Synthèse
WFB2, WFRP, WFB3, WDF
4, Fléaux des mers p. 40 Sources
Cliquez pour agrandir
Les
Terres Sombres se trouvent dans un immense bassin naturel
située entre les flancs orientaux des Montagnes du Bout du
Monde et les versants occidentaux des Monts du Deuil [ou
Montagnes des Larmes dans les traductions récentes]. C'est
ici que la déchéance du système global des
slanns est la plus apparente. Les remparts que constituent ces
chaînes montagneuses comptent de nombreux volcans en
activité qui déversent leur lave en fusion sur le pays.
D'épaisses fumées et des cendres en suspension dans les
airs empêchent presque la lumière du jour d'atteindre le
sol. Pour cette raison, les Terres Sombres sont totalement
désolées et plongées dans des
ténèbres permanentes. Dans les plaines, la puanteur des
fosses à goudron et des mares de pétrole plane
lourdement dans l'air. La lave s'échappe de larges fissures du
sol et recouvre la terre cendreuse d'une couche de magma en fusion.
La faible lumière et l'air étouffant des Terres Sombres
ne permettent pas à la végétation de pousser sur
ce sol ingrat, si ce n'est quelques buissons de ronces noires. Les
volcans et les profondes crevasses vomissent toutes les richesses du
sol : l'or et l'argent, le fer et le cuivre, les diamants et les
saphirs, le soufre, le pétrole et le goudron. C'est une terre
riche des matériaux tant appréciés des
nains.
L'imposante Rivière de la Ruine, dont les flots tumultueux
coulent des Monts du Deuil traverse les Terres Sombres comme une
immense cicatrice. Lorsqu'elle atteint les plaines inférieures
immenses et désolées, la Ruine est large de plusieurs
kilomètres et son cours est sinueux et lent, comme si elle
coulait de mauvais grâce entre des berges escarpées et
rocailleuse avant de se jeter dans la Mer de l'Effroi. Après
son passage par les Monts du Deuil, ses eaux, aussi noires que du
charbon, deviennent d'un froid mortel et on dit qu'y mettre un pied
revient à se condamner à périr gelé en un
instant.
Les Terres Sombres ne sont guère peuplées mais ont
toujours fourni un refuge aux créatures mauvaises,
particulièrement les orques et gobelins. Elles abritent
surtout des espèces trop nuisibles pour être
tolérées ailleurs. A la fin des guerres
gobelino-naines, il y a quelques 2500 ans (en l'an 3000 selon le
calendrier nain), les envahisseurs gobelins furent chassés du
Vieux Monde et repoussés dans ces terres. D'ailleurs, les
montagnes environnantes sont criblées de tunnels
infestés de gobelins et contiennent de nombreuses forteresses
construites autrefois par les nains mais investies depuis par les
races gobelinoïdes.
Les Terres Sombres abritent également des créatures
innommables qui ne supportent pas la lumière du jour.
Profondément enfouis en dessous des demeures gobelinoïdes
se trouvent les labyrinthes entrelacés des
hommes-lézards. Rares sont ceux qui s'y aventurent, plus rares
encore ceux qui en reviennent.
C'est un endroit triste et austère, où la nature a
déchiré le sol et brisé les montagnes. Des
volutes de fumées noires qui assombrissent le ciel
délavé s'échappent des volcans.
On peut trouver dans les Terres sombres toutes les
variétés de gobelinoïdes et créatures associées (comme les ogres et les
trolls), ainsi que des rats géants et des chevaux.
Ces terres furent l'une des premières régions colonisées
par l'humanité (et l'une des rares terres fertiles avant l'arrivée des
slanns) et les premières migrations vers le Vieux Monde partirent de là
[source ?]
On trouve le culte de Khaine chez certains
"aristocrates" de cette région (ce qui suppose qu'il y a encore
quelques communautés humaines) [source ?]
LES MONTAGNES DES LARMES [Royaumes
Ogres V6 p.14]
Cliquez pour agrandir
[Les Montagnes des Larmes] sont gigantesques et abritent
une faune et une flore extraordinairement variées selon
l'altitude : les animaux vivant sur les pics battus par le
vent
glacial sont bien plus résistants que ceux qui peuplent les
contreforts herbeux des montagnes.
Les yétis sont les maîtres incontestés des
plus hauts sommets, là où la neige et les
tempêtes de glace façonnent un paysage
éternellement blanc. Seules les espèces
spécialement adaptées peuvent espérer y
survivre, mais les yétis sont une espèce ancienne,
datant d'une époque où les ogres étaient une
race jeune en pleine évolution. Ils chassent les hommes et les
animaux avec leurs griffes et leur souffle glacial avant de les
traîner dans les grottes qui leur servent de tanière.
Les squelettes des proies dévorées vont ensuite joncher
le sol au milieu des cristaux et des concrétions de glace
bleutée.
Au pied des pics, les grands mammouths paissent sur les
plateaux
et dans les passes aux roches couvertes de lichen. Ce sont des
animaux énormes, des masses de muscles, de graisse et de poils
qui vivent des centaines d'années. Leurs défenses sont
très prisées par les marchands de la Route de la Soie,
mais ce n'est pas l'ivoire que les chasseurs ogres viennent chercher
quand ils montent jusqu'à ces hauteurs. Un mammouth adulte est
en effet suffisamment gros pour nourrir toute une tribu, et le
chasseur capable d'en abattre un et de ramener sa carcasse par
quelque moyen que ce soit en bas des montagnes est sûr de se
couvrir d'honneur auprès des siens. Lors du festin, il
reçoit le privilège de dévorer la cervelle de la
bête au cours des trois repas qui suivent.
Au fur et à mesure que l'on descend les flancs des
montagnes et que le climat devient moins rude, la faune et la flore
gagnent en richesse et en diversité. On peut entre les bois
s'entrechoquer alors que les cerfs des glaces s'affrontent lors du
brame. Les crocs de sabre rôdent et attaquent tout animal
suffisamment imprudent pour s'éloigner de sa harde, se servant
de leurs crocs démesurés pour les éventrer. Des
migrations de troupeaux de rhinox font trembler les alpages et
piétinent quiconque se trouve sur leur chemin.
C'est cependant dans les vallées que l'on trouve les
habitants les plus dangereux des Montagnes : les ogres. Il n'y
a
pas une espèce qu'ils n'aient déjà
chassée et mangée par le passé. Armé du
feu, de ses massues ferrées et d'une détermination que
seul un ventre affamé peut inspirer, un groupe de chasseurs
est capable d'abattre aussi bien un ours des cavernes qu'un
géant des glaces. Il ne se passe pas un jour sans que des
traces sanglantes ne souillent la neige et ne convergent vers les
grottes des ogres, les ravitaillant continuellement en viande
fraîche.
Enfin, les trous et les crevasses des Royaumes ogres abritent
les
terriers des gnoblars. Ce sont de petit peaux-vertes ayant
émigré il y a des générations depuis les
contreforts montagneux pour venir se placer sous la protection
douteuse des ogres. Les collines sont toujours infestées par
cette vermine qui aime par dessus tout voler, épier et de
temps en temps attaquer les caravanes qui passent sur leur
territoire. Individuellement, la menace posée par un gnoblar
est moins grande que celle d'une belette gardant ses petits ou d'un
louveteau fougueux. Toutefois, les gnoblars submergent toujours
repaires de détritus puants et une fois qu'une région
est infestée de gnoblars, il devient très difficile de
s'en débarrasser.
Vers Cathay: La route de l'Ivoire ;
vers Inja : la route des Epices [Royaumes Ogres V6
p.54-55]
La
voie commerciale traversant le continent entier et connue sous le nom
de Route de l'Ivoire est réputée pour être la seule voie praticable
menant du Vieux Monde à l'Orient, jusqu'au cœur de Cathay, mais elle
reste jalonnée de périls. Les caravanes qui l'empruntent forment de
véritables villes nomades, tant et si bien qu'une Grande Caravane peut
mesurer jusqu'à une demi-lieue. Elles sont très bien défendues, car
elles ont à traverser l'une des régions les plus inhospitalières qui
soient. Elles sont régulièrement attaquées par des Chevaucheurs de
Loups, des Nains du Chaos, des Skavens, des Géants, des Gobelins, des
Ogres, des Orques Noirs, des bêtes des cavernes, des Hobgobelins, des
scorpions géants et autres créatures qui hantent la nuit de ces
contrées. Par conséquent, les caravanes emploient souvent des familles
entières de mercenaires Ogres pour les défendre, occupation tentante et
prestigieuse pour tout Ogre digne de ce nom : le mélange d'or, de
nourriture et de combat étant souvent une motivation conséquente.
La
Route de l'Ivoire prolonge celle de l'Argent qui passe par plusieurs
cités du Vieux Monde, traverse les Montagnes du Bord du Monde, et
dépasse la forteresse Naine de Karak Drazh en empruntant le Col de la
Mort. Elle traverse les montagnes désolées et hantées en serpentant,
puis débouche dans les Terres Sombres, où elle passe au nord du Mont
Terne Croc, infesté de Gobelins, puis oblique vers le nord-est pour se
diriger vers le Désert Hurlant. Cette plaine aride est parcourue par
des bourrasques, certains disent que les vents sont les plaintes de
ceux qui sont morts en ces terres hostiles. Au milieu de la région se
dressent les pierres des Sentinelles. Mais le voyage vers ce point de
repère traverse le cauchemar industriel qu'est le royaume des Nains du
Chaos, aussi seule une caravane bien défendue a quelque chance
d'arriver à bon port.
Les Sentinelles sont une paire de
gigantesques formations rocheuses jaillissant du sol du Désert Hurlant.
Il s'agit du seul lieu offrant une sécurité relative dans la région, en
dépit de la présence de la Forteresse Noire et du Croc du Démon, deux
citadelles horribles où les héritiers du Chaos hurlent et mugissent.
Les Sentinelles abritent un lieu de commerce de Rhinox, de fourrure, de
provisions et autres équipements nécessaires pour un voyage à travers
les montagnes. Une caravane en profite généralement pour changer
d'escorte avant de poursuivre son périple. La surface de ces pierres
est usé par les siècles de climats inhospitaliers, et elle est criblée
de manivelles, poulies, crevasse, nids de Gnoblars. Abritant en outre
contrebandiers et aventuriers, les Sentinelles sont animées d'une
intense activité, et ce de jour comme de nuit.
Après les
Sentinelles, la Route de l'Ivoire se scinde en deux. La voie principale
poursuit vers l'est et l'autre, la Route des Épices, continue vers le
sud, en passant par la ville marchande de Pigbarter, à l'embouchure de
la Rivière de la Ruine. Il s'agit de loin de la route la plus sûre, car
une fois que le voyageur a dépassé les nauséabonds puits de soufre des
Désolations d'Azgorh, il se retrouve dans les terres désertes qui
abritent les Gobelins des Collines, avant d'atteindre la civilisation,
ou du moins ce qui s'en rapproche le plus.
À partir de Pigbarter, la
Route des Épices continue vers l'est jusqu'à la lointaine Inja, la
Terre des Mille Dieux. Elle serpente à travers le nord extrême du pays,
où se trouvent les temples des Moines du Dragon Céleste. Mystiques mais
agressifs à l'extrême, ces guerriers légendaires pratiquent
l'illumination par la violence. Leur entraînement rigoureux et leurs
longues méditations leur permettent des exploits tels que cracher du
feu ou courir sur l'eau sans troubler sa surface.
La Route de
l'Ivoire longe l'un des affluents de la Rivière de la Ruine jusque dans
les Montagnes des Larmes, où elle fait à nouveau face au danger, sous
la forme des tribus Ogres et de leurs esclaves Gnoblars.
Paradoxalement, ce sont ces derniers qui posent le plus de problèmes
aux caravanes : les Ogres "civilisés" , et en particulier ceux inféodés
à l'Archityran Graissus Dents d'Or, ont un grand respect pour les
caravanes et ne les attaquent qu'en cas de nécessité absolue. De plus,
il est facile de voir venir une attaque Ogre et de s'y préparer. Mais
c'est tout le contraire pour les Gnoblars : ces cousins des Gobelins
des collines, sournois et agiles (parfois appelés pies voleuses par les
gens des caravanes), se rencontrent partout dans la région, et ont
tendance à dérober tout ce dont ils ont besoin pour constituer leurs
propres caravanes de ferraille, imitation de leurs victimes. Si une
grande caravane arrive à traverser les Royaumes Ogres en repoussant les
meutes de Crocs de Sabre, les Cannibales, les ours des cavernes affamés
et pire encore, tout en résistant au climat et aux températures
polaires qui y règnent, elle finira par émerger des Montagnes des
Larmes en vue des Forteresses des Anciens Géants.
Les Forteresses des Anciens Géants
La
chaîne de montagnes qui borde l'est des Royaumes Ogres est proprement
colossale, et fait paraître minuscules les pics des Montagnes des
Larmes. Leurs contreforts sont si hauts au-dessus des nuages que leur
altitude demeure un mystère, et l'air est si rare à cette hauteur qu'un
homme ne pourrait explorer leur majesté qu'une fraction de seconde
avant de mourir d'asphyxie. Pourtant, lorsque le monde était jeune, ces
montagnes abritaient une civilisation de Géants intelligents appelés
Titans Célestes. Ceux-ci taillèrent et façonnèrent la roche pour en
faire des châteaux mégalithiques grimpant haut dans le ciel d'un bleu
pur, ce qui leur permettait de contempler la mer de nuages d'où
n'émergeaient que des pics rocheux surmontés par d'autres citadelles de
même facture. Ces titans menaient une existence d'ermites, ignorant les
races inférieures, et ne descendaient de leurs aires que pour s'occuper
des troupeaux de mammouths qui paissaient sur les plateaux.
A
des centaines de lieux de là, l'arrivée de La Gueule déclencha la
première Grande Migration, envoyant des milliers de ces créatures
confuses et affamées dans les montagnes pour échapper aux attentions
meurtrières de leur Dieu, et avec eux vint la guerre. Les Titans
Célestes virent la venue des Ogres comme un nuage de sauterelles, car
ces derniers dévoraient tout sur leur passage : ils vidèrent les
montagnes de toute vie, massacrant sans retenue les troupeaux de
mammouths. La guerre fit rage pendant des années, mais les Ogres
étaient bien plus nombreux que les Titans Célestes, et prospérèrent sur
leur chair. Ils finirent par gagner, et mangèrent les Titans Célestes
jusqu'au dernier, lors de grands festins où la victime était parfois
encore vivante. Ne se contentant pas de la destruction qu'ils avaient
semée, les Ogres poursuivirent leurs déprédations dans les montagnes en
abattant les châteaux des Titans Célestes.
Les seuls vestiges de
l'existence de cette antique et fière race sont les immenses ruines qui
se sont effondrées dans la vallée, jonchant les cols. La Route de
l'Ivoire emprunte une de ces passes, et elle zigzague entre d'immenses
blocs de roche qui étaient autrefois les pierres d'angle de la cité des
géants. Cette ville de mégalithes déserte reste l'un des endroits les
plus sûrs de la Route de l'Ivoire, car elles ne sont hantées par rien
d'autre que des ombres, errant dans les ruines d'une splendeur perdue.
Les Mornes Déserts
Une
fois que les caravanes ont franchi les montagnes, elles s'engagent dans
les Mornes Déserts au nord-est de Cathay. À partir de ce point, des
écrans de métal sont fixés sur les attelages pour les protéger, et la
majeure partie du voyage se passe scellé à l'intérieur des caravanes.
Le désert n'abrite aucune vie, à l'exception de l'occasionnel pèlerin
Ogre et des insectes géants qui vivent sous le sable vitrifié,
n'émergeant que pour attaquer les voyageurs de leurs pinces acérées
dans une averse de verre. Mais l'équipage de la caravane devra faire
face à d'autres périls, bien plus insidieux. Maladies, claustrophobie,
famine, déshydratation, mutations et empoisonnement accompagnent les
voyageurs lors des derniers moments de leur voyage, jusqu’à ce que le
désert cède la place aux rizières et que la caravane entre en Cathay et
n’arrive à la cité de Shang-Yang. Le fait que de tels voyages soient
entrepris malgré les risques témoigne des immenses richesses qui
peuvent être amassées lors d'une expédition ou peut-être simplement de
l'avidité humaine…