NORDLAND

Grande baronnie de Nordland

WD146, HdS, Uniforms & Heraldry of the Empire

Géographiquement, la province du Nordland est située à l'extrème nord ouest de l'Empire sur la côte sud de la mer des griffes.

Poliquement, la province est continuë avec les Wastelands, les provinces impériales de Middenland et d'Ostland et la cité souverraine de Middenheim.

A droite, vous avez la bannière du Nordland selon Uniforms & Heraldry of the Empire, à droite celle donné dans le WD146.

"La bannière de la province montre l'image d'un aigle des mers [?] portant un écu décoré d'une galère. Ce dernier symbole est repris par les armes du comte électeur Théodoric Gausser. On trouve d'autres emblèmes pour le Nordland notamment des croix impériales, divers navires, ancres ou poissons. Les couronnes à cinq pointes, parfois utilisées, évoquent Manann, le dieu des mers."

Gouvernement : féodal
Capitale : Salzenmund
Villes franches : Salzenmund
Exportations principales : agriculture, fromage de brebis et de chèvre, laine et articles en laine, bois d’oeuvre

La juridiction du Nordland s’étend de la frontière occidentale de l’Ostland à l’orée du Pays Perdu, et du nord de la Grande route du nord aux côtes de la mer des Griffes. Les comtes électeurs du Nordland ont accumulé une impressionnante liste de titres et de droits au cours des millénaires qui, s’ils étaient appliqués, en feraient les souverains de presque tout le nord de l’Empire. Mais la réalité a le don de se jouer des ambitions les plus grandes et l’autorité des comtes ne vaut que sur la moitié des terres qu’ils revendiquent, tout au plus.

Deux vastes forêts recouvrent le Nordland, ce qui ne laisse aux humains que quelques poches creusées au coeur de ces bois denses et les côtes stériles. Le quart oriental de la province comprend la lisière de la forêt des Ombres, qui domine l’Ostland. La région s’étend jusqu’à atteindre la route qui relie Erengrad et Middenheim, et la traverse au nord de Beeckerhoven, avant d’échouer sur la rive du Salz. En Ostland, la forêt des Ombres a une réputation sinistre et terrifiante, réputation également valable auprès du peuple du Nordland. On sait que des araignées géantes se cachent dans les profondeurs de ces bois, tandis qu’on voit des hommes-bêtes, voire pire encore, en nombre croissant depuis le début de la guerre. Les équipes de bûcherons s’y aventurent rarement très loin ces derniers temps, à moins d’être accompagnées par des soldats armés. Ces nouvelles menaces ont provoqué une baisse de la production sylvicole, ce qui affecte l’économie locale et génère un mécontentement de plus en plus bruyant selon lequel le comte ne ferait pas son travail.

À l’ouest de Salzenmund et des collines d’Argent qui dominent la ville s’étend la forêt de Laurelorn, qui se poursuit vers l’ouest jusqu’à atteindre la lisière du Pays Perdu. Si la Laurelorn fait partie du domaine du comte d’un point de vue purement technique, il s’agit en réalité d’un royaume indépendant. Ce sont les elfes sylvains qui la gouvernent, peuple reclus descendant des hauts elfes qui décidèrent de ne pas abandonner le Vieux Monde à l’issue de la guerre contre les nains. Par un accord avec le Comte Électeur du Nordland, les elfes permettent aux habitants de l’Empire de s’installer dans la région qui s’étend entre les fleuves Salz et Demst, ce dernier se jetant dans la mer des Griffes à Hargendorf. L’accord limite strictement leur nombre et les elfes doivent donner leur aval pour qu’une communauté puisse s’établir. Ils donnent d’ailleurs leur approbation avec réticence et imposent de nombreuses restrictions sur ce que chaque communauté peut tirer de la forêt. Ces limitations irritent les humains, si bien que les nobles insistent auprès du grand baron Gausser pour qu’il exige une renégociation. Impatients comme toujours, certains humains se sont installés illégalement dans la région et les elfes ont menacé de les expulser, par la force si nécessaire. Certains observateurs craignent un conflit armé entre les chevaliers du Comte Électeur et les guerriers de Laurelorn, mais jusqu’ici, la guerre retenait la main de Salzenmund. On craint en revanche que les elfes considèrent le moment comme opportun pour revendiquer leurs droits.

Au-delà du Demst, se trouve le coeur de la Laurelorn, un lieu que les Nordlanders appellent le "bois de la sorcière", appellation inspirée par leur crainte superstitieuse de la reine des elfes. Les Impériaux n’ont pas le droit de traverser ce site, sous peine de mort. Même les comtes électeurs du Nordland sont soumis à ces règles. On ne sait pas ce qui se trouve au-delà du bois de la Sorcière. Certains pensent que les elfes n’ont pas de capitale et mènent une existence nomade parmi les arbres. De vieux ouvrages, en revanche, font état d’une cité de verre dans les profondeurs de la forêt, un lieu illuminé par sa propre lumière. Quelle que soit la vérité, il est certain que ni les créatures du Chaos ni les peaux-vertes ne survivent très longtemps quand ils pénètrent la Laurelorn, car les elfes défendent farouchement leur terre contre tous les intrus.

La côte du Nordland est un lieu désolé, où des gens austères gagnent péniblement leur vie avec le fruit de la mer. Toute la côte est souvent recouverte d’un brouillard dense et fouettée par les orages d’hiver et d’automne. Les rivages du Nordland constituent ainsi une base peu accueillante pour la flotte impériale, mais dans la mesure où Marienburg a quitté l’Empire, la marine n’a pas eu d’autre choix que de s’établir ici. L’ancrage principal de la flotte est assuré par la ville en pleine expansion de Dietershafen, qui profite des vastes réserves en bois de la province pour alimenter son programme de construction navale en plein développement.

De Hargendorf, située tout à l’ouest, à Neues Emskrank, la côte se compose de plaines sablonneuses souvent coupées de marais et de bourbiers. En allant vers l’ouest et Norden, le rivage devient plus rocailleux et se couvre de galets au fur et à mesure qu’on se rapproche des collines côtières de l’Ostland. C’est dans la baie de Drosselspule que les pêcheurs moissonnent de grandes quantités de harengs et de morues, qu’ils conservent au moyen de sel et exportent vers le sud. Les naufrageurs restent assez courants sur les côtes du Nordland, certaines personnes ayant remarqué qu’elles pouvaient accroître leurs maigres revenus avec ce qu’elles trouvent sur les embarcations qu’elles poussent sous les flots. Cela engendre parfois des relations conflictuelles avec les autorités de Marienburg, ville dont la prospérité dépend grandement de la libre circulation du commerce.

Le Nordland et la flotte impériale

Depuis la sécession des Wastelands en 2429 CI, le Nordland est la seule façade maritime de l'Empire. Dietershafen et Norden sont donc les deux principaux ports pour la flotte impériale.

Le Nordland et Marienburg

Depuis le baron Gausser (et HdS p63 ainsi que Uniforms & Heraldry of the Empire p28), les souverains du Nordland ont des prétentions sur les Wastelands. Ils en sont princes ou ducs selon les ouvrages.

Le Nordland et Middenheim

Les liens économiques et politiques avec cette zone peu peuplée date du mariage de Brunhilde Tödbringer avec le Baron Ludwig Nikse en 2368. Depuis ce temps, les relations ont été renforcées par le mariage du père de Boris avec Birgit Nikse en 2457, et Boris lui-même a pris Anika-Elise Nikse (fille de l'actuel Baron) comme seconde épouse en 2502 (cf généalogie). En 2512CI, le Nordland était d'ailleurs encore vassal de la puissante cité souverraine. Le Nordland comptait alors sur Middenheim pour assurer sa sécurité et des liens commerciaux avec le sud et l'ouest. En échange, le Nordland fournissait "un support politique et un occasionnel régiment d'archers" (Middenheim p14).

Depuis l'arrivée au pouvoir du baron Gausser, les liens de vassalité sont dissous (la province est à présent électrice) mais la dépendance économique et militaire demeure certainement.

Le Nordland et la Laurëlorn

Les relations entre les humains et les elfes sont plus ou moins tendues selon les époques. Un supplément pour WFRP1, Middenheim (p14), indique que les deux peuples commercent.

Si l'on lit le fluff non officiel -néanmoins fort intéressant- d'Empire at War, on apprend que le baron Werner Nikse profite de la confusion due à la guerre civile de 2514CI pour tenter d'annexer la Laurëlorn. Il sous-estime la force des elfes et commet diverses exactions. Bien mal lui en a prit puisque ses troupes sont décimées pendant la contre-attaque des elfes et que lui-même perd la vie peu après. Il est assassiné dans sa chambre, au sein même de sa forteresse de Salzenmund.

Vous pouvez en savoir plus sur les elfes sylvains en cliquant ici.

Autres infos (non-sourcées):

Il existe un wiki en anglais dédié au Nordland. En français, on peut aller voir le forum du Conseil Impérial.

LES HABITANTS

Les gens du Nordland descendent de l’antique tribu Was Jutone. Proches frères des Was Jutone d’Ostland, ceux du Nordland ont fini par se détacher de leurs cousins des communautés orientales. Au bout du compte, les premiers Nordlanders tombèrent au combat, finirent vassaux des belliqueux Teutogens et subirent les assauts répétés des Norses. Dans l’anarchie qui régna dans le sillage de la Grande peste, L’essentiel du littoral des vallées fluviales du Nordland fut envahi et colonisé par les Norses, ce qui mêla inexorablement les lignées. L’Empereur Mandred le Tueur de Rats, lui-même accablé par des menaces plus graves, eut peu de temps à consacrer aux requêtes des Nordlanders, à leur plus grand malheur.

Au fil du temps et du mélange des populations, les Nordlanders adoptèrent de nombreuses coutumes de leurs cousins norses. Les procès se résolvaient souvent par un combat, l’affrontement ayant lieu sur un drap blanc tendu au sol par des piquets. La première personne qui tachait le drap de son sang était déclarée perdante et coupable. Les maisons les plus anciennes présentent des runes gravées sur les portes et les encadrements des fenêtres pour attirer la chance et se protéger contre les esprits, tandis que le style d’habitations tout en longueur est encore très courant sur le littoral. Durant les fêtes et les réunions, les surenchères de vantardises norses ont laissé place à des récits plus raffinés, chaque intervenant s’efforçant tout de même de surpasser son prédécesseur. L’amour des Nordlanders pour les récits est si grand qu’ils sont connus à travers tout l’Empire comme de fantastiques conteurs. Les histoires les plus appréciées sont aussi bien des épopées historiques que des comédies populaires, des légendes et des récits d’épouvante.

Les gens de cette province sont réputés pour être les plus bruyants et directs de tout l’Empire. Il semble qu’ils n’aient pas la subtilité, le tact et le bon sens de leurs voisins. De nombreuses légendes locales content le parcours de héros qui révèlent la vérité au moment crucial, pour finalement sauver la mise. Les autres provinces aiment se focaliser sur cet aspect qui illustre l’incapacité flagrante des Nordlanders à mentir. Sous leur meilleur jour, les Nordlanders constituent un peuple franc, honnête et fiable, incapable de faire preuve de fourberie et méprisant la langue poudrée des politiciens, des poètes et de ces faibles de Reiklanders.

Au chapitre des travers, en revanche, on peut dire que les Nordlanders sont rustres, grossiers et peu prévenants. Même les marchands du Nordland adoptent cette approche brusque, même s’ils font de bons escrocs. Ceux-ci ont par exemple découvert que le fait de crier un prix fixe à répétition semblait avoir un effet manifeste sur les négociants habitués aux subtilités des affaires et du négoce. De nombreuses provinces sont persuadées que cette attitude est issue de leur mélange de sangs was jutone, teutogen et norse. Cet héritage métissé est à la source du complexe nordlander. Les Impériaux modernes regardent les Norses avec une admiration mâtinée de crainte, les considérant aussi bien comme de puissants guerriers que comme des barbares sauvages, qu’il n’est pas conseillé de laisser avec sa fille ou sa brebis. Un dicton de l’Empire affirme que "Le caractère est dans le sang", ce qui signifie que notre personnalité serait dictée par celle de nos ancêtres. C’est ainsi que les Nordlanders, bien qu’ils soient de l’Empire, sont souvent considérés "pas vraiment comme nous " par les autres Impériaux, plus rudes et frustes, y compris selon les critères des Middenlanders les plus sauvages et hirsutes.

La gêne des Nordlanders vient également de la mode des aristocrates, en particulier dans le nord, qui consiste à établir son arbre généalogique en remontant jusqu’aux tribus fondatrices. Plus l’ascendance est pure, plus le rang est censé être élevé, le summum étant bien sûr de pouvoir se trouver un ancêtre parmi les chefs fondateurs. Parmi toutes les provinces, seul le Nordland fut envahi par des étrangers, ce qui est une source d’embarras pour les nobles qui attachent de l’importance au rang, en particulier ceux qui traitent avec ces arrogants de Middenlanders et ces rustauds du Stirland. Quand un Middenlander se vante de ne s’être "agenouillé que devant Sigmar en personne", le Nordlander a de quoi se sentir insulté.

Pour compenser, la plupart des Nordlanders affichent leur loyauté envers l’Empire et le culte d’Ulric de manière beaucoup plus démonstrative que la plupart des autres habitants des provinces. Cet enthousiasme débordant apparaît comme creux pour certains, tandis que d’autres voient là un exemple en matière de devoir et de patriotisme. [...]

Chasseurs et bûcherons renommés, les aptitudes forestières des Nordlanders sont tellement évidentes que même les Hochlanders et les habitants de la Talabec admettent en serrant les dents qu’ils ne sont "pas trop mauvais". Les Nordlanders sont assurément proches de la terre: la province propose l’une des communautés de fidèles de Rhya les plus importantes du nord de l’Empire, centrée autour des villages tribaux qu’on trouve au sud de Hargendorf. Le culte de la Mère des Moissons sans son conjoint Taal est considéré comme particulièrement dangereux au sein de certains cercles de penseurs. Les Talabeclanders, en particulier, sont très critiques sur ce "culte de femmes". Ils murmurent que les elfes se joignent aux humains lors de rituels religieux qui se déroulent dans d’antiques cromlechs, au fin fond des bois. Si ces conjectures sont nombreuses, personne ne sait vraiment ce qui se passe pendant ces cérémonies mutuelles. Ces rumeurs dérangent le Comte Électeur, qui envisage d’envoyer des hommes pour voir si les habitants de la vallée du Demst fomentent une révolte.

L’accent nordlander est l’un des plus aisément identifiables de l’Empire. Les Nordlanders parlent vite et d’une voix rauque, à la limite de l’aboiement. On dit que les chants du Nordland sonnent comme "un tonneau de graviers dévalant une colline".

"Y sont moitié norses ; c’est pour ça qu’il essayent d’être plus impériaux que l’Empereur lui-même." - Un valet d'Altdorf

"Gausser n’est rien de plus qu’un pion entre les mains des elfes de Laurelorn." - Un observateur politique d'Ostland

"Les Nordlanders sont de véritables bûcherons, c’est vrai, mais dès qu’ils sont sur l’eau, ils sont plus stupides que des snotlings." - Un mercernaire de Marienburg

"Quel genre de chef faut-il être pour ne réussir à contrôler que la moitié de sa propre province ?" - Un noble du Reikland

LES TROUPES PROVINCIALES DU NORDLAND

Les troupes d'état du Nordland notamment les marins portent des uniformes bleu et jaune distinctifs. Beaucoup de soldat d'état du Nordland alternent des missions de garnison dans des tours de guet (de la côte et de la Laurelörn) et d'autres à bord des bateaux patrouillant le long des côtes.

Vous avez ci-contre un arbalètrier (le WD146 dit qu'il s'agit d'un mercenaire tiléen).

[HdS p65:] La bravoure des Nordlanders au combat est indéniable. Quand ils se retrouvent au sein d’une armée avec des troupes d’autres provinces, ils se montrent presque téméraires dans leur désir de croiser le fer avec l’ennemi. Lors de la bataille de Frote, en 2421, les piquiers du Nordland étaient à ce point impatients d’en découdre avec les forces du Chaos qu’ils se mirent à charger avant que l’ordre en fût donné, si bien qu’ils se retrouvèrent isolés sur le champ de bataille et que les flancs de leur armée furent à la merci de l’ennemi. Depuis cet incident, on conseille discrètement aux généraux impériaux de traiter les Nordlanders comme des "molosses en laisse", pour garder le contrôle de ces troupes.

LES SOUVERAINS DU NORDLAND

Theoderic Gausser, comte électeur, grand baron du Nordland, prince de Salzenmund, seigneur de Laurelorn et duc de Marienburg, Terreur des Norses [Warcry CCG, sujet sur Warfo]

[Ci-contre la bannière personnelle de Theoderic Gausser selon Uniforms & Heraldry of the Empire.]

On sait peu de choses sur Gausser sinon qu'il est un combattant et qu'il chevauche un griffon nommé Razortalon.

Le Croc Runique du Nordland est nommé "Nourrit-les-Corbeaux" [WDF153 p71].

En l’an 2516, l’Empire fut menacé de guerre cvile lorsque Théodoric Gausser, le comte électeur du Nordland, chercha à étendre ses domaines au détriment du Nordland voisin. L’Empereur demanda à Balthasar Gelt d’intervenir en son nom. Le patriarche suprême se rendit jusqu’à Salzenmund, la capitale du Nordland. Assurant officiellement le rôle d’ambassadeur, Gelt en profita pour transformer secrètement en plomb l’or destiné à payer la solde des armées et des mercenaires de Théodoric. Il retourna ensuite à Altdorf sur le dos de son pégase. Comme il l’avait prébu, les troupes de Gausser refusèrent de se battre sans être payées, évitant ainsi la guerre civile. Suite à cette humiliation, Théodoric jura qu’il aurait la tête de Gelt. [LA Empire v8 p.33]

Sans doute autour des années 2520 CI, Gausser est blessé dans la Forêt des Ombres lors d'une bataille où il affronte en duel le champion de KhorneKorvil la Sentinelle. Ce dernier lui annonce la venue d'Archaon. Les forces du Nordland étaient alliés à celles du l'Ostland (Valmir von Raukov est présent lui-même) pour l'occasion. [source ?]

Werner Nikse, baron [Middenheim p14 et 93]

Werner Nikse est le suzerain du Nordland en 2512.

La famille Nikse est liée à celle des Todbringers depuis le mariage de Brunhilde Tödbringer avec le baron Ludwig Nikse en 2368. Depuis ce temps, les relations ont été renforcées par le mariage du père de Boris Tödbringer avec Birgit Nikse en 2457, et Boris lui-même a pris Anika-Elise Nikse (fille du baron Werner) comme seconde épouse en 2502 (cf généalogie).

Qui dirige le Nordland ?

Selon WFRP1, il s'agit du baron Werner Nikse et vassal des Todbringer de Middenheim. Dans WFRP2, on a Théodoric Gausser et la province est indépendante et électrice.

Pour gérer la transition, les fans ont inventé une guerre civile en 2514CI :

A la suite de sa campagne couronnée de succès en Ostland, le Nordland, augmente son domaine mais obtient aussi son indépendance vis à vis de Middenheim et le statut d'électeur. Le baron Nikse assassiné et ses fils tombés au combat, le maréchal Théodoric Gausser est nommé nouveau grand baron et électeur.
L'ascension de Théodéric Gausser est fortement contestée au Nordland. Au siège de Ferlangen, la rumeur veut qu'il aurait placé les héritiers du baron Nikse de manière à favoriser leur mort. Il lui faut jusqu'en 2518 pour prendre le contrôle de toute sa province [cf. l'épisode de 2516 ci-dessus].
Alfrich Gausser, Comte électeur du Nordland [LA Empire v8 p.16]

Règne vers 1988 CI - destruction de la ville côtière de Debneitz par des corsaires elfes noirs.

Einrich Moltke, Comte électeur du Nordland [LA MV WFB4 p54]

A tué le nécromancien Dieter Helsnicht à la bataille de Beeckerhoven en 1244 CI après avoir échappé de peu à la déroute de son armée à la bataille du Lac des Sanglots (dans la Forêt des Ombres). Il portait alors un Croc Runique et une Amulette noire.

LOCALITES DU NORDLAND

Cartes de MadAlfred : Nordland à WFRP1 (2512), Nordland à WFRP2 (2522). Le Nordland s'agrandit au dépend de l'Ostland.

Salzenmund [HdS p65]

Capitale du Nordland, Salzenmund se dresse au milieu des collines où naissent les cours d’eau qui se rejoignent pour former le Salz. Les comtes électeurs construisirent un château tout en hauteur au sommet de la colline qui domine la cité, autrefois le lieu de rendez-vous des descendants occidentaux de la tribu Was Jutone. L’accès au fort est à ce point étroit que l’édifice, que l’on appelle le Nid de Jutone, n’a besoin d’aucune muraille. Il se contente de se tenir là et de surveiller la région entière. Les autochtones racontent que le comte électeur peut admirer toute sa province depuis la fenêtre de sa salle du trône, qui est orientée vers l’ouest, ce qui lui permet au passage de garder un oeil sur les elfes de Laurelorn.

Salzenmund est une grande ville qui souffre actuellement de la diminution des échanges commerciaux sur la route qui relie Erengrad et Middenheim. De nombreux voyageurs et marchands s’arrêtent ici pour les foires de la ville, qui proposent même des articles de manufacture elfe. Les courtiers vendent également du bois de la Laurelorn (qui n’est pas donné), connu pour son grain, sa légèreté et sa résistance. Salzenmund abrite également la guilde des orfèvres du Nordland, qui contrôle le commerce des métaux travaillés et des lingots obtenus à partir du minerai extrait dans les proches collines d’Argent. Les artisans du métal de Salzenmund sont réputés pour la qualité de leur travail, si bien que les commandes affluent depuis des contrées aussi lointaines que l’Estalie ou l’Arabie.

Dans la ville à proprement parler, la construction la plus remarquable n’est autre que le temple d’Ulric, entièrement en bois, qui se tient ici depuis plus de deux cents ans. Il s’agit d’un grand édifice de trois étages construit selon une structure hexagonale. Il ne ressemble à aucun autre temple ulricain de l’Empire ou d’ailleurs. Certains observateurs ont noté une ressemblance avec les temples archaïques de Norsca, ce qui les pousse à penser que la construction fut influencée par les barbares, à l’époque des premières vagues migratoires et conquêtes. À l’intérieur, la grande nef s’ouvre au deuxième étage et une version plus petite de la flamme éternelle du temple de Middenheim brûle ici. Des décennies de fumée ont assombri les boiseries intérieures, ce qui leur donne un aspect lisse et noir, et confère un air ténébreux et inquiétant au temple. Le grand prêtre du temple est Erich Granholm, proche du comte qui se considère comme l’égal de l’Ar-Ulric de Middenheim et partage les ambitions du comte pour le Nordland.

Salzenmund est une ville franche, ce qui signifie qu’elle dispose de son propre gouvernement en échange de certains devoirs et obligations pour le compte de son seigneur officiel, le comte électeur Gausser. Une assemblée de chefs de guilde et de propriétaires terriens constitue le conseil municipal, tandis qu’un burgomeister désigné chaque année par les membres du conseil gère les affaires quotidiennes. L’actuel burgomeister est Maximillian von Kirscheschlage, qui est quelque peu inquiet. La guerre a permis au comte d’exiger des dotations des notables de la ville pour couvrir les dépenses engendrées par l’embauche de mercenaires, sachant qu’il n’est pas pressé de les rembourser. Pour couronner le tout, le déclin de l’activité commerciale lié à la guerre a engendré une chute des revenus qui menace de mettre les membres du conseil dans l’incapacité de remplir les obligations financières de la ville car ils ont déjà "prêté" des sommes considérables au comte. Kirscheschlage est donc confronté à la perspective d’aller à la rencontre du comte pour solliciter un emprunt qui lui permettrait de couvrir les dépenses de la ville. Il craint cependant que cette requête ne donne au comte l’ascendant dont il a besoin pour exiger l’annulation du statut de ville franche de Salzenmund ou de ses dettes envers les membres du conseil, ce qui dans les deux cas reviendrait à les ruiner et à anéantir les libertés de la ville.

Neues Emskrank [HdS p65]

Au départ, il ne s’agissait que d’un petit village de pêcheurs connu sous le nom de Pugsblatter. Les droits de la communauté furent rachetés par un groupe d’investisseurs dirigé par un charlatan du nom de Jens-Pieter Riemmans et comptant trois Comtes Électeurs parmi ses mécènes, ainsi que plusieurs nobles de moindre importance, mais néanmoins riches et influents, et des maisons marchandes impériales.

Leur plan était de créer deux ports qui allaient détourner le trafic en provenance de Marienburg, de manière à limiter les intermédiaires dans cette ville et générer plus de profit pour leur compte. C’est donc dans cette optique que Pugsblatter fut acheté en 2460 et renommé "Neues Emskrank". Les résidents du village furent obligés de partir et de déménager dans la région de Wilhelmskoog, tandis que les colons furent conduits sur le site pour lui redonner un certain dynamisme. Le cartel construisit des habitations et des échoppes pour rafraîchir l’allure de la ville et investit dans divers entrepôts pour gérer le commerce qui n’allait pas manquer de naître. De nouvelles caravelles marchandes furent aussi construites, qui allaient constituer le fer de lance de leur flotte. Tout ceci se solda naturellement par un désastre total.

Les choses commencèrent à se gâter pendant la construction, à tel point que les nouveaux habitants auraient juré que les anciens Pugsblatters étaient revenus saboter leur travail. Il y eut des incendies et divers accidents, ainsi qu’une inondation, les eaux du Salz ayant largement débordé la rive, phénomène qui ne s’était jamais présenté de mémoire de vivant. Quand le premier navire chavira après avoir quitté les chantiers navals, les gens commencèrent à croire que la ville était maudite. De tous les navires ayant pris le large depuis Neues Emskrank pour rejoindre Salkalten, sa ville-soeur d’Ostland, aucun ne revint. Le cartel s’effondra, les investisseurs jetèrent Riemanns en prison et Neues Emskrank fut vendue à l’Électeur du Nordland pour une bouchée de pain.

La communauté n’est plus aujourd’hui qu’un village de pêche languissant qui survit de ce que la mer veut bien lui laisser, des rares affaires qui se déroulent dans le coin et de l’argent généré par le service des prêtres de Manann au monastère de Manannsheim, dans la baie. Les bâtiments sont tous usés et mal entretenus, et les étrangers sont rarement les bienvenus. Des villageois à l’air maussade, leurs femmes revêches et leurs gamins renfrognés regardent passer les voyageurs d’un air hagard depuis des habitations décrépies dont les beaux jours ne sont plus qu’un lointain souvenir. Neues Emskrank est enveloppé d’une telle aura de déprime et de renoncement que les autres Nordlanders ont commencé à associer le terme " tare" à la ville.

Sur l'"effort manqué" visant à contourner Marienburg, lire aussi l'encadré sur la page Politique extérieure et commerce de Marienburg.

Schuten [HdS p67]

Situé entre Beeckerhoven et Norden, sur la route qui mène à Erengrad, le village de Schuten est une étape de prédilection pour les voyageurs qui cherchent à passer une nuit confortable, mais aussi pour les chasseurs qui ont besoin d’une base pour leurs expéditions dans les collines Roncières, au sud. On y trouve l’auberge Brombeerstrauch, relais de coche fortifié, tenu par Augustus Hargrimsson, ancien mercenaire nain à la jambe de bois. Hargrimsson bénéficie d’une concession à vie pour gérer l’auberge depuis qu’il a sauvé la vie du baron local, Helmuth Adenauer, contre une vouivre, à l’issue d’un combat qui lui coûta la jambe.

L’auberge peut accueillir jusqu’à trois voitures avec leurs chevaux et Augustus emploie l’un de ses cousins de clan pour officier comme forgeron, choix que le propre forgeron du village a du mal à avaler. L’auberge dispose d’une grande salle commune qui donne sur deux petites arrière-salles, tandis qu’on trouve à l’étage plusieurs chambres pour ceux qui préfèrent éviter le dortoir. Hargrimsson, qui est veuf, a ses quartiers au rez-de-chaussée, attenants à la cuisine. Si Hargrimsson se charge de servir à boire, les fourneaux sont sous l’autorité d’une femme de Salzenmund, du nom d’Erika Fleisch. La nourriture, sans être fantastique, est chaude et rapidement servie, ce qui correspond somme toute aux attentes des voyageurs fourbus. Hargrimsson brasse sa propre bière, réputée pour être la meilleure du Nordland, avec du houblon et des céréales locales.

À Schuten, la vie n’est pas facile depuis peu, la guerre [de 2522 CI] n’ayant laissé de place qu’à la circulation d’unités de l’armée. Les officiers qui font étape à l’auberge profitent du gîte et du couvert en laissant des billets à ordre qu’il est pratiquement impossible d’encaisser. Plusieurs hommes du village ont été appelés à la guerre, si bien qu’on manque de bras robustes pour entretenir les champs et assurer la moisson le moment venu. Si les choses durent encore longtemps, il ne restera plus qu’un village désolé.

Schlaghügel [HdS p67]

À près de quarante kilomètres au sud de Hargendorf, sur la rive occidentale du Demst, se trouve le village abandonné de Schlaghügel. Fondé à l’époque du grand-père du baron von Hargenfels actuellement en place, le village visait à coloniser progressivement les terres sises à l’ouest du Demst. L’une des attractions du village était alors la présence d’un ancien cercle de pierres, du type de ceux qui étaient érigés par les fidèles de la Vieille Foi, il y a bien longtemps. Le baron, lui-même membre du culte de Mère Rhya, vit là un site sacré et chercha à le préserver et à lui redonner toute sa dimension.

Quarante familles y furent envoyées pour y refaire leur vie. Au départ, une garnison protégeait les villageois, mais après quelques années de calme, il apparut que les elfes de Laurelorn toléraient la petite communauté, certains allant jusqu’à troquer avec elle. Mais un été, il y a cinq ans de cela, les gens de Schlaghügel disparurent. Des marchands rapportèrent que le village était désert.

Klement, l’actuel baron von Hargenfels, envoya son bailli pour enquêter. Il ne restait plus le moindre habitant. Pas le moindre signe de violence ou de lutte, pas de corps, pas la moindre indication sur l’endroit où ils auraient pu aller. Même les animaux avaient disparu. Les seuls indices présents se limitaient à deux mots gravés sur un arbre du terrain communal : "brouillard" et "miséricorde".

Seuchenshof [Warhammer Companion p83]

Abrite un hospice des Sœurs de Shallya spécialisé dans le traitement de la peste noire (un peu comme celui de Frederheim - Reikland- s'occupe de soigner la folie).