Le Pouvoir derrière le trône et Middenheim, la cité du loup blanc
QUI DIRIGE A MIDDENHEIM ?
La réponse typique à une telle question fournie par n'importe quel habitant doué de bon sens serait probablement la suivante : "Vous voulez savoir qui dirige Middenheim? J'vais vous le dire. C'est le Graf Boris. Sa parole c'est la Loi. C'est simple. Il pourrait même ignorer l'Empereur - s'il pensait que ça en vaut la peine."
LES RELATIONS AVEC L'EMPEREUR
Quoique Karl-Franz soit supposé exercer un contrôle
absolu sur tout l'Empire depuis son trône de Altdorf, le graf
Boris, comme les autres Électeurs, est en mesure de faire
exactement ce qu'il veut. Les seuls limites à son pouvoir sont
fixées par ce que les Électeurs voisins le laisseront
faire.
Bien sûr, en temps de guerre proclamée par
l'Empereur, (en considérant que les Électeurs jugent la
cause juste) le Graf est tenu de fournir une armée aux ordres
de l'Empereur. Mais là encore, si Boris ne veut pas partir en
guerre, et qu'il a de bonnes raisons de croire que les autres
Électeurs ne vont pas se liguer contre lui (ou n'en ont pas
les moyens), l'Empereur ne pourra rien contre lui.
[En 2512], les relations entre les cours de Middenheim et
Altdorf sont quelque peu tendues. Le graf Boris ne souscrit pas
à la récente déclaration de l'Empereur qui
proclame que "les mutants n'existent pas" [allusion à La
Campagne Impériale, Cf. Mort sur le Reik p.11]. Il
est même allé jusqu'à exprimer au chancelier son
opinion : "ce vieux fou a craqué, finalement!"
L'attitude du Graf Boris envers l'Empereur est faussée,
bien entendu, par le fait qu'il est un fidèle d'Ulric (quoique
pas de façon très ostensible) et il soupçonne
Karl-Franz 1er d'être à peine plus qu'une
simple marionnette entre les mains du Grand Théogone de
Sigmar. Il est donc à peine surprenant que le Grand
Capitulaire Werner Stolz (Grand Prêtre de Sigmar à
Middenheim) ne soit pas bienvenu à la cour du Graf .
LES CONSEILLERS DU GRAF
Pour aider à la gestion quotidienne de la
cité-souveraine, les grafs précédents se sont
souvent entourés de toutes sortes de conseillers. Le graf
Boris ne fait pas exception. Les fonctions les plus importantes
à la cour sont celle de chancelier (l'homme qui aime à
dire "non!") et les Seigneurs des Lois (trois très
sérieux et présomptueux "experts") qui conseillent le
Graf au sujet des répercussions politiques de ses
décisions. Les autres conseillers sont le Grand Sorcier de la
guilde des Sorciers et Alchimistes et les trois Middenmarshalls
(responsables de l'armée de métier et de la Garde de la
cité). [...]En
plus des conseillers, les habitants de la cité ont aussi leur
mot à dire dans leur gouvernement (du moins
superficiellement). Il y a nombre de Burgerlich Kommissionen
(commissions publiques) - en fait, une pour chaque aspect imaginable
de la vie de la cité. Leurs membres comprennent à la
fois des représentants élus et des représentants
nommés. Les chefs des Kommissions sont tous en rapport avec
les Seigneurs des Lois et, de cette façon, sont
occasionnellement en mesure d'influencer le graf lui-même.
Le diagramme ci-contre illustre les relations entre toutes ces institutions et le graf.
Le chancelier [PDT p.36]
Le chancelier a la charge de la trésorerie de Middenheim et
de tous les problèmes fiscaux. Il reçoit des rapports
réguliers et des soumissions de la part de toutes les
personnes directement concernées par les affaires
fiscales.
Dans Le pouvoir derrière le trône (soit en
2512 CI), le chancelier est Josef Sparsam [décrit
PDT p.36].
Les seigneurs des lois [PDT p.68]
Les trois seigneurs des lois sont nommés par le graf pour
un mandat de sept années et sont chargés de le
conseiller et de superviser toute la législation dans
Middenheim. Ces individus sont les autorités
législatives suprêmes de Middenheim.
Les kommissions de la cité font leurs recommandations ou les
demandes auprès des seigneurs des lois tandis que ces derniers
sont l'Honorable guilde des législateurs dans
l'élaboration des textes de loi. Ces textes sont ensuite
présentés au graf pour approbation et signature,
après qu'il en ait discuté avec ses autres conseillers
(il peut rejeter n'importe quel article, ou renvoyer le projet
complet à la révision).
Les seigneurs des lois donnent leur avis par vote unanime ou
majoritaire ; dans ce dernier cas, il est impensable que le membre
minoritaire exprime son désaccord en public, bien qu'il y eut
ce fameux cas, [en 2154CI], où un seigneur des lois
démissionna pour protester contre une telle situation.
Ils restent soigneusement à l'écart de la cour en ce
qui concerne leurs relations personnelles, pour préserver leur
impartialité de jugement. Ce sont des personnes distantes et
réservées : aucune personne ne peut obtenir une
entrevue avec eux sans avoir au préalable prouvé
qu'elle représente des intérêts essentiels pour
Middenheim.
Les trois seigneurs de lois travaillent dans le palais
intérieur, où ils ont des appartements et
possèdent également leurs maisons particulières
en ville.
Dans Le pouvoir derrière le trône (soit en 2512 CI), les trois seigneurs des lois sont Joachim Höflich, Reiner Ehrlich et Karl-Heinz Wasmeier (décrits PDT p.68 et suivantes). Ils ont certainement changés en 2522. |
Le Grand Sorcier de la guilde des sorciers et alchimistes [PDT p49 + RoS2 p96-98]
Les supérieurs de la guilde des magiciens de Middenheim sont consultés par le graf sur toutes les questions où les compétences magiques peuvent avoir leur importance, spécialement en ce qui concerne la sécurité de la cité. Les magiciens ont joué un rôle important par le passé dans la défense de Middenheim et ils sont beaucoup plus facilement acceptés et appréciés ici que dans de nombreuses autres cités. Ils ne sont pas pour autant impliqués dans les intrigues de cour. Le grand sorcier et son substitut vivent tous deux au siège de la guilde.
RoS2 (p.96-98) nous gratifie d'une belle description de cette guide "des magiciens et des alchimistes" : Plus de deux siècles après ses balbutiements, l’Ordre Doré contrôle
toutes les écoles et guildes d’alchimie de l’Empire, dont il est
d’ailleurs propriétaire. Le plus célèbre de ces établissements est
celui que les habitants de Middenheim, sa ville, appellent "guilde des
magiciens et des alchimistes". La guilde est l’institution d’apprentissage pour les alchimistes la plus ancienne de l’Empire et sa réputation n’est plus à faire. Initialement fondée sous le titre de « guilde d’alkemie » entre 1200 et 1600 CI (les archives sont plutôt vagues et contradictoires sur la question), ce fut pendant près d’un millénaire l’endroit vers lequel convergeaient les alchimistes de tout l’Empire qui souhaitaient approfondir et élargir leur compréhension des sciences. À ses débuts, l’alchimie était bien moins développée et cernée. Les théories dans le domaine n’étaient qu’une confusion de chimie rudimentaire et d’herboristerie, le tout guidé par la superstition, l’occultisme et un zeste de magie vulgaire. Malgré cela, la guilde était un établissement de savoir et de science réputé, rares étant les personnes qui se souciaient de ce qui pouvait se passer à l’intérieur. La guilde avait connu de nombreuses vicissitudes au cours de sa longue histoire, et le graf de Middenheim força ses membres à concentrer tous leurs efforts pour le bien de la ville, plutôt que dans l’approfondissement de la connaissance alchimique. Quand se présenta la défaite de la Grande Incursion du Chaos et que l’Empereur Magnus demanda à Teclis d’enseigner les secrets de la magie à l’Empire, Middenheim grinça des dents à l’idée que le souverain choisisse Altdorf comme siège de ce qui allait être considéré comme un Collège privilégié d’alchimie : l’Ordre Doré. Peut-être s’agissait-il d’une décision politique de la part de l’Empereur, qui choisit de placer stratégiquement les Collèges au centre de l’Empire, à mi-chemin entre Nuln et Middenheim, sous ses yeux vigilants et ceux du grand théogoniste, au coeur du culte sigmarite. La période qui suivit la fondation des sciences alchimiques telles que les enseigna Teclis à l’Ordre Doré provoqua un grand trouble au sein de la guilde des alchimistes de Middenheim. Les magisters de l’Ordre faisant chaque jour de nouvelles découvertes à Altdorf et de nombreuses théories alchimiques des siècles précédents étant battues en brèche, une réorganisation de la guilde parut nécessaire. Par décret impérial, et sous la pression constante des diverses autorités religieuses, tous les éléments considérés comme magiques furent supprimés des enseignements et pratiques de la guilde. Ne pouvant accéder aux secrets jalousement gardés de l’Ordre Doré, la guilde des alchimistes se trouvait à la traîne et de moins en moins réputée. Des magisters de l’Ordre Doré commencèrent à apparaître à Middenheim, conviés par l’aristocratie et certains commerçants. Le graf lui-même invita un magister alchimiste à rejoindre sa cour. L’avenir paraissait bien morne pour la guilde qui dut se résigner à n’enseigner aux apprentis que les rudiments de l’alchimie. Il y a quatre-vingts ans, la guilde finit par devoir fermer ses portes. Rares étaient en effet les alchimistes compétents qui se tournaient vers cet établissement pour étudier ou enseigner, alors qu’ils pouvaient postuler pour l’une des écoles contrôlées par l’Ordre Doré. Assurément, l’époque où la guilde attirait les élèves fortunés et les contributions juteuses était derrière elle. Elle ne pouvait plus assurer l’entretien de ses locaux déliquescents. Il semblait que l’Ordre Doré n’attendait que ça, puisque ses représentants s’adressèrent aux propriétaires du terrain de la guilde et leur proposèrent de racheter la propriété pour la rénover et l’équiper de laboratoires plus récents. Ils promirent même d’employer les anciens savants de l’établissement pour instruire les bases de l’alchimie. Ce soudain intérêt était dû au fait que Middenheim était bien distante d’Altdorf et d’un accès délicat, ce qui empêchait l’Ordre Doré de servir la grande cité d’Ulric comme il le voulait. Les vieux alchimistes de la guilde étaient à ce point endettés et sans perspective de travail, qu’ils ne purent qu’accepter. Quand ils eurent vent des plans de l’Ordre Doré concernant les locaux de l’ancienne guilde, les magisters supérieurs de l’Ordre Céleste contactèrent les magisters alchimistes et parvinrent à un accord sans précédent entre deux Collèges de Magie. Les astromanciens de l’Ordre Céleste avaient les mêmes problèmes de couverture de Middenheim que ceux de l’Ordre Doré, mais ils étaient également intéressés par le fait d’y établir des observatoires, au vu de la position idéale de la cité montagneuse, également bien protégée contre les bêtes errantes et les bandits. Après quelques débats animés sur le financement et la construction des laboratoires et des observatoires, et la répartition de quartiers où allaient travailler et vivre les magisters des deux Collèges, les deux Ordres parvinrent à un accord et établirent la guilde des magisters. Le complexe de la guilde dispose désormais de laboratoires tentaculaires et de tours d’observation du ciel en forme d’aiguilles, s’élevant dans les hauteurs de la ville. La bâtisse principale présente trois étages, construite dans un style faste et excentrique, avec une entrée supportée de colonnes montant jusqu’au toit. Une grande bibliothèque occupe le premier étage, ainsi que des laboratoires de recherche pour les alchimistes. La guilde dispose de chambres pour les magisters supérieurs qui y résident, ainsi que d’un vaste dortoir où couchent les apprentis des deux Ordres. Plus d’une douzaine de chambres sont disponibles pour les magisters d’un Ordre ou l’autre qui sont de passage à Middenheim, mais n’ont pas de logement ou préfèrent simplement la compagnie de personnes qui ne les regarderont pas comme s’ils étaient de dangereux animaux (attitude courante chez les citoyens de Middenheim). Toujours marqués par la mémoire de l’ancien établissement, et peut-être par ignorance ou par respect des magisters qui leur sont tombés dessus, les gens de Middenheim parlent toujours de la « guilde des magiciens et des alchimistes ». Le Collège restructuré a prospéré comme jamais au cours des huit dernières décennies. La guilde a repris son statut de foyer de convergence pour les jeunes alchimistes et seul l’Ordre Doré d’Altdorf la surpasse par la taille, le prestige et l’influence. L’établissement dispose des meilleures installations et bibliothèques de savoir occulte hors d’Altdorf. Nombreux sont ceux qui considèrent la guilde comme une étape sur la voie des Collèges impériaux d’Altdorf. Les magisters célestes et dorés qui y résident sont autorisés à prendre des apprentis, mais seul les Collèges d’Altdorf sont habilités à décider quand un apprenti mérite le titre de véritable magister. Les locaux de la guilde furent endommagés [en 2522 CI] pendant l’invasion du Chaos et d’importantes rénovations sont en cours. Depuis la fin du siège des hommes du nord, la guilde est en pourparlers avec les magisters de l’Ordre Flamboyant qui souhaitent financer une grande partie des travaux, en échange de quartiers et de salles d’entraînement pour leurs propres apprentis dans la gigantesque propriété. Ils sont appuyés par le graf de Middenheim et les négociations semblent avancer dans le bon sens pour l’Ordre Flamboyant. Dans Le pouvoir derrière le trône (soit en 2512 CI), le chef de cette guilde est Albrecht Helseher (magie de bataille, niveau 3) et son substitut est Janna Eberhauer (magie de bataille, niveau 2) (décrits PDT p.49-50). Dix ans plus tard, après la Tempête du Chaos (RoS2 p.98), ils n'ont pas bougé. |
Le Grand Prêtre d'Ulric [PDT p.51]
Ar-Ulric est théoriquement le clerc de la cour, bien que le
graf Boris ait toujours fait attention d'équilibrer les
intérêts des églises de Sigmar et d'Ulric
à Middenheim. C'est également lui qui représente
auprès du graf les intérêts communs de tous les
temples de la cité et son rôle est encore plus
étendu dans l'Empire, puisqu'il est l'un des 14
électeurs provinciaux chargés d'élire un nouvel
empereur si l'actuel venait à décéder. Ar-Ulric
a ainsi un rôle étendu en dehors des limites de la
cité et est également le grand prêtre
suprême du culte d'Ulric pour tout l'Empire.
Malgré cela, il n'a qu'une influence modeste sur le graf
Boris car ce dernier a toujours pensé qu'Ar-Ulric était
trop concerné par les intérêts de la religion
dans l'Empire pour être sincèrement et sans
ambigüité dévoué aux intérêts
de Middenheim
Ar-Ulric vit dans le palais intérieur, bien qu'il passe une
partie de son temps au temple d'Ulric.
Les Middenmarshalls
Les trois Middenmarshalls supervisent tous les aspects du maintien de l'ordre et de la sécurité dans la cité. Cf. Les armées de Middenheim
Le champion du graf [PDT p38]
La position du champion est purement honorifique, une tradition qui remonte à l'époque où les conflits se réglaient par l'intermédiaire de champions, plutôt que par des guerres ou des affrontements d'armées.
Dans Le pouvoir derrière le trône (soit en 2512CI), le champion du graf est Dieter Schmiedehammer (décrit PDT p38-39). Ce n'est pas un noble et il n'évolue dans la haute société que grâce à sa position. |
Le chevalier éternel
Le poste de chevalier éternel est aussi purement honorifique et traditionnel. Cf. Histoire de Middenheim
Dans Le pouvoir derrière le trône (soit en 2512CI), le Chevalier éternel est Siegfried Prunkvoll (décrit PDT p59). |
LES BURGERLICH KOMMISSIONEN
Il existe des douzaines de Burgerlich Kommissionen - ou commissions publiques - mais la fonction et le but de la plupart d'entre elles se perdent dans la nuit des temps. Leur existence ne fait maintenant que démontrer la lourdeur et l'inefficacité de l'Administration de la cité.
Seules les cinq plus importantes Kommissions sont présentées ici. Vous pourrez trouver que certaines voire toutes sont en relation avec les carrières des PJ ou leurs autres (légitimes) moyens d'existence (la Kommission pour la Santé, l'Éducation et le Bien-Être réglemente la pratique de la médecine, par exemple). Comme elles sont ouvertes au public (pour traiter les demandes et les plaintes) les PJ peuvent très bien vouloir en visiter les différents bureaux pour voir comment la cité est dirigée.
Les nouveaux arrivants dans la cité ne seront pas nécessairement au courant de tout ceci, et peuvent très bien essayer, par exemple, de faire du commerce ou de la chirurgie en indépendant dans les licences exigées. [...]
Les Kommissions les plus importantes, en ce qui concerne le gouvernement de la cité, sont la Kommission pour le Commerce, les Métiers et les Impôts (le président de ce conseil est aussi celui de la guilde des Marchands), et de l'Honorable guilde des Législateurs.
Les trois autres Kommissions importantes sont (sans ordre précis) : La Kommission pour les Travaux Publics, la Kommission pour la Santé, l'Éducation et le Bien-Être et la Kommission pour les Intérêts des Elfes, Nains et Halfelings.
Tous les bureaux sont ouverts de 10h à 16h. Les visiteurs ne sont pas vraiment encouragés, mais ils ne sont pas interdits non plus. Mis à part celle pour le Commerce, les Métiers et les Impôts, les autres Kommissions ont toutes en commun une incroyable inefficacité et des lourdeurs bureaucratiques. Le visiteur est invariablement mis en attente à chaque affaire, et passe de préposé en préposé avant qu'il soit reconnu que personne ici ne peut répondre à sa question - "avez-vous essayé la Kommission de..."
La Kommission pour le Commerce, les Métiers et les Impôts
Cette institution a été fondée en 1987 pour tenter de régulariser et contrebalancer les activités de la guilde des Marchands (voir ci-dessous). Mais à peine avait-elle entrepris cette tâche difficile qu'elle fut pour ainsi dire prise en main par ces Marchands mêmes qu'elle était censée contrôler. Au cours des années, ses fonctions ont été subtilement modifiées au point que son rôle actuel consiste à s'assurer que les intérêts de la guilde des Marchands sont au moins portés à l'attention du Chancelier et des Seigneurs des Lois.
Les membres de la Kommission comprennent des représentants des principales guildes (Engingneurs Nains, Maçons et Architectes, Artisans, etc). De ce fait, c'est ce qui, dans la cité, ressemble le plus à un parlement démocratique (ce qui en reste tout de même très éloigné). Le pouvoir exercé par les marchands est largement illustré par le fait que l'actuel [en 2512CI] Kommission Convenor - Herr Gotthard Goebbels - est aussi Président de la guilde des Marchands.
L'Honorable guilde des Législateurs
Cette Kommission a la double fonction d'inscrire tous les avoués de la cité (parmi lesquels sont désignés quelques uns des magistrats de la cité) et de rédiger toute nouvelle législation.
En remplissant cette dernière tâche, la guilde s'assure que les termes et la phraséologie de tous les décrets restent totalement incompréhensible pour quiconque n'est pas un juriste expérimenté!
La guilde ne joue pas le rôle d'une formation politique, mais rédige simplement les lois conformément aux directives des Seigneurs des Lois.
En plus des bureaux de la guilde, des archives et des chambres de magistrats, la maison de la guilde abrite la Cour de Résolution des Tracas qui traite les questions de Droit Civil comme l'exercice d'un métier sans affiliation à la guilde adéquate (voir Le Long Bras De La Loi, page 20)? Il y a aussi nombre de salles d'audience mineures qui règlent des disputes entre acheteurs et commerçants : elles sont ouvertes durant les heures d'ouverture du marché et traitent les cas sur le vif. Des ragots affirment que les magistrats sont en mesure de traiter les cas très rapidement parce que leurs décisions sont prises à pile ou face!
Enfin, enterré au plus profond des entrailles des Bureaux des guildes, se trouve un des trois scriptoriums de la cité. Là, une vingtaine de scribes passent leurs journées à recopier des livres, des parchemins et autres volumes, à l'usage personnel du Graf, ou pour les archives de la cité (un gigantesque souterrain près des bâtiments).
La Kommission pour les Intérêts des Elfes, Nains et Halfelings
Cette commission a été mise en place il y a une centaine d'années lorsque des tensions apparurent entre les Elfes et les Nains et que les deux communautés se sentirent méprisées par la majorité humaine de la cité. Le Graf Dieter, gouverneur de l'époque, pensa qu'il était prudent d'instituer ce canal officiel pour prendre en charge leurs intérêts. Il ne voulait pas non plus offenser les Halfelings, plus calmes, en les laissant à l'écart. Elle n'est plus aujourd'hui très active, mais elle assume la responsabilité de l'organisation de certains évènements culturels elfes et naniques durant les festivals.
Le personnel de la Kommission passe le plus clair de son temps à compiler de longs recensements de la population non-Humaine sans cesse changeante, à produire d'obscurs traités académiques sur la démographie, l'histoire, etc. Cependant, ce ne serait pas une mauvaise chose, pour les PJ non-humains, que de commencer par ici s'ils ont des questions à poser sur le fonctionnement de la cité, ou s'ils souhaitent établir quelques contacts au sein de leur propre race.
Il existe des bureaux séparés pour les Elfes, les Nains et les Halfelings à l'intérieur du bâtiment, composés de membres de chacune des races, et la Kommission s'occupe de toutes les plaintes et des problèmes impliquant la population non-humaine de la cité.
Les Elfes de Middenheim parfois parlent de la KIENH comme de la "salle de danse", faisant par là un obscur jeu de mots sur l'expression Elthàrin désignant une soirée musicale, dansante et arrosée (mais ceci est de l'humour elfe).
La Kommission pour la Santé, l'Éducation et le Bien-Être
Mise en place après l'épidémie de Peste Noire en 2112, ce corps fait la liaison avec la guilde des Médecins sur les questions de santé et le droit d'exercer des médecins et herboristes dans la cité (sur recommandation de la guilde). Elle a aussi un contrôle fictif, à la fois sur le Collège de Théologie, et sur les Érudits dans la cité. La responsabilité de la Kommission pour le Bien-Être s'arrête à l'administration de divers legs (des quelques philanthropes de la cité) et des dons aux temples pour le secours des pauvres; ces fonds sont généralement remis au Temple de Shallya (déduction faite des taxes administratives appropriées). La Kommission est aussi censée employer un corps de Ratiers, mais depuis que le Chancelier refuse de les financer, on les laisse opérer en tant qu'indépendant.
La Kommission pour les Travaux Publics
Cette Kommission est responsable de l'entretien des rues pavées, des parcs et des espaces ouverts au public, des monuments et des égouts. Elle emploie un petit groupe de Manouvriers, et en emploie d'autres - à titre temporaire - quand c'est nécessaire. Elle emploie aussi des gardiens de parcs de la cité qui sont généralement des membres de la Garde de la cité à la retraite.
Le Département des Archives détient des cartes des rues et des égouts de la cité (certains plus précis et plus récents que d'autres), les plans de nombreux bâtiments publics et même de certaines des plus grandes constructions privées (comme les maisons de guildes). Il peut être une source utile de renseignements, mais, comme avec la plupart des branches de l'administration, il est très difficile d'avoir accès à ces informations sans une autorisation au plus haut niveau et beaucoup de paperasseries.
LES GUILDES DE LA CITE
Il existe de nombreuses guildes à Middenheim mais seules les quatre plus importantes sont indiquées sur la carte (et traités ci-dessous). En général, toutes les guildes de la cité peuvent être divisées en trois catégories : guildes de Manouvriers (Charretiers, etc.), guildes d'Artisans (Artisans, etc.) et guildes Professionnelles (Avoués, Marchands, etc.). Les personnages cherchant à changer de carrière pour l'une de ces catégories, ou encore ceux qui cherchent à acquérir certaines compétences, n'iront pas très loin sans consulter l'une ou l'autre de ces guildes.
Les guildes de Manouvriers
Elles sont relativement faciles à rejoindre. Il y a toujours une demande de travailleurs non qualifiés et si les personnages n'ont pas l'air trop "précieux" ou faibles et débiles, ils peuvent rejoindre n'importe quelle guilde de Manouvriers en payant 5 CO (ou 10 shillings par mois). Les guildes de Manouvriers excellent à garantir à leurs membres d'être payés un prix correct (7/- par jour), mais sont très susceptibles sur les limites de leurs activités respectives. Une vendetta inter-guildes de six mois débuta simplement parce qu'un membre de la guilde des Charretiers avait changé une roue de son chariot sans faire appel à la guilde des Charrons!
Les guildes professionnelles et artisanales
Si les PJ souhaitent gagner honnêtement leur vie dans la cité, par tout moyen autre que musicien ambulant, ils devront postuler pour être membre d'une guilde. A moins qu'ils n'aient des parents qui soient déjà membres, ou qu'ils ne soient munis de lettres de recommandation d'autres guildes de L'Empire, cela ne leur sera pas facile (préparez-vous une excuse toute faite pour tout changement de carrière qui ne vous conviendrait pas!).
Dans toutes les guildes professionnelles ou artisanales (exceptée celle des sorciers et celle des alchimistes), la procédure est la même. Les membres des guildes sont toujours en nombre fixe. Lorsqu'une vacance se produit (par décès ou départ de la cité), un nouveau membre est recruté dans l'une des catégories suivantes, et strictement dans cette ordre :
On demandera aux candidats de fournir une preuve de leur capacité - vous pouvez faire faire aux PJ candidats des tests de construction, ou donner un diagnostic, par exemple. Après cet examen (à supposer que le candidat réussisse), certaines guildes ont un court rituel initiatique - on peut prêter un serment d'allégeance, porter des robes de cérémonie, etc. Vous êtes libre d'ajouter tous les détails qui vous viennent à l'esprit comme de faire prêter serment à l'initié avec un pied dans un seau d'eau tandis que les autres membres de la guilde déversent des aiguilles de pin sur sa tête.
Les cotisations des guildes s'échelonnent de 20 CO par an (ou 2 CO par mois) pour les guildes Artisanales, jusqu'à 200 CO par an pour les échelons supérieurs des guildes professionnelles. De plus, il est demandé à tous les membres des guildes d'accomplir gratuitement au moins une tâche pour leur guilde.
Si vos personnages-joueurs désirent changer de carrière pour une carrière Artisanale ou Professionnelle, et ne possèdent encore aucune des compétences nécessaires, ils devront trouver un membre de la guilde désireux de prendre un apprenti (faites faire un ou deux Test de Soc aux PJ lorsqu'ils essaient de convaincre un employeur éventuel de leur valeur). Une fois accepté, et le changement de carrière réalisé, le personnage ne pourra pas commencer à travailler sans devenir un membre de la guilde comme décrit ci-dessus.
Principales guildes de la cité
La guilde des Sorciers et des Alchimistes est une exception aux règles ci-dessus relatives aux guildes professionnelles. Les magiciens sont impliqués dans les défenses de la cité et, dans une moindre mesure, dans le maintien de l'ordre des rues, c'est pourquoi la guilde a des vastes facilités de recherche scientifique et est bien fournie en composants de sorts (au moins pour ceux de premier niveau). Pour des raisons de sécurité, par conséquent, le Grand Sorcier et son Assistant doivent être prudents en ce qui concerne l'acceptation de nouveaux membres de la guilde. La pratique du Démonisme et de la Nécromancie (crimes capitaux) sont relativement faciles à détecter, mais la Sorcellerie mauvaise ou chaotique est autre chose. Des apprentis peuvent être engagés, des composants de sorts vendus, des objets identifiés, des sorts enseignés etc. Mais, à moins que vous ne souhaitiez ajouter un autre lanceur de sorts à votre groupe d'aventuriers ou bien qu'un Sorcier existant ne souhaite monter de niveau ou acquérir de nouveaux sorts, il vaut mieux que les Sorciers refusent l'accès de la guilde à vos PJ.
La guilde des Médecins est étroitement liée à la fois au Temple de Shallya et à la Kommission pour la Santé, l'Education et le Bien-Être. Des apprentis médecins ne pourront être autorisés à exercer sans l'approbation de la Kommission, et elle ne la donne à personne sans une recommandation de la guilde. Les éventuels étudiants se trouveront dans ce cercle vicieux, bien que la formation puisse être accessible (à votre gré) pour une assez généreuse cotisation (à partir de 50 CO).
Enfin, la guilde des Marchands est très protectrice à l'égard de son monopole sur le commerce de la cité. On peut facilement louer des emplacements de marché (en admettant qu'il en soit de libres) et acheter directement des marchandises en grande quantité (la guilde prélève 10% du prix). Toutefois, le droit de vendre n'est accordé qu'à ceux qui ont les "relations adéquates) (c.-à-d. membres de la noblesse, membres de la guilde des Marchands d'autres cités, parents ou amis de membres actuels).
Le Président de la guilde, Gothhard Goebbels, est aussi Président de la Kommission pour le Commerce, les Métiers et les Impôts.[...]
ALORS QUI GOUVERNE LA CITÉ ?
N'importe lequel des innombrables fonctionnaires de la cité sera plus que désireux de répondre à cette question de la manière suivante : "Les corps intéressés (les églises, les érudits de l'Université, etc.) peuvent entreprendre des démarches auprès de la Kommission pour le Commerce, les Métiers et les Impôts au travers d'autres Kommissions comme celle de la Santé, l'Education et le Bien-Être, celle des Travaux Publics, celle des Intérêts des Elfes, Nains et Halfelings, etc."