LA BATAILLE DES PORTES DE KISLEV

2302 CI

Empire at War p61 et suivantes
Traduction PA, Oliem et Jérôme

"La cité était encerclée, telle une île fouettée par une mer démontée. On ne voyait pas le sol sous la marée de l’ost chaotique. Leurs cris furieux et la trépidation de la terre sous leurs pas nous assourdissaient et rongeait notre courage. Mais Magnus était imperturbable ; il revient au général de ne laisser paraître que l’assurance et nous puisions notre force de cela. Sans lui, nous aurions sans aucun doute failli."
Capitaine Steergart des hallebardiers d’Altdorf

 

LES FERMENTS DU DÉSASTRE

En l’an 2302, une immense horde de maraudeurs du Chaos et de démons envahirent les terres du sud avec pour semer la ruine sur notre peuple. En ces temps, des actes héroïques et terribles ont été commis et ne doivent pas être oubliés pour que nous en tirions les leçons qu’ils renferment. Aujourd’hui même me parviennent, dans mon manoir, des rumeurs indiquant que les nuages de la guerre s’amoncellent loin au nord. Je me demande si ma retraite pourrait être interrompue par une dernière incursion dans la gueule de la mort.

Nous vivons dans une ère au cours de laquelle les invasions et la dévastation peut frapper de n’importe où. Nous ne serons jamais épargnés par le fléau du nord. Nous devons lever une armée assez vaste pour attaquer sur leur propre terrain les barbares du nord et leurs seigneurs démoniaques. Nous devons frapper en plein cœur pour les expurger mais leurs rangs en marche sont innombrables et pendant que nous mettons un coup d’arrêt à l’une de leurs attaques, qui par ailleurs se multiplient, nous pansons nos douloureuses plaies. Suite à ces blessures, nous avons besoin de temps pour entraîner plus de soldats, fabriquer de nouveaux équipements et raviver la flamme de nos cœurs. Et à peine avons-nous recouvré nos forces que l’ennemi est à nouveau à nos portes. Je dois confesser que, certaines nuits, le souvenir de la fureur de la bataille retentit dans mes oreilles et je me demande alors si je peux survivre contre telle infortune.

Les hommes, les nains et les elfes combattaient les forces du Chaos avant même de savoir conserver leur histoire sur la roche et le parchemin. Les hordes des ténèbres s’abattent depuis toujours depuis leurs places fortes désolées sises dans les plaines maudites au nord des frontières de Kislev, et depuis toujours elles sont repoussées.

Le Chaos est un ennemi insidieux, attaquant de l’extérieur comme de l’intérieur. Son engeance fétide d’hommes-bêtes se tapit dans nos forêts et nos montagnes, massacrant l’imprudent et répandant la dévastation dans nos bourgs. Les sectes et leurs rites sacrificiels pullulent dans nos villes, minant les pouvoirs établis, nous affaiblissant de l'intérieur. Et régulièrement, quand leurs dieux capricieux en décident ainsi, le Chaos envahit nos terres en masse, exploitant notre faiblesse en vue de nous balayer de l'existence.

J’ai la conviction que cet état de fait ne changera jamais et l’histoire apprend à ceux qui sont assez courageux pour regarder en face qu’à mesure que nous nous affaiblissons, l’ennemi se renforce. Leurs attaques sont plus fréquentes et je sens que notre détermination à combattre s’étiole pendant que le désespoir ravit le cœur de notre peuple. La seule arme efficace contre l’ennemi est notre bravoure et notre foi, comme l’a démontré Magnus le Pieux et tous ceux qui livrèrent bataille avec lui contre Asavar Kul, seigneur-démon de guerre du Chaos et fléau de Kislev.

UN ENNEMI DÉCHAÎNÉ

Un ennemi intelligent prendra plein avantage d’un adversaire affaibli, et un ennemi qui a le temps de son côté est plus que capable d’adopter une telle attitude. Les forces du Chaos, en sécurité dans leurs terres nordiques, peuvent choisir quand attaquer. Ce fait rend la tâche de tenir nos terres en sécurité difficile, et repose grandement sur les épaules des Kislevites.

Mes nombreuses campagnes ne m’ont jamais conduit jusqu’à Kislev, mais certains de mes camarades avaient motifs de s’y rendre. Par tous côtés c’est un lieu de tous les extrêmes, où la culture et la civilisation des cités sont contrebalancées par la rudesse et le style de vie simple des habitants de ses steppes sans fin. C’est un endroit d’une beauté magnifique, que j’aimerais beaucoup voir, seulement mes vieux os et ma sensible épouse m’empêche de mener à bien l’ambition que j’ai de pouvoir m’y rendre. Par ailleurs, il n’y a rien de plus beau que les vertes forêts et prairies de l’Empire, à la défense desquels j’ai dédié ma vie.

Cependant, j’ai commandé des armées qui comprenaient des guerriers kislevites. Malgré le fait qu’ils étaient souvent difficiles à contrôler et encore plus durs à impressionner (j’ai gagné leur respect bien après qu’ils gagnent le mien), ils étaient des guerriers formidables, et je dois ma vie à un lancier ailé nommé Ivan Porcheski. J’imagine que ce maraudeur m’aurait transpercé comme un jeune daim si Ivan n’avait pas logé une flèche dans sa nuque juste à temps. Ivan, je lève ma coupe à toi et à ta grande famille.

Les kislevites sont un peuple endurci qui subit les attaques du Chaos. Ils forment une garde sûre contre les dépravations des ténèbres depuis de nombreux siècles, et nous leur devons beaucoup. Le sang de leur peuple a teint la toundra gelée à maintes reprises, à cause de leurs efforts pour repousser les envahisseurs. Mais certaines fois, l’ennemi se rassemble en de telles proportion, que même les Kislevites aguerris ne peuvent leur faire front.

En 2301, les premiers signes qu’une force d’invasion se préparait se firent sentir. Dans la région du Translynsk, dans le nord de Kislev, les présages de la mort étaient partout. Les gens rêvaient de rivières de sang, les animaux et les hommes naissaient avec d’atroces déformations. C’est alors que les raids commencèrent, avec une force et en nombre jamais vus depuis des décennies. Des bandes de féroces barbares sortirent des passes montagnardes pour mettre à sac les fermes et les villages. Les patrouilles Kislevites observèrent l’ennemi se rependant sur la steppe, montant des camps s’étendant sur des miles et sacrifiant leurs prisonniers dans de macabres sacrifices. Certains racontaient que c’était la plus grande armée jamais assemblée, et un voile de peur s’installa sur le pays.

Davantage de guerriers se déversèrent sur Kislev, et la rumeur commença à se répandre qu’un chef de guerre, moitié homme, moitié démon – se nourrissant de chair humaine et marqué par la bénédiction des dieux du Chaos, les conduisaient. Son nom entache notre histoire en lettres de sang : Asavar Kul.

Sur Asavar Kul, voir ici.

Alors que l’hiver répandait ses frimas sur l’année 2302, il devint évident qu’une guerre aux proportions désastreuses allait frapper Kislev. Des armées furent assemblées pour repousser l’adversaire, mais même leurs efforts ne purent empêcher de larges portions du nord de tomber entre les mains de l’ennemi. L’importante superficie de Kislev, ainsi que la rudesse de son sol rendait un déplacement rapide des armées impossibles, mais lentement les sombres osts avançaient, balayant toute résistance.

Après une année d’une rude et inutile campagne, les routes étaient noires de réfugiés se fuyant vers les cités du sud. La terre au nord de la rivière Lynsk était maintenant le domaine du Chaos. Praag et la capitale, Kislev, étaient submergés par les réfugiés terrifiés. Peu a été écrit sur les autres victimes de la guerre, et leur cas est souvent oublié : les fermiers chassés de leurs maisons, des villages entiers fuyants l’ennemi, la douleur des orphelins et des veuves que la guerre a créées.

Ceux qui purent atteindre Praag durent amèrement regretter leur décision, car ils ne firent que différer leur fin. Lors de l’hiver 2302, Praag fut brûlée, et toute sa population passée au fil de l’épée1. Ce fut ce terrible désastre qui décida les nombreux dirigeants humains à unir leurs forces pour détruire l’ennemi.

La Grande Guerre contre le Chaos se déroula en 2302. Les armées du Chaos envahirent Praag, pillèrent le port d'Erengrad et assiégèrent Kislev.
Ils furent finalement vaincus par une armée d'hommes et de nains menée par Magnus le Pieux, le Haut Roi Alriksson
et Ar-Ulric Kriestov. Par la suite, Magnus le Pieux devint Empereur et réunifia l'Empire.
Cette carte et [la suivante], ont étaient commandées par le monarque de Kislev, la Tzarine Katarin,
pour commémorer les actions héroïques du Tsar Alexis Romanov dans la victoire contre les hordes du Chaos

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UN EMPIRE DIVISÉ

À cette époque, l’empire était divisé en factions en guerre entre elles. Il n’y avait pas de véritable empereur pour unifier le territoire, un fait qui plaçait l’empire dans une situation de grande vulnérabilité. L’empire était désuni, à peine mieux qu’une collection de fiefs et de royaumes en lutte intestine entre eux pour leur intérêt particulier. Ces troubles internes perduraient depuis des siècles et rien ne semblait pouvoir y mettre un terme.

C’est à ce pays morcelé que le tzar Alexis Romanoff implora de l’aide. Praag était réduite en cendres et l’armée kislévite était pratiquement annihilée. Les restes de ses forces décimées fuyait vers le sud, propageant la nouvelle de la chute de la grande cité et de l’avancée des légions chaotiques. Le tzar n’ignorait bien sûr pas que les luttes de pouvoir internes qui affligeaient l’empire ne pourraient que freiner la contre-attaque. Même s’il parvenait à obtenir de l’aide, les hommes de l’empire marcheraient-ils côte à côte en ignorant le fossé creusé par des années de guerre civile ? Le tzar était un vieux renard et il s’adressa directement à celui qui avait tenté de combler les fossés divisant l’empire, Magnus le Pieux.

On disait de Magnus qu’il descendait en ligne directe de Sigmar lui-même et qu’il possédait courage, force, détermination et charisme. C’était également un homme profondément religieux ainsi qu’un érudit. Il avait longuement argué avec les comtes électeurs, entre provocation et flatterie, pour sceller des alliances entre eux et mettre fin à l’inextricable bain de sang. Cette entreprise lui avait attiré renom et un amour croissant de la part de la populace de l’empire mais les comtes et leurs conseils n’avaient pas cessé de manœuvrer. C’est-à-dire, jusqu’à ce que la nouvelle de l’invasion de Kislev par le Chaos n’atteigne leurs oreilles.

Comme lors de tout événement de cette ampleur, les rumeurs furent accompagnées par de sombres présages, comme cela avait été le cas à Kislev lors des hivers précédents. Dans le Reikland, une épidémie de furoncles fit des milliers de morts et en défigura bien plus. Des statues de Sigmar se mirent à pleurer du sang et à Gloenuck, naquit un porc à huit pattes et portant une couronne. La peur se propagea et les comtes levèrent les yeux de leurs calculs mesquins pour voir à l’horizon une menace qui dépassait toutes les autres.

Magnus arriva à Nuln pour supplier le conseil de rassembler l’empire pour combattre le mal grandissant. Après un discours enflammé condamnant les envahisseurs chaotiques et exaltant les vertus de l’humanité et la force d’un empire uni, les membres du conseil bondirent de leur siège et l’acclamèrent. C’était décidé : les entités de l’empire allaient s’unir pour défaire l’ennemi et Magnus les mèneraient au combat.

Quelques jours après, alors que la nouvelle se répandait dans les rues de Nuln puis dans tout le pays que les armées de l’Empire allaient marcher sur le Grand Ennemi, l’envoyé du tzar demanda audience à Magnus. Il s’était attendu à voir un conseil immobilisé par les querelles sans fin dont il était coutumier. À la place, son cœur avait repris espoir en voyant les hommes unis autour d’une cause commune.

« Les rues bruissaient de la nouvelle de la fin de la guerre civile. Au lieu de se regarder avec défiance, les gens fixaient les ténèbres qui progressaient. Les dieux soient loués que Magnus le Pieux ait pu leur faire entendre raison et les convaincre de s’unir. Après que je le lui ai demandé, Magnus approuva qu’il était préférable de rencontrer l’ennemi sur le sol kislévite, pour mettre un terme à ses déprédations aussitôt que possible. », écrivit l’ambassadeur Topol.

LES ARMÉES DE MAGNUS MARCHENT VERS LE NORD

L’armée levée par Magnus était unique. Son alliance rassemblait deux armées, la première composée principalement de troupes rapides kislévites, chevaucha en avant dans l’espoir de sauver ce qui pouvait encore l’être de Praag. Hélas ! ils arrivèrent trop tard et bien qu’ils pussent détruire une partie de l’arrière-garde de l’armée du Chaos, ils furent contraints de s’en retourner pour rattraper le gros des forces chaotiques.

Pour la première fois dans l’histoire, chaque état de l’empire avait contribué à une armée unifiée, l’armée principale de Magnus, que sa lenteur avait laissée en arrière de la cavalerie. Cet effort demanda plusieurs mois et les hommes des contrées les plus reculées durent faire marche tout l’hiver pour rejoindre le rassemblement prévu pour le printemps 2303.

L’approvisionnement d’une si vaste multitude souleva de graves inquiétudes mais l’image des troupes chez la population était si favorable que les villageois et les fermiers donnèrent nourriture et autres fournitures en geste de bonne volonté et de gratitude envers ceux qui allaient combattre pour eux. Ce phénomène m’arriva plusieurs fois durant la campagne et mon cœur se réchauffa de savoir que le peuple nous donnait tant alors qu’il avait bien souvent si peu.

Bien que les événements à l’intérieur de l’empire fussent encourageants, les nouvelles du nord ne l’étaient pas. Après la chute de Praag, l’ost du Chaos s’avançaient vers le sud, vers la ville de Kislev. De toute évidence, ils ne se satisfaisaient pas de leurs premières victoires. S’ils atteignaient Kislev avant les alliés, c’en était fini de la ville comme Praag avant elle et la route vers l’empire serait ouverte.

À la fin de l’hiver, Magnus pénétra à la tête de son armée dans Kislev. Il n’existe aucune archive quant à la composition exacte de son ost mais les écrits contemporains évoquent une armée forte de plusieurs milliers de soldats, retournant le sol qu’elle foulait de ses bottes et sabots. Des hommes de tout l’empire, portant haut les couleurs de leur État d’origine, menés par leurs comtes et généraux, marchaient fièrement. À la tête de la plus vaste ost jamais réunie par les hommes avançait Magnus, resplendissant sur son destrier.

D’autres soldats les joignirent sur la route du nord-est et la population s’émerveillait devant la magnificence de cette armée, se demandant qui pourrait bien lui résister. Leurs cœurs se raffermirent encore lorsque une puissante armée naine les rejoignit, marchant sur les pas des nains venus de Karaz-a-Karak censés les retrouver à Kislev.

Les nains et Kislev étaient des alliés de longue date. Ils respectent leur courage et leur stoïcisme mutuels, et s’étaient portés au secours l’un de l’autre maintes fois. Les nains avaient répondu à l’appel du tzar de formidable manière et Magnus était heureux de les avoir à ses côtés.

 KISLEV ASSIÉGÉE

Magnus était aux frontières de Kislev quand il apprit que la capitale était assiégée. C'était une nouvelle terrible. La garnison de kislévite était d'une taille considérable, mais pas suffisamment importante pour tenir tête, dans une guerre ouverte, à la horde de Kul.

Il n'avait pas d'autre choix que de marcher jusqu'à Kislev et de mettre fin au siège avant que les murs de la cité ne tombent. La gravité de la situation nécessita de recruter tous les hommes valides du territoire, du plus grand général au plus petit bagagiste. Le sort de l'Empire et des terres qui en dépendaient, reposait sur le fait qu'ils arrivent à atteindre Kislev et à détruire l'armée du Chaos. Alors qu'ils se rapprochaient de la ville en passant par la forêt et par la toundra, ils entendaient de plus en plus de rumeurs concernant les activités du Chaos. Des navires du chaotiques naviguaient sur la Mer des Griffes, attaquant les vaisseaux venus apporter du ravitaillement à Kislev et la rivière Lynsk n'était plus qu'un marécage de pus. Des démons semaient la panique à travers le pays, et beaucoup pensaient que la Fin des Temps était sur eux.

À la fin du printemps, Magnus était à un jet de pierre de Kislev. Beaucoup de courageux éclaireurs tentaient régulièrement de se glisser hors de la ville afin de lui apporter des messages. Les quelques-uns qui y parvinrent lui rapportèrent que le Tzar demandait à ce qu'ils viennent rapidement à bout du Chaos, car il pensait ne pas pouvoir tenir encore très longtemps. La ville était pleine à craquer de réfugiés et la nourriture commençait à se faire rare. Les hordes du Chaos grouillaient autour des murs de la ville et les attaquaient tous les jours. Kul envoyait un grand nombre de ses guerriers s'attaquer aux énormes murs de Kislev, sans se soucier des pertes; il avait suffisamment d'hommes pour se permettre d'en gâcher ainsi. Mais les combats incessants pesaient sur les Kislévites et le temps commençait à leur manquer.

PREMIER CONTACT AVEC L'ENNEMI

L'armée marchait sur les terres autour de Kislev, choisisant d'emprunter les routes passant par les épaisses forêts de pins qui masquaient la crête, et qui permettait d'accéder à la vallée en contrebas, dans laquelle se trouvait la grande cité. Des compagnies de lanciers et d'éclaireurs furent envoyées en avance pour nettoyer la route d'éventuels camps et sentinelles du Chaos; Magnus voulait prendre l'ennemi par surprise. L'élément de surprise est capital pour n'importe quel général. Si vous pouvez attaquer un ennemi non préparé et désorganisé, la bataille est déjà à moitié gagnée. Quand Magnus et ses éclaireurs arrivèrent au bord de la crête, ils regardèrent l'armée du Chaos stationnée en contrebas et purent alors constater que les rapports sur sa taille n'avaient pas été exagéré. Rien n'aurait pu les préparer à la vision qui s'offrait à eux. Kislev se trouvait à trois kilomètres, mais ne semblait être qu'une île au milieu d'une mer noire et bouillonnante. Autour de ses hauts murs de pierres rouges pullulait l'armée du Chaos; des milliers et des milliers de guerriers vêtus de peaux d'animaux et d'armures noires ainsi que des compagnies entières de cavaliers galopant sous les tours de gué, hurlant frénétiquemant à la vue du meurtre et de la terreur qu'ils répandaient.

Les machines de sièges étaient cachées derrière la ligne de front, telle de gigantesque insectes, lançant des rochers, des cadavres et des barils enflammés par-dessus les murailles. Les cicatrices laissaient par les bombardements sur les tours et les clochers de la ville blessée faisaient mal à voir. Parmi la masse des serviteurs du Chaos, quelque chose qu'aucun homme ne devrait voir : le générateur de démons du Chaos, incarnation de tout ce qui est mauvais et la preuve vivante que nous devons nous battre contre eux de toutes nos forces.

La brise transportait la puanteur du feu et de la mort ainsi que le son des hommes pleurant et rugissant de colère et de peur. Les murs finirent par se craqueler et s'effondrèrent sous l'assaut des rochers alors que les réfugiés à l'intérieur de la cité tentaient de reboucher les trous.

Les soldats kislévites se battaient sur les remparts, tirant et luttant pour repousser les échelles d'assaut. Un énorme bélier avait été amené devant la porte principale après la destruction des deux portes précédentes, broyées par des rochers et réduites en cendres par des flèches enflammées. L'attaque de la ville battait son plein et même si les défenseurs combattaient âprement, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'ils soit submergé par la vaste armée du Chaos.

Principales Actions :

1) L'armée impériale se sépare.
2) Les nains rencontrent les réserves du Chaos.
3) L'Empire attaque. Le Chaos doit abandonner le siège pour lui faire face.
4) Les nains victorieux accourent pour venir en aide aux forces impériales.
5) La Reine de Glace frappe depuis Kislev, dévastant les forces du Chaos venues renforcer la ligne de front.
6) La Horde du Chaos, alors encerclée, est massacrée.

Avec l'armée impériale qui avançait, le seigneur de guerre Asavar Kul serait obligé de redéployer son armée pour faire face à la menace.
Une fois le combat engagé, l'Empire serait rejoint par les nains et l'armée kislévite, contre-attaquant par le nord, dans le but de détruire la horde du Chaos grâce à cette attaque en tenaille.

LA STRATÉGIE DE LA DIVISION

Alors que les armées impériales et naines se réunissaient derrière la crête, Magnus convoqua ses généraux. Il suggéra une attaque en tenaille sur l'armée du Chaos, alors en plein siège de Kislev. Il voulait forcer Kul à redéployer ses hommes pour pouvoir faire face à l'attaque. Les nains pourraient alors profiter de la confusion pour attaquer par le nord, et si les dieux étaient de leur côté, ils pourraient même rejoindre la cavalerie kislévite, arrivée trop tard pour sauver Praag mais qui remontait maintenant en direction du nord, se dirigeant droit sur leur position. Avec un peu de chance les hommes se trouvant à l'intérieur même de Kislev pourraient parvenir à s'échapper et ainsi apporter leur aide. L'armée du Chaos serait alors attaquée de trois côtés en même temps; l'assaillant deviendrait l'assailli. Certains conseillers s'opposèrent au plan, disant que leur meilleure chance de victoire résidait dans le fait de garder les armées unies afin de frapper fort et à pleine puissance, mais Magnus les raisonna ainsi : "Dans un duel de force nous perdrons sûrement," dit-il. "Dans un duel de courage et de ruse nous gagnerons." Malgré encore quelques contestations, la stratégie était adoptée. Alors que l'armée impériale marcherait vers Kislev en formation de combat, les nains devraient avancer rapidement le long de la crête, détruire les convois du Chaos et tomber sur l'ennemi quand il serait déjà assailli de toutes parts.

Dans la nuit, Magnus mit son armée sur le pied de guerre et après quelques heures de sommeil, ils étaient prêts à partir à l'aube. Les nains étaient eux déjà en route. Magnus avait fait manœuvrer son armée chaque nuit, et cela s'avéra payant quand ils émergèrent de la forêt de pins. Les sentinelles de Kislev crièrent de joie et sentirent leurs coeurs se remplir d'un espoir nouveau en voyant apparaître l'armée qui allait les délivrer.

Magnus devait mettre rapidement son armée en formation de combat, avant que l'ennemi ne soit prêt à l'attaque. Il est impossible de cacher très longtemps une armée aussi grande aux yeux de l'ennemi et Kul avait eu connaissance de leur présence dès l'aube.

Pour répondre à cette nouvelle menace, Kul retira un grand nombre des guerriers qui encerclaient la ville pour les envoyer à la rencontre de Magnus. Au milieu de la matinée, sur la plaine, deux osts se faisaient face. Magnus avait rassemblé son armée et fût le premier à donner l'ordre d'avancer, son infanterie positionnée en première ligne, sa cavalerie sur les flancs et ses archers à l'arrière. Les mages de guerre, qui n'avaient encore jamais pris part à un conflit d'une telle ampleur, étaient sous la direction du seigneur mage Haut Elfe Teclis et de deux autres hauts mages, tous prêts à déchaîner leur magie contre l'ennemi. Kul était mal organisé pour faire face à cette nouvelle menace, et son armée tournait confusément en rond avec juste un semblant d'ordre pour les contenir. Après des jours de tentatives infructueuses pour faire une brèche dans les murs de Kislev, les guerriers du Chaos voulaient juste combattre un ennemi au niveau du sol. Ils coururent avidement en direction des rangs de l'Empire. Alors qu'ils se rapprochaient, les commandants impériaux jetaient des regards nerveux en direction du nord, espérant voir apparaître la seconde armée.

MAUVAISE SURPRISE

Les nains avaient traversé la forêt de pins aussi rapidement qu'ils pouvaient. Ils avançaient vers l'est, à couvert derrière une colline abrupte et tomberaient ensuite sur le flanc du Chaos par le nord après avoir détruit leur convoi. Ils devaient être le coup de marteau qui détruirait l'armée du Chaos lorsque celle-ci se jetterait sur les lignes impériales, mais ils n'avaient pas d'informations sur sa force réelle.

Loin d'envoyer toute son armée assiéger la ville, Kul gardait une importante force en réserve derrière la colline, alimentant les lignes au front au fur et à mesure qu'elles perdaient des hommes. Les nains et le Chaos furent aussi surpris l'un que l'autre quand les premiers régiments de Brisefers émergèrent des forêts.

Les capitaines du Chaos hurlèrent des ordres et les maraudeurs se hâtèrent de revêtir leurs armures et de seller leurs montures. Les nains, eux, étaient déjà prêts et dès qu'ils furent en rangs, ils chargèrent les réserves désorganisées du Chaos. Les nains avaient l'avantage d'initier le combat, mais l'armée du Chaos était gigantesque et lorsqu'un rang était dispersé par la charge, un autre prenait immédiatement sa place. Les nains savaient que le moindre retard pour venir en aide à l'armée impériale se trouvant alors au pied des murs de Kislev serait un désastre pour leurs alliés, c'est pourquoi ils se battirent avec la rage disciplinée et l'implacable détermination pour lesquelles leur peuple est réputé.

Il y a de nombreuses années de cela j'ai combattu aux côtés des nains contre un énorme ost d'orques. Nous étions largement en sous-nombre, mais leur régiment resta uni, insubmersible, telle une île d'acier au milieu d'une mer verte. C'était un privilège d'être le témoin d'un courage aussi infaillible. Magnus avait de la chance d'avoir des nains à ses côtés.

UN MASSACRE SANS PRÉCÉDENT

L'armée de Magnus était si vaste et son ennemi si chaotique et sauvage, qu'il choisit de garder des tactiques simples. Son infanterie contiendrait les forces du Chaos pendant que sa cavalerie s'attaquerait à celle de l'ennemi, après quoi elle viendrait en renfort à l'infanterie.

Sous les murs de Kislev, les armées se rencontrèrent. Magnus ne garda personne en réserve et envoya chacune de ses compagnies au combat. L'armée à laquelle il faisait face était si grande, des guerriers arrivant sans cesse de la ligne de siège, que s'il n'utilisait pas toute la force dont il disposait, ils seraient submergés. Il devait tenir jusqu'à l'arrivée des nains.

Les lignes fluctuaient au gré des milliers de soldats qui combattaient et mourraient. L'air était emplit de cris de défi et de hurlement de mort. Les éclairs d'Eldritch et le feu déchiraient et brûlaient l'air alors que les sorciers du Chaos et les mages de guerre lançaient leurs sorts dévastateurs. Depuis les remparts de Kislev, les archers faisaient s'abattre une pluie de flèche sur les guerriers du Chaos. Les chevaliers de Magnus chargeaient, reculaient, se reformaient et chargeaient de nouveau, mais leur nombre était constamment réduit par les traits des maraudeurs montés qui tournaient rapidement autour d'eux, hors d'atteinte. Magnus se battait avec ses hommes mais il pouvait voir que son armée s'amenuisait et qu'ils étaient en sursis; la pression intolérable exercée par les masses du Chaos aurait bientôt raison d'eux. Si cela devait arriver, tout serait perdu.

Qui peut imaginer le carnage qui eut lieu ce jour-là ? L'âpre combat qui faisait rage sur plusieurs kilomètres de plaine : la puanteur de la fumée et du sang, la vacarme de l'acier contre l'acier et les hommes accablés par les affres de la mort, rugissant de rage, de douleur et de peur à la vue de leurs camarades tombés. J'ai vécu plus de combat que la plupart des hommes, mais mes talents d'écrivain ne sont pas suffisants pour dépeindre la réalité brutale de la guerre et décrire le panel d'émotions que le combat réveille dans le coeur d'un homme. La guerre est un enfer, mais les survivants de la Bataille des Portes de Kislev affirment qu'ils sont descendus plus bas que l'enfer ce jour-là. Depuis les remparts, le Tzar pouvait voir que l'armée impériale était en train de perdre. Il savait que s'il ouvrait les portes et que l'Empire était défait, Kislev tomberait. Mais s'il restait entre ses murs et abandonnait l'armée de Magnus à son destin, ils pourraient peut-être survivre un peu plus longtemps. Il consulta sa cour, mais celle-ci savait qu'elle ne pouvait pas laisser les hommes dehors mourir comme cela. Il fut donc décidé que tous les citoyens, hommes ou femmes, devraient se rassembler aux portes de la ville, prêt à fondre sur l'ennemi.

Après que l'ordre eût été donné, les soldats et les citoyens de Kislev, ainsi que leurs alliés nains réfugiés dans la cité, attendaient impatiemment aux portes de la ville. Soudain une trompette retentit sur les remparts. Une autre armée arrivait par le nord. Le sang du Tzar se glaça : plus de guerriers du Chaos ? Non : c'était en réalité les nains et la cavalerie kislévite, ensanglantés mais prêt pour un autre combat. Ils avaient coupé avec une précision mortelle dans les réserves du Chaos et, même s'ils avaient subis de lourdes pertes et que les kislévites étaient épuisés par leur chevauchée désespérée, ils se ruèrent à l'assaut du flanc du Chaos avec l'engouement et l'énergie de renforts fraîchement débarqués. C'est à ce moment que le cours de la bataille s'inversa.

Les portes de Kislev s'ouvrirent, accompagnées des cris extatiques des citoyens alors qu'ils se ruaient sur la horde du Chaos. Le coeur des Kislévites était plein de haine à l'encontre de l'envahisseur. Pendant des semaines ils avaient combattu, vécu dans la peur et la famine dans leur ville bien-aimée, avec la mort pour seule perspective d'avenir. Mais ils avaient maintenant la chance de contre-attaquer et de renvoyer ces sauvages corrompus dans l'enfer auquel ils appartenaient. Assaillie par trois côtés à la fois, l'armée du Chaos sombra sous la force de l'assaut. Mais Kul était un commandant rusé et son influence sur son armée était forte. Pas un seul de ses guerriers n'abandonnerait, cela serait un combat à mort.

UN CHAMP DE MORT

Dans la fureur de la bataille, le moindre semblant de tactique avait disparu. Kul ordonna à tous ses hommes d'abandonner le siège pour venir combattre l'ennemi. La bataille faisait rage sur plusieurs kilomètres carrés et le sol était recouvert de mort et de blessés. Kislev était vide puisque chaque citoyen avait rejoint le combat, utilisant tout ce qui lui passait sous la main comme arme. Les femmes utilisaient des couteaux de boucher, les vieillards combattaient avec leurs béquilles, même les enfants faisaient leur part pour libérer la ville. La cavalerie enchaînait charge après charge. Magnus et ses généraux combattaient aux côtés de leurs hommes, leur inspirant des actes de courage sans pareil. De grands sacrifices se produisaient chaque minute, des sacrifices dignes d'être racontés dans des chansons et des légendes, mais pourtant oubliés dans la confusion du combat.

La guerre fait ressortir le meilleur et le pire de chaque homme; cela doit être la nature extrême de la chose qui fait pencher l'homme d'un côté ou de l'autre. J'ai vu des hommes s'enfuir, larmoyant et souillant leur braies, laissant leurs camarades mourir. J'ai vu des soldats issus des levées, certains n'étant encore que des garçons, rester et combattre pour défendre leurs maisons avec une infime chance de survivre, pendant que des soldats professionnels prenaient la fuite. L'esprit des hommes est fragile, et personne ne peut savoir comment ils vont réagir à l'âpreté du combat.

Le soleil commençait à se coucher à l'horizon, peut être rendu malade par la vue de tant de sang et de mort. Magnus réalisa que son armée était dans un équilibre précaire entre la victoire et la plus abjecte défaite. Ses hommes étaient fatigués, mais les forces du Chaos étaient galvanisées par la peur de leurs dieux vengeurs et de Kul, qui se battait comme un s'il était possédé par un démon.

Magnus s'extirpa de la mêlée et appela sa cavalerie à le suivre. Il envoya des coursiers pour rassembler tous les cavaliers qu'ils pourraient trouver, puis les fît mettre en formation de combat sur les collines au sud. Une heure plus tard, quand le soleil eu finalement disparu derrière l'horizon, Magnus se tint en face de son ost de cavalerie : des gardes du Reikland, des Loups Blancs, des guerriers de l'ordre du Soleil Brûlant, des archers montés, des lanciers ailés et des pistoliers. Ils recouvraient deux collines mais écoutèrent tous quand Magnus les rallia avec un brillant discours qui raviva la soif de combat dans leurs coeurs.

En contrebas la bataille, concentré de haine et de violence, faisait rage. La marée de guerriers du Chaos piétinaient les morts et au centre se tenait Kul, balançant sa gigantesque hache de guerre, tranchant et tuant à chaque coup. Magnus voulait que la cavalerie porte le coup fatal à l'armée du Chaos. Son plan était de les frapper si fort par le flanc et de causer tellement de dégâts, qu'ils ne pourraient pas se relever. Au son d'une centaine de cornes de guerre, la cavalerie chargea. Magnus les menaient, brandissant sa lame. Le tonnerre de plusieurs milliers de chevaux se réverbérait sur les murs de Kislev. Kul se retourna et vit son funeste destin approcher. Les cavaliers abaissèrent leurs lances et frappèrent, s'enfonçant profondément dans le flanc de l'ost chaotique. Les maraudeurs et les bêtes du Chaos tombèrent comme des roseaux dans une tempête, sans défense face à l'implacable puissance de la cavalerie. Voyant un nouvel espoir, l'infanterie combattit avec une ardeur renouvellée, oubliant ses inquiétudes et ses blessures.

À l'intention de Kul, Magnus fit cabrer son cheval de guerre et déchaîna sa colère contre les guerriers du Chaos. Kul se retourna pour lui faire face, sa bouche retournée par un rictus de haine. Magnus fit pleuvoir les coups de son épée magique sur la hache maudite de Kul et ces deux formidables guerriers fondirent l'un sur l'autre dans un combat à mort. On raconte que Magnus se battait avec une force et une passion qui n'avaient pas été vu depuis que Sigmar avait combattu les orques au Col du Feu Noir. Les érudits s'accordent à dire que Kul était possédé par la puissance démente de ses dieux sombres; Magnus était empli par la force et les aptitudes martiales de Sigmar. Sur ce champ de bataille Sigmar se battait de nouveau.

Des étincelles s'échappaient des armes anciennes, les grognements et cris d'effort des deux belligérants venaient s'ajouter au tumulte de la bataille. Ils combattirent longtemps et la nuit tomba avant que Magnus ne puisse feinter un coup à la tête de Kul, pour en réalité abattre son épée, tranchant le bras de Kul par l'interstice entre les fixations de son armure. Ce dernier tomba à genoux, sa main pressée contre son moignon sanglant. Il releva la tête juste à temps pour voir la lame de Magnus décrire un arc de cercle en direction de son cou afin de le décapiter.

Les dieux du Chaos virent leur serviteur vaincu et son armée décimée par les alliés de Magnus. Kislev était sauvée et Magnus était devenu un héros.

Notons que depuis le Livre d'armée des Guerriers du Chaos V7 (p30), Kul meurt de manière moins glorieuse. Il est poignardé dans le dos.

CONCLUSION ET HÉRITAGE

Même après la victoire des Portes de Kislev, le travail était loin d'être terminé. Beaucoup de créatures et de guerriers du Chaos s'étaient échappés et devaient maintenant être traqués. Il passa de nombreux mois avant que les environs de Kislev soient considérés comme étant sûrs, mais je suis certains que beaucoup étaient passés entre les mailles du filet. Kislev avait beaucoup souffert lors du siège et il y avait eu encore plus de batailles au nord. Cependant la cohésion qui maintenait soudés les différents groupes de guerriers de l'armée du Chaos disparut au moment où la tête de Kul roula sur le champ de bataille et que les forces unies des humains et des nains seraient alors en mesure de débarrasser le pays des envahisseurs du Chaos.

Une gigantesque invasion des terres des mortels avait été arrêté et les forces du Chaos se replièrent au nord pour panser leurs plaies et réfléchir à leur défaite. Les humains et les nains avaient cependant payé le prix fort pour cette victoire. Des milliers de morts et les cicatrices laissées sur Kislev par la batailles étaient énormes. Mais ils étaient un peuple robuste qui avaient survécu de nombreuses années durant et qui continueraient à faire de même pour encore longtemps.

Mais le plus important et le plus précieux héritage de cette bataille était que Magnus retourna à l'Empire comme un conquérant et un héros. Personne ne contesta sa revendication de porter le manteau d'Empereur et, pour la première fois depuis de nombreux siècles, l'Empire était dirigé par un seul homme, comme cela à toujours était le cas depuis.

Sous son règne l'Empire retrouva sa grandeur d'antan. La leçon apprise de Sigmar n'avait pas été oublié : les hommes ne peuvent survivre que s'ils restent unis. Magnus restaura sur notre race un pouvoir uni et cohérent, prêt à tenir tête à n'importe quel ennemi. L'héritage de la Bataille des Portes de Kislev était la prolongation de la survie de la race humaine.

Cette image représente la Reine de Glace et Magnus le Pieu. Elle fût présentée à l'actuelle dirigeante de Kislev, la Tzarine Katarin, lors de son couronnement. Bien que Katarin n'était même pas encore née lors de la Grande Guerre, certains érudits de l'Empire pensent que c'est une ancienne tradition kislévite que de représenter le nouveau monarque dans une scène de grande victoire passée, dans l'espoir que les présages de telles batailles apportent la prospérité et la fortune au règne.