NULN

Cité souveraine et comté de Nuln

Synthèse WFRP1 (p.285), EeF (p.34), Les Forges de Nuln (p.14 et suivantes) HdS (p.97), UHE (p.30)

Nuln est le cadre du premier scénario de WFRP1 -Le Contrat d'Oldenhaller-, elle est pourtant est peu décrite avant Les forges de Nuln de WFRP 2.

Géographiquement, la cité se trouve à la confluence du Reik et de l'Aver, deux cours d'eau majeurs.

Politiquement, la cité est située à la frontière de quatre provinces impériales : le Reikland, leWissenland, l'Averland et le Stirland.

Selon Uniforms & Heraldry of the Empire. le blason de Nuln montre un lion d'or portant la balance du jugement - un symbole de Véréna, déesse de la connaissance. Une vierge aux yeux bandés portant une balance est un autre motif populaire parmi les unités de Nuln. Parmi les autres symboles qui apparaissent régulièrement sur les bannières et les boucliers sont des canons, le fameux pont de Nuln et des variations sur le lion. Auparavant (WFRP1 et WD146), on avait un lion dans un soleil et aucune allusion à Véréna (et donc, sans doute, aux universités de la ville).

Nuln, "la couronne aux mille joyaux étincelants", est la seconde cité de l’Empire par sa population, mais c’est la première en matière de vie sociale et d’arts. Il y a juste un peu plus de 100 ans, Nuln était encore la capitale de l'Empire (voir l'Histoire de l'Empire).

Voir l'histoire de Nuln

Cette cité se trouve à l'extrémité sud de la Grande Forêt, au point focal de quatre provinces (Reikland, Wissemland, Averland et Stirland) et de deux cours d'eau importants (le Reik et l'Aver). C'est le meilleur endroit pour traverser le fleuve avant son entrée dans la forêt. Placée en un tel carrefour, il n'est pas surprenant que la ville soit dotée d'un marché prospère. Les marchands y amènent toutes sortes de marchandises du nord, du sud ainsi que des vins locaux et des métaux finement travaillés dans le Sudenland. Dans tous les cas, Nuln est une étape privilégiée pour tout le trafic de voyageurs venus de la Baronnie de Sudenland ou du Comté d'Averland et se dirigeant vers Altdorf. Enrichie par le commerce, la cité est très riche et réputée pour ses vins et ses minerais (dans les terres environnantes). C'est une plaque tournante économique par laquelle passent toutes les marchandises qui entrent et sortent du Wissenland, du Stirland et de l'Averland.

C'était aussi une ville réputée pour son université. L’université de Nuln est une institution antique - les premiers collèges y avaient été installés par l'Impératrice Agnetha. Ses érudits sont considérés comme les meilleurs du monde et les riches parents y envoient leurs enfants, parfois même depuis des contrées aussi lointaines que l’Arabie. et ses professeurs gardent encore une solide réputation qui attire beaucoup d'étudiants de très loin. Il est donc tout à fait normal que l'un de ses bâtiments les plus imposant soit le temple de Véréna qui fait face à l'entrée de la ville, dominant la route de l'Ouest de son impressionnante façade de colonnades.

Malgré ses sinistres bas-fonds, Nuln reste une cité raffinée, à l'avant-garde des arts et de la vie sociale. [...] Les membres de l'élite n'hésitent pas à étaler de façon ostentatoire leurs richesses nouvellement acquises, sous l'œil hagard des pauvres qui les observent en se serrant la ceinture. Nuln est une cité de contrastes; la simplicité paysanne des fermes qui alimentent la cité s'oppose à la sophistication de l'aristocratie. Dans les rues, la populace analphabète qui travaille dans les forges de la rive du fleuve côtoie les étudiants érudits qui fréquentent les grandes salles de ses vénérables universités. C'est un endroit où l'ancien et le moderne se font face, où l'on voit de misérables masures à côté de palais, où certains dégustent de somptueux repas et boivent dans des gobelets de cristal tandis que des mendiants d'une saleté révoltante fourragent dans les tas d'ordures qui emplissent les ruelles. Nuln est une contradiction permanente, ce qui en fait un lieu idéal pour toutes les intrigues et les meilleures des aventures.

Voir la description de la ville

 
LA VIE A NULN
Comme toutes les cités du Vieux Monde, Nuln est sale et surpeuplée. Elle est sillonnée de ruelles engorgées d’ordures et de rues sinueuses qui semblent se dérouler au hasard et foisonne d’immeubles délabrés, tout cela adossé à la splendeur des palais. Les panaches de fumée et les cendres qui retombent des cheminées des fonderies ne font qu’ajouter à son exubérante saleté. À l’œil, Nuln présente une débauche de styles architecturaux, depuis le palais à l’allure de forteresse qui s’élève sur la colline jusqu’aux alignements de bicoques branlantes qui prolifèrent dans la Neuestadt. Son apparence seule montre bien les reconstructions quasiment continuelles qui se sont succédées au cours de sa longue histoire. Mais un élément fait l’unité : la suie, qui recouvre pratiquement toute la partie nord de la cité. Les tuiles des toits sont recouvertes d’un glacis de cendres et les fenêtres sont obscurcies par les poussières. À cet égard, l’hiver est la pire saison (le Wissenland est bien connu pour la rudesse de ses hivers), quand les fumées du charbon apporté depuis les forêts environnantes enveloppent la ville d’un linceul de brume noirâtre qui occulte la lumière du soleil. Les gens du pays sont accoutumés à la puanteur des fonderies qui fonctionnent jour et nuit, mais le quartier de l’Aldig échappe au pire. Dans la Neuestadt, les rues sont répugnantes. Les gens y sont résolument indifférents à ce qu’ils jettent par les fenêtres et les ruelles sont envahies de monceaux d’ordures qui se déversent parfois jusque sur la chaussée des rues principales. Les habitants comptent sur la pluie pour entraîner les détritus jusque dans le réseau d’égouts sophistiqués de la cité. Et en attendant qu’il pleuve, les rats et les chiens se disputent les morceaux de choix enfouis dans les paquets de détritus.
La situation est un peu meilleure dans l’Altestadt. Des ramasseurs de fumier y font leurs rondes, chargeant les ordures à la fourche dans leurs charrettes et veillant ainsi à la propreté des artères principales. Mais derrière les belles façades bien propres des grandes maisons, les entrées des serviteurs situées à l’arrière des bâtiments sont tout aussi dégoûtantes que partout ailleurs.
Nuln est également une ville bruyante. À l’École Impériale d’Artillerie, on tire au canon quatre à six fois par jour. Avant chaque mise à feu, la cloche de l’école d’Artillerie sonne (en général) en guise d’avertissement. En plus de ces explosions soudaines et souvent inattendues au cœur de la ville, les rues sont encombrées de colporteurs et de vendeurs à la criée, ainsi que de leurs peu recommandables concurrents : les voleurs. Nuln est infestée de coupeurs de bourse et d’escrocs, tous embusqués à l’affût de l’escarcelle du premier naïf qui passera.
Malgré la saleté, la misère sordide et la suie, Nuln est l’une des plus magnifiques cités humaines. Au cours des considérables déprédations qu’elle a subies, ce sont généralement les édifices les plus pauvres et les plus anciens qui ont été détruits en premier, ce qui a permis la reconstruction de bâtiments plus solides et plus beaux. Cela fait longtemps que les dirigeants de Nuln portent une attention particulière à l’esthétique dans l’architecture de leur cité. On trouve des parcs un peu partout dans la ville. On peut aussi y admirer des arches élégantes ornées de sculptures représentant des scènes historiques, d’imposantes statues et le Grand Pont lui-même ; toutes ces beautés expriment l’amour de Nuln pour le savoir et son attirance pour les choses les plus raffinées.
Monnaies frappées à Nuln [L'Arsenal p. 6-7] :

L'Empire bat la majorité des pièces en circulation dans le Vieux Monde. Chaque ville frappe sa propre monnaie mais elle se doit de respecter les spécifications définies à Nuln. Dans la pratique, les variations sont monnaie courante. Il est déjà arrivé que la mort qui s'affiche généralement sur le revers des pièces d'Altdorf, soit remplacée par un griffon rampant. Le seul point commun entre toutes ces pièces est l'effigie du Comte-Électeur en fonction qui figure sur l'avers de la pièce. [...]
En tant que principal centre intellectuel et industriel de l'Empire, Nuln bat sa monnaie à l'image de ses grands ponts et batteries d'artillerie, symbole de la puissance de l'ancienne capitale. La couronne d'or arbore le blason de l'école impériale d'Artillerie sur le revers et l'effigie de l'Empereur sur l'avers.

Le café [Les Forges de Nuln p.20]

C’est venu d’Arabie que le café a pénétré pour la première fois dans le Vieux Monde. Il a rapidement acquis une grande popularité en Tilée, mais n’a pas vraiment réussi à percer dans l’Empire proprement dit. Il est longtemps resté hors de prix et ceux qui le goûtaient n’en supportaient pas la saveur. Mais tout récemment, les aristocrates de Nuln ont commencé à utiliser ce breuvage comme un nouveau signe ostentatoire de richesse. S’il faut en croire les Arabes, le meilleur café est celui que l’on récolte dans les déjections du furet qahwa, une étrange créature qui mange les baies, mais qui rejette les graines dans ses crottes. Les graines sont alors grillées, moulues et on les fait infuser dans de l’eau bouillante pour obtenir une boisson chaude au parfum musqué et puissant que seuls les individus dotés d’un palais éduqué sont capables d’apprécier. Notez bien que le café est toujours relativement cher dans l’Empire : il se vend à 33 co la livre, bien qu’il soit bien meilleur marché en Tilée où on peut le trouver à 15 co la livre.



Le Peuple
Les Nulners sont outrageusement fiers de leur ville. Certains d’entre eux n’hésitent d’ailleurs pas à proclamer qu’ils vivent dans la « véritable » capitale de l’Empire. En conséquence, ils ressentent un fort sentiment de rivalité à l’égard des Reiklanders, particulièrement ceux qui viennent d’Altdorf. Toutes les occasions sont bonnes pour rappeler l’importance de leur cité à tous les natifs du Reikland. Du fait de son évolution, depuis le simple comptoir marchand de ses débuts jusqu’à l’importante capitale commerciale qu’elle est devenue, la moitié de la population est visiblement d’origine étrangère. La plupart des citoyens sont venus ici depuis leurs pays d’origine, pour établir un commerce ou entamer une nouvelle vie. Ces immigrants ont contribué à définir l’ambiance de la cité. Les gens de Nuln ont le commerce dans le sang ; ils sont capables de vendre n’importe quoi et les combines et les tractations font partie du processus naturel du commerce. Le marchandage est également un aspect essentiel de la vie dans cette cité et ceux qui n’ont pas de dispositions naturelles pour cela se rendront vite compte qu’ils peuvent payer jusqu’à plus de deux fois le prix qu’un article semblable pourrait leur coûter ailleurs. Les étrangers considèrent généralement tous les Nulners comme des rapaces opportunistes et des grippe-sous aux doigts crochus.
Pour ce qui est de l’éducation, il est difficile de trouver mieux que Nuln. Les privilégiés de tout le Vieux Monde viennent étudier à la prestigieuse université de Nuln et la population estudiantine est donc composée d’un mélange bigarré de Tiléens, d’Estaliens, de Bretonniens et même de Kislevites. En plus de l’université, on y trouve sans doute les meilleures écoles militaires de l’Empire, pouvant rivaliser d’excellence avec celles d’Altdorf sans la moindre difficulté. De ce fait, la cité possède l’une des plus importantes armées de métier de l’Empire. Un aspirant militaire peut espérer faire une belle carrière dans cette ville.
Dans l’ensemble, les Nulners sont des gens honnêtes et pragmatiques. En plus de leurs hôtels particuliers bâtis sur la colline qui domine la ville, les gens de la bonne société, y compris les membres du conseil de la Comtesse, possèdent de grands domaines campagnards. Ces aristocrates passent souvent la moitié de leur temps à l’extérieur de la cité. Ils exploitent leurs domaines grâce à des paysans qui louent le droit de travailler la terre en échange d’une portion de la récolte. S’ils sont semblables aux serfs de Bretonnie par certains côtés, ces paysans sont libres de quitter à tout moment les terres sur lesquelles ils se trouvent. Toutefois, peu le font car leur vie n’est pas difficile et ils bénéficient de la protection des propriétaires terriens. Les citadins sont souvent issus du monde paysan qu’ils ont quitté pour aller chercher fortune à la glorieuse cité. Parmi ces campagnards, rares sont ceux qui parviennent à échapper aux pires secteurs de la Neuestadt où ils sont condamnés à une vie dans les Taudis, ou pire encore. Un fossé se creuse de plus en plus au sein de la noblesse. En effet, une partie de l’aristocratie ne dépend pas des grands domaines agricoles pour alimenter sa fortune. Il s’agit de gens qui ont bâti la leur par d’habiles marchandages, grâce au commerce ou en pourvoyant aux caprices de la Comtesse. Ces nobles méprisent les « barons fermiers » et les considèrent comme des rustres incapables de gouverner la cité dans cette ère moderne. Cette opinion est également répandue dans la caste des marchands et même chez les gens du peuple. Bien qu’ils dépendent des domaines agricoles et des villages environnants pour leur nourriture, les citadins sont prompts à se moquer des fermiers en visite et de leurs manières rustaudes. Et en retour, les habitants des régions environnantes n’ont que mépris pour les habitudes décadentes et la vie facile des gens de la ville.
D’autres clivages existent dans la cité. Les aristocrates d’âge mûr adoptent généralement le comportement typique des Wissenlanders : ils sont austères, calmes et profondément croyants. Par contraste avec la vieille garde conservatrice, les jeunes aristocrates, qui sont en général les enfants des premiers, sont des gommeux élégants et des damoiseaux affectés, influencés par la présence de plus en plus importante des Reiklanders. Ces poseurs sont des hédonistes décadents et sont les plus ardents défenseurs d’Emmanuelle von Liebwitz. Les mêmes divisions sociales apparaissent au sein du peuple. Les gens de la plèbe ne sont plus condamnés à une vie de servilité. Là où, autrefois, un homme ne pouvait espérer faire mieux que s’occuper de chevaux, servir de la nourriture ou porter des messages, il peut aujourd’hui apprendre à mélanger du salpêtre, alimenter les fourneaux, trier le minerai ou travailler à la fonderie. De ce fait, la classe des travailleurs se développe d’une façon inconnue dans d’autres régions de l’Empire. L’influence des syndicats formés par ces travailleurs pèse de plus en plus dans les décisions prises au sujet de l’industrie métallurgique de Nuln.
Comparés aux autres Wissenlanders, les Nulners semblent faire partie d’une autre race. Ils sont plus expressifs et émotifs, gesticulent pendant la conversation et adoptent souvent les coutumes et les maniérismes des étrangers, particulièrement des Tiléens. La garnison de la cité est célèbre pour son uniforme noir, mais les citadins aiment les vêtements et les bijoux voyants. On raconte que la garde-robe de la Comtesse serait composée de plus de 10000 tenues complètes. Même leur façon de parler est différente de celles des gens de la campagne : les Nulners raccourcissent les voyelles et ont tendance à terminer leurs phrases sur une note montante.
Dans WFRP1 : "Les habitants de Nuln sont très différents des Wissenlanders, bien plus expressifs et nerveux que leurs cousins ruraux, et prompts à parler avec les mains, ce qui vient peut-être de l’influence de l’importante population de Tiléens qui vit là. On dit qu’ils aiment les vêtements et les bijoux tape-à-l’oeil. L’accent de Nuln varie de celui du Wissenland par ses voyelles plus courtes et ses phrases qui se terminent en partant vers l’aigu. "

Les Nains à Nuln [Nains, Pierre et Acier p. 40]
Les 850 Nains de Nuln, vivent, pour la plupart, dans le quartier Schwarzrauch sur la rive sud de l'Aver, près de l'endroit où elle se jette dans le Reik. L'Ecole d'Artillerie Impériale et la fonderie d'armement Richtofen se trouvent à proximité, deux institutions créées par la Guilde des Engingneurs nains de Nuln pour l'empereur local en 1911CI. C'est avec l'accord du Haut Roi et du maître de leur guilde de Karaz-a-Karak que les engingneurs nains de Nuln ont appris à leurs voisins à fondre des canons et à fabriquer de la poudre. L'Ecole d'artillerie impériale entretient toujours des liens étroits avec la Guilde des Engingneurs Nains.

La Culture
Si Nuln n’est pas la seule ville à donner le ton en matière de tendances et de culture, elle est tout de même en tête de liste. Elle est la patrie de grands artistes tels que Vespasian, un peintre adoré du public qui immortalisa de nombreuses scènes de la vie de Nuln, il y a trois siècles. Elle a également donné de grands écrivains et on y trouve de magnifiques théâtres, des opéras et bien d’autres choses encore. C’est une cité où l’on aime les arts et où l’on n’hésite pas à leur consacrer beaucoup d’argent. Par sa nature accueillante, Nuln attire le bon et le moins bon, les écrivains à la petite semaine et les génies. Toutefois, les gens qui sont capables de distinguer l’art véritable ne sont pas très nombreux et presque toutes les grandes maisons exposent avec fierté un ou deux impressionnants tableaux peints suivant la commande des habitants des lieux.
À voir les statues des grands héros qui embellissent les artères principales et le soin apporté à la décoration des belles arcades et des imposantes portes, on perçoit tout de suite qu’il s’agit d’une cité où l’on aime l’art. Depuis les gargouilles qui décorent le temple de Sigmar jusqu’à la statue de la Comtesse bienveillante, une effigie de bronze de près de cinq mètres de haut installée au centre de la Haute porte, tout Nuln resplendit de beauté fuligineuse.
Les familles nobles accordent souvent leur patronage à un ou plusieurs artistes, généralement des peintres mais aussi des poètes ou des musiciens. Les aristocrates aiment à inviter leurs pairs à se délecter de sonnets ou de mélodies jouées à la harpe Tiléenne et artistiquement composés par leurs protégés. Naturellement lors de ces réceptions, tout en assistant poliment à la représentation, les invités se préoccupent plus de se glisser des messages et d’échanger des potins que de s’extasier à l’audition d’une phrase singulièrement bien tournée ou d’une allitération particulièrement habile employée par un poète dans les divagations d’une ode à la couleur bleue. Les gens préfèrent le théâtre aux prestations individuelles.
Lorsqu’elles sont en tournée, les troupes d’Altdorf passent beaucoup de temps à Nuln car elles sont assurées d’y faire salle comble quelle que soit la nature de la pièce. Les Nulners n’aiment guère les sombres drames et les tragédies si populaires à Middenheim. Ils préfèrent les comédies, particulièrement les farces et l’autodérision qui sont la spécialité des troupes d’Altdorf.
Dans la Neuestadt, les théâtres sont beaucoup moins impressionnants ; ce sont généralement de grands bâtiments ouverts pourvus d’une plate-forme surélevée à l’une de leurs extrémités. On y sert de l’alcool et l’atmosphère devient rapidement surchauffée à cause de la foule qui s’y presse. Généralement paillards et grivois, les vaudevilles que l’on y donne sont des histoires de cocus et de bigots. Les jours saints, ces théâtres proposent des pièces morales parrainées par le culte de Sigmar. Le public vient toujours nombreux assister à ces spectacles.
Nuln célèbre la plupart des fêtes de l’Empire. On commémore l’anniversaire de Sigmar, le couronnement de Magnus et un grand nombre d’autres fêtes impériales. Toutefois, Nuln possède également ses propres traditions dont la plupart sont liées à l’industrie des canons, qui est l’épine dorsale de l’économie locale.
- La Semaine de la Poudre Noire
C’est l’un des festivals les plus populaires de la cité. L’École Impériale d'Artillerie offre des fusées de feux d’artifices aux gens du peuple et les enfants comme les adultes les tirent depuis les rues. La plupart de ces fusées ne sont que de gros pétards bruyants, mais les gens qui en ont les moyens peuvent investir dans de véritables feux d’artifice qui illuminent le ciel nocturne. C’est toujours l’occasion de grandes festivités et les villageois des environs de Nuln viennent passer un ou deux jours à la ville pour participer à la célébration de la prospérité de Nuln.
- Festin de Véréna
Une fois par an, pour montrer sa gratitude envers la guilde des canonniers qui ont tant contribué à faire de Nuln l’une des plus importantes cités de l’Empire, la Comtesse donne une fête en l’honneur de Véréna au cours de laquelle elle ouvre ses portes aux ouvriers des fonderies et à ceux qui travaillent à l’assemblage des pièces d’artillerie. Dans son Grand hall des Banquets, elle les régale d’un somptueux festin arrosé d’un inépuisable flot de bières blondes et brunes. Cette célébration fait beaucoup pour la popularité de la Comtesse auprès des membres de cette guilde, qui attendent chaque année cet événement avec impatience.
- Les Baptêmes des canons
À chaque fois qu’un canon est terminé, la guilde des canonniers et les autres membres de l’équipe qui a travaillé à sa confection se réunissent solennellement pour lui donner un nom. On l’oint méticuleusement d’huile et on y grave son nom, souvent donné par la Comtesse (fréquemment d’après l’un de ses favoris du moment). Les Nulners ont une étrange tendance à attribuer des caractéristiques quasi humaines aux canons qu’ils produisent. Non seulement ceux-ci reçoivent-ils un nom, mais en plus ils acquièrent une réputation, un caractère supposé, un peu à la façon de celui que l’on attribue aux navires. Tout Nulner digne de ce nom connaît les mérites et les défauts de canons de toutes tailles et, dans les tavernes, on peut souvent entendre les hommes discuter d’un engin particulier autour d’une succession ininterrompue de chopes. Certains vont même jusqu’à tenir des relevés des performances guerrières de certains canons. Les diverses guildes de la ville participent à une sorte de parrainage, en prenant des canons comme mascottes et en faisant graver leurs blasons sur les fûts de ces engins.
- Le Silence du Fer
On prétend que lors du refroidissement d’un canon que l’on vient de couler, le silence doit régner autour de lui de peur d’introduire des pailles dans le métal. Juste avant la mise en refroidissement d’un canon, une sonnerie de cloche particulière retentit sur l’Industrielplatz et la ville se trouve plongée dans une relative quiétude.
- La Parade du Train d’Artillerie
Lorsqu’un train d’artillerie part pour la guerre, on organise une grande parade dans la ville. Le train passe par le Grand Pont et entre sur la Reik Platz, d’où il emprunte l’avenue du Commerce en direction de l’ouest ou de l’est, en fonction de sa destination. Tout le monde se déplace pour assister à l’événement car le départ d’un train d’artillerie signifie un afflux d’argent pour la cité.

Les Impôts
Les impôts font partie de la vie citadine. Comme partout dans l’Empire, Nuln collecte des impôts locaux tous les ans et prélève le dixième et le quinzième. Nuln prélève également une Taxe à la Jambe, qui impose le paiement de 1 sous par jambe et par personne ou par animal pour la traversée du Grand Pont ou pour le passage de chacune des portes (la Haute porte, la Porte Ouest, la Porte du Griffon et ainsi de suite).

La Loi et l’Ordre
Même si Nuln se targue de posséder l’une des meilleures garnisons militaires de l’Empire, les rues n’y sont pas beaucoup plus sûres qu’ailleurs. Les soldats qui sont au service de la cité sont là pour faire la guerre, pas pour patrouiller dans les rues afin d’y maintenir l’ordre. Le maintien de l’ordre dans la cité repose sur des volontaires qui servent dans le corps du guet et sur ceux qui sont suffisamment désespérés pour accepter de travailler comme Égoutiers. On affecte les meilleurs soldats à la défense du palais et des écoles d’Artillerie. La plupart des nobles embauchent des gardes du corps pour leur protection personnelle car ils préfèrent ne pas s’en remettre aux compétences douteuses et aux talents incertains des membres du guet de la ville.
- Les Gardes d’Élite
Il s’agit de vétérans triés sur le volet par le directeur de la police en personne. Ces hommes aguerris surveillent le palais et les autres lieux importants afin d’en assurer la sécurité. Chacun de ces soldats a fait le serment solennel de protéger la Comtesse sous peine de subir une mort horrible. Des gardes de la même trempe sont stationnés à l’École Impériale d’Artillerie, au Donjon de Fer et au Collège d’Ingénierie.
- La Police Secrète
Il y a quelques années, un homme particulièrement zélé, Félix von Halstadt, s’insinua dans les bonnes grâces de la Comtesse. Soutenu par les Chevaliers du Loup Blanc, Félix entama une croisade dans l’intention de débarrasser la ville de ses mutants et de ses cultistes en les traquant jusqu’au dernier afin de leur faire confesser leurs péchés dans les tréfonds du Donjon de Fer.
Von Halstadt fonda une force de police secrète, essentiellement constituée d’informateurs et de personnages assez douteux, dont l’objectif devait être de surveiller tous les comportements suspects. Il établit des dossiers très complets sur tous les citoyens importants de la ville et rassembla une quantité de preuves, réelles ou fabriquées, dans l’intention de les utiliser contre eux. Son règne de terreur ne dura pas longtemps. Il fut assassiné et sa maison brûla. On pense généralement que ce sont les Skavens qui l’ont tué, quoique certaines suppositions circulent au sujet du possible rôle qu’aurait pu jouer un certain duo de vagabonds.
Quoi qu’il en soit, ce fut Hieronymus Ostwald, alors secrétaire personnel de la Comtesse, qui reprit le commandement de la police secrète. Il se montre un peu plus détendu sur le sujet du « péril mutant  », mais il est obsédé par les "hommes-bêtes des égouts" et exerce une forte pression sur les Égoutiers afin que ceux-ci se montrent vigilants lors de leurs patrouilles dans les égouts de Nuln.
Quant à savoir si la police secrète existe encore ou s’il y a vraiment des agents secrets, personne ne peut le dire avec certitude. Ostwald est toujours à la tête de ce département, mais personne ne sait combien d’officiers ou d’informateurs il emploie, si tant est qu’il en emploie.
- Le Guet
Ce sont les membres du guet de la ville qui maintiennent l’ordre et la paix. Ces hommes (ainsi que quelques femmes) patrouillent dans les rues et font respecter les lois édictées par la Comtesse avec un niveau d’exigence qui varie suivant le quartier dans lequel ils se trouvent. Dans le quartier de l’Aldig, ils sont à l’affût de la moindre infraction. Si une personne a le malheur de leur paraître suspecte, ils l’arrêtent d’abord et posent les questions ensuite. Plus on s’éloigne du palais, plus les patrouilles sont rares, jusqu’à arriver dans les Taudis de la Neuestadt où peu de patrouilles osent s’aventurer.
Après la Tempête du Chaos, une bonne partie des hommes du guet ont été mobilisés pour remplir les postes vacants à la suite du départ des armées envoyées vers le nord au secours de l’Empereur. D’autres ont été affectés aux fonderies afin de compléter la main-d’œuvre insuffisante pour satisfaire aux demandes croissantes en artillerie. Avec le retour de la paix, les gardes du guet reprennent graduellement leurs fonctions, mais leurs patrouilles restent peu fréquentes et en sous-effectif.
- Les Postes du Guet
On trouve un poste du guet dans chaque district de Nuln. Ce sont de grandes maisons fortifiées, en pierres de taille, à deux étages, avec des fenêtres défendues par des barreaux. Elles servent à la fois de baraquement pour les gardes de service, de prisons pour les criminels et de tribunaux où l’on juge les délits mineurs. C’est là que les patrouilles prennent leurs ordres ; elles rendent compte à leur poste à intervalles réguliers pour en recevoir de nouveaux. La cloche du beffroi permet d’avertir les patrouilles en cas de danger et, dès qu’elle sonne, toutes les patrouilles à portée afflue vers le poste du guet.
Les cellules au plancher couvert de paille moisie sont répugnantes de saleté. Un matelas puant est roulé contre le mur du fond, pas loin d’un seau plein à ras bord d’excréments, une véritable oasis pour une masse de vers grouillants qui se régalent des immondices laissées par les derniers occupants. Il n'est pas rare qui ceux qui y sont incarcérés attrapent une vilaine petite maladie.
- Les égoutiers
Les égoutiers de Nuln constituent une unité spécialisée du guet qui patrouille dans les égouts, généralement par groupe de 6 à 8 hommes. Initialement, le réseau d’égouts de Nuln fut construit par les Nains ; ses tunnels et ses conduits sont donc plus spacieux et plus sûrs (structurellement) que les égouts des autres cités, comme Middenheim par exemple. Mais comme ils sont si praticables, ils attirent toutes sortes d’ignobles créatures. Des bandes de Gobelins, de mutants et de Skavens revendiquent toutes le contrôle de certaines zones des égouts, d’où elles remontent pour commettre leurs méfaits et semer la destruction à la surface. Les familles affligées d’un enfant mutant abandonnent parfois leur bébé corrompu au « Marché de Nuit », une cité de mutants bien connue censée se trouver profondément enfouie sous la cité. Depuis l’infestation Skaven d’il y a quelques années, Nuln a redoublé d’efforts pour maintenir la sécurité de son réseau souterrain et pour en chasser les indésirables. Malheureusement, il est difficile de recruter des hommes de valeur et les critères se sont quelque peu relâchés dernièrement.
L'armée de Nuln [image et infos supplémentaires WD146 p.41, Warhammer Armies p.162]
Nuln abrite une garnison de 5000 soldats, parmi lesquels près de 300 vétérans expérimentés. On les reconnaît facilement à leur uniforme noir et à leur plumet jaune (ou d'autres rehaut de couleur : rubans, plumes...).
Ses armées sont célèbres pour la fiabilité et la discipline de leur infanterie, pour leurs piquiers ["Nulner Landsknechtes"] et pour leur artillerie. La cité fait en outre un usage intensif de mercenaires originaires des pays méridionaux du Vieux Monde.
Ce furent les armées de Nuln qui, les premières, firent usage de bombardes et la cité abrite l'École Impériale d'Artillerie qui forme les maîtres artilleurs des armées de tous les provinces (ci-contre, le servant d'une pièce d'artillerie).
En plus du Wissenland et du Sudenland, les armées de Nuln ont traditionnellement été les principales forces défensives de l'Averland et du Stirland. En 2522, la cité est à peine défendue car les régiments commencent tout juste à revenir lentement du front après la campagne menée dans le nord contre la horde d’Archaon où ils ont majoritairement servi dans les unités d'artillerie.
 
PERSONNALITÉS ET ORGANISATIONS À NULN
Nuln est une cité exceptionnelle. Elle a connu le statut de cité-état et a également été capitale provinciale. Elle a même été la capitale de l’Empire pendant un temps. Certains prétendent qu’elle appartient au Reikland, au Stirland ou à l’Averland tout autant qu’au Wissenland. Mais peu importe. Nuln est et a toujours été sa propre maîtresse. À l’heure actuelle, la cité ne fait pas vraiment partie du Wissenland, mais elle doit allégeance à sa Comtesse Électrice, la Comtesse Emmanuelle von Liebwitz. Bien que celle-ci gouverne théoriquement la ville, l’essentiel du pouvoir véritable repose entre les mains de la classe des bourgeois, des différentes guildes et de certains de ses propres conseillers. Voici la description des différentes factions qui revendiquent un certain contrôle sur « le Joyau de l’Empire. »
Pour en savoir plus :  La politique à Nuln (ici en anglais), plein d'infos sur la politique de la ville et sur les familles importantes. Publié par Warpstone (ce n'est donc pas officiel), le document contient aussi des idées de scénarios.

Emmanuelle von Liebwitz, comtesse électrice, grande comtesse du Wissenland, comtesse de Nuln, duchesse de Meissen [Synthèse LCI p16, HdS p. 97, LVDLD3 p. 9]
Quel que soient les jeux et les éditions, c'est la comtesse Emmanuelle von Liebewitz qui règne sur la cité souveraine. Elle a le statut d'électrice. Notons aussi que la comtesse électrice règne aussi sur le comté de Wissenland, toutes éditions et jeux confondus. C'est un exploit de continuité assez rare pour être signalé !

Emmanuelle von Liebwitz[A gauche la bannière personnelle de la comtesse selon Uniforms & Heraldry of the Empire. A droite une vue de la comtesse par le fanzine Warpstone.]

Emmanuelle von Liebwitz est née en 2485 CI. Elle a a accédé au pouvoir à peu près à l’époque où Karl Franz a été couronné Empereur [dès 2499 selon Beast in Velvet]). Amie d’enfance du souverain actuel, elle pouvait prétendre au titre de Comtesse Électrice, mais sur des bases assez fragiles. Elle a obtenu son titre de Comtesse Électrice en 2503, en usant de la faveur de Franz (certains n’hésitent pas à laisser entendre qu’elle l’aurait séduit pour y parvenir). En 2522, c'est une femme d’âge mûr encore belle qui adore Nuln et y passe le plus clair de son temps, donnant des fêtes qui rivalisent avec celles de la cour Impériale à Altdorf. De grands bals et ses dîners qui durent jusqu'au matin. On dit que sa garde-robe compterait elle-même 10000 tenues différentes [dans Tamurkhan, en 2511, elle cache son visage avec un masque en porcelaine]. Elle cache à peine son mépris pour les "bourgeois à l’air pincé" et se meurt d’ennui quand elle est forcée de s’occuper des affaires de la province.

Son célibat fait qu'elle est considérée comme le "plus beau parti de tout l'Empire" ce qui attire des soupirants de tous les horizons du Vieux Monde (notamment l 'ambassadeur bretonnien Ettiene Edouard Villechaize [Beasts in Velvet]). Vers 2513, elle a eu une liaison avec Heinrich Todbringer, le fils du graf de Middenheim [Dans EeF et PGU, elle l'épouse est devient impératrice, Gunthar, son fils, nait en 2514.].

Elle a démontré qu’elle ne possède aucun talent naturel pour le gouvernement ; elle se montre plus intéressée par le luxe et le rayonnement social qui se rattachent à son statut que par les menus détails de la gouvernance d’une province (que beaucoup considèrent comme rustique et reculée) ou d’une ville importante. Elle déteste cordialement les bourgeois et la populace du Wissenland et ne se préoccupe que très rarement des villages et des villes qui font partie de son domaine. En conséquence, elle confie de plus en plus de responsabilités à la famille Toppenheimer de Pfeildorf. En vérité, elle négocie actuellement avec l’Empereur pour obtenir la séparation complète de Nuln et du Wissenland. Elle désire obtenir un vote électoral pour Nuln, ce qui permettrait au Wissenland de conserver son propre vote, et en échange elle est prête à consentir un prêt considérable au trésor de l’Empereur, une proposition que celui-ci considère comme tout à fait intéressante, étant données les exigences qu’impose la reconstruction du nord. Cette stratégie est mise au point avec sa consoeur de Talabheim.

Si la comtesse se donne tout ce mal pour séparer Nuln du Wissenland, c’est parce qu’elle adore sa ville. Elle affectionne sa culture, son faste, sa majesté, elle chérit son histoire et également la profondeur de ses coffres. Les difficultés dans lesquelles se débat le peuple ont peu d’importance à ses yeux, tant qu’elle peut bénéficier du confort et des plaisirs que lui procure sa cour de Nuln. Pour autant qu’elle s’en soucie, les Toppenheimer peuvent bien garder leurs rudes hivers et leurs domaines campagnards à mourir d’ennui. Tout ce qu’elle désire, c’est Nuln. C’est ainsi que la tâche de gouverner le Wissenland a été confiée à l’Assemblée, un groupe de marchands, de noblaillons et d’ecclésiastiques, qu’elle préside en théorie, bien qu’elle se donne rarement le mal de faire une apparition lors de ses réunions. La plupart des gens considèrent qu’elle est à peine capable de remplir sa fonction. Selon l’adage, « la tête de la comtesse est aussi vide que son programme politique. » Pourtant, le peuple l’adore. Malgré le fait qu’elle s’approche de la cinquantaine, elle conserve sa beauté juvénile et de nombreux seigneurs se disputent sa main, dans l’espoir de s’approprier un peu de son considérable pouvoir.

Emmanuelle dispose du Croc Runique du Wissenland : Verse-le-Sang [WDF153 p. 71]

Leos LiebwitzDans la famille Liebewitz, on connait le comte Leos, frère d'Emmanuelle, qui était un duelliste réputé pour être l'une des plus fine lame de l'Empire (roman Beasts in Velvet - image ci-contre). Il est mort dans des circonstances mystérieuses.

La gravin Maria-Ulrike von Liebewitz d'Ambosstein est la nièce de la comtesse. Autour de 2512, elle a été accusée de conduite immorale et de complicité de meurtre d'un des invités à l'une fête de sa tante. (WD94 -p. 16- et Repose sans Paix -p. 25). L'affaire s'est résolue avec un duel d'honneur.

On peut sérieusement penser que les concepteurs originaux pensaient à l'Emmanuelle des films érotiques pour cette souveraine !

L’aristocratie [LVDLD3 p. 9-10]

La comtesse est soutenue par une multitude de seigneurs et de princes marchands. Comme Nuln est plus ou moins une cité indépendante, des nobles et des négociants, venus du monde entier pour s’établir dans le centre commercial de l’Empire, la conseillent et l’épaulent. À sa cour, on peut rencontrer des Tiléens, des Stirlanders, des Wissenlanders, des Reiklanders, des Marienbourgeois, des Kislevites et même quelques Bretonniens. Tous ont des intérêts dans les affaires économiques de Nuln, depuis la supervision de la fabrication des canons jusqu’à l’importation de diverses denrées tiléennes par la Bruissante récemment redécouverte, en passant par la gestion du trafic des navires qui importent des marchandises par la voie du Reik depuis des endroits aussi éloignés que Marienburg. Tous ces intérêts sont représentés au Conseil de la comtesse. Cet organisme se réunit une fois par semaine afin de traiter les questions relatives à la cité-état et aux villages environnants qui l’approvisionnent en nourriture et en matières premières.

À part ces marchands et ces nobles, la comtesse s’entoure également de conseillers personnels qui l’assistent dans l’administration de la cité. Le grand intendant Hildemar Kalb est l’un des plus importants de ces ministres. C’est lui qui gouverne Nuln lors des rares absences de la comtesse. Le grand chancelier Jekil Rohrig est le juge suprême du tribunal ; il statue sur les affaires les plus importantes, celles dont la portée touche à l’administration du Wissenland et de Nuln. Le trésorier général, Reuben Kuhn II, administre la levée des impôts et leur répartition dans la cité et, à ce titre, il est l’homme le plus détesté de Nuln. Il y a également un grand chambellan, un directeur de la police qui commande le guet et les différentes garnisons de la cité et un maréchal placé à la tête des armées de la Comtesse Électrice. Pour le reste, l’entourage d’Emmanuelle von Liebwitz est composé de toutes sortes de parasites, de courtisans et de sycophantes, tous plus ambitieux les uns que les autres. La fourberie et la déloyauté sont monnaie courante et discrètement encouragées. Ici, des fortunes illusoires peuvent se faire et se défaire en une journée, suivant les humeurs changeantes de la versatile souveraine des lieux.

Lors de l'assaut de Tamurkhan en 2511, Theodore Bruckner est le bourreau et le champion personnel et judiciaire de la Comtesse. Il meurt pour vaincre le seigneur du Chaos.

Dans la Fin des Temps en 2525, on cite le capitaine Drechsler de la Garde la Tour noire et le Grand maréchal Erkstein "le Lion de Nuln", un militaire roturier, blanchi sous le harnais, qui s'est hissé à son poste à force de victoires (Thanquol t.1 p. 136).


Le Clergé
Dans le passé, l’Église Sigmarite était puissante à Nuln, mais après les nombreux épisodes de corruption et de traîtrise qui ont empoisonné les cultes, beaucoup de Nulners ont préféré se tourner vers d’autres dieux, comme Véréna qui soutient les érudits et qui est vénérée dans le quartier des universités. Myrmidia et Morr sont également fortement représentés dans la cité. Toutefois, bien que l’organisation Sigmarite ne soit plus aussi importante qu’autrefois, elle se glorifie tout de même de posséder les plus grands et les plus riches temples de la ville.
De temps en temps, les dirigeants des cultes rencontrent Emmanuelle. Elle se montre respectueuse à leur égard et à l’égard de leur autorité, mais les grands prêtres la trouvent souvent… déficiente… lorsqu’il s’agit des questions spirituelles. En vérité, les rencontres entre les dirigeants des cultes et la Comtesse sont surtout destinées à amuser la galerie.

Les Guildes
La Comtesse porte un intérêt considérable aux guildes, car c’est grâce à ces organisations qu’elle peut se permettre de donner de somptueuses réceptions à son palais. Il ne s’écoule pratiquement pas de jour sans que les maîtres des guildes n’obtiennent une audience auprès de la Comtesse pour lui offrir toutes sortes de présents et de colifichets dans le but d’améliorer les taux de taxation imposés à leurs corporations ou de s’assurer de son soutien sur les affaires qui doivent être présentées au reste du conseil. Tous les maîtres des guildes siègent également au conseil et ils ont beaucoup plus d’influence sur la Comtesse que les marchands et les courtisans.
Les Écoles
Même les universités ont leur mot à dire dans la politique et le gouvernement de Nuln. Elles abritent certaines des écoles les plus prestigieuses de l’Empire et, en tant que telles, représentent un important pôle d’attraction. Lorsque les fils et les filles de l’aristocratie provinciale atteignent leur majorité, nombre d’entre eux viennent à Nuln afin de profiter de l’éducation classique que l’on y dispense. Toutefois, ceci est devenu moins vrai au cours de ces dernières années. Nuln était autrefois le centre intellectuel de l’Empire, mais de nos jours l’intelligentsia d’Altdorf éclipse de plus en plus les penseurs de la cité du sud. Cette situation ne découle pas d’un manque de financement : la Comtesse et l’aristocratie de Nuln soutiennent toutes l’université, le collège et l’École Impériale d'Artillerie avec enthousiasme. Cela vient plutôt du fait que, comparées aux systèmes pédagogiques progressistes qui sont mis en application dans le nord, les méthodes d’enseignement classiques ont un peu perdu la faveur du public. Toutefois, la population estudiantine de Nuln reste considérable et bien que l’université elle-même soit sur le déclin, l’École Impériale d'Artillerie est plus importante qu’elle ne l’a jamais été.

La Pègre
En théorie, la cité est gouvernée par l’aristocratie et divers groupements d’intérêt, mais dans la réalité, ce sont les organisations criminelles qui la contrôlent véritablement. Du fait de sa nature de plaque tournante, toutes sortes d’individus douteux sont graduellement venus s’y installer et Nuln a quelque peu hérité de la notion Tiléenne de crime organisé. Mais au lieu de guildes criminelles dominantes, on y trouve des dizaines de familles (dont certaines occupent même des sièges au conseil) qui répartissent leurs activités entre des entreprises tout à fait légales et d’autres qui le sont beaucoup moins, comme la contrebande, le marché noir, le chantage à la protection, les extorsions et pire encore. En plus de cela, les gangs de criminels ne manquent pas dans les rues, particulièrement dans la Neuestadt, où ces bandes de voyous servent les différentes familles qui se disputent le contrôle des quartiers pauvres, rue après rue. Des noms comme Schatzenheimer, Valantina, Sansovino, Huyderman ou d’autres encore inspirent toujours la peur et le respect aux plus pauvres des citoyens de la cité.