Synthèse WFRP1, WFB3, MaVe, TOW Livre de règles p. 54 & 55
Sources
Les Royaumes estaliens sont au sud du Vieux Monde, une région plus chaude et plus sèche que le nord. La menace du Chaos semble plus lointaine ici, loin des Incursions et au-delà de la menace immédiate des bandes du Chaos. La corruption démentielle est peut-être plus profondément cachée, mais ses germes n'en sont pas moins présentes et, progressivement, les plus faibles tombent en son pouvoir. Contrairement à la Bretonnie et à L'Empire, qui sont unifiés sous un seul dirigeant, les Royaumes Estaliens sont nombreux et de toutes tailles. Les Royaumes des montagnes d'Irrana sont le foyer de féroces combattants des collines, alors que ceux le long de la côte sud sont de prospères nations commerçantes dont les vaisseaux naviguent la Mer du Sud vers l'Arabie. Les plus grandes villes et cités guerroient entre elles, ainsi que contre les Arabes au sud, les Bretonniens au nord et les Tiléens à l'est, Les cités estaliennes sont solidement bâties et bien fortifiées, et généralement plus jeunes que celles du nord (bien que les estaliens prétendent être les premiers humains à avoir coloniser le Vieux Monde). Il y a une grande tradition de navigation et de combats maritimes parmi les cités des côtes. Par exemple, les flottes de Maggrita contrôlent pratiquement la Mer du Sud, patrouillant à la recherche de pirates et imposant des taxes impromptus sur les navires marchands des autres nations. |
Dates (CI) | Evènements |
1448 | Les skavens persuadent le sultan arabien Jaffar que l'Estalie
va attaquer l'Arabie. En réaction, ce dernier envahit l'Estalie et
Magritta tombe dans l'année [LA Skaven WFB4
p.22] malgré sa défense organisée
par le grand prêtre de Myrmidia, Rodrigo Sancho Diaz
Redondo de Zaragoz. [RoDM p.167] et une soixantaine
de chevaliers du Soleil (alors non dédiés
à Myrmidia) [TdlR p.205] Un appel au ralliement est lancé par le temple de Myrmidia de Magritta. [WFRP1 p.198] |
1449 | Des chevaliers bretonniens viennent assister les estaliens dans leur combat. Le sultan est repoussé dans ses propres terres [LA Bretonnie WFB6 p.39]. Les croisades en Arabie commencent. |
2200 (~) | La guerre du Sang "date peut-être d’il y a trois cents ans, mais nous avons la mémoire longue en Estalie. Le vampire Nourgul a entièrement dévasté nos terres, des Irrana à la mer Australe, avant que nous ne réussissions à le vaincre et c’est seulement grâce à l’interventionde notre bienheureuse Myrmidia que nous y sommes parvenus." [Maîtres de la Nuit p.10] |
GÉOGRAPHIE
MadAlfred propose une carte de l'Estalie sur son site : http://www.madalfred.com/Maps.html |
POLITIQUE
En l'absence d'une menace extérieure susceptible d'unir la population ou d'un chef véritablement charismatique, l'Estalie est très fragmentée. Une foule de petits royaumes indépendants se sont constitués autour des plus grandes villes et des plus grandes cités. Ils sont presque constamment en guerre; les uns contre les autres ou, occasionnellement, contre leurs voisins : les arabes au sud, les tiléens à l'est ou les bretonniens au nord.
Les royaumes estaliens entretiennent des relations tendues avec
Marienburg et ressentent ses rapports privilégiés avec
leurs rivaux tiléens, ainsi que son quasi-monopole sur le
commerce lucratif avec le Nouveau Monde.
Le roman Zaragoz se passe dans le royaume de Zaragoz, à l'est de l'Estalie. Notez qu'un très intéressant scénario "Grand Ecran" de Casus Belli (n°71), "Oiseau de proie, oiseau de haine", se déroule en mer du Sud entre Magritta et l'Arabie. On a le plan de la ville et plein d'indications sur le background. On y apprend que les arabes, descendants des anciennes invasions, constituent une minorité opprimée du sud de l'Estalie. Dans la catégorie "c'est-non-officiel-mais-c'est-bien-foutu-et-en-plus-c'est-en-français", vous avez un doc sur Le duché de Serpicio en Estalie (par S. Guyon) : vous y trouverez une carte (et tout sur la tauromachie!). Les développements de fans sur l'Estalie
créent souvent une Inquisition dirigée
par le clergé de Véréna copiant
l'excessivité et le poids politique de l'Inquisition
espagnole en son temps : Raul de Torquemada, fondateur de l'Inquisition estalienne |
POPULATION
Les habitants des Royaumes estaliens se distinguent par une peau mate et une chevelure noire et vigoureuse. Ils déclarent qu'ils ont été les premiers humains à coloniser le Vieux Monde mais personne, hors de l'Estalie, ne prend cette revendication au sérieux. Toutefois, il serait peu avisé de discuter de ce point à l'intérieur des frontières des Royaumes estaliens.
LANGAGE
Les estaliens pratiquent l'Occidental mais avec un accent nasal et chantant. Toutefois, dans certains états du nord, adossés aux collines, un étranger pourrait rencontrer certaines difficultés à comprendre la langue locale qui est souvent émaillée d'étranges expressions venues d'un autre âge.
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CITÉS
Les deux plus grandes cités estaliennes sont, ce n'est pas surprenant, les deux plus grands et plus riches royaumes d'Estalie. Il existe un grand nombre de villes et de villages mais aucune des agglomérations ne peut prétendre s'approcher de la taille des deux cités principales ; Bilbali et Magritta [...].
Bilbali
Bilbali se situe au nord d'où elle contrôle une région située entre la mer et les forêts méridionales. C'est la seconde plus grande agglomération d'Estalie et la plus grande du nord du Pays; les côtes environnantes sont très inhospitalières avec des falaises abruptes, qui n'offrent aucun abri aux bateaux. Toutefois, à Bilbali, une pente plus douce donne accès à une baie de haut fond. La cité est adossée aux contreforts d'un escarpement criblé de cavernes.
Le trait le plus frappant de la cité est une haute tour bâtie sur une île, au milieu de la baie. Depuis son sommet, une grande cloche de bronze sonne sur le Grand Océan Occidental. Pour les marins dans la tourmente, son appel est la promesse d'un port pour s'abriter et d'une bonne chope de vin d'Estalie. La région de Bilbali est assez pauvre, à tel point que le sort de la cité dépend presque totalement de la mer et du fragile commerce maritime. C'est pourquoi la population reste très attentive au trafic maritime. Les flottes de Bilbali sont bien armées et leurs marins sont des combattants réputés, ennemis jurés des nombreux pirates qui sillonnent les côtes d'Estalie et de la Bretonnie Méridionale.
Bilbali se sent tout de même menacée par l'hégémonie de Marienburg : ses navires sont bien souvent victimes des pirates brionnais et ses dirigeants pensent que la majorité des marchandises dérobées viennent s'échouer sur les quais de Marienburg. Ces dernières années, les marchands et les capitaines de Bilbali ont lourdement insisté auprès de leur suzerain, la reine Juana la Roja, pour que quelque chose - n'importe quoi - soit entrepris contre ce danger. Les rumeurs prêtent donc à cette reine des projets de raid contre Brionne ou de lettres de course contre les navires de Marienburg, tandis que la flotte de Bilbali redouble d'activité dans le Nouveau Monde où ses raids et contrebande risquent de susciter un conflit avec les elfes.
Magritta
La cité de Magritta est un grand port, construit dans un site naturel aux eaux profondes, dans la Baie de la Sérénité. Sa réputation de port accueillant, alliée à la diversité de ses marchés - capables de traiter à peu près toutes les cargaisons y attirent de nombreux marchands venus de toutes les régions du monde. Les quais sont généralement très fréquentés et, dans la diversité des marchands du Vieux Monde, on peut parfois découvrir les voiles étranges d'un vaisseau arabe ou d'autres, encore plus exotiques. La bonne réputation de Magritta est consolidée, encore, par le fait qu'aucun pirate n'y est toléré; les Magrittains sont très présents dans la mer du sud.
Les Magrittains sont des marchands efficaces et honnêtes, dont la richesse s'est accrue au fil des années. La Baie de la Sérénité forme une forteresse naturelle et les Magrittains contrôlent toute la région environnante y compris les deux caps jumeaux où deux forteresses massives gardent l'entrée du port et servent de postes de guet. Les marchands de Magritta font le commerce des marchandises venues du nord, tout comme leurs propres produits locaux, y compris l'argent extrait des montagnes Abasko qui se trouvent à l'est. L'étendue du commerce méridional de Magritta est fortement enviée par les Cités-Souveraines de Tilée qui se plaisent à se qualifier de marchands-aventuriers. Il y a de fréquentes escarmouches entre ces cités rivales. Pour protéger leur commerce, les Magrittains entretiennent une marine puissante. Ils engagent souvent des navires et des équipages du Nord pour combattre aux côtés de leurs infatigables galions. Les navires hostiles sont impitoyablement envoyés par le fond alors que les pirates sont pourchassés et leurs équipages ramenés pour être exécutés en place publique. Quant aux navires des cités rivales, il arrive souvent qu'ils soient abordés et leur cargaison "inspectée". Parfois, les capitaines sont "convaincus" de voguer vers le port de Magritta pour y vendre leurs cargaisons. Cette pratique ayant le double avantage d'accroître le commerce de la cité et de réduire du même coup celui des rivales.
Comme tous les ports libres et les cités commerçantes, Magritta accueille une population polyglotte. Ses natifs sont de rudes travailleurs, ignorants, dans l'ensemble, des tentations et des dangers du Chaos grâce à la position de leur ville dans le sud du Vieux Monde. Néanmoins, il en est certains pour qui la tentation est trop forte de profiter du laxisme des lois pour se livrer à leurs cultes et à leurs pratiques innommables, à l'adoration des démons, loin de la vigilance qui caractérise les cités du nord. Mais, malgré cela, la vénération des Dieux du Chaos est une pratique qui révolterait la majorité des Magrittains sains.
Magritta accepte avec plus de philosophie ses difficultés avec Marienburg, peut-être parce que ses conseils sont dominés par des marchands qui comprennent que "les affaires sont les affaires". Cette cité réalise l'essentiel de son commerce avec les califats arabes et, par les routes terrestres sud, avec l'Ind et Cathay. Leur trafic complète donc celui de Marienburg et les vaisseaux magrittains font régulièrement escale dans les Wastelands. Cela n'empêche pas les marchands magrittains de ressentir les relations amicales du Directorat avec les Doges et les conseillers tiléens. Leurs intérêts en Mer du Sud sont bien souvent menacés par les navires tiléens et, dans ce contexte conflictuel, l'aide financière apportée par les Maisons de Marienburg à leurs rivaux suscite les rancoeurs. Si le clan des armateurs venait à prendre le contrôle du Roi Carlos IX, la marionnette qui incarne le pouvoir magrittain, les relations avec Marienburg s'envenimeraient sans doute.
ARMÉES D'ESTALIE [TOW Livre de règles p. 54]
Bien que le peuple estalien ne se préoccupe guère de ce qui peut
arriver hors de ses frontières, la nation d’une longue côte, de
nombreux ports et de marins réputés. Si la plupart de ses royaumes
n’alignent qu’une poignée de vaisseau de guerre, ce sont des centaines
de navires marchands qui appareillent quotidiennement de ses ports. Les
bateaux qui arborent le pavillon d’un royaume estalien sont choses
communes de Barak Varr à Marienburg et bien au-delà. Par conséquent,
l’Estalie occupe une place de premier plan parmi les nations
marchandes, et ses marchés regorgent de biens en provenance de tous les
coins du monde, ou en partance vers toutes les destinations.
Tout
comme sa flotte, la force militaire de l’Estalie est décentralisée, et
comprend la suite personnelle de ses nombreux rois, reines et nobliaux,
chacun étant responsable du recrutement et de l’entretien de sa propre
armée, voir souvent de ses forces navales. Ces armées ont vocation à
défendre le royaume contre les agressions et les invasions, et bien que
les alliances de voisinage soient monnaie courante, on ne lève d’armée
vraiment nombreuse qu’en cas d’impératif majeur.
Quoi qu’il en soit,
les régiments estaliens sont bien équipés, de piques et d’arbalètes
surtout, et sont formés à se battre selon un style analogue à celui des
régiments mercenaires tiléens. Lesdits régiments disposent d’un
important soutien de cavalerie estalienne, dont les formations se
composent en grande part de jeunes nobles nantis des meilleures
montures, les royaumes d’Estalie étant fameux pour leurs haras. À leurs
côtés combattent des chevaliers templiers de plusieurs ordres saints,
comme les Chevaliers du Soleil, dont les membres réputés pour leur
sophistication étudient la science militaire jusqu’à exceller dans
toutes ses facettes, des coups de main aux sièges en passant par la
bataille rangée.
Notez que les Chevaliers du Soleil
ne sont pas un ordre estalien, mais un groupe de chevaliers impériaux
qui, de retour d'Estalie, ont fondé à Talabheim un ordre dédié à
Myrmidia. Ils ont certainement une ou des succursales en Estalie pour
être au plus près de leur déesse préférée. Les armées des royaumes estaliens ne sont traitées que dans Warhammer Armies (WFB3) dans le cadre d'un petit contingent mercenaire. Ce sont des troupes meilleures que la moyenne qui ne représentent certainement pas le standard de la soldatesque estalienne même si l'idée y est : hidalgos sans richesse et bandits sans scrupules. |
Les caballeros sont de pauvres chevaliers estaliens qui ont quitté leurs domaines féodaux en décrépitude pour devenir soldats de fortune. Ce sont des cavaliers légers avec une lance et une arme à une main. Ils peuvent avoir des armures complètes et des boucliers.
Hombres villanos [WFB3 Armies]
Ce sont de féroces hommes d'armes d'Estalie, recrutés parmi les nombreux coupe-jarrets, bandits et renégats qui habitent ce pays. Ils sont équipés d'une arme à une main, d'un bouclier et d'une armure légère.
Bandolleros gringos [WFB3 Armies]
Ce sont les célèbres compagnies mercenaires d'arquebusiers recrutées en Estalie parmi les bandits locaux mais comprenant des fugitifs et mercenaires de nombreux pays. Ils sont équipés d'une arquebuse, une armure légère et d'une arme à une main.
L'Estalie n'apparait que marginalement dans les cinq bouquins de la Fin des Temps. Son sort est reglé en une ligne dans "La Fin des Temps" (Khaine - livre 1 p.5). Josh Reynold -un des auteurs- en dit un peu plus sur son blog. C'est toutefois non officiel (des personnages cités sont issus des livres d'armées de Mathias Eliasson (son site). |