosphère reste glaciale. En hiver, les chutes de neige recouvrent généralement le pays d’une couverture de plusieurs mètres d’épaisseur qui rend tout déplacement impossible. L’avantage, c’est que les pillards sont eux aussi incapables de se déplacer dans ces conditions. Les Kislevites qui vivent dans cette contrée passent tout l’hiver sans bouger, à se préparer pour les attaques qu’ils ne manqueront pas de subir dès la fonte des neiges. En général, le temps que le printemps arrive, ils sont impatients d’en découdre.

Les gens
La population du Pays des Trolls est en très grande majorité ungol et généralement nomade. Dans ce pays, les communautés sédentaires sont sans arrêt la cible des attaques des pillards tandis que les nomades peuvent leur échapper en se déplaçant. Dans cette contrée sauvage, la nationalité des individus est surtout une question de choix. La plupart des Ungols et presque tous les Gospodars se considèrent comme des Kislevites, mais certains ne l’entendent pas ainsi et les boyards locaux n’y peuvent pas grand-chose. Dans l’extrême nord, on rencontre aussi des tribus norses, plus particulièrement des Sarls, qui ont choisi de s’installer à l’année plutôt que de se contenter d’y descendre pour le pillage; ces tribus représentent une menace particulièrement sérieuse. 
Ici, les Ungols et les Gospodars prennent le concept d’hospitalité encore plus au sérieux que les Ungols des autres régions. Tous les voyageurs sont les bienvenus, mais on ne fait confiance à personne. Si des invités se révèlent amicaux et dignes de confiance, ils auront peut-être la surprise de découvrir un beau jour, peut-être au bout d’une année, que leurs hôtes ne les reçoivent plus lourdement armés à toute heure du jour et de la nuit.

Sites et localités
Les communautés sont très rares dans le Pays des Trolls ; les plus remarquables peuvent prendre toutes sortes d’aspects.

Leblya
C’est l’une des plus importantes communautés du Pays des Trolls et probablement la plus caractéristique car elle sert souvent de lieu de ralliement ou de retraite au pulk. Par conséquent, tous les natifs de la région, ou presque, savent comment s’y rendre, ce qui en fait plus ou moins le point de rencontre officiel de la région.
La stanitsa a été édifiée autour d’un ancien tumulus funéraire scythe et son zal (maison communautaire) est bâti au sommet de ce tumulus. Les autres bâtiments sont installés entre le tumulus et la palissade, afin de s’abriter un peu des rigueurs du climat. Malgré les nombreux assauts qu’elle a subis durant la Tempête du Chaos, Leblya n’est jamais tombée. Sevhim, son ataman, tire une grande fierté de la résistance de sa stanitsa ; aujourd’hui il raconte comment des lanciers montés de l’Empire sont venus au secours de sa stanitsa, mais son histoire n’est pas tout à fait conforme à la vérité.

Chamon Dharek
Il s’agit d’un très grand tumulus funéraire, puissamment imprégné de la magie de la corruption, et c’est un site sacré pour les Kurgans. Le tumulus est entouré d’un anneau de chevaux momifiés et recèle un immense trésor en objets d’or et en pierres précieuses. Toutefois, ce trésor est sous l’emprise d’une malédiction si puissante que les infâmes maraudeurs du nord eux-mêmes n’osent pas le toucher.
Des groupes de pillards appartenant aux diverses factions du nord viennent souvent hiverner dans ce lieu. Le respect que leur inspire le sanctuaire suffit à les empêcher d’entrer en conflit ouvert. Ils parviennent donc à se côtoyer sans trop verser le sang. Été comme hiver, le sanctuaire abrite des guerriers et des sorciers adeptes des Puissances de la Déchéance. Les nomades kislevites, quant à eux, évitent cet endroit maudit et passent aussi loin que possible lorsqu’ils se trouvent dans les environs.

Zamak Spayenya
Zamak Spayenya est un énorme piton de roche blanche de plus d’une lieue de large qui surgit au beau milieu de la steppe. Avec son sommet presque entièrement plat et ses flancs extrêmement abrupts, il peut constituer une excellente forteresse temporaire. Le calcaire dont il est constitué est creusé de nombreuses cavernes et galeries souvent ornées de peintures rupestres vieilles de plusieurs millénaires. Autrefois, c’était un site sacré; aujourd’hui, ce n’est plus qu’un point de repère dans la steppe ou une halte bien commode Il est possible de s’abriter dans ses cavernes et il existe un étang dissimulé au coeur des fissures du rocher, tandis que les versants abrupts du promontoire permettent de se défendre. L’été, il n’est pas rare que des groupes de nomades se rencontrent ici. Lorsque cela arrive, les dimensions impressionnantes du piton permettent aux différentes tribus ungols de conserver leurs distances.

Repaire skaven de Malefosse (clan Moulder)
Cf. page dédiée au Cloaque
[Situé à l'extrème nord du réseau de souterrains des Skavens,] le clan Moulder engendre toutes sortes de monstres dans les fosses de procréation qui donnent son nom à cette métropole skaven. Ces bêtes sont soumises à une sélection rigoureuse destinée à se débarrasser des faibles. Celles qui passent ces étapes sont formées au combat et participent aux guerres du clan, à moins qu’elles ne soient vendues ou prêtées à d’autres clans dans le cadre de leurs propres conquêtes. La production de malepierre est également l’une des principales industries de Malefosse, bien que l’essentiel de ce qui est extrait soit utilisé dans les programmes de procréation et de sélection du clan Moulder.

LES COLONIES DU NORD DES TERRES SOMBRES [QCPK p.47 - The Old World p.84 et carte]
Dans QCPK et TOW, Kislev a colonisé des terres à l'est des Montagnes du Bord du Monde, au nord des Terres Sombres. Dans le scénario à "La mort en vacances", les PJ sont amenés jusqu'à Chenozavtra.

Des tentatives pour coloniser cette région à l'est des montagnes ["Lointains" ou "Terres Fertiles" improprement traduit "Terres des marais" sur la carte], n'ont rencontré qu'un succès limité à cause des raids des dolgans et des hobgobelins ; de plus il n'y a pas eu de véritable soutien de la part de l'état. Les colonisateurs ne font guère de distinction entre les humains et les hobgobelins ; les deux races les attaquent de façon équivalente et les hobgobelins sont très civilisés, selon les standards gobelinoïdes.
Du fait des pressions exercées par l'expansion hobgobeline depuis les Terres [Sombres] et par les colonies kislevites, les dolgans accueillent les étrangers avec beaucoup de suspicion. Les coopérations entre les dolgans et les colonies varient beaucoup selon les personnalités et les comportements, mais il arrive que les deux groupes s'unissent pour lutter contre les gobelinoïdes.
Dans les temps passés, la grande route commerciale de Cathay passait par les steppes; de nombreux marchands rêvent de la réouverture de cette route et ceux qui pourraient réaliser cela en retireraient des profits vraiment incalculables. Il serait bien sûr difficile de protéger cette route des raids des dolgans et des hobgobelins, mais des traités et de la diplomatie pourraient améliorer la situation, et cela créerait un débouché important pour les gardes de caravanes.

Chernozavtra [QCPK p.47 et suivantes ; carte p.52]

Il s'agit d'un comptoir fortifié construit en 2252 sur une île au milieu de la rivière Zapadryeka dans les steppes. Il fut deux fois dépeuplé : durant l'invasion du Chaos (en 2302 CI) et, définitivement, par la peste (en 2478 CI). Depuis, la route pour s'y rendre est négligée. Elle est envahie d'herbe et mal démarquée. En 2512, il est peuplée principalement de morts-vivants peu communs et assiégé par des hobgobelins (cf. L'hégémonie hobgobeline).

Chernozavtra est d'abord visible du haut d'un à-pic donnant sur le fleuve, à 800 mètres au nord de l'île.

"Les Steppes Orientales"  [TOW p.84]

Il semble que, quelques siècles avant la situation décrite ci-dessus (c'est-à-dire vers 2276 CI), Kislev ait été beaucoup plus présent au nord des Terres Sombres. On peut imaginer que Kislev doivent abandonner cette zone à cause de l'augmentation de l'activité du Chaos annonciatrice de la Grande Guerre contre le Chaos (2302 CI).

À l’est de Kislev, au-delà des Montagnes du Bord du Monde, les avant-postes de l’empire Kislevite vont jusqu’aux marches du Grand Cathay. De grandes villes y relient l’orient et l’occident […], héritage des puissants empires tribaux des reines-khans d’antan.
Loin à l’est se trouve Kharakorsi, une ville marchande qui unifie les tribus de la steppe à des centaines de lieues à la ronde. Plus à l’ouest, près de la Montagne Flottante, se trient la Grande Rasputia, Carrefour du monde. De Rasputia, on peut rallier par la route des villes et contrées de tout le [continent]. La plus occidentale des grandes villes est Zarnoski, Porte de l’Oblast. Sentinelle postée au terme de la Route des Crânes, elle marque le point où l’est rencontre l’ouest.
Malgré la présence de ces villes, Les Steppes Orientales demeurent périlleuses, car les tribus de Maraudeurs, les pillards hobgobelins et les bandes d’Ogres y sévissent. Les marchands et les armées doivent y voyager en force, souvent sou forme de grandes caravanes. 

Carte en ligne associée à TOW (on retrouve la passe Belyevobota, mais pas Chernozavtra)