L'HÉGÉMONIE HOBGOBELINE

Ou Grande Horde

Synthèse WFB3 (p.221), Quelque chose de Pourri à Kislev (p. 49) et WDF59 (p. 9)

L'Hégémonie hobgobeline n'est quasiment plus jamais citée depuis WFB3 (à l'exception de deux personnages mercenaires à WFB5). Les tribus du Chaos et les Ogres ont pris la place sur la carte du monde Connu, même si la zone au nord de la grande muraille Cathayenne et au sud des Désolations du Chaos est très vaste.
On pourrait dire que, coincée entre les nains du Chaos, les Incursions Chaotiques, les Ogres et Cathay, l'Hégémonie n'est plus au faîte de sa gloire en 2522 CI. En effet, l'empire du Hobgobla Khan (est-ce un seul individu ou un titre ?) a facilement pu perdre son influence dans les dernières décennies. Certaines des tribus qui le compose ont pu être asservies par les Nains du Chaos d'Hashut ou encore se fondre dans les nomades de l'ensemble appelé "Tribus Kurganes". Dès les premiers temps, les tribus d'hobgobelins sont décrites comme peu populeuses et leurs membres peuvent s'intègrer "assez facilement" avec les autres peaux-vertes (comme artisans, notamment). En tout cas, il semble certain que "le plus grand empire du monde" ne contrôle plus le nord des Terres Sombres.

Les hobgobelins des steppes représentent la culture gobelinoïde la plus avancée qui soit en contact avec les humains ; certains d'entre eux n'hésitent pas à proclamer qu'ils sont plus proches de l'Humanité que des autres races gobelinoïdes.

Après la fin des Guerres gobelines, les races gobelinoïdes furent repoussées vers l'est au-delà des Montagnes du Bout du Monde et, les siècles aidant, des groupes raciaux connurent un développement culturel, socio-économique et militaire qui leur permirent de se mesurer des plus efficacement aux humains et aux autres races. Le groupe qui a connu la plus grande réussite est constitué par l'Hégémonie hobgobeline, qui a étendu sa domination sur le nord des Terres Sombres et qui répand maintenant son influence sur les steppes de l'est de Kislev.

Les hobgobelins forment une élite militaire très efficace; la société est basée sur l'esclavage, les gobelinoïdes inférieurs ayant dû se familiariser avec des aspects de l'agriculture et de l'élevage pris dans les cultures humaines. Leur niveau de rendement est loin derrière celui des sociétés agricoles et pastorales humaines, mais en termes gobelinoïdes, c'est une grande révolution.

A partir de cette progression économique simple, mais aux conséquences importantes, l'Hégémonie hobgobeline a encouragé le développement de métiers et a commencé à faire du commerce d'esclaves et d'autres biens avec les sociétés humaines orientales. Les attaques incessantes qui fermèrent la route commerciale terrestre entre le Vieux Monde et l'est lointain se réduisirent lorsque les hobgobelins se mirent à réaliser la valeur du commerce.

L'Hégémonie hobgobeline est un régime efficace, même s'il est rude; il ne faut pas, malgré tout, le juger en termes humains. Dans le contexte de l'histoire gobeline, c'est une progression majeure sur tous les fronts. L'Hégémonie comprend un nombre limité (mais parfois variable) de tribus, chacune étant dirigée par un chef héréditaire.

Fondée par Kheingai Khan qui montait le loup géant légendaire Wulfag, l'Hégémonie hobgobeline est actuellement dirigée par Hobgobla-Khan, chef de la tribu des Mournguls. La Grande Horde d'Hobgobla-Khan domine de vastes terres dans les steppes et comprend de nombreuses tribus (comme le clan Grag-A-Mugar qui assiège Chernozavtra) et d'innombrables bandes de nomades hobgobelins.

De temps en temps, des bandes se séparent de la horde et refusent la domination du Khan. Ces bandes sont généralement menées par un noble mineur, souvent un seigneur de guerre banni par Hobgobla Khan, ou un sous-fifre malchanceux fuyant sa colère. Parfois ces bandes de pillards sont envoyées par Hobgobla Khan lui-même pour conquérir et piller de nouvelles régions. D'autres fois, ces renégats s'aventurent à l'Ouest, ou même traversent le nord gelé jusqu'au Nouveau Monde. La plupart finissent comme mercenaires pour d'autres races mauvaises.

LES ARMÉES MOURNGULS

Les armées de la tribu des Mournguls ressemblent aux autres armées hobgobelines mais possèdent quelques particularités.

Ces armées peuvent aligner une force mixte d'infanterie et de troupes montées diverses et bien équipées, la plupart des troupes montées chevauchant les féroces chiens hobgobelins, une créature sombre et chaotique ressemblant à un mastiff native des terres de Mourngul. Les chiens hobgobelins ne sont chevauchés que par la tribu du Khan, les autres tribus des steppes chevauchent de grands loups ou servent d'infanterie. Hobgobla Khan lui-même chevauche un grand chien hobgobelin blanc avec trois têtes.

L'Hobgobla Khan contrôle le plus grand empire du monde, qui comprend de nombreuses tribus vassales et alliées. Bien que ces alliés non-Mourngul ne soient pas aussi fiables que ceux qui les ont conquis, ils fournissent des troupes supplémentaires pour les armées, dont des fusées de Cathay, des chevaucheurs de loups des steppes et de solides soldats des montagnes.

Une armée d'hobgobelins amène toujours son étendard à la bataille. Il prend la forme d'un mât portant un trophée ou une bannière et est monté sur un petit chariot tiré par plusieurs chiens hobgobelins. Tant que cet étendard reste intact, tout Mourngul est sujet à la frénésie. L'étendard d'une armée d'hobgobelins est le symbole de l'honneur de la tribu. Tout ennemi l'attaquant au corps à corps est haïe par tous les Mournguls sur la table.

LA BATAILLE DE WEN-TU [WDF59 p. 8]

[...] Lors de la fameuse bataille de Xen-Tu, les forces du Khan se heurtèrent aux armées de Cathay de l'Empereur Pu-Yi.

Quand Hablo Khan, le chef du contingent hobgobelin, fut abattu par le champion cathayen Tong Po, la plupart de ses hommes prirent la fuite, croyant la bataille perdue.

A ce moment, Oglah Khan [alors un des chefs de guerre hobgobelin les plus en vue] choisit de sauver sa peau en trahissant ses congénères et en se tournant du côté des forces de Cathay. C'est alors que survient le gros de la Horde de Hobgobla Khan, qui submergea rapidement les cathayens à plus de cent contre un et les écrasa sous une charge dévastatrice. Oglah Khan dut alors prendre la fuite, échappant de justesse au courroux de son seigneur.