L’ORDRE LUMINEUX

Synthèse RoS1, RoS2
Sources

Les magisters de l’Ordre Lumineux apparaissent comme les philosophes les plus avisés et accomplis du Vieux Monde, c’est pourquoi on s’y réfère également par le titre d’Ordre des Sages. L’Ordre Blanc examine aussi les philosophies qui s’intéressent à la nature de la réalité, en particulier la compréhension des principes de l’existence, de sa nature et des relations qui l’animent. En d’autres termes, les hiérophantes du Collège Lumineux sont également de fantastiques métaphysiciens, passionnés par l’étude des relations entre l’Aethyr et la pensée mortelle, et par la question de la nature de la conscience.

L’Ordre Blanc est souvent bien représenté aux cours des aristocrates de la frontière septentrionale de l’Empire. Ces seigneurs apprécient les conseils des hiérophantes, car la sagesse de leur Ordre et sa capacité à percevoir la vérité sont d’une grande assistance pour ceux qui craignent la contamination par le Chaos, comme c’est le cas de nombre de ces nobles du nord.

L’Ordre Lumineux perçoit de la part de l’Empereur d’importantes contributions financières, dont on dit qu’elles sont les plus consistantes dont bénéficient les divers Collèges de Magie, dépassant même celles de l’école des Ingénieurs. On murmure que ce serait parce l’Empereur connaît le secret le plus inavouable de l’Ordre Blanc, et que si ce mystère venait à être dévoilé ou anéanti, il pourrait provoquer la déroute d’Altdorf et peut-être même de l’Empire. Les personnes qui en savent davantage sont plus que rares.

Symboles associés à la magie lumineuse (de gauche à droite) : le symbole géométrique, variation sur le symbole, l'Arbre du Savoir, les 7 Racines de la Sagesse, les 7 Branches de la Connaissances de l'Arbre du Savoir, la Tour de l'Isolation, la Lumière du Savoir et le Pilier de la Sagesse.
Le collège lui-même reprend ses symboles et y ajoute  le Serpent de lumière, la Flèche résolue et le Miroir de la connaissance de soi.

Les sorciers de l'Ordre Lumineux ne sont pas les seuls à utiliser le vent de Hysh.
Cette page décrit simplement l'institution impériale spécialisée dans la formation de sorciers utilisant cette magie et son enseignement.

L'HISTOIRE DU COLLÈGE

Les débuts du collège lumineux sont confondus avec l'histoire de Volans, son premier patriarche et également premier patriarche suprême des collèges de magie impériaux.
Volans était un des rares humains, sinon le seul, à pouvoir percevoir tous les Vents de Magie sous leur forme la plus pure, appelée Qhaysh. Son troisième oeil était à ce point développé que sa vision n’était plus limitée ni sensible aux illusions et qu’il pouvait percevoir la magie avec la même clarté que Teclis lui-même. [...] En raison de son immense talent et de sa maîtrise, Teclis demanda à Volans de se pencher sur Hysh, le Vent blanc, et lorsque Magnus chargea le grand mage d’Ulthuan de fonder les Collèges de Magie, le maître du savoir sut aussitôt qui il devait mettre à la tête de l’Ordre Lumineux, ainsi qu’à celle de tout les Ordres, en tant que premier patriarche suprême.

Les sorciers de Lumière ont très vite compris que leur collège [construit à Altdorf, où six lignes géomantiques s’entrecroisent.] était destiné à aider à canaliser et à diriger le courant de magie de Lumière au réel potentiel destructeur. Ils construisirent d’abord la pyramide centrale car, comme ils l’affirment, elle posséderait le pouvoir d’absorber et de canaliser la magie de Lumière des environs. Les bâtiments supplémentaires qui l’encerclent furent édifiés quelques années plus tard.


L'USAGE DE LA MAGIE LUMINEUSE PAR L'ORDRE

Les applications de Hysh sont nombreuses et puissantes, et ses magisters sont célèbres pour leurs talents de guérisseurs et leurs facultés de protection, mais également pour leur capacité à repousser les ténèbres, aussi bien au sens propre que selon une vision plus occulte.
La nature de la magie de l’Ordre Blanc est aussi difficile à saisir que les énergies qui la forment et l’alimentent. Les sorts de l’Ordre Blanc rentrent généralement dans l’une des catégories suivantes : l’illumination, la protection et les soins, et l’abjuration.

Illumination

Ces sorts se divisent en deux sous-catégories : l’éclairage visible (comme la création de lueurs éblouissantes) et l’illumination de l’esprit (comme la capacité d’inspirer ou de déceler les subterfuges). Les hiérophantes sont réputés pour leur maîtrise de la lumière et de la brillance, et l’on dit qu’ils sont capables de soumettre toute lueur à leur volonté pour la modeler à leur gré. Tandis que les pyromanciens de l’Ordre Flamboyant créent d’ardentes boules de feu et des murs de flammes, les hiérophantes peuvent quant à eux concentrer la lumière pour créer une force destructive plus précise, qui, si elle s’avère moins dévastatrice que les pouvoirs des pyromanciens, est bien plus facile à contrôler.

Soins et protection

L’Ordre Lumineux prône l’importance du caractère saint de l’existence et dispose d’une quantité abondante de sorts destinés à soigner les blessures et à protéger. Cette volonté de guérir et de prévenir les maux s’adresse davantage à la préservation de l’intégrité spirituelle des êtres doués de conscience et d’intelligence, qu’à celle du corps des mortels, qui reste plutôt une préoccupation des magisters de Ghyran. Ainsi, les hiérophantes se montrent généralement non violents, sans aller jusqu’au pacifisme militant des soeurs de la douce Shallya. Contre les créatures et les serviteurs du Chaos et de la magie noire, les hiérophantes agissent sans la moindre merci, aussi dénués de compassion qu’ils le sont de haine ou de fureur contre ces êtres. Pour les hiérophantes, l’esprit et l’âme des adorateurs du Chaos sont submergés par les ténèbres, au point que leur lueur intérieure s’est considérablement affaiblie, quand elle ne s’est pas simplement éteinte. C’est pourquoi les hiérophantes ne perçoivent pas ces êtres comme dignes de jouir du don de la vie et de la conscience.

Abjuration

L’abjuration exercée par les hiérophantes de l’Ordre Blanc n’a rien à voir avec l’invocation d’esprits et autres entités aethyriques. Elle représente au lieu de cela une forme très puissante et fiable d’exorcisme. Alors que la réussite de l’exorcisme tel que le pratiquent les prêtres de Morr dépend de la bonne volonté du dieu et de la foi irréprochable de l’exorciste, celui qu’exercent les hiérophantes ne doit son résultat qu’à la capacité du sorcier à focaliser la fulgurante lumière de Hysh dans le possédé, pour faire sortir l’entité responsable au grand jour.
Néanmoins, la magie de Hysh se montre très limitée lorsqu’il s’agit d’exorciser les esprits des morts qui ne sont pas totalement souillés par la magie noire. Hysh étant la lumière qui repousse les ténèbres, il ne peut bannir une âme qui est déjà « luminescente », mais dont le mal est d’être perdue. Le cas des démons et des esprits de la magie la plus sinistre est complètement différent. Les illustres hiérophantes de l’Ordre Blanc sont tout à fait en mesure de renvoyer ces créatures dans les ténèbres de leur royaume du Chaos.

L'Ordre Lumineux a quelques liens avec le culte de Shallya, en particulier pour tout ce qui concerne la possession et les questions démonologiques. [RoS2 p.72]

Heliobolis de Hysh [LA Empire V8 p.52]
On peut voir cette machine - si éloignée des préoccupations métaphysiques habituelles des sorciers Lumineux- comme une commande expresse de l'Empereur Karl Franz dans le cadre d'une vaste politique de renforcement des armées impériales. Prosaïquement, celà expliquerait qu'il y ait le nom de Karl Franz sur la figurine.
L’Heliobolis de Hysh est une énorme machine de guerre magique d’une grande complexité inventée par les Hiérophantes du Collège Lumineux. L’élément principal de l’engin est un ensemble de miroirs enchantés et de lentilles à éther, qui ressemble aux entrailles d’un vaste télescope monté sur une plate-forme mobile. Deux acolytes - des étudiants du Patriarche de l’Ordre Lumineux - activent l’arme magique et ses instruments de précision. Tout en réglant les focales, en manipulant les prismes ou en polissant les miroirs, ils psalmodient des sortilèges en permanence afin de canaliser le vent de Hysh. Tandis que leurs invocations gagnent en rythme et en volume, l’Orbe de Sorcellerie enchâssé dans la machine brille de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’une aveuglante lumière blanche jaillisse des optiques de l’Heliobolis, sous la forme d’un faisceau du feu mystique si intense qu’il vaporise tout sur son chemin.
Le Collège Lumineux ne dispose que de quelques précieux Heliobolis, si bien que la bataille constitue un cruel dilemme pour le Patriarche de l’Ordre. En effet, chaque Orbe de Sorcellerie utilisé par un Heliobolis est un élément essentiel de l’ensemble défensif qui garde les artefacts maléfiques récupérés par l’Empire, et emprisonnés à l’intérieur des cryptes du Collège. Retirer une seule de ces protections magiques comporte le risque de voir ces maléfices s’échapper, un événement dont les conséquences pourraient bien entraîner la chute de l’Empire tout entier. [...]
- Éclair d'Illumination de Solheim : L’Heliobolis concentre l'énergie de Hysh, libérant sa force en un faisceau incandescent qui fauche les rang adverses avec la puissance d'une éruption solaire.

LES SORCIERS DE L'ORDRE LUMINEUX

Les magisters de l’Ordre Blanc se vêtent généralement de simples toges d’un blanc virginal. Ces habits arborent souvent des motifs or et argent représentant le Serpent de lumière. Ils ne semblent par ailleurs jamais ternes ou sales. Leur parure de cérémonie est plus élaborée. Elle est composée d’une toge blanche et plissée aux broderies d’argent sur les ourlets, et de petits miroirs au lustre surnaturel qui sont accrochés à leur ceinture et leur étole. Les hiérophantes les plus anciens présentent souvent les marques de Hysh, leurs yeux semblant luire faiblement, à moins qu’ils ne présentent ni pupille ni iris et soient d’un blanc immaculé. Leur peau pâlit également, comme leurs cheveux, au point de les faire passer pour de véritables albinos.

Mentalité

Hysh encourage l’esprit de l’homme à s’intéresser à l’abstrait et à la contemplation, et les hiérophantes de l’Ordre Lumineux apparaissent comme des philosophes et métaphysiciens inégalés dans les contrées humaines.

Ils ne sont pas tant attirés par l’accumulation de savoir et de faits qui passionnent les magisters de Chamon, que par la sagesse et la vérité. La connaissance de soi est l’un des objectifs premiers de tout hiérophante. Ils recherchent la simplicité et la beauté, aussi bien en eux-mêmes que dans le vaste monde, et luttent pour la destruction de tout ce qui est sinistre et mauvais.

Plus un hiérophante pratique le Vent de Hysh, plus il paraîtra aride. Il commence à agir avec un calme et une grâce mesurés qui semblent dénués d’émotion. Il se montre rarement surpris par quoi que ce soit, non pas parce qu’il s’attend aux événements, mais parce que la surprise n’est qu’une perte momentanée de contrôle, ce que les hiérophantes ne recherchent aucunement, ni chez eux ni chez autrui. Les magisters de l’Ordre Blanc estiment que les émotions extrêmes nourrissent les dieux du Chaos, qu’elles soient désirées ou non. Naturellement, ils font tout ou presque pour éviter d’aider le Chaos.

Devoirs et engagements

De tous les aspects de la magie que les humains ont appris à embrasser, Hysh est le plus difficile à corrompre. Ses adeptes ont toujours été des proies plus coriaces pour le Chaos.
Les hiérophantes ont pour mission de vouer leur vie à la traque et la proscription des démons et des esprits malfaisants qui infestent les terres et l’esprit des hommes. Il n’est pas question qu’ils suivent la voie des chasseurs de sorcières, qui massacrent et brûlent tout ce qu’ils estiment corrompus, mais de détruire les ténèbres qui possèdent les malheureux et de sauver ces derniers chaque fois que cela est possible.

En dehors de l’Ordre, la vie des hiérophantes est bien solitaire. Ils passent leur existence à voyager en secret d’un endroit à l’autre, pour régler les problèmes de lieux hantés, de possession et autres phénomènes surnaturels suscités par l’influence démoniaque ou la magie noire. En raison de la nature de leurs missions, ils apparaissent souvent à l’improviste, car si le démon possesseur perçoit trop tôt la présence de l’hiérophante, il peut faire grand mal à son hôte et fuir vers une nouvelle victime.

L’objectif de l’Ordre Blanc consiste à débarrasser le monde de la souillure du Chaos, des démons et de la magie noire ; une tâche sans fin, ingrate et souvent meurtrière. On raconte que les créatures et les objets qui ne peuvent être détruits ou bannis par les hiérophantes sont finalement capturés et entravés. Les hiérophantes enferment alors le sinistre sujet dans une prison magique de l’Empire, dont ils sont les seuls geôliers.

Les hiérophantes, dont l’aptitude à bannir les puissances des ténèbres est légendaire, sont souvent réquisitionnés par les armées de l’Empire pour affronter les fidèles des dieux démons. Par ailleurs, il n’est pas exceptionnel que l’on demande aux hiérophantes de purifier des soldats, des miliciens et même parfois des répurgateurs qui ont eu des contacts avec les émissaires des ténèbres pour s’assurer que les démons n’ont porté atteinte ou corrompu personne. À l’issue de la récente guerre du nord, les hiérophantes ont été particulièrement sollicités pour de tellesopérations.

DEVENIR UN SORCIER DE L'ORDRE LUMINEUX

Comme il est très difficile de manipuler la magie de Lumière, le Collège de Lumière recrute activement les acolytes. Les sorciers de Lumière ont besoin de toute l’aide qu’ils peuvent obtenir et chaque maître dispose d’une demi-douzaine d’acolytes possédant divers niveaux de compétence. Contrairement aux sept autres collèges, celui de Lumière accepte comme acolytes des apprentis n’ayant aucune formation. Deux fois par an, un des maîtres fait le tour des orphelinats de la cité pour trouver des enfants ayant des capacités magiques et leur offrir une chance de devenir puissants et respectés. Le collège accepte aussi les praticiens plus âgés et déjà expérimentés.

Répartis en chœurs, les acolytes sont formés à maintenir un flot d’incantations sans fin, destinées à attirer et à lier le Vent blanc à la structure même du Collège, mais aussi à le recueillir dans de nombreuses enveloppes d’énergie et autres récipients occultes conçus pour conserver cette force. Quand ils n’assistent pas leurs supérieurs dans de tels rituels, les apprentis participent au choeur de purification qui est perpétué dans les couloirs du Collège à longueur d’année et qui empêche la magie noire de s’établir, de naître ou d’être employée à l’intérieur ou à proximité du Collège. Ils s’assurent également que les milliers de cierges et de lampes diffusent bien leur lumière, que les encensoirs soient pleins et que chaque heure voie sonner les carillons et les cloches attendus.

Les maîtres peuvent utiliser la force de leurs acolytes qui les aident ainsi à concentrer les énormes quantités d’énergie nécessaires aux enchantements. De nombreux sorts de Lumière sont si puissants qu’ils pourraient tuer tout individu qui tenterait de les utiliser sans aide. Avec la force d’une équipe d’acolytes entraînés pour contrôler l’enchantement, les sorciers de Lumière peuvent toutefois créer des effets magiques bien supérieurs à ceux des autres collèges. Ils sont même capables de repousser les tremblements de terre – ou de les provoquer. La pratique de la magie de Lumière procède presque toujours d’un effort collectif. De même, la formation insiste sur la concentration, la méditation et le travail en équipe sous la responsabilité d’un maître.

La plupart des apprentis recrutés pendant l’enfance ne grimpent pas dans la hiérarchie du Collège, par manque de talent ou de motivation. Ils sont cantonnés dans des quartiers spéciaux, dans lesquels ils mènent une vie strictement réglementée, de leur toge d’un blanc uniforme à leur régime nourrissant mais répétitif.  Ils apprennent invariablement de nombreux chants magiques ainsi que toutes les compétences dont un maître peut avoir besoin quand ils le secondent. Mais seuls ceux qui sont dotés de capacités exceptionnelles peuvent atteindre le niveau de formation supérieure. La plupart des acolytes adorent accompagner leur maître quand il part en campagne avec l’armée. Ils considèrent la discipline militaire comme des vacances en comparaison de la rigueur et des règlements de leur vie à Altdorf.

Le collège accepte volontiers les acolytes plus âgés qui s’aperçoivent vite que leur progression est lente. Certes, ils vont apprendre les techniques de la magie de Lumière, mais pas les sorts proprement dit car les maîtres sont toujours prompts à dire qu’ils n’y sont pas prêts. En fait, les maîtres manifestent une certaine arrogance en soulignant le caractère particulier de la magie de Lumière et en affirmant que seuls ceux qui l’ont étudiée toute leur vie peuvent la maîtriser correctement.

Prix des cours : Élevé. Les jeunes acolytes ne payent rien. Les acolytes plus âgés ont le choix entre régler argent comptant les frais élevés de leur enseignement ou consacrer du temps à aider les maîtres.
Prix d’un sort : Élevé
Connaissance : Magie de Lumière 100% ; Magie de Bataille 90% ; Magie Mineure 90%
Tout sorcier de magie de Bataille, illusionniste, élémentariste ou apprenti sorcier peut intégrer le collège au titre d’apprenti de Lumière. Cependant, les acolytes doivent respecter un règlement très strict et ils ne sont pas autorisés à quitter le collège sauf quand ils accompagnent leur maître (généralement pour rejoindre une bataille). La carrière d’acolyte de Lumière n’est donc guère appropriée pour un personnage joueur. Si le MJ dirige une campagne où tous les PJ sont dans leur quatrième carrière, l’un d’eux peut alors envisager celle de sorcier de Lumière. Sinon mieux vaut la réserver aux PNJ.
Le premier sort qu’apprend un acolyte de Lumière est toujours Transfert d’Énergie. Il n’existe aucun sort de magie de Lumière de niveau 2 et 3. Les sorciers de Lumière de niveau 1, 2 et 3 peuvent apprendre n’importe quel sort de magie de Bataille du niveau correspondant.
LOCAUX ET TERRAIN DU COLLÈGE

À l’instar de l’Ordre Flamboyant, l’Ordre Lumineux est dissimulé par magie au cœur d’Altdorf, même si le type de sa cachette est bien différent. Nulle barrière magique n’enveloppe l’Ordre, pas plus qu’un sort ne le met à l’abri des regards indiscrets. Au lieu de cela, le Collège est construit à l’endroit où six lignes géomantiques s’entrecroisent pour créer un lieu qui se perd dans les plis de l’espace. Même les monolithes qui délimitent et définissent les lignes mystiques semblent flotter entre le visible et le néant, ne se matérialisant clairement au coin de rues ou au cœur de jardins recouverts par la végétation que quelques fois par décennie, lorsque certaines étoiles sont alignées et que Morrsleib, la lune du Chaos, se fait pleine dans le ciel nocturne.

Ceux qui trouvent l’emplacement du Collège, généralement parce qu’ils y ont été guidés par un hiérophante, découvrent un bâtiment qui ne ressemble à aucun autre du Vieux Monde. Il s’agit d’une gigantesque pyramide, dont la forme attire, concentre et retient le Vent blanc de Hysh. À l’intérieur, des centaines d’apprentis prolongent les incantations rituelles dont l’écho fait vibrer toute la pyramide, qui semble vrombir d’une force occulte rayonnante. En raison du degré de saturation de Hysh, les murs de marbre blanc de la pyramide sont translucides, ce qui la fait luire des millions de feux qui brûlent à l’intérieur. Cette vision est extraordinaire, et peu d’Altdorfers la soupçonnent au coeur de leur cité.

L’Ordre Lumineux se trouve sur la rive gauche du Reik [" près de la porte nord d’Altdorf, pas très loin de l’université" précise RoS1 ], secteur qui accueillait il y a seulement un siècle de nombreuses familles marchandes en pleine expansion. La chance tourne et le site est désormais occupé par les classes modestes, et sombre dans la pauvreté. Les rues et ruelles qui traversent les plis spatiaux sont bien reliées, mais il est impossible d’en tracer une carte précise, les rides engendrées dans l’espace par l’Ordre Lumineux empêchant la zone d’être correctement représentée en trois dimensions, sans parler de deux. Les gens qui résident dans ces quartiers sont habitués à retrouver leur chemin en se fiant essentiellement à leur foi et à leur instinct, et en s’efforçant de ne pas trop s’attarder sur l’étrangeté de l’environnement. On raconte que ceux qui cogitent un peu trop finissent par devenir fous ou commencent à montrer une vague aptitude pour la magie. Sans surprise, on trouve dans le secteur une annexe des Templiers de Sigmar, surveillant de près les gens du cru.

L’astuce pour atteindre le Collège consiste à pivoter à quatre-vingt-dix degrés dans toutes les directions : haut, bas, gauche, droite, avant et arrière, en arrivant au bon emplacement. Ceux qui sont corrompus par le Chaos ont une approche plus facile, si tant est qu’ils savent ce qu’ils font, mais ils seraient bien inconscients de vouloir se rendre à la Pyramide de Lumière. Une élimination immédiate et brutale les y attend. Il ne faut généralement pas très longtemps aux apprentis pour retrouver automatiquement leur voie, car plus souvent il leur faudra se rendre sur les lieux, plus aisée se montrera la route.

Une fois que l’on a dépassé cet impossible tournant, la puanteur des rues s’évanouit, et le tableau se dévoile soudain aux yeux du visiteur. Les ruelles donnent désormais sur une large place pavée de marbre blanc et de dalles en quartz étincelant. Au centre, trône le Collège Lumineux, énorme pyramide qui semble au premier abord n’être faite que de lumière pure [RoS1 parle d’un ensemble de bâtiments formant deux cercles concentriques avec tout au centre, un espace ouvert avec une grande pyramide]. Toute personne un tant soit peu sensible à la magie ne pourra manquer de ressentir la puissance qui émane de la place, soutenue par les incantations rituelles perpétuellement entretenues à l’intérieur de la pyramide.

Le Vent de Hysh est ici particulièrement vigoureux et les effets de la magie n’ont rien de superficiel. Les magisters et lanceurs de sorts qui ne sont pas affiliés à l’Ordre Blanc éprouvent ici quelque difficulté pour appréhender et focaliser leur Vent de Magie en raison de la saturation de Hysh. En revanche, tous les hiérophantes, quel que soit leur niveau de maîtrise, verront leurs aptitudes grandement accentuées tant qu’ils se tiendront entre les murs du Collège Lumineux. Les compagnons et apprentis de l’Ordre n’acquièrent quant à eux aucun gain de puissance à l’intérieur de la pyramide, mais ils courent moins de risques à employer la magie.

Malgré cette première impression, la pyramide n’est pas faite de lumière. En y regardant de plus près, on se rendra compte qu’elle est, elle aussi, en marbre et quartz blanc, mais que la moindre lueur émanant de l’intérieur du Collège traverse les parois. Seule la lumière est visible, sachant que même les chandelles les plus profondément enfouies dans la pyramide apparaissent clairement depuis l’extérieur, mais les observateurs pourront également remarquer que tout cet éclairage n’illumine pas au-delà de la surface de la pyramide. Les murs n’en sont pas transparents, c’est pourquoi on ne peut voir les personnes et objets depuis l’extérieur. Il semblerait cependant que si les lumières de la pyramide n’illuminent pas la pierre inerte de la place, elles rayonnent tout de même sur les créatures vivantes qui évoluent sur ces dalles.

Les gigantesques portes de l’Ordre Lumineux sont faites d’un alliage d’argent magique, poli pour refléter tout ce qui brille. Elles sont encadrées par des douzaines de lanternes sans fumée, qui produisent une flamme d’un blanc intense et ne s’éteignent jamais. D’autres lanternes sont serties dans les portes, ce qui rend cette entrée encore plus illuminée que le reste de la pyramide.

On ne peut accéder au Collège que si on y est invité, mais tout individu qui parvient jusqu’aux portes aura droit à une audience courtoise à moins de porter la corruption du Chaos, qui n’a pas besoin d’être visible à l’oeil nu pour être perçue par les nombreux magisters exorcistes du Collège. Quand un visiteur inattendu demande à s’entretenir avec un magister en particulier, et que ce dernier est en résidence, un domestique se chargera d’aller le chercher. La grande majorité des hiérophantes feront le déplacement jusqu’aux portes. Si le magister connaît le visiteur, il est libre de l’inviter à l’intérieur.

Quand on pénètre dans la pyramide, on découvre une décoration aux tons or blanc, argent et blanc pur, et d’innombrables et immenses miroirs polis. Les lanternes, cierges, braseros et autres sources lumineuses sont partout, tous étrangement dénués de fumée et de suie, tandis que la surface très claire du décor intérieur du Collège reflète tout ce rayonnement. Il n’y aucune fenêtre, mais tous les couloirs sont aussi bien éclairés que s’ils étaient exposés aux rayons du soleil, un jour d’été. La température reste, elle, constante, ni trop élevée, ni trop basse. Où que l’on se trouve, on ne peut échapper à l’incantation perpétuelle des choeurs d’apprentis du Collège et chacun, même celui qui est incapable de percevoir l’occulte, distinguera nettement la puissance irradiant l’atmosphère.

Les chambres individuelles des magisters du Collège sont très éclairées et renferment de nombreux ouvrages. Les hiérophantes pouvant avoir une conception de la beauté et des goûts très divers, on trouve différentes décorations, bien que la simplicité et le minimalisme semblent récurrents. Les chambres présentent ainsi des styles issus des provinces impériales, mais aussi de Tilée, d’Estalie, de Bretonnie, de Norsca, d’Arabie, voire de contrées plus lointaines. Le véritable point commun entre tous ces appartements est qu’ils sont très bien illuminés, d’une propreté et d’un ordre irréprochables, et que les meubles et la décoration sont assurés par des matériaux très clairs et souvent blancs.

En règle générale, tous les maîtres hiérophantes qui le désirent ont droit à leur chambre individuelle au sein de l’Ordre, mais les compagnons sorciers ne peuvent y prétendre qu’avec un certain soutien. On trouve également des chambres destinées à recevoir les membres de passage de l’Ordre Blanc. Les salles communes du Collège sont constituées par les salles à manger, les études, les bibliothèques, les chambres solaires, destinées à la contemplation et la méditation, et même quelques laboratoires de magie. Le Collège est un bon endroit pour rencontrer des hiérophantes.

Il est impossible de passer inaperçu dans les locaux de l’Ordre de Lumière. On n’y trouve aucune ombre, les sources lumineuses étant spécialement agencées pour cela. À l’intérieur, la pyramide est truffée de tunnels, de pièces et de passages secrets, et regorge de symboles occultes chers à l’Ordre, comme le Serpent de lumière, l’Arbre du savoir, la Tour isolée, la Chandelle de l’Illumination et la Colonne des sages. On compte également des cloches, des cierges et des encensoirs de substance blanche, dont le fonctionnement est assuré à intervalles réguliers par les apprentis. Les hiérophantes surveillent en outre davantage les invités non accompagnés que la plupart des Collèges. Seul un groupe incluant un hiérophante ou une personne capable d’en reproduire les pouvoirs pourrait se faufiler ici avec un minimum de discrétion.

Il sera très facile pour le nouveau venu, le novice ou l’intrus de se perdre dans les couloirs sans fin de la pyramide, qui s’étend sur des dizaines de mètres de profondeur, la partie visible n’étant que la pointe de cette immense structure.

On raconte que les entrailles du Collège renferment de sombres artefacts et créatures dans des coffres scellés magiquement, dont l’accès est protégé par de nombreux tunnels tortueux, pièges et champs de force. L’histoire raconte que ces caves furent conçues par Teclis et Finreir comme tombeau et prison d’une grande partie des objets et créatures capturés durant la Grande Guerre, que l’on ne pouvait détruire sans risque, transporter sur l’île d’Ulthuan ou bannir. On suppose donc que les plus sages et puissants des hiérophantes se chargent de garder le monde de ces maléfices, bien que l’Ordre Lumineux ait toujours refusé d’infirmer ou de donner le moindre crédit à ces rumeurs.

Le collège dispose aussi d'un centre d'étude au nord de Carroburg dans le Middenland, tout près du village de Tubinger : La Vieille bibliothèque.

L’Ordre Lumineux à Templehof [Le sang de Sigmar p. 30]
Quand une cabale de sorciers de l’Ordre Lumineux élut domicile à Templehof, les bourgeois se montrèrent soupçonneux et hostiles. Mais les sorciers, qui n’étaient pas avares de leur or, finirent par être tolérés tant qu’ils restaient à l’écart des « honnêtes gens ».
Depuis une démonstration brûlante des talents de la cabale lors des attaques de goules en 2521, les citadins se sont pris d’affection pour les membres de l’Ordre Lumineux, qu’ils appellent « sorciers blancs » et à qui ils apportent du brouet de lièvre aux navets pour le souper, jusqu’à leur manoir perché.
Officiellement, l’Ordre Lumineux a établi un collegium rural en Sylvanie [son chef serait Jovi Héliomant cf. ci-après], car sa magie est la plus adaptée à la lutte contre les morts-vivants. Cela fut prouvé à maintes reprises depuis l’avènement des Ténèbres Insondables. Seul le bourgmestre, Vancel von Templehof, soupçonne une arrière-pensée. En effet, sa commune n’est qu’à quelques jours de marche des désolations de Mordheim, et à en croire les chasseurs de primes de la vallée, les rues de la cité des damnés recèlent encore des fragments d’un étrange minéral que les mages convoitent plus que l’or.
SORCIERS DE LUMIÈRE CONNUS

Verspasian Kant, magister patriarche de l’Ordre Lumineux [RoS2 p.88]

Le magister patriarche Verspasian Kant de l’Ordre Blanc est un homme de grande taille, d’ascendance tiléenne. Né à Miragliano, il était encore jeune garçon quand ses parents ont emménagé à Marienburg. Voué au départ à suivre les pas de son père antiquaire, Verspasian montra plus d’intérêt pour les origines et l’histoire des objets que vendait sa famille que pour leur valeur monétaire.
Il ne fallut pas longtemps à l’enfant pour découvrir la bibliothèque de l’université principale de Marienburg. Bien qu’il parût trop jeune pour passer pour un étudiant, Verspasian s’attira les bonnes grâces d’une bibliothécaire très maternelle. Son père refusa de financer son éducation littéraire au-delà du strict minimum, mais le jeune garçon consacra plusieurs années à parcourir la plupart des livres et parchemins que l’endroit pouvait offrir, en particulier tout ce qui avait trait aux idées des grands penseurs de ce monde. Verspasian était fasciné par la quantité de mots et de significations que renfermaient ces pages, animés tous par la même quête, celle de la vérité.
Puis vint le jour où le commerce déliquescent de son père fit faillite. Les temps qui suivirent ne furent pas cléments et l’histoire prit un tournant tragique quand sa mère mourut de maladie et son père se suicida. Verspasian fut envoyé dans l’un des orphelinats de Marienburg, réputés pour leur rigueur, où il resta un an, privé de sortie, de lecture et d’intimité.
Après cette année de labeur accablant dans des conditions misérables, Verspasian fut sélectionné parmi d’autres orphelins pour rejoindre l’Ordre Lumineux de la lointaine Altdorf, où il devait étudier pour devenir magister. Bien qu’il n’eût jusque-là montré aucun pouvoir surnaturel, les hiérophantes qui le choisirent avaient perçu en lui une sensibilité aethyrique latente, ainsi qu’une curiosité et une passion du savoir qui pourraient en faire un précieux apprenti pour l’Ordre. Mais Verspasian devança toutes les attentes.
Apprenti du maître chantre Elrisse, un magister supérieur de l’Ordre, Verspasian ne mit pas longtemps avant de connaître tous les psaumes et toutes les invocations qu’on lui désignait, et bien d’autres. Mais l’époque était rude et sombre. Un apprenti du nom de van Horstmann, de deux grades supérieur à Verspasian lorsqu’il rejoignit le Collège, entama une ascension météorique au sein de l’Ordre, faisant forte impression aux maîtres par ses aptitudes et son discernement. Horstmann obtint sa confirmation de sorcier et fut intronisé deux ans plus tard en tant que seigneur magister du premier niveau. Puis, Horstmann, que Verspasian considérait depuis des années comme un modèle, devint le plus jeune patriarche de l’histoire de l’Ordre Blanc. Verspasian, qui s’était démené pour rester sur les talons de van Horstmann, fut accepté moins d’un an après comme seigneur magister de l’Ordre.
Mais tout cela cachait un lourd secret. Verspasian découvrit par hasard que Horstmann était un fidèle clandestin du dieu démon Tzeentch, ce qui expliquait son incroyable ascension. Verspasian se sentit totalement trahi. Tout le respect et la confiance qu’il avait placés en Hortsmann pendant ces années avaient été vains, pire, ils avaient aidé les puissances des ténèbres à infiltrer le flambeau même de la lumière. Mais telle était l’aptitude de Horstmann pour soumettre l’esprit d’autrui à sa volonté, que nombre des membres du Collège avaient sombré dans la corruption et n’étaient plus dignes de confiance. C’est alors que Verspasian prit la décision sans précédent de passer outre l’autorité des Collèges et d’aller directement voir le grand théogoniste Volkmar, qui s’était montré étonnamment impartial dans toutes les affaires liées aux Collèges de Magie, ce qui, à l’époque, était inédit pour un haut représentant de Sigmar.
Avec l’aide de Volkmar et l’assistance des répurgateurs les plus accomplis et expérimentés, Verspasian, en puisant dans sa connaissance considérable de la magie Blanche, réussit à défaire l’essentiel du mal perpétré par Horstmann et à l’expulser d’Altdorf. C’est à l’issue de cet épisode, que les seigneurs magisters lumineux restants l’élurent patriarche pour remplacer le renégat.

Jovi Héliomant [Le sang de Sigmar p. 31]
Le plus expérimenté des Sorciers Blancs [la cabale de sorciers de l’Ordre Lumineux à Templehof] est Jovi Héliomant, un érudit excentrique qui est au comble de la joie lorsque son crâne chauve baigne dans la lumière du jour. Il va sans dire que les ténèbres omniprésentes qui recouvrent la Sylvanie le poussent à redoubler d’efforts pour faire revenir le soleil.
Héliomant accepta de bonne grâce son affectation en Sylvanie. À ses yeux, les morts-vivants sont étrangement fascinants. Il lui est déjà arrivé de reporter la destruction d’un cadavre animé rien que pour prendre le temps d’observer dans quelle direction il allait tituber. En outre, les ruines voisines de Mordheim lui ont permis d’accomplir des expériences avec une matière de sa création, qu’il a baptisée verre enchanté. Le savant a depuis longtemps perdu toute pilosité suite à ses expérimentations avec ce puissant cristal, mais il poursuit ses recherches sans relâche.
Depuis un voyage de jeunesse dans les cités en ruine de Nehekhara, Héliomant est fasciné par les mécanismes qui régissent la lumière, magique ou non. Il maîtrise mieux que quiconque la fabrication des lentilles et il sait canaliser le vent de Hysh avec une précision telle qu’on le dit capable de vaporiser un moustique au milieu d’une nuée.
Héliomant a bâti de toutes pièces l’heliobolis de Templehof dans son atelier, mais l’engin était si imposant que pour l’en sortir, ses acolytes ont dû le démonter pour le remonter dans la cour. Ses excentricités ne sont pas gratuites : c’est au cours des recherches qu’il menait au pays des morts qu’Héliomant découvrit une série de cadavres exsangues suggérant que la menace vampirique n’appartenait nullement au passé.
Egrimm van Horstmann, le traître, Grand Maître de l’ordre de la Lumière [Champions du Chaos V5 p.30, RoS1 p. , RoS2 p.89]

van horstmanVan Horstmann apparaît comme le plus infâme, et probablement le plus dangereux, des quelques traîtres engendrés par les Collèges impériaux, et reste assurément la plus accablante honte de l’Ordre Blanc. Il fut un temps où Horstmann comptait parmi les plus brillants et talentueux magisters de l’Ordre. Il occupa d’ailleurs le trône de patriarche de l’Ordre Lumineux, juste avant Verspasian Kant.
À son époque glorieuse, Horstmann connut la distinction de plus jeune et plus doué magister de l’histoire à présider l’un des Collèges de magie impériaux. Quand il s’agenouilla pour prêter allégeance au patriarche suprême, à l’Empereur et à la cause de l’Ordre, nul ne put soupçonner que sa fidélité et son âme étaient déjà vouées à un maître bien plus sinistre.
En tant qu’apprenti chantre du huitième cercle de l’Ordre, Horstmann servit sous l’autorité du regretté et respecté maître chantre Elrisse [ou Alric], sauveur d’Apesto, qui lui apprit nombre des secrets anciens de l’Ordre. Mais pendant toutes ces années au sein de l’Ordre Blanc, Horstmann ne faisait que prier les dieux du Chaos de lui confier la force et le savoir pour surpasser tous ses pairs, ce qui explique sa progression fulgurante dans la hiérarchie. Il étudiait les énergies pures de Hysh de jour et se plongeait la nuit dans les grimoires traitant des sombres savoirs de la sorcellerie que les hiérophantes croyaient garder à l’abri de leurs bibliothèques. À n’en pas douter, les démons de Tzeentch purent murmurer leurs secrets intemporels à l’esprit somnolent de Horstmann et ses pouvoirs grandirent jour après jour.
Pendant trois ans, le vil patriarche put distiller librement ses maléfices. Il planta les graines de la corruption dans le cœur de nombreux apprentis et magisters, et de nombreux initiés prometteurs de l’Ordre se perdirent dans les ombres que projetait Horstmann. Son aptitude à tisser la magie pervertie était telle qu’il fut en mesure d’altérer subtilement de nombreux rituels de l’Ordre et de soumettre leurs pouvoirs normalement bienfaisants à ses fins. Le plus scandaleux fut qu’il se servit des énergies invoquées par les chœurs d’apprentis pour atteindre les chambres fortes des profondeurs de la Pyramide de Lumière. Cet endroit était resté scellé depuis que Teclis d’Ulthuan, fondateur des Collèges de Magie, l’avait créé pour claquemurer quelques-uns des objets et des monstres les plus terribles qu’avait laissés là dernière Grande Incursion du Chaos. Un à un, Horstmann domina les verrous magiques des chambres pour libérer les horreurs interdites qu’elles renfermaient. Il est impossible d’évaluer les dommages infligés au monde par Horstmann avant que ses méfaits ne soient découverts.
La corruption de Horstmann, une fois dévoilée, donna lieu à un conte morbide à la terrible fin. Avant qu’il ne fuît avec ses apprentis pervertis devant la fureur de Volkmar, des répurgateurs et des initiés de l’Ordre qui étaient restés loyaux à ses principes intègres, le traître réussit à libérer Galrauch [ou "Baudros" en V5], le premier des dragons du Chaos, des souterrains de la pyramide et ce fut sur sa forme ailée et bicéphale que Horstmann s’envola vers les Désolations du Chaos.
Il est ensuite difficile d’obtenir des informations fiables à son sujet. On sait qu’il ne parvint pas à garder le contrôle de Galrauch en arrivant dans les Désolations. Même ses pouvoirs avaient leurs limites, semblait-il. Mais si Galrauch réussit à se libérer du joug de Hortsmann, ce dernier a depuis soumis l’un des rejetons du grand dragon à sa volonté. Désormais, quand Horstmann quitte sa tour, attiré par les trompettes de la guerre, il chevauche un dragon du Chaos du nom de Baudros, cette bête que l’on retrouve dans plus de cent récits bretonniens.
Horstmann et ses apprentis corrompus formèrent la Cabale, le groupe consacré à Tzeentch probablement le plus honni. Les ensorceleurs de la Cabale ne s’inclinent que devant Horstmann et seulement parce qu’il est le plus puissant d’entre eux. La majorité des guerriers qui protègent la Cabale sont des esclaves consentants de Hortsmann et de ses apprentis. Il s’agit de malheureux ignorants qui feraient tout pour apprendre ne serait-ce qu’un fragment de ce que manifeste leur maître.
On ne sait comment trouver la Cabale pour s’y enrôler, mais une fois qu’il est accepté, le sorcier doit prononcer des serments le contraignant magiquement à être fidèle à Horstmann et son sombre seigneur : Tzeentch. L’initié est ensuite marqué au fer rouge de la rune de Tzeentch, après quoi il ne pourra jamais se rebeller contre la volonté de ses maîtres, sous peine d’être réduit à l’état de rejeton du Chaos dénué de la moindre conscience.
Les apprentis de Horstmann sont partout, et près de deux tiers de toutes les sectes du Chaos de l’Empire sont soit créées directement par des agents de son propre réseau, soit contrôlées par sa Cabale de manière détournée, soit directement affiliées à lui. Ces manigances et complots ravissent assurément Tzeentch, qui semble avoir largement récompensé Horstmann au fil des ans, faisant de lui son serviteur mortel favori.
Il n’est pas besoin de dire que Horstman cherche à soumettre les Collèges de Magie et à inciter tous les magisters de l’Empire à vénérer son propre maître. Horstmann espère ce faisant s’attirer un peu plus les grâces de son maître divin, et ainsi accéder lui-même au statut de démon.

Dans le LA Guerriers du Chaos V8 (p.15), on a des nouvelles de van Horstman :

2198 CI - Après avoir consulté le Crâne de Katam, Egrimm van Horstmann tente de combiner les pouvoirs magiques de sa cabale avec l'endurance impie des trolls, mais sa magie tourne mal. Egrimm doit fuir la Citadelle des Sorciers quand la nouvelle race de trolls, qui vomit de la magie pure, devient enragée et dévore les acolytes et les apprentis avec un appétit féroce.

La date est trop éloignée pour être crédible : dans la description ci-dessus Egrimm est un contemporain de Volkmar.

Maître Enchanteur Alric [ou Elrisse] "le Sauveur d’Apesto"  [Champions du Chaos V5 p.30, RoS1 p. , RoS2 p.89]

Maître de Egrimm Van Horstmann. 

Hubert Grünwald, Grand Maître de Lumière  [RoS1 p.]

Hubert Grünwald est Grand Maître de Lumière depuis moins d’un an [en 2512 CI] ; il a été rapidement élu après la mort de son prédécesseur qui avait vainement tenté de protéger une ville tiléenne d’un tremblement de terre. Hubert est certain de ne jamais commettre ce genre d’erreur car il contrôle au moins trois fois tous ses calculs et ses incantations.
Hubert a soixante-douze ans, une barbe, des cheveux blancs et des yeux clairs. Il porte des lunettes – sauf en public où la vanité les lui fait enlever, ce qui l’oblige à scruter tout le monde. Il est très respecté de ses pairs du collège et a de nombreux amis haut-gradés dans l’armée. Il appartient à la famille de sorciers Grünwald de Talabheim où son cousin dirige le Collège de Bataille ; les relations entre eux deux sont assez tendues. Il est, à raison, très fier de ses ancêtres et porte à son cou les armoiries familiales à côté de la roue de magie.
Cependant, comme il a passé presque toute sa vie au collège, il ne sait pas trop quelle conduite tenir à la cour où il est beaucoup plus difficile de prévoir les choses. Il parle peu, écoute beaucoup et suit le Grand Maître Gris ; il est assez facile de l’influencer. Il est susceptible en ce qui concerne sa propre dignité et le protocole qu’il estime attaché à sa charge, bien qu’il ne soit pas vraiment sûr de ce que cela représente. Il passe beaucoup de temps à lire les archives du collège.

Horx, haut luminarque - "le Prétendant Blanc" [WDF217 p.61]

En 2415 CI, Horx emprisonne le patriarche de son ordre et se proclame patriache à sa place. Il souhaitait défier le patriache suprême de l'époque Alric. Il vola le livre de Volans et sombra dans la folie. Lors du duel rituel, tous les huit ans, destiné à choisir le nouveau patriarche suprême, il l'opposa aux autres et ses sorts sinistrèrent Altdorf. Il est tué dans la bataille qui s'en suit lorsque le Grand ThéogonisteViktor Helmgart prend d'assaut le Hall des duels. C'est la nuit des mille duels mystiques. Parmi les prétendants des collèges, seuls Alric et le patriarche lumineux emprisonnés survivent.

Volans, premier patriarche de l’Ordre Lumineux [RoS2 p.90]

On ne sait pas grand-chose sur l’énigmatique et surpuissant magister Volans. Quand Teclis convoqua tous les sorciers renégats de l’Empire, Volans apparut de loin comme le plus instruit, compétent et expérimenté à répondre à l’appel.

On raconte qu’il était issu des contrées anarchiques que l’on appelle Principautés Frontalières et qu’il avait déjà la cinquantaine quand il se présenta devant Teclis. À la grande surprise de Teclis, Volans n’abritait nulle ombre de corruption malgré les décennies de pratique et d’expériences magiques qu’il avouait. Au lieu de cela, son exposition à la magie semblait avoir entretenu sa jeunesse et sa vitalité, au point de ne le faire paraître âgé que d’une trentaine d’années.

Teclis ne mit pas longtemps à apprendre le secret de la réussite de son protégé : Volans était un des rares humains, sinon le seul, à pouvoir percevoir tous les Vents de Magie sous leur forme la plus pure, appelée Qhaysh. Son troisième oeil était à ce point développé que sa vision n’était plus limitée ni sensible aux illusions et qu’il pouvait percevoir la magie avec la même clarté que Teclis lui-même. Aussi remarquable cela était-il, Volans savait depuis ses premiers pas dans l’occulte que, malgré cette vision totale, il ne pourrait puiser sans risque dans tous les Vents. Ses premières tentatives s’étaient très mal terminées et avait failli sonner le glas de sa carrière magique avant même qu’elle ne commençât. Il eut ensuite l’exemplaire sagesse de vouer sa vie à affiner sa capacité à simplement voir et toucher les Vents, plutôt que de chercher à les manipuler pour en tirer des sorts, ce qui lui permit de se soustraire si longtemps à la corruption.

En raison de son immense talent et de sa maîtrise, Teclis demanda à Volans de se pencher sur Hysh, le Vent blanc, et lorsque Magnus chargea le grand mage d’Ulthuan de fonder les Collèges de Magie, le maître du savoir sut aussitôt qui il devait mettre à la tête de l’Ordre Lumineux, ainsi qu’à celle de tout les Ordres, en tant que premier patriarche suprême.

Zakeriah [WDF206 p.49]

Sorcier de bataille qui est tué par le Prince Apophas lors de la bataille d'Alcanblad (un bourg impérial près Talabheim).

Valst Lishen [WDF208 p.57] 

Sorcier de bataille niveau 2. Participe à une bataille contre le Chaos avec Balthasar Gelt