LES ELFES

Synthèse WFB1, WFB2, WFB3, WFRP
Sources

Les elfes sont la plus ancienne et la plus sage de toutes les races humanoïdes, plus vieille même que les nains dont la civilisation précède celle de l'humanité de plus de deux millénaires.. Ce sont des gens sophistiqués, doué d'un profond amour des arts et d'hédonisme. Aucun elfe n'aime être confronté à des problèmes quotidiens et tout travail en ce sens est considéré comme ennuyeux. Ils s'entendent assez mal avec toutes les autres races et se montrent arrogants, fantasques et peu commodes. Les nains, en particulier, les trouvent irritants. Ils parlent leur propre langue, précise et complexe.

Durant leur développement, les elfes furent transplantés de leur place d'origine dans les Terres du Sud dans le continent circulaire d'Ulthuan entre le Vieux Monde et la Lustrie. Ils profitèrent de l'enseignement direct des slanns, et acquirent un haut degré de civilisation, ainsi qu'une bonne compréhension des dangers du Chaos.

Avec l'effondrement des portails et le déclin des slanns, les elfes durent se débrouiller seuls. Ils apprirent rapidement à obtenir la coopération d'entité bénignes, à l'aide de magie rituelle et de vénérations. Heureusement, leur nature leur permit de contrôler ces nouvelles forces dans une mesure impossible à atteindre pour les autres races. Ils eurent également la chance d'éviter la plupart des terrifiants nuages de poussière de malepierre sur le continent d'Ulthuan, et les elfes furent très peu corrompus.

Pendant un millénaire après la chute des slanns, les elfes combattirent pour garder leurs terres. Leur population diminua puis remonta, leurs cités tombèrent en ruines mais furent reconstruites sous de nouvelles formes. En un millénaire, les elfes atteignirent le sommet de leur vigueur et commencèrent une ère d'exploration. Leurs voyages les emmenèrent à l'est et l'ouest à la recherche de nouvelles terres.

 

 LE DEVELOPPEMENT DES ELFES

Assez bien épargnés par l'effondrement des portails, les elfes, dans leur royaumes insulaires, continuaient de prospérer. Ils avaient déjà acquis une part considérable des connaissances magiques des anciens slanns et ce savoir leur permettait de contrôler et même de diriger, bon nombre d'entités nouvelles. Parmi ces entités, ils choisirent plusieurs être bienfaisants dont ils commencèrent à entretenir le culte. Ce fut le cas, en particulier de l'hédoniste créature qu'ils appelaient Meneloth. Dans le millénaire qui suivit la grande catastrophe, les elfes avaient développé leur propre civilisation, raffinée et noble. A partir de leur archipel, ils avaient déjà commencé à explorer le monde. Il y avait presque 6000 ans qu'ils s'étaient embarqués pour la première fois à destination du continent ouest quand ils purent contempler, émerveillés, les ruines de la civilisation des anciens slanns. A l'est, ils établirent des colonies sur les côtes du Vieux Monde où ils découvrirent la race émergente des nains avec qui ils établirent des échanges commerciaux et culturels. Au début, au moins, les elfes avaient beaucoup à enseigner aux nains et beaucoup à gagner sous la forme de richesses minérales, de fourrures rares et de joyaux précieux.

Tout alla pour le mieux pendant un millier d'années jusqu'à ce que les puissances grandissantes du Chaos parviennent à atteindre l'esprit des elfes. Quoiqu'ils fussent des magiciens aux pouvoirs incroyables, les elfes n'étaient encore que de tout petits enfants comparés aux anciens slanns et beaucoup d'entre eux furent séduit par les cultes des divinités du Mal et du Chaos. Mais les elfes étaient fondamentalement des créatures du Bien (sans doute parce que les anciens slanns l'avaient ainsi voulu) et la grande majorité résista à l'influence du Chaos. Il s'ensuivit une monstrueuse guerre civile qui fit rage dans les Royaumes elfiques pendant de nombreuses années. Finalement, les elfes maléfiques furent bannies et ils s'enfuirent vers les terres de l'ouest où ils se firent connaître sous le nom d'elfes noirs.

A l'ouest, les elfes découvrirent la partie nord du continent, la partie sud constituant la Lustrie. La Lustrie était habitée par les slanns qui déclinaient rapidement, mais le Nouveau Monde, comme s'appelle la partie nord, n'était pas habitée à l'époque. Les elfes établirent des communautés le long de la côte est, des communautés qui existent encore de nos jours.

A l'est, les elfes découvrirent le Vieux Monde et y fondèrent un certain nombre de colonies côtières. A l'époque, le Vieux Monde était fortement boisé, et pendant des années, les elfes n'essayèrent pas de s'aventurer à l'intérieur des terres. Un commerce se développa entre les colons et les nains primitifs des montagnes lointaines. Les elfes étaient intéressées par les minéraux et gemmes minés par les nains, tandis que les nains voulaient les connaissances des elfes. Entre les montagnes et la mer se trouvait un continent entier dont les habitants étaient les créatures du mal ou les ignobles monstres du Chaos. Ces terres sauvages et dangereuses représentaient une menace considérable pour les deux races, et une alliance fut forgée afin de purger le Vieux Monde. Ce fut couronné de succès et les gobelins, les orques et autres créatures hostiles furent repoussés vers le nord ou au plus profond des forêts.

Après la purge du Vieux Monde, les Anciennes Races se séparèrent, s'entraidant de moins en moins et, pour un temps, le monde revint à un semblant de paix et de prospérité. Les ambitions grandissantes des nains et l'arrogance des elfes laissaient craindre pour l'avenir. Les relations entre les deux races continuèrent à s'envenimer jusqu'à il y a environ 5000 ans (2000ans après la chute des anciens slanns) moment où éclata un vaste conflit. En l'espace de quatre cents ans, les deux races étaient constamment en guerre. Beaucoup moururent -de part et d'autre- et la plupart des fameuses citadelles naines furent détruites. Mais les nains furent finalement victorieux et les elfes abandonnèrent leurs cités, revenant dans leur île d'Ulthuan. Les elfes abandonnèrent le Vieux Monde, n'y laissant que quelques uns d'entre eux, installés au plus profond des forêts, loin de la domination des nains et protégés par de puissants enchantements magiques. Ces communautés éparses devinrent les elfes sylvains et leurs descendants y vivent encore aujourd'hui.

Les nains se considèrent comme vainqueurs mais ils avaient perdu de très nombreuses installations et une grande partie de leur population. Les relations entre les deux races en furent détériorées à tout jamais

Depuis lors, les elfes ne furent plus impliqués dans les affaires du Vieux Monde que très occasionnellement. Leur propre civilisation n'avait pratiquement pas changé et ils devinrent introspectifs, hédonistes et culturellement isolés. Les bateaux continuaient à sillonner les océans du monde, commerçant avec la toute jeune race des humains et avec les slanns installés sur le grand continent de Lustrianie. Au cours des cinq derniers millénaires, leur race s'est divisée en quatre divisions ou parentés chez les elfes. Bien qu'impossible à distinguer physiquement, elles sont très différentes en tempérament et en attitude. Tous partagent cependant les mêmes caractéristiques physiques. Trois d'entre eux ont le même alignement :

Les hauts elfes (ou elfes hauts) : Les hauts elfes forment le coeur de la race. Ils vivent dans les cités des Royaumes elfiques et se refusent à endurer les désagréments d'un voyage ou à abandonner leur somptueuse vie sociale. Plus que tous les autres elfes, ils n'apprécient pas qu'on les dérange dans leur vie de plaisir. A leurs yeux, travailler pour vivre est le signe d'une grande déchéance. La plupart d'entre eux n'ont jamais quitté les Royaumes elfiques bien que quelques individus plus jeunes ou plus aventureux l'aient fait à titre d'expérience ou de vacances. Ces voyageurs n'ont pu s'empêcher d'irriter les autres races rencontrées par leur attitude hautaine et méprisante. Le lynchage de cette sorte d'individu n'est pas rare.

Les elfes des mers (ou elfes aquatiques) : Les elfes qui vivent sur les côtes des Royaumes elfiques qui ont une forte tradition maritime et guerrière et ont perdu ce dédain que leur race voue au travail physique. C'est pour cela que les hauts elfes les considèrent comme rudes et arriérés. Guerriers courageux et gardiens infatigables des routes maritimes, tous leur doivent des remerciements pour garder ouvertes les voies maritimes entre le Vieux Monde et la Lustrianie. Les elfes des mers sont assez portés vers l'aventure et il n'est pas rare de les rencontrer comme marchands dans les ports du Vieux Monde. La plupart d'entre eux parlent l'occidental aussi bien que l'elfique et beaucoup ont en plus des notions de nordique. Tous les comptoirs d'échanges elfes sont tenus exclusivement par les elfes des mers.

Plus sur les hauts elfes et les elfes des mers

Les elfes sylvains (ou elfes des bois) : Les elfes sylvains sont les derniers représentants des colonies elfiques du Vieux Monde. Leur population est faible et tend décliner. Ils sont plus larges d'esprit et moins repliés sur eux-mêmes que les hauts elfes. Ils vont même jusqu'à entretenir des relations avec les humains. Ce sont d'excellents archers bien qu'ils n'aiment pas la guerre. Ils sont peu nombreux et leur nombre est en régression constante. Les elfes sylvains adorent chasser, chanter, danser et faire la fête; ceux d'entre eux qui vont dans les Royaumes elfiques y sont jugés rustres et lourds. Il existe quelques petites communautés d'elfes sylvains dans les forêts le long des pentes occidentales des montagnes du Bout du Monde et plusieurs colonies plus importantes sur la côte est du Nouveau Monde. Les elfes sylvains parlent l'elfique avec un accent distinctif. Ils peuvent en général pratiquer les langues humaines locales.

Plus sur les elfes sylvains

Les elfes noirs (ou elfes de la nuit [dans WFB1]) : Au temps où les elfes étaient jeunes, certains hauts elfes furent déçus par leur sort et beaucoup furent séduits par l'adoration des dieux du Chaos. Pour cela, ils perdirent toute la beauté et la sagesse de leur race, devenant aigris et torturés. Ils furent bannis des Royaumes elfiques après une guerre civile sanglante et on peut aujourd'hui les retrouver dans le nord du Nouveau Monde, dans les sombres forêts qui bordent les étendus chaotiques et dévastées. Les elfes noirs vouent une haine incontrôlable envers toutes les créatures vivantes et spécialement les autres elfes. Ils sont jaloux des humains, détestent les orques et les gobelins et n'éprouvent que répulsion pour les nains.

Plus sur les elfes noirs

Physique : Les elfes ressemblent beaucoup aux humains. Ils mesurent environ 1,80m, ils sont minces et bien proportionnés. Ils sont séduisants avec des traits fins et alertes, des yeux vifs et une bouche charnue. Leurs oreilles peuvent être de grande taille et sont souvent pointues. Quelques uns d'entre eux peuvent se laisser pousser la barbe et leurs cheveux vont du noir profond au blanc le plus pur en passant par l'argenté ou même blancs.. Les cheveux blonds ou bruns ne sont pas rares mais le roux est très peu courant, sauf chez les elfes noirs où c'est considéré comme un signe de perfidité. Beaucoup d'elfes se teignent les cheveux et l'usage du maquillage a été adopté par les deux sexes.

Leur âge de maturité est donné entre 24 ans (WFB1) et 65 ans (LNA, cf plus bas) et leur espérance de vie de 160 à 200 ans.

Les elfes ont une vision nocturne à un degré variable : celle des elfes noirs et sylvains porte à 30 mètres; celle des elfes des mers et des elfes hauts à 20 mètres. 

Distribution : La région principale des habitations elfiques est sur l'île occidentale mystérieuse d'Ulthuan, également appelé les Royaumes elfes. On les trouvent aussi dans des colonies du Nouveau Monde et ils ont des comptoirs dans le Vieux Monde. A l'origine, les elfes occupaient toute la partie du Vieux Monde que les nains n'habitaient pas mais après les guerres entre eux et les nains, ils se retirèrent, ne laissant que des communautés éparses.

Alignement : Les hauts elfes, les elfes des mers et les sylvains sont pratiquement tous alignés vers le Bien (ou la Loi). Les elfes noirs sont les serviteurs du Chaos, mais peuvent être d'alignement Mauvais ou Chaotique.

Psychologie  : Les unités d'elfes provoquent la peur aux unités de gobelins qui les combattent à moins de deux contre un.

Les elfes haïssent les gobelins, les orques et les elfes noirs. Les elfes noirs, mauvais et pervertis, haïssent les autres elfes. [WFB1]

Sur le 6 d'un D6, un elfe est soumis à la terreur des araignées géantes au lieu de la peur habituelle. [WFB2]

Tous les elfes sont des forestiers experts et peuvent se déplacer à travers un bois à vitesse normale. Par contre, ces créatures sveltes et agiles n'aiment pas s'encombrer de lourdes armures. Bien qu'ils puissent porter des armures, ils trouvent leur poids gênant et cela affecte leur mouvement. Toutes les pénalités de mouvement des armures sont donc doublées. [WFB3]

 

De la psychologie des elfes en général et des aventuriers elfes en particulier [Le Nouvel Apocryphe]

Les elfes sont des êtres rares et merveilleux qui vivent au coeur des forêts et qui ne font que d'exceptionnelles apparitions dans la société humaine. Aussi, qu'est-ce qu'un aventurier elfe ? D'abord, un exilé coupé de son propre peuple. Parfois, il a lui-même choisi cet exil. Il est alors possible que son retour dans les vertes profondeurs soit bien accueilli (à condition qu'il se soit débarrassé de ses grossiers amis d'autres races), mais pendant tout le temps qu'il passe au milieu des humains, il n'a aucune famille, aucun ami d'enfance (sauf si l'un d'eux partage son exil avec lui) et aucun contact avec la société dans laquelle il a grandi. Pour un humain, cela pourrait ne pas avoir l'air d'une grande perte, et rares sont ceux capables d'imaginer ce que cela signifie pour un elfe.
La longévité de la race constitue le facteur le plus important de la psychologie elfique. Avec une espérance de vie de plus de deux cents ans, ses représentants ont l'occasion de faire beaucoup d'expériences. Aussi leur manière de considérer l'existence est-elle totalement différente de celle des autres races. Un elfe " jeune ", qui se lance à la découverte du monde à l'équivalent de l'adolescence, est en moyenne âgée de 65 ans.
Ce ne sont pas des êtres dépourvus d'intelligence. En fait, sur bien des points, ils figurent même parmi les plus intelligents du monde. Ils doivent certainement se servir de leur capacité à apprendre. Mais apprendre quoi ?
Il faut tenir compte d'un élément important de leur éducation; l'accent n'est pas mis sur la seule assimilation de faits, mais sur la meilleure manière de se servir de leur esprit. Cet apprentissage soigneux explique leur Intelligence et leur Calme incroyable, que les races "inférieures" interprètent souvent comme une absence d'émotions.
Une fois que leur esprit est convenablement formé, les elfes apprennent à parler correctement leur propre langage. Celui-ci est extrêmement complexe. Peu d'humains le parle couramment et il s'agit alors d'érudits qui ont consacré leur vie à cette tâche. Ce que la plupart des races pensent être de l'elfique est, en réalité, du petit nègre, un babillage employé par ceux qui vivent moins longtemps et par les jeunes elfes.
Les arts elfiques sont comme les goûts que l'on finit par acquérir : peu de non-elfes parviennent à les comprendre, et aucun ne peut vraiment les apprécier. Imaginez l'effet que peut avoir une espérance de vie de 200 ans sur les arts. Ils s'approchent des créations enchevêtrées et hautement stylisées des sociétés traditionnelles chinoises et japonaises, par les accumulations de sens cachés à découvrir pendant la contemplation de l'oeuvre. Une plongée dans la société humaine équivaut alors à renoncer à sa loge de l'opéra de Covent Garden dans un pays où la seule distraction est un jeu télévisé bas de gamme et abrutissant.
Une partie essentielle de leur éducation consiste à apprendre à contrôler leurs rêves. Après avoir acquis cette discipline, les elfes ne dorment jamais vraiment, mais, comme tout le monde, doivent accorder à leur corps des temps de repos. Comme ils n'ont pour cela besoin que de s'assoir confortablement, ils font de très bonnes sentinelles. Toutefois, une nuit sur trois (quand ce n'est pas plus souvent), ils doivent "rêver" pendant huit heures. Ils réalisent alors un examen subconscient de la période écoulée depuis le dernier "rêve". Ils sont plongés dans un état de transe si profond qu'il est impossible de les en tirer, même en cas d'attaque de leur camp ou de leur propre personne.
Cette transe leur permet d'étudier leur mémoire à court terme, un peu comme les humains le font inconsciemment dans leur sommeil, et de rejeter tout ce dont ils ne veulent pas se souvenir. Un elfe peut littéralement ne pas se rappeler la composition du thé qu'il a pris la veille ou s'il pleuvait.
Les elfes profitent aussi de cette occasion pour revoir leur mémoire à long terme et la nettoyer de la même manière. Ils oublient ainsi des choses qui paraissaient importantes à l'époque, mais qui se sont avérées sans intérêt. La date prévue d'une rencontre peut être enregistrée jusqu'à ce qu'elle ait lieu, le souvenir d'avoir fait la connaissance de quelqu'un peut être gardé tant que l'elfe pense avoir de bonnes chances de le retrouver. Seuls les éléments vraiment essentiels sont conservés. Les évènements pour lesquels les elfes ont quitté leur foyer, les grandes aventures contre les forces du Chaos, sont soigneusement rangés entre une grande récitation d'un poème classique et le nom de leur mère.
Ce "nettoyage" de la mémoire, ou Bran Wa Shin [Brain washing, ohohoh] est rendu nécessaire par la structure eidétique de leur mémoire (un résultat de leur éducation). Leur cerveau ne contenant pas assez "d'espace" pour stocker les souvenirs complets de plusieurs décennies d'existence, il leur faut se débarasser du superflu.
Un des effets secondaires du développement du Bran Wa Shin est l'attitude "frivole" caractéristique des elfes. Sachant que les évènements de la journée seront rapidement oubliés, ils ne craignent pas l'embarras ou les mauvais souvenirs et ils profitent de la vie au maximum, saisissant la moindre occasion de s'amuser. Si le résultat est plus décevant qu'escompté, il sera effacé. Et s'il est à la hauteur des espérances, ils peuvent recommencer le lendemain. Quand ils sont séparés des leurs, les elfes ont tendance à devenir un peu démesuré dans leur recherche des distractions, car ils n'ont plus accès aux plaisirs traditionnels (et plus mesurés) des arts.
Le Bran Wa Shin va aussi renforcer leurs phobies, en consolidant les souvenirs importants de leur foyer, qu'ils revoient sans cesse. En dehors des elfes des mers, tous ont grandit dans des forêts et vécu dans de belles demeures dans les arbres.
En dépit d'un esprit soigneusement entraîné, ils sont donc souvent sujets à une claustrophobie bénigne, n'ayant pas l'habitude des lieux étroits et sombres, et à une agoraphobie bénigne, n'ayant jamais connu d'espace ouvert plus vaste qu'une grande clairière. En ruminant constamment les souvenirs de leur passé, les elfes renforcent leurs schémas comportementaux. Et les situations qui risquent de révéler ces faiblesses les mettent plutôt mal à l'aise.
L'entrée dans un complexe souterrain important, une cité naine par exemple, nécessite un jet de Calme x2. Pénétrer dans une ouverture plus petite dans le sol (puits de mine, conduit d'égout...) leur impose de réussir un jet de Calme. Si vous parvenez à convaincre un elfe de se glisser dans un trou minuscule, il doit réussir un jet sous la moitié de la caractéristique pour vaincre ses inquiétudes. Il ne faut d'ailleurs pas oublier que, de son point de vue, tout ce qui mesure moins de 1,5 m dans sa plus petite dimension est minuscule!
La célèbre réaction des hauts elfes envers la mer est également le résultat de ces phobies. La vue d'une eau qui s'étend jusqu'à l'horizon a souvent provoqué des comas, dont aucun elfe n'est sorti intact. Pour cette race, c'est probablement ce qui se rapproche le plus de l'expérience inoubliable. Évidemment, les elfes des mers ne souffrent pas de la même manière quand ils sont en mer...
Les elfes ont aussi d'autres phobies, tout comme les humains, à cause de la nature introspective de leur examen des souvenirs et de leur tendance à oublier les expériences désagréables. Nous suggérons qu'un personnage de cette race démarre avec une claustrophobie et une agoraphobie légère, plus 1D6 autres troubles appropriés (cf. WFRP p 83-84).
Normalement, les gens parviennent à vaincre leurs peurs en les affrontant régulièrement à petites doses, ce qui est rarement le cas chez les elfes. Chaque exposition, même modeste, à leur phobie est une expérience déplaisante qu'ils se dépêchent généralement d'oublier. Lors de la confrontation suivante, ils repartent à zéro.
Les phobies trouvant souvent leur origine dans de mauvaises expériences infantiles, certains n'hésitent pas à dire que les elfes devraient être capables d'appliquer le Bran Wa Shin sur ces souvenirs. C'est pour eux un point douloureux car ils en reconnaissent l'exactitude, mais leurs souvenirs d'enfance ne sont pas toujours rangés d'une manière qui permet de les examiner et, si nécessaire, de les effacer, la plupart ayant été acquis avant que l'esprit de l'individu soit correctement formé.
La combinaison de leur recherche extrême du plaisir et de leur phobies les font passer pour peu fiables. Il arrive souvent qu'un Elfe accepte d'accomplir une tâche et qu'il manque à sa parole. Il peut s'être trouvé dans une situation qui lui ayant fait peur (ce qui n'est pas si fréquent, car les elfes peuvent dominer leurs phobies s'ils font un gros effort). Il peut en avoir été distrait parce qu'il était trop occupé à danser ou à contempler un coucher de soleil, parce qu'il est retourné dans la Forêt, ayant entendu parler d'une nouvelle pièce d'un maître dramaturge, ou parce qu'il participait à une dégustation de vin, toutes ces activités paraîtront triviales à certains, mais pour ceux qui ont 200 ans à vivre, la perspective est différente. Le souvenir de la tâche à accomplir peut même simplement avoir été effacé, considérant celle-ci comme dénuée d'importance ou d'intérêt...
Les aventuriers elfes ont donc parfois un problème de crédibilité. Des gens désireux d'engager une équipe pour une affaire importante pourraient refuser celle qui aurait des elfes dans ses rangs, préférant perdre du temps pour en trouver une autre que gaspiller de l'argent avec un groupe qui n'est peut-être pas fiable.
Les elfes n'accordent généralement pas une grande considération à la richesse. Dans leur société, on ne se sert pas d'argent et on n'accumule pas les biens. Lorsque l'un d'eux possède un objet de grande beauté, tous les autres ont le droit de venir l'admirer. De même, ils ne se soucient guère de leur intimité : si un elfe découvre quelque chose sur quelqu'un, il est probable qu'il l'oubliera aussi vite. Il n'existe d'ailleurs presque pas de tabou chez eux, et ils n'ont pratiquement rien à cacher.
Les elfes aiment faire des cadeaux. Lorsque l'un d'eux rend visite à un autre pour admirer un bel objet, il n'est pas rare que l'hôte le lui offre, par exemple s'il l'a en sa possession depuis plusieurs mois et que tous ses amis l'ont examiné plusieurs fois, et assez souvent pour en apprécier toutes les subtilités. S'il veut le revoir, il lui suffit de faire appel à sa mémoire. Et s'il a fait le choix de l'oublier, c'est que l'objet n'était finalement pas si intéressant à ses yeux et qu'il n'aurait pas pris la peine de le contempler à nouveau.
On n'offre pas de cadeaux vraiment beaux aux aventuriers elfes : l'objet pourrait tomber aux mains de leurs amis non-elfes. On considère qu'ils traversent un "stade vulgaire" et qu'ils ne possèdent pas encore le raffinement leur permettant d'apprécier réellement un tel don.
Il arrive souvent que les elfes consacrent des semaines, voire des mois, de travail à un cadeau qui ne durera que quelques heures ou quelques minutes. Faire pousser un fruit particulier pour que sa forme (en le ligaturant durant sa croissance) et ses couleurs (par une succession complexe de masque pendant la maturation) lui donnent l'apparence du destinataire représente des semaines d'attention. Il peut alors devenir la pièce principale d'une fête au cours de laquelle il est rapidement mangé. La longue période de travail est récompensée, pour celui qui l'offre, par la surprise de celui qui le reçoit.
C'est d'ailleurs la seule raison qui peut amener un elfe à demander le respect de son intimité, en interdisant, par exemple, l'accès d'une partie de son verger pendant la période de préparation. Les elfes apprécient les surprises et respectent parfaitement de telles exigences.
N'ayant pas une grande considération pour la richesse proprement dite, les elfes ont peu de raison de devenir des voleurs. La plupart de ceux qui choisissent cette profession le font par amusement. Ils recherchent plus la poussée d'adrénaline que les profits.
Les elfes ne peuvent vraiment être heureux dans la société humaine, dans laquelle ils se sentent incompris. Ils sont aussi des exclus de leur propre monde car leur association avec les "races vulgaires" les porte à adopter cette attitude irréfléchie envers la vie. Bien que beaucoup d'entre eux passent par une courte phase (quelques années) d'aventure durant laquelle ils explorent le reste du monde, ils s'en lassent rapidement et retournent dans l'environnement cultivé de la forêt. Les autres elfes reconnaissent généralement les signes indiquant qu'un des leurs traverse sa phase "vulgaire" et évitent alors d'être en contact avec lui plus que nécessaire, ce qui rend la douleur de l'exil volontaire d'autant plus aiguë.

En résumé, les elfes sont généreux, frivoles, souvent peu fiables et ils souffrent facilement de phobies légères qui se révèlent généralement aux moments les plus gênants. Ils tendent à être maniaco-dépressifs, à des degrés divers, conséquences de leur séparation de leur peuple.

Profils WFB3 :

PROFIL

M
CC
CT
F
E
PV
I
A
Cd
Int
Cl
FM

Elfe

5"
4
4
3
3
1
6
1
8
9
9
8

Le profil des elfes a varié légèrement d'une édition à l'autre. Le mouvement en particulier : 4,5" à WFB1, 4" à WFB2 et 5" à WFB3. WFB2 distingue les elfes sylvains avec une CT de 5.

Le Coin du fluffiste

Les elfes sont à priori descendants des eldars, importés sur ce monde par les slanns.

On trouve des références dispersées de demi-eldars et demi-elfes (le roi de Ramalia, un personnage dans la trilogie de Konrad), bien que beaucoup plus rarement que les demi-orques. Pas d'informations sur d'éventuels demi-elfes d'autre origine qu'humaine, bien qu'Annandil dans Il y a Quelque Chose de Pourri à Kislev fut un nain élevé par les elfes et amoureux d'une elfe.

WFB1 fournit également quelques informations utiles pour les statuts sociaux elfes (D100) : 01-91 : Elfe libre ; 92-96 : Conseiller ; 97-98 : Ancien ; 99-00 : Prince