LE CHATEAU DRACHENFELS

De Chateau Drachenfels

On trouve sur les cartes de certains livres d'armée V7 ou V8 qui montrent les Montagnes Grises mention du Chateau Drachenfels. Sur le sujet, on a deux sources, le roman titré Drachenfels de Jack Yeovil et le supplément de WFRP1 inspiré de ce dernier.

Le propriétaire du chateau, Constant Drachenfels est "le mal et la perversité personnifiés". "Maître en magie aux pouvoirs immenses, le Grand Enchanteur a vécu pendant des siècles, nul ne sait combien. Il a commis d'innombrables atrocités; au sommet de son art, il frappait des nations entières. C'est peut-être le plus grand monstre humain – du moins, la légende affirme-t-elle qu'il a été un homme – de l'histoire de L'Empire et des Terres Occidentales du monde de Warhammer." Bref, c'est un des grands méchants du monde Connu.

Dans le Livre d'Armée Démon du Chaos de la V7 -p.29- et le LA Empire v8 -p.16- on signale qu'en 2203, des chasseurs de trésor ont volé des "tomes interdits" dans la bibliothèque du chateau Drachenfels. La perturbation des défenses magiques du Chaos ouvrent une faille démoniaque. L'incursion qui s'ensuit ravage le Reikland et dévaste l'Ubersreik et Bogenhafen.

Dans le roman, Oswald von Konigswald, prince couronné d'Ostland, aidé d'un petit groupe de compagnons -dont la vampire Geneviève- vainquit Drachenfels en 2480CI. 

Enfin, dans "La Fin des Temps", le "Sans-Nom" serait bien Constant Drachenfels (cela est confirmé par Josh Reynold sur son blog). Il est l'un des Mortarchs réssucités par Nagash. Voici ce qu'en dit le Lexicanum :

Durant la Fin des Temps [en 2524CI], Nagash nouvellement ressuscité s’attache les vampires et les nécromanciens les plus puissants pour servir à ses côtés comme Mortarchs. L'un d'eux est appelé simplement Le Sans-Nom [The Nameless] et décrit comme  l'esprit d'un grand enchanteur récemment défait des Montagnes Grises. Le Sans-Nom n'a pas de corps propre et aucun souvenir de son ancienne vie. Nagash s’assure de sa fidélité en lui promettant de lui réveler son nom et de restaurer sa mémoire.
Le Sans-Nom voyage avec Vlad von Carstein jusqu’au Bastion Doré, un immense mur au nord de l'Empire conçu pour retenir les forces de Archaon. Vlad et le Sans-Nom prennent possession d’une partie du mur pour le défendre contre le Chaos. Cependant, le Sans-Nom, frustré par le refus de Vlad de dire son nom, passe son temps à posséder l'esprit de soldats impériaux, les forçant à se torturer les uns les autres ou se mutiler eux-mêmes. Lorsque le Bastion tombe le Sans-Nom disparaît.
Finalement, le Sans-Nom est retourné par le Chaos. Son esprit habite maintenant le corps du prêtre sigmarite Luthor Huss et s’allie à Nurgle. Il marche à côté d’une immense armée de démons dirigée par le possédé et Isabella von Carstein. Ensemble, ils envahissent la Sylvanie. Dans la bataille, le Sans-Nom vole le contrôle des hordes de zombies à Manfred von Carstein, et les ajoutent à la légion démoniaque. Manfred est vaincu.
Manfred et quelques autres vampires survivants (y compris le Mortarchs Vlad von Carstein et Luthor Harkon) fuient vers une auberge voisine appelée du Mort et Enterré. où ils sont assiégés par la horde des zombies et des démons. Pendant la bataille, Vlad combat directement le Sans-Nom dans le corps Huss. Sachant ne pouvait vaincre le Sans-Nom, il tente de railler Huss lui-même en  remettant en question sa force et sa foi, jusqu'à ce que Huss combatte pour le contrôle de son corps qu’il finit par récupérer dans un sursaut de foi ardente. Le Sans-Nom a été consumé par le feu et banni.

Localisation

Curieusement, à WFRP1, le château de Drachenfels est situé au nord du Défilé de la Hache (le passage des Montagnes Grises entre Helmgart au Reikland et Montfort en Bretonnie). Depuis, il est clairement au sud, dans le duché de Parravon. On le voit aussi sur la carte du Reikland d'Andy Law pour WFRP4. Il fait parti du duché impérial de Drachenberg et la ville la plus proche est Schwachhof. Dans ce second cas, la position du chateau est a peu près semblable (les frontières entre la Bretonnie et le Reikland semblent assez floues).
Peut-être pourrait-on dater sa "téléportation" de l'incursion démoniaque de 2203 CI. La description ci-dessous évoque déjà de tels phénomènes.

BREF HISTORIQUE DU CHATEAU DRACHENFELS

"Les premières observations officielles du Château Drachenfels, la demeure maudite de l'enfer, nous furent communiquée par Oskar Lefèvre et Jean-Pierre Lafontaine de la ville de Quenelles en l'année 184 (Calendrier Impérial). Leurs esquisses montrent le château parfaitement terminé, avec ses sept tours et ses hauts remparts, la pierre offrant l'apparence de l'usure et de l'antiquité. Pourtant, les récits des explorateurs Armand et Michaela Menise, qui ont parcouru ce même territoire la saison précédente, ne mentionnent nullement un tel édifice. Ce monstre maudit a donné vie à son abattoir à partir de la montagne, et ce en l'espace de quelques semaines, peut-être moins."

Gunther Laubrich – Archeologia Maledicta : Un Précis des Lieux Maudits et Ignobles, Annales de Sigmar XXXVII libram CXX (Nuln, 613 CI)

Tous les savants sont d'accord pour dire que le Château Drachenfels est ancien. Les Grimoires Interdits de Kháine détaillent sont développement au cours des siècles suivants. Des visiteurs dépravés vinrent y assister aux horreurs que le maître des lieux imaginait. De pitoyables serviteurs-esclaves étaient réunis pour satisfaire les appétits dégradants de ces hôtes, connaisseurs en carnage et débauche.

"Au début, Constant Drachenfels se servait de ses magies, aussi diverses que personnelles, afin d'enregistrer ces perversions, ce qui lui permettait ensuite de se plonger dans de langoureuses contemplations, mais au fil du temps, la pierre même dont été composé la demeure se mit à comprendre, à retenir, à répondre, à changer. Drachenfels s'aperçut que lui qui écoutait correctement pouvait entendre, voir, sentir et même goûter chaque acte pervers qui s'était déroulé dans les salles et les labyrinthes du bâtiment. Et comme il accordait à son esprit le droit de vagabonder, il remarqua que le château se faisait un plaisir de le guider à sa place et de puiser quelques-uns des souvenirs et des sensations de cet esprit pour lui-même; la construction semblait se nourrir elle aussi de ces choses qui troublaient les cœurs noirs battant entre ces murs...
Les atrocités dont le château fit témoin pendant ses premiers siècles d'existence furent gardées secrètes par ceux qui y participaient. Ce n'est que bien plus tard, lorsque les audaces de Constant Drachenfels ne connurent plus de limites, que les récits des horreurs qui y étaient perpétrées commencèrent à se répandre. Et ils étaient nombreux...
La Pavane des Lépreux, en 1104, fut l'occasion d'une série d'horreurs, chacune plus perverse que la précédente. Drachenfels, déguisé, masquant sa pensée, trompa près d'un millier d'âmes des villes et des villages alentours en prétendant les convier à un festin et un bal. À chacun, qu'il soit marchand ou prospecteur, noble maniéré ou fils maltraité d'ouvrier, il raconta une histoire adapté à sa plus secrète vanité, ou son plus grand désir : chaleur et abri, nourriture et boisson, société et snobisme, peintures et poètes et musiciens elfes... Ils danseraient, promit-il en riant, jusqu'à ne plus tenir sur leurs pieds. E c'est effectivement ce qui se passa. Ils dansèrent jusqu'à ce que leurs membres se détachent de leurs corps, condamnés à se contorsionner tandis que la lèpre, à une vitesse inouïe, rongeait leur chair et l'arrachait à leurs os. Drachenfels allait de l'un à l'autre et riait, tout en pressant des têtes dans ses mains et les écrasant comme des fruits pourris.
A chaque nouvelle atrocité, le Festin Empoisonné de 1907 étant une des plus abominable, le Château Drachenfels semblait attirer à lui encore plus de perversité. Les déformations des constructions s'accroissait, les illusions et les traîtrises devenaient plus difficiles à détecter, les cauchemars et les obsessions plus intenses. Les âmes et – pire encore – les restes d'âmes s'amassaient sur place comme des mouches sur une carcasse. On prétend que Drachenfels se vantait de conserver les âmes de toutes ses victimes, sous des formes variées, dans sa demeure. Cela pourrait expliquer nombre des expériences que ceux qui y ont séjourné ont vécues..."

Johann Biedenkopf – Meurtriers en Masse Célèbre de Nos Pays (Middenheim, Presse Populaire, 2501)

Beaucoup de gens se sont demandés pourquoi le château n'a jamais été abattu. On pouvait parfois croire que le miracle s'était enfin produit. Mais toujours il réapparaissait, tumeur impossible à supprimer du paysage. L'Empereur en personne ordonna sa destruction, mais même les conseillers les plus flagorneurs furent contraints de lui suggérer qu'il s'agissait d'une impossibilité.

"Le Château Drachenfels n'est pas un lieu que l'on peut localiser et détruire, et ce pour bien des raisons. Si on compare diverses sources, il semblerait qu'il ne se dresse pas toujours au même endroit, quoique des rapports récents donnent à penser qu'il n'est plus capable des déplacements dont il a été coutumier par le passé. Il est isolé, difficile à atteindre, bâti dans une contrée particulièrement peu propice aux voyages, où les bêtes de somme n'ont guère de chances d'arriver à porter la moindre charge. Les terres environnantes fourmillent de bêtes sauvages, d'Orques et pire encore.
Le transport des ouvriers et outils nécessaires à la démolition serait une entreprise certainement vouée à l'échec. En 1513, une tentative malheureuse de bombardement à l'aide de rochers transportés par des Vouivres magiquement contrôlées connut un échec spectaculaire, et révéla également la présence dans les tours d'une multitude d'archers morts vivants aux tirs d'une précision diabolique.
On tenta aussi de détruire le bâtiment par des procédés magiques, mais toujours en vain. Le feu s'avéra inefficace contre les pierres inébranlables de ses murs. Certains rapports, à l'authenticité garantie, expliquent que les enchanteurs ayant usé de la magie contre l'édifice furent eux-mêmes pris pour cible par des forces magiques invisibles et inconnues. Le Sorcier Kaster Dreckspatz d'Altdorf repose dans le Grand Hospice de Frederheim depuis sa tentative d'ouvrir une brèche dans les murailles. Cette résistance se perpétue malgré la mort du Grand Enchanteur, dont nous sommes redevable à Koenigswald. A moins que des raisons impératives n'obligent à réitérer ces expériences, il faut ignorer le Château Drachenfels et le laisser là où il est."

Rapport pour l'Empereur Karl-Franz – Archi-Lector Kaslain de Nuln, 2508
CONSTANT DRACHENFELS, LE GRAND ENCHANTEUR

"Drachenfels, le Grand Enchanteur. Un démon d'apparence humaine, qui a triché la Mort pendant des siècles; un homme aux appétits si vils qu'ils ne pourront jamais être satisfaits; un nécromancien, tortionnaire des morts, démembreur des esprits; l'ignominie faite chair; un sorcier, un érudit, un monstre. Nul n'a décrit l'ampleur de ses barbaries, nul n'a dénombré ses trahisons, la dépravation de ses pratiques est au-delà de ce que l'on peut imaginer. Une telle perversion a-t-elle jamais pu naître de la chair humaine?"

Konrad Steinhoff – Les Vies des Dépravés (Talabheim, Schnuffler et Fils Éditeurs, 2099)

Constant Drachenfels, le Grand Enchanteur, mesure (avec le corps dont il dispose actuellement dans le scénario Drachenfels Vit!) plus de 1,83 m et, physiquement, c'est un homme vraiment imposant – si c'est réellement un homme! Son visage est caché par un masque, ses mains sont protégées par des gants souples et son corps est couvert de vêtements magnifiques. Personne n'a jamais vu son visage et vécu assez longtemps – ou gardé assez longtemps ses esprits – pour en parler.

L'Enchanteur est un mythe incarné. Selon la rumeur, il vit depuis une éternité. Il est vrai que, aussi loin que remonte la mémoire humaine – et l'histoire écrite comme la tradition orale – Constant Drachenfels a toujours occupé son château. Cette sombre silhouette hante les recoins de l'histoire, n'apparaissant en pleine lumière que pour commettre quelqu'atrocité gratuite, comme pour rappeler à l'Humanité son existence et la crainte qu'elle doit inspirer.

Selon les standards humains, Drachenfels est le mal personnifié. Ses actions n'ont jamais laissé place à la bienveillance, à la justice ou à la noblesse, même si, d'une certaine manière, elles avaient une sorte de sincérité. Ses intrigues étaient presque transparentes : quand il s'est repenti de ses péché, tout autre que le naïf Empereur Carolus aurait su voir au-delà de cette feinte bonté – Drachenfels ne battait sa coulpe que pour mieux abattre ses ennemis imprudents, à la confiance pathétique. En plus de ces petites fantaisies, il a tué, estropié et rendu fous nombre de gens, comploté pour détruire des États et des cités, de manière calculée comme sous l'emprise de rages terribles.

Derrière ces horreurs, Drachenfels cachait ses vraies préoccupations, qui ont bien peu à voir avec le " mal ". C'est le pragmatisme ultime : tout acte meut être envisagé et accompli s'il permet de survivre. Constant Drachenfels a toujours été fidèle à son nom : la continuation de son existence est son but final, en dehors de toute considération morale. Le " bien " et le " mal " sont des notions que l'humanité n'a que récemment prises en compte – lui existait à une époque où de telles peccadilles n'avaient pas encore de sens. Il se distingue cependant par ce qu'il a fait lorsque son existence n'est pas en jeu, et son goût pour l'atrocité et les carnages permet de l'assimiler sans aucune hésitation au mal. Son expérience, remontant à la nuit des temps, l'a rendu arrogant et redoutable. Il n'a été humilié qu'une seule fois, par Sigmar Heldenhammer. Pourtant, Sigmar lui-même n'a pu briser le pouvoir du Grand Enchanteur. Drachenfels est resté diminué pendant un millénaire, mais il n'a pas été anéanti. A la fin, comme il l'avait déjà fait, il a pris un autre corps.

Celui-ci est maintenant en train de se régénérer lentement, grâce à la magie de son château. [...]

Profil WFRP1

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Compétences : Alphabétisation – toutes les langues étrangères; Charisme; Chirurgie; Connaissance des Démons, des Parchemins, des Plantes et des Runes; Conscience de la Magie; Corruption; Coups Assommants, Précis et Puissants; Éloquence, Équitation; Esquive; Étiquette; Fabrication de Drogues, de Potions et de Parchemins; Force Accrue; Héraldique; Histoire; Hypnotisme; Identification des Morts Vivants et des Objets Magiques; Immunité contre les Maladies et les Poisons; Incantations – voir ci-dessous; Langues Étrangères* - Arabe, Arcane Naine et Elfe, Oriental, Classique, Langue Noire, Druidique, Khazalide, Norsque, Nippon, Slann Ancien, Queekique, tous les dialectes Occidentaux; Langues Hermétiques – Démonique, Magikane; Lecture sur les Lèvres; Numismatique; Préparation de Poisons; Réflexes Eclairs; Résistance Accrue; Sens de la Magie; Sens de la Répartie; Théologie; Torture; Vision Nocturne.

* Certaines de ces langues " hermétiques " n'étaient pas ainsi considérées lorsque Drachenfels a commencé à les parler. Incidemment, le Druidique est le langage le plus proche de sa langue natale.

Possessions : Robes; Armure de Plates +3 (3 PA – Partout); Gantelet Magique (compte comme une arme de poing – F +1, D x2, rune de protection, +10 à tous les Tests de Contre-Magie); Masque de Fer; Château; Autres possessions selon la nécessité; Argent à volonté!

Sorts : 200 Points de Magie

Magie Mineure : Don des Langues; Malédiction.

Magie de Bataille :
Niveau 1 – Brise-Jambe, Débilité, Vol;
Niveau 2 – Aura de Protection, Brise-Arme, Débandade, Démolition, Eclair, Haine Magique, Malédiction Incendiaire, Vortex Chaotique;
Niveau 3 – Autant en Emporte le Chaos, Dissipation d'Aura, Instabilité Magique, Invulnérabilité aux Projectiles, Subversion d'Arme;
Niveau 4 – Aura d'Invulnérabilité, Changement d'Allégeance, Enchevêtrement, Explosion, Guérison des Blessures Graves, Mur de Flammes, Retour de Sort.

Magie Démonique :
Niveau 1 – Évocation d'une Monture, Immobilisation des Démons;
Niveau 2 – Arrêt de l'Instabilité Démoniaque, Zone d'Annihilation Démonique;
Niveau 3 – Conjuration d'une Horde de Démons, Évocation d'une Horde de Démons, Invocation du Grand Pouvoir;
Niveau 4 – Conjuration d'un Démon Majeur, Évocation d'un Démon Majeur, Invocation du Pouvoir Total, Portail Démonique.

Illusion :
Niveau 1 – Action Secrète, Apparence Illusoire, Désorientation de l'Ennemi.

Magie Nécromantique :
Niveau 1 – Évocation d'un Champion Squelette, Zone de Vie;
Niveau 2 – Arrêt de l'Instabilité, Contrôle des Morts Vivants, Main de Poussière;
Niveau 3 – Animation des Morts, Annihilation de Morts Vivants, Évocation d'une Horde de Squelette, Vie dans la Mort;
Niveau 4 – Contrôle Total, Malédiction de la "Mort Vivante", Vent de Mort.

Qui est réellement Constant Drachenfels ?

Extraits du roman :

"Il se souvenait à peine de sa vie en tant que Laszlo Lowenstein. Depuis qu'il avait dévoré les yeux, tant d'autres souvenirs submergeaient sa mémoire. Des millénaires d'existance, d'apprentissage, de sensations palpitaient coimme des blessuires à l'intérieur de son crâne.
Au temps des fleuves de glace, avant que les hommes-crapauds ne viennent des étoiles, il frappait une créature plus petite à l'aide d'une pierre pointue, découpant des morceaux de chair encore chaude.
Et à chaque fois que retombait le silex glacial dans son souvenir, son esprit se convulsait, se noyant dans le sang. Finalement, quelque chose de petit et d'insignifiant fut écrasé dans la boue.
Ses doigts gourds et courtauds arrachèrent les yeux de la chose morte et il mangea à sa faim pendant tout l'hiver.
Il se sentait revivre et remplit ses poumons de l'air du grand hall, un air auquel la peur donnait une exquise saveur.[…]

- J'ai vécu plusieurs vies d'homme, mon prince. J'ai usé bien des corps. Il y a longtemps que j'ai échangé la chair dans laquelle je suis né contre d'autres...
Drachenfels se souvint de cette époque incroyablement lointaine où il avait respiré, aimé et tué pour la première fois. Son premier corps. Sur une vaste plaine de glace nue, il avait été abandonné par des sauvages trapus et brutaux qui semblaient avoir plus de points communs avec les grands singes d'Arabie qu'avec les hommes d'aujourd'hui. Il avait survécu. Il vivrait à jamais.[…]

Il faisait froid sur la plaine, et on l'avait abandonné à son sort et à sa mort, trop malade pour que la tribu s'occupe de lui. L'autre homme, sa première victime, s'était hasardé là et il avait lutté contre lui pour lui arracher la vie. Il avait gagné mais aujourd'hui... quinze mlille ans plus tard... il savait qu'il avait fini par perdre. Il n'avait repoussé la mort que de quelques instants au milieu de l'éternité.
Et pour la toute dernière fois, la vie le quitta."

En résumé, il y a quelques dizaines de milliers d'années, probablement autour de l'an 20000 (soit environ 16.000 ans avant Sigmar), un vaisseau spatial, probablement un vaisseau colonisateur du Moyen-Âge Technologique (cf Liens en 40k et Battle), s'écrase quelque part en Lustrie. Des disputes au sujet de la responsabilité de l'accident dégénèrent rapidement en conflit, qui est résolu par le cannibalisme. Ces voyageurs ayant pour habitude de recycler leurs morts, la chose ne soulève pas plus d'objections que ça. Ces survivants perdent leur technologie et régressent rapidement. Ils sont aujourd'hui connus sous le nom de pygmées.
Il y a quinze mille ans, une tribu (à priori de pygmées) abandonne l'un des siens à son sort dans les plaines gelées, trop malade pour être utile. Cet individu n'est autre que celui qui devint par la suite Constant Drachenfels.