L'IDOLE DE GORK

Janvier-juin 2015
Merci au club Rathelot ainsi qu'à Cyrille

Rutgar, dernier né du Comte Wilhelm de Wissenland, hérite d'un fief récemment conquis sur les orques dans les Principautés Frontalières. A peine arrivé, il fonde Rutgarburg sur les ruines de l'ancienne forteresse orque. En 2390 CI, Grotfang, le chef orque explusé tente de reprendre ses terres.

Pour l'historique complet et les détails de la campagne, c'est par ici.

BATAILLE 1 - PIKER LA KOURONNE

Grotfang consulta son fidèle chamane. « Rassemble donc les gobs pour un raid, Oddgit. J’veux k’tu pikes la Kouronne d’Gork sous l’nez d’ces krétins d’zoms puant. » Oddgit eut soudain un sentiment de nausée juste au creux de l’estomac. « Pourkoi moi, euh, j’veux dire, OK, chef ! ».

Oddgit attaque donc les humains de nuit - même si ceux-ci sont tout à fait prêt à le recevoir. Il souhaite attendre l'idole renversée pour prendre la couronne qui est enterrée dessous.

La cible des gobelins : le trou sous l'idole renversée.

 

Le déploiement : les sentinelles...

... trépassent sous les coups de fanatiques !

Les gobelins s'avancent en faisant pleuvoir leurs flèches. Oddgit est dans l'unité au second rang.

Le premier choc des gobelins n'est pas décisif : les épéistes et une petite unité d'hallebardiers leur tiennent tête.

Von Block à la tête de ses hallebardiers chargent les archers qui ont déjà prélevé le tiers de ses hommes.

Malgré l'inefficacité de Von Block en défi contre le champion gobelin, les archers craquent et la panique entraîne Oddgit et son unité de gobbos. Tous sont ratrappés et dispersées.

Les humains sont victorieux malgré de lourdes pertes. Grotfang devra se passer de la Kouronne de Gork (et d'Oddgit) pour la bataille finale. 

 

BATAILLE 2 - L'EMBUSCADE

Rutgar avait envoyé le capitaine Ulrich à Altdorf pour recruter des mercenaires. Ce dernier avait notamment acquis le concours du magicien Zorn, un des rares spécialistes de la magie orque qui, pour diverses raisons avait hâte de se mettre en route pour ses lointaines contrées.

Cependant, Grotfang avait chargé Snagga et ses guerriers de reconnaître aussi loin que possible les chemins d’accès à la nouvelle colonie impériale.

L’attention des guerriers orques, à l’affut au sommet d’une colline, fut attirée par une colonne de poussière à l’horizon. C’était Ulrich et ses recrues en route vers le camp de Rutgar. Snagga était impatient de se battre. Grotfang le récompenserait pour avoir intercepté et détruit les renforts humains.

Les orques fondirent donc sur la colonne impériale qui, faute d'éclaireurs, n'avait rien vu venir.

Une innocente colonne impériale. La marche est fermée par cinq mercenaires ogres.

Des orques très rapides !

C'est parti ! Ah non en fait. Le flanc gauche des orques est paralysé par l'animosité.

Les chevaucheurs de loups attaquent les pistoliers et le canon tandis que trois chariots écrasent un bloc de lanciers.

Ulrich (plumet noir, jaune et vert) réalise que la situation est périlleuse.

Malgré une résistance héroïque, les lanciers sont écrasés.

La seconde vague arrive. Les ogres se jettent dans la mélée. Ils détruisent une unité de chevaucheurs de loup avant d'attaquer des chevaucheurs de sangliers et de trouver leurs maîtres.

Zorn lui-même est engagé par des chevaucheurs de loup et perd 2 PV.

C'est la fin : l'artillerie impériale est déjà détruite.

Zorn trépasse sous les roues d'un char orque malgré l'arrivée tardive d'Ulrich

 Pas de renforts pour les impériaux à la bataille finale. Rutgar devra se contenter de ses troupes et des colons déjà sur place.

BATAILLE 3 – LES ROCS DES TROLLS

Grotfang cherchait des renforts pour pouvoir attaquer les « zoms » installés sur son ancien domaine. Il envoya Dreg, son nouveau conseiller, contacter la tribu des Pustulz par l’intermédiaire de leur chamane Nazgob en leur faisant miroiter un trésor gardé par les humains.

Dreg contacta bien Nazgob, mais il y eut un malentendu sur le lieu de rendez-vous. Au lieu de rejoindre le camp des Griffes de Fer, les Pustulz patientèrent plusieurs jours à un lieu dit des Rocs des Trolls. Ils y furent découvert par un éclaireur des impériaux qui avertit son chef immédiatement.

Les orques employaient un dialecte à ce point inintelligible qu’ils avaient même du mal à se comprendre en eux et la cervelle de Nazgob avait été tellement laminée par la magie chamanique, qu’il avait mal interprété les instructions de Dreg et s’était trompé sur le lieu de rendez-vous. L’emplacement du camp des Griffes de Fer était à des lieues de là et ces derniers s’étonnaient de la défaillance des Pustulz ! Pendant ce temps, Uzguz, le chef des Pustulz, qui attendait déjà depuis plusieurs jours, commençait à trouver la situation exaspérante. Il commença à croire que les Griffes de Fer avaient changé leurs plans ou qu’il leur était arrivé quelque chose de bien plus grave, lorsque soudain, les hommes de Konrad surgirent à l’horizon.

Rutgar avait ordonné à son fidèle compagnon Konrad, célèbre chasseur de peaux vertes qui avait combattu les orques à Kislev, de déployer sans plus attendre ses cavaliers kislevites pour attaquer et mettre les orques en déroute. Rutgar pensait qu’il était très probablement confronté à la tribu orque vaincue qui tentait de reprendre ses terres. Il ne savait pas ce qui se passait vraiment.

Les impériaux ont pour mission d'éloigner les orques en attaquant leur campement et en incendiant leurs huttes. Pour se faire, tous les archers disposaient de flèches enflammées.

L'Empire a rameuté plein de cavaliers légers (10 pistoliers, 20 archers à cheval kislevites) mais aussi des archers soutenus par un petit carré d'épéistes et Konrad lui-même.

 

Même les halfelings sont là !

Les flèches enflammées commencent à voler vers les huttes orques.

 

 Les orques (Uzguz et ses chevaucheurs de sangliers, un gros pavé d'orques, des arbalétriers et 3 trolls commandés par Nazgod) contreattaquent...
Les trolls engagent et détruisent une unité de pistoliers tandis que les arbalétriers étrillent l'autre unité. Le pavé d'orques est lui en train de se disputer sur la manière de contourner la hutte qui lui fait face...

 

Les chevaucheurs de sangliers chargent : les kislevites fuient, les archers tiennent et se font exploser. La poursuite dans les halfelings est terrible (pour les halfelings...).

 

Sur l'autre flanc, c'est pas la même chose... Les trolls sont stupides (Nazgob ne vaut pas mieux...), les arbalétriers se disputent et la grosse unité manoeuvre péniblement : les kislevites envahissent le campement et tirent les flèches enflammées sur les huttes.

Choc entre les épéistes et les chevaucheurs de sangliers : les orques sont battus deux fois mais tiennent. Konrad et Uzguz perdent un PV chacun.

 

Les kislevites sont dans le campement de leurs ennemis et les orques sont incapables d'attraper cette cavalerie légère. Les huttes finissent par flamber.

 

Leur campement en flammes, les Pustulz décrochent. Ils n'aideront pas Grotfang pour la dernière bataille...

 

BATAILLE 4 –  LA BATAILLE POUR RUTGARBURG

Chacun travaillait dur à Rutgarburg, participant à l’édification du château ou s’entraînant aux armes. Soudain, la sentinelle en faction dans le vieux donjon orque qui faisait office d’échauguette souffla dans son grand cor de guerre. Ce signal d’alarme eut des effets instantanés. Alors que les colons revêtaient leurs armures et que les cavaliers réclamaient leurs chevaux, Rutgar se glissa à l’intérieur du donjon et gravit l’échelle qui accédait à son sommet pour constater la situation de son propre chef. Le doute n’était plus permis, le combat tant redouté aurait lieu aujourd’hui. Une formidable horde d’ennemis approchait rapidement dans la plaine. Rutgar rassembla ses hommes au plus vite pendant que la marée orque progressait inexorablement vers Rutgarburg.

Grotfang brandit son épée à la lame ébréchée et entonna l’hymne guerrier de la tribu : « Griffeuu d’Fer, Griffeuu d’Fer ! Griffeuu d’Fer ! Waaagh ! » Le chant fut repris par les guerriers de la horde dont les voix stridentes hurlaient leur soif de sang. Des mains à la peau tannée martelaient sur une cadence endiablée de grossières épées contre des boucliers métalliques.

Suite à la défection des gobelins de la nuit d’Oddgit (bataille 1) et au non ralliement des Pustulz (bataille 3), les orques étaient moins nombreux qu’ils auraient pu l’être. Deux bandes de gobz de la nuit étaient tout de même restées fidèles à Grotfang. Du côté de l’Empire, c’était un peu pareil : les renforts menés par Ulrich avaient été détruits (bataille 2) : le sorcier Zorn est mort, les chevaliers, les flagellants, les mercenaires ogres ne sont pas jamais arrivés et, comme artillerie, les impériaux devraient se contenter de l’unique canon à répétition déjà sur place.

Concrètement, les orques ont l’initiative mais partent avec une pénalité de 500pts. La partie oppose donc 2500pts d’orques à 3000pts d’impériaux, principalement fantassins : Rutgar a donné une lance à tout ce qui tenait à peu près débout dans sa colonie !

Les héros survivants des batailles précédentes sont également présents : Manfred von Bock, Konrad et ses kislevites et Snagga, le tombeur des renforts humains pour les orques.

Niveau tactique, Rutgar compte sur des lanciers retranchés et quelques chevaliers du Loup Blancs (les seuls qui aient suivi son expédition initiale pour retenir la horde des peaux-vertes) pour tenir son flanc gauche. Lui-même est au centre, prêt à subir la charge de Grotfang et ses chevaucheurs de sangliers ainsi que des trolls avec un gros pavé d’hallebardiers renforcé de la grande bannière, d’un prêtre de Sigmar et d’un détachement d’épéistes.

Quelques pistoliers vont harceler le flanc droit et les gobelins qui s’y trouvent. Le canon et les arbalétriers sont sur la colline défendue par des Joueurs d’épée. Le plan est parfait, les figurines sont peintes et la table est belle. Que demander de mieux ?

Vue d'ensemble

Grotfang et ses troupes de choc.

Les lignes impériales : le canon à répétition est supervisé par un ingénieur (le même en charge de la construction de Rutgarburg).

Quand on vous dit que Rutgar a mobilisé toutes les troupes disponibles !

Les orques s’élancent !

 

Les premières formations des impériaux sont à portée de charge : les kislevistes s’élancent sur les chevaucheurs de loup et les pistoliers vont harceler les gobelins qui relâchent leurs fanatiques.

 

Cela commence bien pour les kislevites. Ils mettent une grosse unité de chevaucheurs de loup gobelins en déroute. Malheureusement, ils ne les rattrapent pas et la formation voisine n’est pas démoralisée. Leur élan les amène sur les chevaucheurs de sangliers qui suivent. Malheureusement, ils perdent ce combat-là : ils déroutent et sont dispersés. Les chevaucheurs de sangliers engagent dans leur élan les chevaliers du Loup Blanc ! Voila un enchaînement particulièrement malheureux pour les impériaux.

 

De l’autre côté, les pistoliers se font exploser comme prévu par les fanatiques gobelins, cependant ces derniers provoquent aussi de lourds dégâts dans l’unité de gobz qui les a relâchée : ils en tournent même les talons ! Enfin, Le canon à répétition élimine l'unité de chevaucheurs de loup.

 

 Second tour : les orques continuent à s’avancer.

Les tireurs impériaux s’acharnent sur l’unité de Grotfang : il ne reste finalement que quelques chevaucheurs orques autour de leur chef. Au tour 3, Grotfang rate sa charge et les trolls sont stupides... Rutgar est assommé par le tir de la catapulte orque... Il ne participera plus à la bataille ! Les tireurs impériaux veulent venger leur chef : ils continuent à s’acharner sur Grotfang et son unité. Le chef orque se retrouve finalement tout seul...

Sur le flanc droit, après un duel terrible entre Snagga et Konrad, les sangliers démontent les chevaliers du Loup Blanc qui tournent les sabots mais évitent l’anéantissement. Konrad est tué dans la confusion.

Les Chevaliers se rallient juste avant de sortir de la table mais la situation est tendue sur le flanc droit des impériaux. Il faut que les halfelings tiennent !

En tout cas, les lanciers repoussent le char qui les avait chargé. Dans l'enthousiasme, les lanciers se lancent à sa poursuite (et échouent). Ils arrivent donc devant les gobelins.

Les impériaux n'en peuvent plus : c'est la charge ! Les lanciers engagent les gobelins et les hallebardiers engagent les trolls. Grotfang est seul : les épéistes qu'il voulait charger au tour précédent se sont enfuis, les lâches !

Les trolls sont massacrés et les hallebardiers engagent ensuite des gobelins. Les Joueurs d'épée vont se déplacer pour engager les gobelins qui menacent les tireurs. Ils vaincront cette menace sans trop de difficulté.

Sur le flanc droit, après quatre rounds de combat, les gobelins prennent l'avantage sur les lanciers. Ils les rattrapent et les dispersent. Au dernier tour, les épéistes ralliés leur barrent la route avec succés.

 

CONCLUSION

La bataille et la campagne se terminent comme ça, avec le coucher du soleil. Pour cette dernière bataille, le résultat n’est satisfaisant ni d’un côté ni de l’autre : les unités de chocs n’ont pas vraiment pu jouer leur rôle. Les chevaliers du Loup Blanc n'ont servi à rien. Pareil pour les Chariots et les chevaucheurs de sangliers orques et Grotfang lui-même n'a pas eu un seul petit humain à tuer. On notera cependant l’interminable combat entre les lanciers et les gobelins qui tourna finalement en faveur de ces derniers. Les pertes ont été lourdes des deux côtés mais les impériaux ont globalement tenu leur terrain. Aux points, il y a 200pts d’écart en faveur des orques. Une égalité donc.

Dans l’historique, il est dit qu'en cas d'égalité, les impériaux conservent leurs terres et que les Griffes de Fer sont alors forcés de s’exiler vers des contrées un peu plus calmes. Il est en tout cas bien certain que Grotfang n'oubliera pas de si tôt son ancien domaine et les humains qui l'en ont chassé.

Le résultat historique est donc respecté.

Encore une chouette campagne de terminer. Vivement la prochaine ! Merci à Cyrille et au club Rathelot !