LES HALFELINGS

et le Moot

CJ Spring 86, FoF, BoB, WFRP, LCI, LNA, Hordes Sauvages, WFB3, WA
Sources

Les halfelings sont un peuple de petits humanoïde paisible et glouton, peu intéressé par les choses militaires. Ils préfèrent manger, boire et dormir plutôt que combattre, et, quand ils doivent faire la guerre, ils ont tendance à rester autour du train de bagage à portée des provisions. Cependant, c'est une race déterminée, et même têtue; et ils défendront leurs foyers, leur pays, leur récolte et leur bétail avec une grande vigueur si nécessaire.

Les origines des halfelings remontent aussi loin que celles de l'homme mais, ce qui est en partie dû à leur caractère pacifique, leur nombre n'arrête pas de décroître. Ils représentent cependant 5% de la population générale de l'Empire [ce qui semble beaucoup pour une race dont la population ne cesserait de décroitre.]

Les halfelings vivent principalement dans cette partie du Vieux Monde qu'on appelle l'Empire. Ils possèdent un état indépendant : le Moot. C'est une région tranquille, pastorale et prospère. Les communautés forment de petits villages, dirigés par un sage vieillard. A l'occasion, les Anciens peuvent se rassembler au cours d'un banquet et discuter des problèmes courants. Leur organisation est très libre avec un petit, ou pas du tout, de gouvernement formel. Ce sont des hôtes remarquables, accueillants et de toute confiance, heureux d'offrir gîte et couverts aux voyageurs.

Leur religion et leurs coutumes tournent autour de leur mode de vie et leurs principales divinités sont celles de la fertilité et du climat. De même, leurs héros légendaires sont des halfelings qui ont fait de fantastiques moissons ou qui ont organisé des banquets gigantesques en temps de famine, plutôt que des guerriers ou des explorateurs. Partir à l'aventure est redouté de beaucoup mais quelques halfelings voyagent dans les terres des hommes où ils louent souvent leurs services en tant que cuisiniers.

Leur ennemi principal a toujours été les bandes de gobelins errantes, qui pénètrent dans leurs terres à l'occasion. En dehors d'eux, les halfelings ont tendance à éviter les disputes. Leur milice est censée aider Le Moot à se défendre des invasions gobelines, et fait techniquement partie de l'armée impériale. Même si sa valeur en tant que corps militaire est douteuse, les halfelings font preuve d'un remarquable courage pour défendre leurs biens mais leur petite taille et leur nature pacifique jouent lourdement contre eux.

Les halflings parlent l'occidental avec un accent chantant caractéristique.

Physique : Leur taille varie entre 60 cm et 1,30 m. Ils sont rondelets, trapus, souvent ventripotents et en aucun cas aussi puissamment bâtis que les nains. Ils sont glabres, à part les rouflaquettes portées par les vieux et les mâles élégants mais leurs mains et leurs pieds sont couverts de poils et sont très larges pour d'aussi petites gens. Les poils des pieds sont une constante source de fierté pour tous les halfelings et ils préfèrent généralement pieds nus.

Alignement : Neutre

Règles spéciales :
- Les halfelings ont une vision nocturne qui porte à 20m.
- Ils sont sujets à l'alcoolisme.
- Ils sont trop petits pour monter à cheval, bien qu'ils soient contents de se balader sur le dos de petits poneys placides.
- Les halfelings sont de bons tireurs avec toutes les armes de jet et les frondes. Ils peuvent ajouter 2'' à la portée de toutes les armes de jet, et 4'' à la portée d'une fronde.
- De plus, ce sont de bons forestiers et ont une affinité naturelle avec la nature de manière similaire aux elfes sylvains. Une unité de halfelings peut bouger dans une zone boisée sans souffrir de pénalités de mouvement.

Profil WFB3 :

PROFIL

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Halfeling

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LE MOOT ET LES COMMUNAUTES HALFELINGS

L'Empire englobe la plus grande communauté purement halfeling de tout le Vieux Monde. Elle se situe sur les rives de l'Aver, entre les Comtés de Stirland et d'Averland. On la connait sous le nom de Mootland, ou plus simplement "le Moot"; ce nom dérivant de la pratique qui veut que les halfelings assurent leur gouvernement par des meetings. La région a été concédée aux halfelings il y a environ 1500 ans (pendant la période des Trois Empereurs) par une Charte Impériale de Ludwig le Gros, en reconnaissance de services rendus aux cuisines impériales qui, jusqu'à l'arrivée des petits hommes étaient notoirement horribles. Cette concession laisse le Moot dépendant de l'Empire pour ce qui est de la défense.

C'est vers cette époque [l'an 1000] que l'Empereur Ludwig-l'Immense (que l'histoire devait, par la suite, rebaptiser Ludwig-le-Gros) accorda une charte impériale aux halfelings de l'Empire " ... en reconnaissance des immenses services rendus à sa Majesté Impériale, Seigneurs des Hauteurs et des Profondeurs... etc. " Par cette décision, les halfelings recevaient une partie de Stirland, connue plus tard sous l'appellation de Mootland, avec l'autorisation de l'administrer de la façon qu'il leur semblerait appropriée. Mieux encore, ils recevaient du même coup un droit de vote lors de l'élection impériale, par l'intermédiaire de leur chef, l'Ancien. La charte avait été ostensiblement accordée aux halfelings en remerciement de leur contribution aux cuisines impériales et il est vrai qu'avant l'arrivée d'un cuisinier halfeling, l'intoxication alimentaire était un évènement assez courant, même au sein de la maison impériale. En plus de cette excellente raison, il est un autre facteur qui avait également contribué à cette attribution de territoire aux halfelings. La création du Mootland enlevait une portion de territoire non négligeable au Comté de Stirland et l'Empereur Ludwig avait toutes les raisons d'en vouloir à la Grande Comtesse de Stirland qui avait non seulement décliné sa demande en mariage mais également assorti son refus d'un commentaire offensant au sujet de la corpulence excessive de Son Impériale Majesté.

Toutes les communautés du Moot sont sous l'administration des halfelings. Ils ne sont pas hostiles à la présence des humains ou des races humanoïdes et celles dont la population excède cent individus ont un nombre de résidents humains égal à 10 % de la population totale.

Les halfelings vivent, pour la plupart dans des villages ou dans des fermes et leurs demeures, tout comme leurs autres bâtiments, sont similaires aux plus ruraux de ceux des hommes quoique tout y soit, proportionnellement, plus petit. La notable exception à cette règle est "le trou". C'est une habitation creusée dans la colline et généralement garnie de briques ou de pierres avec portes et fenêtres creusées face au sud. Certains de ces trous sont vastes, parsemés de recoins (de véritables palais souterrains avec de nombreux passages et de nombreuses entrées.

Le chef de chacun des nombreux villages est appelé l'Ancien. Les Anciens se réunissent aussi souvent qu'il est nécessaire pour résoudre les problèmes qui se posent. Ce sont des réunions régionales qui se tiennent dans un village choisi selon un système très élaboré qui tient compte du prestige, d'une liste de notation et de l'abondance de la récolte locale. Le halfeling-président de ce meeting est élu par les Anciens et il, ou elle, est également investi d'un droit de vote lorsque vient le temps d'élire un nouvel Empereur. C'est la seule voix dont l'Empereur ne peut pas disposer. En 2512, le représentant électeur du Moort est l'Ancien Hisme Coeurvaillant. En échange de leurs privilèges, les halfelings du Mootland envoient un détachement à la capitale; à la fois pour servir dans la maison impériale et pour assister la milice locale.

En dehors du Moot, on peut rencontrer des halfelings dans tout l'Empire. Ils vivent parmi les humains. Nombre de maisons riches emploient des halfelings dans leurs cuisines et un certain nombre d'auberges-relais, de tavernes et d'hostelleries sont tenues par des halfelings ou en comptent plusieurs parmi leur personnel. Les liens entre les humains et les halfelings ont toujours été solides et presque toutes les agglomérations humaines ont un quartier halfeling.

Monnaie frappée dans le Moot [L'Arsenal p7] :

Les halflings du Moot ne frappent qu'une seule monnaie, la pistole d'argent, et utilisent comme symbole un coq géant. Comme il s'agit de la monnaie principalement employée par les halflings, lorsque le besoin s'en fait sentir, ces derniers utilisent les couronnes d'or et les sous de l'Empire.

Carte de MadAlfred :

Le site de MadAlfred est toujours une référence en terme de sourcebooks et de cartes. Voici sa vision du Moot. Notons que depuis WFRP2, GW s'évertue à placer le Moot sur les contreforts des Montagnes du Bout du Monde entre le bras Aver et le bras Bleu, en amont de la rivière Aver. Toutes les cartes précédentes sont formelles, le Moot est bien plus plus à l'ouest, sur l'intersection de ses deux bras de rivères.

PSYCHOLOGIE DES HALFELINGS

Les halfelings forment sans doute la race la plus facile à vivre du monde entier, mais personne ne devrait se laisser tromper par leur amour pour une vie confortable et les tenir pour des opposants négligeables.

Un des faits les moins connus les concernant est que les anciens slanns les ont probablement "créés" et rendus particulièrement résistants aux effets du Chaos. Cette spécificité est déjà devenue légendaire. Comme le Chaos semble agir en minant les esprits de ses victimes, la force mentale des halfelings est disproportionnée par rapport à la vie confortable qu'ils mènent. Parfois, cette force a permis l'union de toute une communauté afin de résister à l'oppression des Grandes Gens et, malgré la puissance que ces derniers semblaient avoir, ils furent chassés de la ville avant le coucher du soleil !

Cette capacité à s'unifier provient du rapprochement qui existe dans la communauté. Les halfelings, plus que toute autre race, se considèrent comme les membres d'une société et non comme des individus. C'est là la source de lleur célèbre intérêt pour leur généalogie. Pour le halfeling atavique, connaître ses ancêtres, c'est avoir une place solide dans la société. Il sait qui il est parce qu'il connaît ses ascendants et leurs relations avec les autres gens (dans ce cas, le mot employé pour "gens" ne désigne que des halfelings).

Dans l'Empire, une blague courante dit que si vous laissez deux halfelings dans une pièce, ils sont capables de discuter généalogie jusqu'à mourir de faim - soit environ quatre heures, vu leur amour pour les petits grignotages! Ils n'ont généralement pas besoin de remonter à plus de huits générations pour se découvrir un parent commun (tante, cousin...). Mais parfois pour en établir l'existence, il peut leur falloir détailler jusqu'à treize générations. Cela signifie qu'il leur faut comparer jusqu'à seize mille ascendants. On comprend la précision de leur connaissance de l'histoire familiale. Les huit générations seules, constituant le maximum de ce qu'ils peuvent citer sans consulter l'arbre généalogique, représentent au bas mot cinq cent individus.

Leur intérêt dans ce domaine les a conduit à adopter une attitude sexuellement puritaine. Les halfelings ont en horreur les comportements de débauche : imaginez la honte que ressentirait un enfant qui ne connaîtrait même pas son propre père!

Se nourrir est une préoccupation importante des halfelings. Une plaisanterie de l'Empire consiste à se référer aux heures de la journée en terme de halfeling. En commençant peu après l'aube, elles correspondent à : premier petit déjeuner, petit déjeuner de travail, première pause, brunch, collation, collation de onze heures, déjeuner, croustille, quatre heures, five o'clock, petit thé, grand thé, fricotis, premier dîner, puddings, deuxième service, souper, petit fricotis, médianoche, grignotage, etc., avec un nom approprié pour chaque heure. Les gens qui se préparent à l'heure de la fermeture des tavernes se disent fréquemment des phrases telles que "On se voit demain, une demi-heure après le grand thé". Bien sûr, les halfelings n'utilisent pas ces termes. Ils mangent chaque fois qu'ils en ont envie.

L'origine de leur goût pour la nourriture est restée inconnue. Ils possèdent un rythme métabolique élevé, qui se manifeste dans leurs réflexes rapides et leur excellente coordination et leur permet de manger de bon cœur sans devenir gros. Aucun d'eux n'est vraiment mince - ils ont besoin de réserves pour les périodes de disette.

Malgré cela, cet appétit reste incompris de la plupart des représentants des autres races. Ils ne mangent pas pour une simple question de volume, mais pour le goût des aliments. Si un halfeling se déplace en pleine nature avec à sa disposition de simples rations de voyage insipides, il ne s'arrête pas plus que les autres pour manger un morceau (bien qu'aux heures normales de repas, la quantité qu'il est capable d'avaler peut stupéfier ses compagnons de route). Le même individu est toutefois capable des journées entières à travailler dans sa cuisine pour se faire de délicieux petits gâteaux, des pâtisseries et des meringues qu'il avale à peine sortis du four.

Assurer l'alimentation des visiteurs représente une part essentielle de leur hospitalité. Comme il a été dit plus avant, les halfelings se considèrent comme les éléments d'une société; tout visiteur est un membre de cette même société (s'il est des environs) ou d'une autre et donc séparé de tous ses amis. Dans tous les cas, il appartient à la grande famille des halfelings et on ne saurait imaginer que quelqu'un puisse refuser de nourrir un membre de sa famille. Ce phénomène s'étendant aussi aux autres races, tout visiteur sera chaleureusement accueilli et nourri - en partie dans l'espoir qu'il aura de bonnes histoires à raconter. La présence d'un hôte constitue souvent un bon prétexte à réception, et les halfelings adorent les réceptions.

Les grandes fêtes en extérieur pour lesquelles ils sont réputés se déroulent sur un terrain central rappelant les prés communaux des villages anglais. Habituellement, le champ est traversé par un ruisseau d'eau vive dan lequel les enfants se jettent mutuellement. Des arbres l'entourent, fournissant de l'ombre aux plus âgés tandis que d'autres jeunes grimpent dans leurs branches. Des feux permettent de faire la cuisine et de se regrouper pour écouter des histoires. La place ne manque pas pour les tables à tréteaux qui croulent sous le poids de la nourriture et des tonnelets de bière au gingembre.

Les réceptions dans le Champ de Fête (on ne l'appelle jamais autrement) commencent toujours à midi et finissent à l'aube. Celles qui concernent toute la communauté ont lieu aux deux équinoxes, au solstice d'été, au dernier jour de la moisson, pour l'anniversaire de l'Ancien (sauf s'il tombe en hiver), l'anniversaire de la fondation de la communauté, etc. En plus de ces réunions sur le Champ de Fête, les halfelings donnent de nombreuses réceptions chez eux, au cours desquelles on joue, on raconte des histoires et, naturellement, on boit et on mange.

La fête du solstice d'hiver a lieu dans les divers foyers, après une journée d'activités sportives. Les halfelings aiment le ski, le patinage sur la glace, le traîneau et toutes les activités qui consistent à aller très vite avec un minimum d'effort. Ils sont particulièrement doués pour ces passe-temps.

En été, ce peuple pourtant paisible se livre à des distractions étonnamment violentes. Ils aiment la lutte (rien de tel pour avoir soif) et les compétitions de fronde. Il est rare qu'un halfeling se promène sans sa fronde. C'est l'instrument le plus fiable qu'ils aient trouvé pour contrôler les oiseaux; il suffit qu'un seul d'entre eux paresse au soleil pour protéger un verger de l'intrusion de tout volatile. Et, dans leurs mains, les frondes sont également des armes mortelles contre les Grandes Gens.

Bien que les halfelings n'aiment pas vivre en hauteur (c'est pourquoi ils préfèrent creuser leurs maisons à flanc de colline), tous les enfants sont particulièrement heureux quand ils grimpent dans les arbres, compétence qu'ils n'oublient jamais vraiment même en atteignant un grand âge.

Les histoires (après la nourriture, un bon coin pour dormir et la généalogie, mais avant l'herbe à pipe) constituent une autre de leurs passions fondamentales. Ils sont capables de consacrer encore plus de temps aux récits et sagas qu'à la comparaison de lignées généalogiques. Parmi leurs sujets préférés figurent les grandes quêtes et l'héroïsme - tant que les héros appartiennent à d'autres races.

Les histoires qui évoquent les halfelings les rendent nerveux et éveillent l'idée que les choses comme le danger et et l'excitation non voulue peuvent réellement affecter leur propre existence. Lorsqu'un conte a pour héros un membre de leur race, il contient généralement peu d'évènements durs ou dangereux, mais beaucoup de vivacité d'esprit, au service d'un grand but, par exemple accroître une récolte ou se procurer de la nourriture quand la moisson a été mauvaise.

Il y a bien sûr des exceptions où des halfelings ont effectivement pris part à de grands évènements. Mais c'est toujours pour aider des représentants d'autres races parce que... "Après tout, les humains et les nains sont bien capables de chercher des ennuis, contrairement à nous qui sommes des êtres sensés!". Ces contes ne sont répétés que par les descendants directs du personnage concerné, qui tirent une fierté familiale du fait que leur ancêtre était un Héros même pour les grandes gens.

Quant aux héros vivants, c'est une tout autre affaire. Un aventurier qui répandrait le récit de ses exploits dans toute la ville risquerait d'encourager de jeunes gens impressionnables à partir. Les gens du voisinage feront de leur mieux pour souligner les côtés négatifs de ces pérégrinations en questionnant le Héros sur les difficultés qu'il a eues à prendre des repas réguliers, sur la manière dont il s'est accommodé de l'inconfort des traversées de marécages froids et désagréables, sur la façon dont il a réussi à garder ses biscuits secs.

Le Héros se montre généralement coopératif. Il est très malpoli de contrarier ses hôtes et vous ne voudriez pas qu'une mère vienne vous reprocher d'avoir encouragé ses enfants à s'en aller. Il arrive même que certains des plus proches amis du Héros ne réalisent jamais quelle vie il mène. Il préfère en effet ne pas se vanter de ses exploits lorsqu'il revient au pays, par pure politesse.

"Quand je rentre chez moi," déclare "Peleur" Piedplat (devenu célèbre depuis le siège de Praag), "je ne veux pas discuter des Trolls et de leurs semblables. Je veux savoir qui s'est marié avec qui et pourquoi la récolte d'herbe à pipe a été si bonne cette année."

Bien que les aventuriers halfelings puissent se plaindre de la monotonie de leur pays quand, au printemps, ils retrouvent leurs compagnons d'exploit, lorsque l'automne approche, ils sont impatients de retrouver leur cheminée devant laquelle ils se blottissent durant tout l'hiver, savourant des gâteaux et racontant des histoires rassurantes mettant en scène des héros et des méchants morts depuis longtemps.

Les halfelings ont la réputation d'être des chapardeurs, ce qui n'est pas tout à fait exact. Ce sont des êtres extrêmement curieux. Leur penchant pour les potins remonte à leur jeunesse, où souvent ils "profitaient du soleil", juste à portée d'oreille d'une conversation.

Leurs doigts agiles traînent souvent dans les tiroirs des uns et des autres pour le seul plaisir de savoir ce qu'il y a derrière la serrure. Comme l'un d'eux l'a un jour dit : "Il n'y a pas de secret dans le Moot - nous cachons juste des choses pour exciter nos amis!"

Quand ils deviennent des aventuriers, ces capacités sont particulièrement utiles pour étudier les défenses, découvrir ce qui est censé rester caché et (avec regret) planter un couteau dans le dos d'une sentinelle. Il serait inimaginable de voler quelque chose à son hôte (mais pas de lui "emprunter"). Les ennemis que vous rencontrez ne sont pas des hôtes et il est tout à fait naturel de songer à rentrer dans vos dépenses. Que pourrait-on donc objecter à une petite majoration raisonnable des frais professionnels?

Les halfelings ont aussi la réputation, justifiée, d'être de bons cuisiniers. Cependant, vous ne manquerez pas d'ennuyer un halfeling si vous lui demandez de faire plus que sa part de cuisine. Il vous répondra typiquement que s'il avait voulu faire une carrière dans ce domaine, il aurait facilement obtenu une place chez n'importe quel Seigneur, et n'aurait pas à aller par monts et par vaux (une expression très appréciée chez eux) avec une bande de psychopathes, risquant sa vie et son intégrité physique à la poursuite du Chaos!

Les halfelings sont cependant très raisonnables sur ce sujet; tout en veillant bien à ne pas en faire plus que les autres, ils sont prêts à conseiller les moins doués par souci pour leur goût. L'ensemble du groupe finira par atteindre un certain niveau de compétence et le halfeling obtiendra une nourriture convenable pour la durée de l'expédition.

L'association des termes halfeling et aventurier est souvent considéré comme contradictoire. Il est difficile de prendre au sérieux un individu qui part pour une expédition dangereuse dans la nature avec un poney qu'il monte, un deuxième pour transporter son matériel de campement et un troisième pour la nourriture. Mais, trop fréquemment, les Humains, Elfes et Nains moins bien équipés, sont contraints de puiser dans les sacoches du halfeling pour y trouver les tentes qui auraient dû être inutiles en cette saison, les outils pour creuser les défenses d'urgence, le produit qui permettra de se débarasser de fourmis guerrières qui les harcèlent tous sauf le halfeling qui se repose tranquillement dans son hamac, etc.

Il est rare que les halfelings épuisent leurs provisions : la charge du troisième poney est presque entièrement constituée de rations de voyage destinées à compléter la nourriture fraîche qu'ils se procurent en chemin et qu'ils améliorent avec les épices conservées dans les sacoches de leur monture.

Tout aventurier halfeling sait que le monde est dur et cruel et il y est préparé. Il fait son possible pour bénéficier d'un maximum de confort. Il appartient à une race opiniâtre et déterminée, bien que physiquement lâche (comparée aux autres), qui préfère s'occuper des menaces par des actions furtives, ce qui est parfaitement compréhensible si l'on considère leurs désavantages physiques.

C'est cependant un compagnon joyeux, même lors des périples les plus dangereux et les plus maléfiques, car il préfère toujours voir la vie du bon côté. Et dans les situations les plus extrêmes, un halfeling a toujours une chanson ou une plaisanterie à partager, et cette attitude positive est contagieuse. Personne ne peut détester un halfeling, en tout cas pas longtemps.

 
LES HALFELINGS A LA GUERRE

Les halflings sont des gens pacifiques et bien nourris, plus intéressé par leurs récoltes et leur bétail que par les affaires militaires. Ils considèrent les guerres et les autres formes d'agression collective et organisée comme des pertes de temps : ils préfèrent passer leur temps à table. Ils sont cependant déterminés et têtus, pouvant défendre leur pays, leur maison, leurs biens et leur déjeuner avec une vigueur considérable si cela s'avère nécessaire.

Aucun halfeling n'a jamais pensé à la tactique dans sa vie. Les campagnes militaires tournent généralement autour des positions stratégiques importantes, comme les greniers, les boulangeries et les brasseries. Sur le champ de bataille, les halfelings tentent d'occuper les bâtiments et d'y rester - utilisant les étages supérieurs comme plate-formes de tir. Les halfelings n'aiment pas s'organiser mais ils aiment manger, par contre. L'administration militaire a donc tranché en fonction du nombre de halfelings pouvant être nourris : les régiments font entre 20 et 30 individus.

Les colonies halfelings se trouvent principalement au coeur de l'Empire dans la région appelée Le Moot. Elle est défendue par une milice. Même si les halfelings du Moot sont plus connus pour leur contribution aux cuisines que pour leurs compétences de combattants, ils sont parfois envoyés combattre avec l'armée impériale. Dans ce cas là, les halfelings sont plus utilisés comme gardiens du train car ils se battront férocement pour empêcher les provisions de tomber entre les mains de l'ennemi.

Les cuisiniers halfelings ont parfois des rôles similaires à celui d'un porte-étendard. Ils combattent comme des membres ordinaires de leur unité.

Chef

Les commandants halfelings sont généralement des dignitaires civils respectés ou des membres de familles nobles, élus comme chefs militaires en temps de guerre.

Sorciers

Les sorciers halfelings peuvent remplacer un sort de magie de bataille de chaque niveau par un sort de magie élémentaire ou d'illusion de même niveau. De plus, ils peuvent aussi avoir un unique sort de magie démoniaque mais ne peuvent pas utiliser de magie nécromantique.

Cavaliers

Les cavaliers halflings sont montés sur petits poneys.

Garde-chasses/éclaireurs/fourrageurs

Les forestiers halfelings et ceux qui vivent dans des fermes isolées reçoivent la tache d'éclaireurs et de tirailleurs. Comme on peut s'y attendre, ce sont des fourrageurs experts. Ils ont généralement des arcs ou des arcs courts.

Milice

Il s'agit d'un rassemblement de fermiers et de villageois en état de se battre prêts à combattre pour défendre leurs terres contre les envahisseurs. Leur équipement est très variable (armure légère, bouclier, lance, arc, fronde,...).

Chef sur poney, éclaireur, milicien

 
2502 CI et la bataille de Procheruisseau [WDF 144 p72-75]

Marius Leitdorf d'Averland, dit le Comte Fou, est connu dans le Moot pour le massacre de Procheruisseau et la bataille qui a suivi. Depuis, il ne serait pas improbable que les Averlandais ne soient pas tellement bienvenus au Moot...

Bannières et boucliers

Les halfelings aiment les couleurs qu'ils décrivent comme "vives et joyeuses". Les verts et jaunes vifs sont fréquents, et les bleus et marrons apparaissent également - parfois sur le même vêtement. Les noirs, bruns foncés et rouges sont rarement utilisés. Il n'y a aucun uniforme, même parmi les Maréchals - un régiment halfeling sera présentera donc une apparence variée et colorée. Les boucliers sont généralement en bois simple ou peints, les armes et armures généralement en acier.

Les Vengeurs de Baragin Hogweed [Book of Battailons]

La dévastation provoquée par un groupe de géants laissa les halfelings dans une vraie pagaille. Baragin Hogweed était un halfeling et comme la plupart d'entre eux, il vivait dans un trou dans le sol - un ancien égout, en fait. Mais même sa vieille maison, Bog End comme on

l'appelait, ne pouvait pas le protéger des géants. Baragin s'assit sur les restes de son foyer. Il avait souffert de dommages mentaux comme physiques avec la destruction de son trou confortable. Les cicatrices sur son corps guériraient, mais qu'en est-il des dommages psychologiques soufferts durant cette longue tragédie ? Il n'avait pas mangé depuis le déjeuner. Pourtant, assis parmi les ruines de sa cave à fromages, Baragin entendit une voix qui l'inspira - une petite voix couinante appartenant à Thor Wibble, un gnome déshérité. Le gnome et l'halfeling devinrent immédiatement amis et bientôt Thor et Baragin formèrent le corps de troupes appelé les Vengeurs.

Baragin Hogweed est un héros majeur halfeling, équipé d'une épée magique, d'une cotte de mailles et d'un bouclier.

La Garde d'Ha lflington : Ce régiment comprend 23 Gardes, dont leur chef, Burdock Ginswill.
Les résidents de Bog End Row : Ces miliciens sont, globalement, aussi mous et stupides que peuvent l'être des halfelings consanguins. Il y en a 20, dirigés par le vieux Gaffer Hornbright.
Les résidents de l'allée du Cidre : L'Allée du Cidre est célèbre dans Halflington. Il y a 30 membres à ce Régiment, dirigé par Robin Grubfellow.
Les résidents de l'allée du Moulin : Ce groupe des résidents les plus aisés d'Halflington est armé d'arcs. Leur chef est Vieux Will Hayward.
Les jardiniers d'Halflington : Ce groupe de miliciens est armé presque exclusivement des outils de leur métier - pioches, binettes et faux. Ils sont menés par Spam Grundle, jardinier de la famille Hogweed depuis des générations.
Les enfants locaux : La jeunesse halfeling est particulièrement avide, active et pénible. Ce n'est donc pas surprenant que Baragin les met en première ligne de son armée. "Là où se trouve l'action ", comme il le dit. Ces jeunes sont armés de frondes, et sont menés par Ned Thunkit.
Les gardes-chasses : Il y a 20 gardes-chasse - ce sont des sortes de policiers. Ils sont armés d'arcs et d'épées. Leur chef est Cringe Whiteflag.
Les cavaliers : Ces halfelings aventureux viennent de la région périphérique de Cook Land. Ils sont menés par un halfeling baroudeur nommé Tomas Cook. Tomas est le cousin du Vieux Cook lui-même - un halfeling semi-légendaire qui était assez grand pour voir au-dessus du comptoir du magasin de Woleworth.

Ces halfelings sont accompagnés Thor Wibble et ses gnomes, de Treebrain et six autres hommes-arbres, sortis de leurs forêts pour soutenir la juste cause de ces halfelings, ainsi que par des aigles. Pour une raison ou une autre, où que les halfelings aillent, les aigles semblent suivre.

Les Coqs de Combat de Lupin Croupe [WDF 81]

La race des halflings est généralement considérée comme pacifique, honnête et sociable. Telle est du moins l'opinion générale, largement encouragée par l'apparence débonnaire des halfings et leur sourire généreux qui ne sont en fait que les attributs physiques de cette race. Mais même au sein de ce peuple tolérant et bon vivant, on trouve la légendaire pomme pourrie qui a gâté le panier entier. La pomme pourrie a pour nom Lupin Croupe et le reste du panier est connu sous le surnom des Coqs de Combat.

Lupin est né au nord du Mootland, dans un village reculé situé du mauvais côté de la rivière Aver. Sa mère était fille de forgeron et son père vendeur de carottes itinérant. Malheureusement, le père de Lupin reçut un coup de sabot qui s'avéra mortel peu de temps avant la naissance de son fils. L'enfance de ce dernier fut plutôt sombre, car ses grands-parents ne l'aimaient guère et ne pardonnèrent jamais à leur fille une liaison qu'ils avaient désapprouvée. La chevelure orangée de Lupin rappelait sans cesse à sa famille de douloureux souvenirs.

Le jeune Lupin dut donc travailler durant de longues années dans la forge familiale. Son grand-père lui donnait des tâches ardues et éprouvantes, comme l'entretien du foyer et la tenue des chevaux. Sa mère souffrit beaucoup du mépris de ses parents et sombra dans la dépression et la boisson. Bref, cela ne surprit personne quand Lupin quitta finalement sa maison, alors qu'il était déjà devenu un voyou à la petite semaine. Ces talents lui venaient sans aucun doute de son père, de même que son goût pour les racines comestibles. Lupin devint alors braconnier. Son extraordinaire acuité visuelle nocturne s'avéra des plus utiles durant les nuits sans lune et il apprit vite à dérober sa subsistance dans les poulaillers des fermes et les domaines des environs. Il devint rapidement la bête noire des gardes-chasses de la région, dont la réputation se trouvait fort malmenée.

Un jour, Lupin se rendit au Cochon qui Rit, une auberge à la réputation douteuse bâtie dans le village de Beggarburg, une bourgade au demeurant fort charmante. Le tenancier, Raggo Barrelgut, avait souvent acheté à Lupin les lapins qu'il braconnait mais, ce jour là, le lapin n'était pas au menu. A la place, la salle était fortement investie par tout un parti de gardes-chasses avec à leur tête un fou furieux notoire du nom de Ned Hamfist. Chaque garde-chasse était armé d'une trique et Raggo se faisait aussi petit qu'il le pouvait derrière son bar, manifestement embarrassé.

Préférant prendre les devants, Lupin se lança immédiatement dans une histoire longue et compliquée, parlant d'une voix passionnée de trésors et de grands banquets qui devaient se tenir de l'autre côté des montagnes. Les gardes-chasses furent captivés par le récit du jeune braconnier et oublièrent toute idée de revanche à son égard. Au contraire, ils se retrouvèrent à la place à signer un engagement pour accompagner Lupin en terre de Tilée ! Ned Hamfist porta toast sur toast pour célébrer la nouvelle association, à laquelle fut promptement donné le nom de Lupin et les Coqs de Combat.

Depuis ce jour, Lupin a souvent tenté de semer ses nouveaux compagnons, mais les gardes-chasses sont les pisteurs encore plus compétents que lui et insistent à chaque fois pour qu'il les emmène dans ses aventures. En fait, ces tentatives d'évasion aussi vaines que régulières sont prises pour des exercices d'entraînement par ses admirateurs, de même que ses efforts pour éloigner les Coqs de Combat de la Tilée. Malheureusement pour lui, ses camarades ont un extraordinaire sens de l'orientation, qui leur permettrait de retrouver leur chemin même dans le noir, et leur foi en Lupin et en ses aventures est demeurée intacte.

Il est indéniable que les Coqs sont très talentueux. Tous ces "exercices d'entraînement" et ces "tests d'aptitude" ont aiguisé leurs compétences naturelles, jusqu'à ce qu'ils deviennent des pisteurs hors pairs à l'habileté à l'arc inégalée. Leurs tuniques vertes et leurs coiffures ornées de plumes sont là pour le rappeler à leurs ennemis !

Après plusieurs batailles mémorables, les Coqs de Combat se sont taillés une solide réputation et leurs services sont très prisés. On raconte qu'à une occasion, Lupin a sauvé une armée entière. Une force ennemie s'était frayé un chemin derrière les lignes et s'apprêtait à lancer une attaque dévastatrice. Au même moment, il se trouva que Lupin conduisait ses hommes dans la direction opposée aux combats. A son insu, il emmena ses halflings droit sur les ennemis infiltrés qui ne s'attendaient pas à cette manœuvre "héroïque". Les Coqs se battirent furieusement et l'ennemi fut rapidement dispersé. Tout le monde fut très impressionné par la clairvoyance de Lupin, dont Lupin lui-même, et les Coqs reçurent de nombreuses offres d'engagement.

Et l'argent commença à s'accumuler dans les coffres de la bande, les récits de gloire improvisés par Lupin devenaient réalité. Ses troupes crurent encore plus en lui et tirèrent une certaine fierté de la réputation grandissante de leur chef. Lupin s'accommoda rapidement de ces changements de fortune et il se prit même d'une surprenante attention à l'égard de ses hommes. Son abnégation est telle qu'il n'est pas rare de le trouver à la veille des batailles, dans sa tente, à concevoir de nouveaux "exercices d'entraînement".

Incroyable! Nous étions là, pillant tranquillement les chariots de deux armées joyeusement occupées à s'étriper, un jeu d'enfant, lorsque nous tombâmes nez à nez avec une bande de halflings qui s'éloignaient du théâtre des hostilités. Des proies faciles, pensai-je. Ce fut ma première erreur...
Ricco, chef d'une bande de pillards, capturé à la bataille de Dunroamin.