LES ROYAUMES ESTALIENS

Synthèse WFRP1, WFB3, MaVe
Sources

Les Royaumes estaliens sont au sud du Vieux Monde, une région plus chaude et plus sèche que le nord. La menace du Chaos semble plus lointaine ici, loin des Incursions et au-delà de la menace immédiate des bandes du Chaos. La corruption démentielle est peut-être plus profondément cachée, mais ses germes n'en sont pas moins présentes et, progressivement, les plus faibles tombent en son pouvoir.

Contrairement à la Bretonnie et à L'Empire, qui sont unifiés sous un seul dirigeant, les Royaumes Estaliens sont nombreux et de toutes tailles. Les Royaumes des montagnes d'Irrana sont le foyer de féroces combattants des collines, alors que ceux le long de la côte sud sont de prospères nations commerçantes dont les vaisseaux naviguent la Mer du Sud vers l'Arabie. Les plus grandes villes et cités guerroient entre elles, ainsi que contre les Arabes au sud, les Bretonniens au nord et les Tiléens à l'est,

Les cités estaliennes sont solidement bâties et bien fortifiées, et généralement plus jeunes que celles du nord (bien que les estaliens prétendent être les premiers humains à avoir coloniser le Vieux Monde). Il y a une grande tradition de navigation et de combats maritimes parmi les cités des côtes. Par exemple, les flottes de Maggrita contrôlent pratiquement la Mer du Sud, patrouillant à la recherche de pirates et imposant des taxes impromptus sur les navires marchands des autres nations.

GÉOGRAPHIE
Le climat estalien est chaud et sec. Bien qu'elles ne soient pas, à proprement parler, abondantes, les récoltes n'en sont pas moins largement suffisantes pour assouvir les besoins locaux. Elles fournissent des quantités suffisantes d'un vin agréable, d'huile d'olive et de fruits, ce qui permet un commerce lucratif avec l'Arabie. Les liens avec les commerçants arabes sont particulièrement étroits dans la région des Côtes du sud. Ils y viennent souvent pour échanger des marchandises autant que des récits d'aventures. Au nord, ce sont les royaumes des montagnes Irranas; des régions dénudées, habitées par des hommes des collines, ces combattants féroces dont les solides forteresses gardent les passes entre les montagnes.
MadAlfred propose une carte de l'Estalie sur son site : http://www.madalfred.com/Maps.html

POLITIQUE

En l'absence d'une menace extérieure susceptible d'unir la population ou d'un chef véritablement charismatique, l'Estalie est très fragmentée. Une foule de petits royaumes indépendants se sont constitués autour des plus grandes villes et des plus grandes cités. Ils sont presque constamment en guerre; les uns contre les autres ou, occasionnellement, contre leurs voisins : les arabes au sud, les tiléens à l'est ou les bretonniens au nord.

Les royaumes estaliens entretiennent des relations tendues avec Marienburg et ressentent ses rapports privilégiés avec leurs rivaux tiléens, ainsi que son quasi-monopole sur le commerce lucratif avec le Nouveau Monde.

Le roman Zaragoz se passe dans le royaume de Zaragoz, à l'est de l'Estalie.

Les développements ultérieurs sur l'Estalie créent souvent une Inquisition dirigée par le clergé de Véréna copiant l'excessivité et le poids politique de l'Inquisition espagnole en son temps :
- Dans Realm of Divine Magic, le culte de Véréna est un culte d'état en Estalie. Les cultes des autres dieux y sont subordonnés.
- De même dans le fanzine Le Grimoire (cf Sartosa, Cité des Pirates).

"On ne peut pas avoir d'opinions sur la Vérité."
Raul de Torquemada, fondateur de l'Inquisition estalienne

POPULATION

Les habitants des Royaumes estaliens se distinguent par une peau mate et une chevelure noire et vigoureuse. Ils déclarent qu'ils ont été les premiers humains à coloniser le Vieux Monde mais personne, hors de l'Estalie, ne prend cette revendication au sérieux. Toutefois, il serait peu avisé de discuter de ce point à l'intérieur des frontières des Royaumes estaliens.

LANGAGE

Les estaliens pratiquent l'Occidental mais avec un accent nasal et chantant. Toutefois, dans certains états du nord, adossés aux collines, un étranger pourrait rencontrer certaines difficultés à comprendre la langue locale qui est souvent émaillée d'étranges expressions venues d'un autre âge.

[L'Arsenal p6-7] La monnaie estalienne est similaire à celle de l'Empire car les pièces ont les mêmes composants que leurs équivalentes impériales. L'avers de l'excelente, la couronne d'or estalienne, arbore un château au sommet d'une colline, alors que le revers porte le blason de la famille régnante de la cité où a été battue la pièce. Comme partout dans le Vieux Monde, c'est plutôt le real, la pistole d'argent, qui est le plus souvent utilisé lors des paiements. Il porte un poisson sur l'avers et l'année de sa création sur le revers. Le duro, équivalant au sou impérial, est quant à lui composé de bronze ou de cuivre. Il est frappé sur l'avers d'une balance de marchand et du drapeau estalien [?] sur le revers.

CITÉS

Les deux plus grandes cités estaliennes sont, ce n'est pas surprenant, les deux plus grands et plus riches royaumes d'Estalie. Il existe un grand nombre de villes et de villages mais aucune des agglomérations ne peut prétendre s'approcher de la taille des deux cités principales ; Bilbali et Magritta [...].

Bilbali 

Bilbali se situe au nord d'où elle contrôle une région située entre la mer et les forêts méridionales. C'est la seconde plus grande agglomération d'Estalie et la plus grande du nord du Pays; les côtes environnantes sont très inhospitalières avec des falaises abruptes, qui n'offrent aucun abri aux bateaux. Toutefois, à Bilbali, une pente plus douce donne accès à une baie de haut fond. La cité est adossée aux contreforts d'un escarpement criblé de cavernes.

Le trait le plus frappant de la cité est une haute tour bâtie sur une île, au milieu de la baie. Depuis son sommet, une grande cloche de bronze sonne sur le Grand Océan Occidental. Pour les marins dans la tourmente, son appel est la promesse d'un port pour s'abriter et d'une bonne chope de vin d'Estalie. La région de Bilbali est assez pauvre, à tel point que le sort de la cité dépend presque totalement de la mer et du fragile commerce maritime. C'est pourquoi la population reste très attentive au trafic maritime. Les flottes de Bilbali sont bien armées et leurs marins sont des combattants réputés, ennemis jurés des nombreux pirates qui sillonnent les côtes d'Estalie et de la Bretonnie Méridionale.

Bilbali se sent tout de même menacée par l'hégémonie de Marienburg : ses navires sont bien souvent victimes des pirates brionnais et ses dirigeants pensent que la majorité des marchandises dérobées viennent s'échouer sur les quais de Marienburg. Ces dernières années, les marchands et les capitaines de Bilbali ont lourdement insisté auprès de leur suzerain, la reine Juana la Roja, pour que quelque chose - n'importe quoi - soit entrepris contre ce danger. Les rumeurs prêtent donc à cette reine des projets de raid contre Brionne ou de lettres de course contre les navires de Marienburg, tandis que la flotte de Bilbali redouble d'activité dans le Nouveau Monde où ses raids et contrebande risquent de susciter un conflit avec les elfes.

Magritta

La cité de Magritta est un grand port, construit dans un site naturel aux eaux profondes, dans la Baie de la Sérénité. Sa réputation de port accueillant, alliée à la diversité de ses marchés - capables de traiter à peu près toutes les cargaisons y attirent de nombreux marchands venus de toutes les régions du monde. Les quais sont généralement très fréquentés et, dans la diversité des marchands du Vieux Monde, on peut parfois découvrir les voiles étranges d'un vaisseau arabe ou d'autres, encore plus exotiques. La bonne réputation de Magritta est consolidée, encore, par le fait qu'aucun pirate n'y est toléré; les Magrittains sont très présents dans la mer du sud.

Les Magrittains sont des marchands efficaces et honnêtes, dont la richesse s'est accrue au fil des années. La Baie de la Sérénité forme une forteresse naturelle et les Magrittains contrôlent toute la région environnante y compris les deux caps jumeaux où deux forteresses massives gardent l'entrée du port et servent de postes de guet. Les marchands de Magritta font le commerce des marchandises venues du nord, tout comme leurs propres produits locaux, y compris l'argent extrait des montagnes Abasko qui se trouvent à l'est. L'étendue du commerce méridional de Magritta est fortement enviée par les Cités-Souveraines de Tilée qui se plaisent à se qualifier de marchands-aventuriers. Il y a de fréquentes escarmouches entre ces cités rivales. Pour protéger leur commerce, les Magrittains entretiennent une marine puissante. Ils engagent souvent des navires et des équipages du Nord pour combattre aux côtés de leurs infatigables galions. Les navires hostiles sont impitoyablement envoyés par le fond alors que les pirates sont pourchassés et leurs équipages ramenés pour être exécutés en place publique. Quant aux navires des cités rivales, il arrive souvent qu'ils soient abordés et leur cargaison "inspectée". Parfois, les capitaines sont "convaincus" de voguer vers le port de Magritta pour y vendre leurs cargaisons. Cette pratique ayant le double avantage d'accroître le commerce de la cité et de réduire du même coup celui des rivales.

Comme tous les ports libres et les cités commerçantes, Magritta accueille une population polyglotte. Ses natifs sont de rudes travailleurs, ignorants, dans l'ensemble, des tentations et des dangers du Chaos grâce à la position de leur ville dans le sud du Vieux Monde. Néanmoins, il en est certains pour qui la tentation est trop forte de profiter du laxisme des lois pour se livrer à leurs cultes et à leurs pratiques innommables, à l'adoration des démons, loin de la vigilance qui caractérise les cités du nord. Mais, malgré cela, la vénération des Dieux du Chaos est une pratique qui révolterait la majorité des Magrittains sains.

Magritta accepte avec plus de philosophie ses difficultés avec Marienburg, peut-être parce que ses conseils sont dominés par des marchands qui comprennent que "les affaires sont les affaires". Cette cité réalise l'essentiel de son commerce avec les califats arabes et, par les routes terrestres sud, avec l'Ind et Cathay. Leur trafic complète donc celui de Marienburg et les vaisseaux magrittains font régulièrement escale dans les Wastelands. Cela n'empêche pas les marchands magrittains de ressentir les relations amicales du Directorat avec les Doges et les conseillers tiléens. Leurs intérêts en Mer du Sud sont bien souvent menacés par les navires tiléens et, dans ce contexte conflictuel, l'aide financière apportée par les Maisons de Marienburg à leurs rivaux suscite les rancoeurs. Si le clan des armateurs venait à prendre le contrôle du Roi Carlos IX, la marionnette qui incarne le pouvoir magrittain, les relations avec Marienburg s'envenimeraient sans doute.

L'Histoire de l'Estalie n'est pas bien connue mais elle est marquée par les guerres contre les arabes (reportez-vous à la page sur l'Arabie). Dans les Maîtres de la Nuit (p.10), un estalien nommé Cristobal Mendez évoque les exactions du vampire Nourgul et "La guerre du Sang" "qui date peut-être d’il y a trois cents ans, mais nous avons la mémoire longue en Estalie. Le vampire Nourgul a entièrement dévasté nos terres, des Irrana à la mer Australe, avant que nous ne réussissions à le vaincre et c’est seulement grâce à l’interventionde notre bienheureuse Myrmidia que nous y sommes parvenus."

Notez qu'un très intéressant scénario "Grand Ecran" de Casus Belli (n°71), "Oiseau de proie, oiseau de haine", se déroule en mer du Sud entre Magritta et l'Arabie. On a le plan de la ville et plein d'indications sur le bakcground. On y apprend que les arabes, descendants des anciennes invasions, constituent une minorité opprimée du sud de l'Estalie.

Dans la catégorie "c'est-non-officiel-mais-c'est-bien-foutu-et-en-plus-c'est-en-français", vous avez un doc sur Le duché de Serpicio en Estalie (par S. Guyon) : vous y trouverez une carte (et tout sur la tauromachie!).

ARMEES D'ESTALIE [Warhammer Armies]

Les armées des royaumes estaliens ne sont traitées que dans Warhammer Armies (WFB3) dans le cadre d'un petit contingent mercenaire. Ce sont des troupes d'élite qui ne représentent certainement pas le standard de la soldatesque estalienne même si l'idée y est : hidalgos sans richesse et bandits sans scrupules.

Caballeros

Les caballeros sont de pauvres chevaliers estaliens qui ont quitté leurs domaines féodaux en décrépitude pour devenir soldats de fortune. Ce sont des cavaliers légers avec une lance et une arme à une main. Ils peuvent avoir des armures complètes et des boucliers.

Hombres villanos

Ce sont de féroces hommes d'armes d'Estalie, recrutés parmi les nombreux coupe-jarrets, bandits et renégats qui habitent ce pays. Ils sont équipés d'une arme à une main, d'un bouclier et d'une armure légère.

Bandolleros gringos

Ce sont les célèbres compagnies mercenaires d'arquebusiers recrutées en Estalie parmi les bandits locaux mais comprenant des fugitifs et mercenaires de nombreux pays. Ils sont équipés d'une arquebuse, une armure légère et d'une arme à une main

Caballeros, hombres villanos et bandolleros gringos

L'ESTALIE DANS LA "FIN DES TEMPS" [traduit et compilé par Thindariel]

L'Estalie n'apparait que marginalement dans les 5 bouquins de la Fin des Temps. Son sort est reglé en une ligne dans "La Fin des Temps" (Khaine - livre 1 p.5). Josh Reynold -un des auteurs- en dit un peu plus sur son blog. C'est toutefois non officiel (des personnages cités sont issus des livres d'armées de Mathias Eliasson (son site).

L'Estalie fut totalement prise par surprise, lorsque les skavens émergèrent des tunnels et des égoûts. Le Grand Inquisiteur de Hojeda avait été assassiné dans les mois précédents l'invasion, sa mort provoqua un grand désordre en Estalie, fournissant aux skavens une opportunité de discorde, et affaiblissant le pays avant qu'ils ne se révèlent. Politiquement fracturées et promptes au conflit, les cités-états ne purent s'allier à temps pour une défense coordonnée. Une par une, les grandes cités combèrent, et les réfugiés s'enfuirent des ports de Bilbali et Magritta, ou à travers les Montagnes Irrana.

Juan Federico périt en défendant la porte de Tagos à Magritta, lorsque les saboteurs skavens firent exploser les murs coté rivière, tuant beaucoup des défenseurs de la cité. Federico et l'Ordre de la Lance Vertueuse tinrent la brêche pendant quelques heures, avant que le poids du nombre et la fatigue ne les submergent. Federico fut le dernier à tomber sous les lames des Vermines de choc. Mais les survivants qui s'enfuirent vers le nord purent rejoindre les forteresses des montagnes Irrana, où la population locale seule parvint à retenir les vermines jusqu'à la fin du monde.

Magritta, bastion du culte de Myrmidia, tint plus longtemps que Bilbali, car les Chevaliers du Soleil combattirent pour sauver autant de citoyens que possible, aidés par la Guilde des Duellistes dirigée par Alonso Diaz de Mirajo et l'énigmatique Lady Khemalla de Copher, une servante de la Reine du Pinacle d'Argent. Floren et Lorenzo trouvèrent la mort en défendant le temple, tout comme Pieter Verstohlen, qui était alors en mission diplomatique en Estalie. Tous furent submergés dans les dernières poches de résistance face à la horde. Alonso Diaz de Mirajo était encore présent lorsque le temple tomba, il fut vu pour la dernière fois combattant côte à côte avec Isabella Giovanna Luccelli, dans l'ombre de la grande statue de Myrmidia, entourés d'une horde de rats. Isabella tomba à la bataille alors que les skavens ravageaient le temple de Myrmidia, en dirigeant l'Ordre de l'Aigle et les Chevaliers du Soleil. Certains disent qu'elle fut possédée par l'esprit de Myrmidia dans ses dernières heures car on raconte qu'alors que les derniers défenseurs tombaient, ils furent rejoints par une femme mystérieuse bardée de bronze et d'or.

Maria de Salvo était présente aussi à Magritta. Elle combattit depuis les toits, pourchassant les chefs skavens et les abattant dès qu'elle les trouvait. Ses efforts permirent à la ville de survivre quelques heures de plus, bien que son destin fut inconnu. Enfin Magritta tomba aux mains des Skavens, alors que les navires pleins de réfugiés embarquaient pour la côte d'Arabie.