LES RELATIONS EXTÉRIEURES DU KISLEV

La Reine des Glaces p.10-11 (recomposition)

"Bâtard d’Empire. Protégé par sang Kislevite. Vous et votre terre ; morts sans nous. Fils du Kislev meurent pour sauver pays à vous et seulement quand Empire brûle vous venez combattre. Vous traitez nous comme chiens et attendez que nous mourons pour vous." - Boyard Alexei Kovovich

Les Kislevites, qui forment souvent le dernier rempart contre les tribus du Chaos, se félicitent de la dette que les Impériaux qu’ils protègent contractent de décennie en décennie. Mais cela ne les empêche pas de se plaindre à la moindre occasion de ces conditions. Les Kislevites sont plus proches des gens de l’Empire qu’ils ne veulent souvent l’admettre et les considèrent avec la même affection paternaliste que l’on peut avoir pour un enfant brillant mais excentrique.
Même s’ils aimeraient que le reste du monde le croie, les Kislevites ne sont pas seuls à affronter la menace du Chaos. Le pays doit endurer les assauts et incursions incessants des pillards du nord, mais en période critique, c’est-à-dire lorsque les fidèles du Chaos se rassemblent en nombre, les Kislevites peuvent compter sur l’aide d’autres nations. Le plus souvent, ce sont les forces de l’Empire, notamment d’Ostland, d’Ostermark et du Talabecland, qui partent au nord prêter main-forte contre ces attaques de grande envergure.
[...] Les Impériaux voient souvent les Kislevites comme rétrogrades et primitifs, mais c’est loin d’être le cas. La plupart des gens de l’Empire ne comprennent pas comment on peut avoir envie de vivre sur une terre froide et désolée, sous la menace constante des forces du Chaos. Pour eux, la population du Kislev serait tout simplement mieux avisée de migrer vers une contrée moins dangereuse. Bien entendu, cette perception n’est pas exprimée par ceux qui ont un peu de jugeote, car le Kislev constitue un tampon bien pratique entre l’Empire et les hordes du Chaos. Si les Kislevites devaient suivre ce conseil, leur nation ne tarderait pas à faire partie des Royaumes du Chaos et les maraudeurs du nord se retrouveraient aux portes de l’Empire.
Heureusement pour l’Empire, les Kislevites préféreraient se trancher la gorge plutôt que d’abandonner leur chère patrie. En outre, l’obstination est probablement un facteur qui les motive à rester, car partir reviendrait à admettre la défaite, ce qui est tout à fait inacceptable pour une nation de guerriers. Néanmoins, on trouve au sein de l’Empire des individus qui soupçonnent les Kislevites d’aimer pouvoir se lamenter sur leur sort et se présenter comme une nation dont on abuse. Mais il ne faut pas oublier que sans leur courage, le monde tomberait entre les griffes des dieux sombres du Chaos.
L'Empire et Kislev collaborent activement pour leur sécurité respective par exemple :
- "Boris [ou Radii - Bokha, le père de l'actuelle Tsarine] perpétua l’oeuvre de son père [Vladimir Bokha], vidant les caisses du royaume pour engager des mercenaires capables de reformer l’armée du Kislev, pour reconstruire les ponts, les routes et les bourgs, et pour importer la poudre noire et des ingénieurs de l’Empire [si] bien qu’il manquât de précipiter la faillite de sa famille (et de plusieurs maisons nobles du même coup) [...]" [LRdG p.19]
- A la bataille du Linsk contre Archaon en 2521 (ou début 22), la tzarine combat avec le Grand Théogoniste Volkmar et le comte-électeur Helmut Feuerbach du Talabecland et de leurs troupes.

Durant la Grande Guerre contre le Chaos [en 2301 CI], alors que les hordes du nord déferlaient comme un raz-de-marée sur la [toundra], l’aide apportée aux Kislevites ne vint pas seulement des humains de l’Empire, mais également des nains et des elfes. Le mage haut elfe Teclis quitta Ulthuan pour porter assistance à Magnus le Pieux qui menait ses armées vers le nord afin d’y affronter les tribus du Chaos, sans compter qu’un contingent de nains de Karaz-a-Karak combattit aux côtés des Kislevites lors de la défense de leur capitale.
En retour, on sait que les Kislevites ont aidé les nains à nettoyer les cols montagneux, notamment le Haut Col, en se débarrassant d’ennemis tels que les skavens, les peaux-vertes et les maraudeurs. Ces deux peuples respectent leur détermination mutuelle, même si les Kislevites comprennent mal comment les nains peuvent passer autant de temps sous terre, tandis que ces derniers sont persuadés que tous ces grands espaces nuisent à la santé d’esprit des premiers.
Les elfes sylvains sont connus pour leur xénophobie, qui les pousse à se méfier de tous les étrangers, y compris leurs cousins d’Ulthuan. Mais certaines circonstances peuvent amener ce peuple farouche à laisser quelque temps son isolationnisme de côté, pour venir en aide à autrui. Quand un ennemi ancestral refait surface, il leur arrive de nouer des alliances. De tels épisodes restent rarissimes dans l’histoire du Kislev, mais ils existent ; des batailles contre les hommes-bêtes qui ont vu des elfes sylvains surgir de leur cachette pour assaillir les créatures du Chaos, mais également des anecdotes dans lesquelles une patrouille kislevite, intriguée par le fracas du combat, a trouvé une petite communauté.
Même s'il pourrait bien y avoir quelques petites communautés permanentes dans la grande forêt de Dukhys à l'est, celle de Shirokij au sud , ces elfes seraient bien masochistes. Ce sont plus vraisemblablement des elfes d'Athel Loren intervenant via les "Racines du Monde".

LE POINT DE VUE DES ÉTRANGERS
"Bah, ce kvas, ça les rend fous ! Qui voudrait vivre là-bas sans ça ? Les étés sont froids, les hivers glaciaux et si les nomades vous tuent pas, les maraudeurs s’en chargeront ! Ils peuvent y rester, c’est pas moi qui irai les déloger !" - Sebastian Wurtz, marchand de Nuln

"Ils sont courageux, ça on peut pas leur enlever, mais farouchement courageux, sans la discipline qui forge l’homme en sergent comme moi. Donnez-moi un mois et je les ferai marcher au pas comme de bons soldats de l’Empire." - Sergent instructeur Klaus Woerke

"Autant offrir mon flanc à une compagnie franche." - Kurt Bremen, Chevalier Panthère

"Ni le climat ni les manières ni les divertissements de ce pays ne siéent à ma santé ou mon tempérament. Il n’y a guère que par la boisson et la nourriture que je puisse y trouver le moindre agrément, et pourtant, Sigmar sait que j’ai rarement goûté pires victuailles qu’ici durant mon service d’ambassadeur de notre noble Empereur." - Lettre à Altdorf, d’Andreas Teugenheim, ancien ambassadeur à la cour de la tsarine Katarin.

"Ils se battent biene, ces Kislevites. J’ai combattu aveque eux l’année passée, quand la légion di Griffon a allé jusque les Désolations pour les sous, hé ? Ils se battent sur la selle, comme s’ils sont nés comme ça. Même, je crois que j’en ai jamais vu un pas sur son cheval. Peut-être ils les aiment un peu trop, si vous voulez... " - Enzo Maroclio, mercenaire Tiléen

"Ne faites jamais confiance à un humain, surtout s’il réside à la lisière des Royaumes du Chaos." - Eldain Faucon Lune d'Ulthuan