LES DOLGANS

Synthèse Quelque chose de pourri à Kislev et CJ Autumn 85

On a deux sources miraculeusement concordantes sur les dolgans : le CJ Autumn 85 et Quelque chose de pourri à Kislev, le supplément pour WFRP1. Notons quand même que les dolgans du CJ paraissent être un groupe plus restreint que ceux décrit par WFRP ("un groupe nomade typique" pour le premier contre "différentes tribus nomades des steppes" pour le second). Le background actuel donne plutôt raison au premier.

En effet, dans le Livre d'armée Horde du Chaos V6 (p7), on a une carte des tribus nordiques "sous la domination du Chaos" et on y retrouve les dolgans. Ces derniers feraient partis du groupe, plus vaste, des "kurgans" qui rassemblent les kvelligs, les tong, les gharhars, les tahmaks, les hastlings, les kul, les tokmars, les ysuak, les khazags, les avags, etc...

Dolgan, qui signifie "le vrai peuple" - est le nom que se donnent les différentes tribus nomades des steppes. Les termes apparentés sont chegan ("peuple sans valeur"), qui fait référence aux humains non-dolgans et chetegan ("bêtes sans valeur"), qui fait référence aux non-humains. Chaque tribu porte le nom de l'esprit dirigeant honoré par ses chamans, par exemple, les dolgans Heama révèrent Heama, un des nombreux esprits du feu.

Les dolgans sont un groupe nomade typique qui habite la vallée de la rivière Tym l'été puis migrent jusqu'à l'Altai Krai, un voyage de plus de 8.000 km. Appeler les dolgans une tribu ou une nation serait inapproprié, car, comme de nombreux autres groupes nomadiques, il n'ont pas d'autorité centrale, de loi ou de gouvernement. Il s'agit plutôt d'un rassemblement de groupes familiaux plus ou moins unis par la nécessité de coopérer pour garder leurs troupeaux et repousser les attaques sur leurs wagons, leurs animaux et leurs pâturages d'été.

Les dolgans des steppes de l'ouest sont généralement appelés "dolgans des fleuves" par les kislevites. Leurs migrations saisonnières relativement courtes (160-500 km) suivent en grande partie les cours d'eau des steppes de l'ouest. Parfois, des nouvelles de guerres entre tribus parviennent de l'est, mais les dolgans des fleuves sont pacifiques en comparaison des tribus orientales.

Certaines des tribus ont même conclu des accords avec les colonisateurs, concernant des droits de passage et des lieux de campement traditionnels.

La vie nomade des dolgans leur a donné d'excellents talents de cavaliers. La fortune d'un homme est mesurée non pas par le nombre de têtes de bétail qu'il possède (car dans un groupe dolgan, le bétail est en commun), mais par la qualité de ses chevaux. Un dolgan typique pourra posséder trois chevaux, un cheval pour les voyages et l'élevage, une jument et un destrier pour les batailles annuelles dans les vallées de la rivière. Il possèdera aussi une partie du chariot familial qui transporte les lits, tentes et équipements divers, dont une petite forge et un cabinet médical.

Les dolgans vivent principalement de la nourriture fournit par leur troupeau et des céréales et racines sauvages des steppes. Les chèvres qui accompagnent les chariots fournissent le lait et le fromage. La cueillette concerne le grain sauvage, les racines végétales et les baies. Le troupeau de bêtes à cornes, qui est principalement composé de bisons chez les dolgans, fournit également les vêtements et une monnaie d'échange pour acheter le minerais de fer nécessaire pour produire des outils, fers à cheval, pointes de lance et de flèches. Ces équipements peuvent être complétés par des objets volés lors de raids sur les diverses caravanes qui traversent les steppes. Ces caravanes sont souvent celles d'hobgobelins qui transportent des marchandises de Cathay du nord jusqu'aux Monts du Deuil, retournant avec des esclaves et généralement des armes et armures de qualité médiocre de fabrication gobeline. Ces caravanes sont rarement attaquées par les dolgans, qui n'ont pas besoin de bouches supplémentaires à nourrir durant les longues migrations. Les caravanes venant de Cathay du nord sont souvent attaquées, car elles contiennent la soie la plus fine et des babioles volées par les hobgobelins.

Les dolgans sont peu présents dans l'ouest du Goromadny. Ils ne s'intéressent que peu au Kislev occidental, qui d'ailleurs le leur rend bien. Il existe cependant une exception, c'est le lichnostyob dolgan (ce qui pourrait se traduire par "rustre superflu" ou "adolescent maniaco-homicidaire picaresque"), un cavalier qui est ou trop violent ou trop joyeux pour que la tribu s'en accommode. De tels guerriers sont expulsés de la tribu afin de mener une vie d'aventures héroïques ailleurs; il leur arrive de semer la pagaille à travers l'ouest de Kislev. Ils peuvent être utiles en tant que mercenaires et aventuriers, mais généralement, ils créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.

Le langage dolgan est différent de l'occidental, mais partage quelques similitudes avec le dialecte ungol.

Physique : A la différence des hommes des steppes, les dolgans mesurent normalement plus de 1,80 m, mais la moyenne normale varie entre 1,65 m et 1,80 m. Ils sont assez bruyants, vantards, arrogants et exaspérants de joie, de vrais gamins brutaux et capricieux.

Alignement : Neutre comme les autres humains.

Psychologie : Comme les autres humains

Profils : Identiques aux autres humains.

LA VIE QUOTIDIENNE DANS LES STEPPES

La tribu voyage dans des chariots tirés par des chevaux, établit son camp pratiquement toutes les semaines, pendant que les cavaliers se déplacent avec les troupeaux, les changeant de pâturage tous les jours. Un camp typique est constitué d'un cercle de tentes, à l'extérieur duquel se trouvent les enclos pour les chèvres et les chevaux; à l'intérieur, les aires de cuisine et de travail. Les tentes sont rectangulaires; des morceaux de peaux tannées recouvrent une structure en bois léger; elles mesurent généralement de 4,5 à 6 mètres de long.

La vie dans les steppes est dure. En hiver, la température moyenne tombe bien en dessous de zéro et des vents violents rend la vie des cavaliers extrêmement inconfortable. La routine quotidienne des nomades est assez rigide et consiste en un petit déjeuner avant l'aube de fromage (fait dans les sacoches de selle des cavaliers) et de restes de viande des jours précédents. Le dolgan prend son cheval et avec ses collègues, commence à rassembler le troupeau après son vagabondage nocturne. Au milieu de la matinée, cette tâche sera accomplie et le troupeau commencera à bouger dans la direction appropriée. Un repas de midi peut être mangé en selle : viande séchée, fromage, pain noir. L'eau n'est jamais bue au milieu de la journée, car les dolgans croient que cela provoque trop de transpiration. Quand le troupeau s'est déplacé de quinze à trente kilomètres, ils s'arrètent. Vers la fin du jour, une ou deux bêtes sont séparées des autres et abattues. Les meilleurs morceaux (comme la bosse des bisons) constituent "la part des cavaliers" - sont immédiatement préparés et partagés et grillés au feu. Les cavaliers considèrent cela comme la récompense de leur travail. Les restes des carcasses sont ensuite ramenés au camp principal où ils sont préparés pour le repas du soir de tout le groupe.

Outre l'activité des cavaliers, le quotidien du camp comprend les réparations et la maintenance de l'équipement, le rassemblement de la nourriture, la traite, la fabrication du fromage et le tissage des tapis épais et des couvertures qui garnissent les tentes dolgans.

Au coucher de soleil, les chevaux sont ramenés aux chariots et entravés. Ils continuent à porter leurs sacoches de selle durant la nuit, remplies de lait des chèvres qui accompagnent les chariots.

Le repas du soir est une réunion sociale au rythme posé, avec de la viande, du pain fait de céréales sauvages ramassées par les enfants, des légumes, du fromage et du haakt, une liqueur à base de lait fermenté avec des racines écrasées, des fruits et des herbes [le CJ parle aussi d'une liqueur de betterave]. Toute la tribu se réunit et c'est l'occasion de discuter de questions familiales et des affaires de la tribu. Le chef et les anciens prennent leur décision immédiatement ou se retirent dans la tente du chef après le repas, afin de continuer la discussion.

Les tours de surveillance sont établis après le repas et le reste de la tribu se retire pour dormir dans les tentes sorties des chariots.

LA SOCIETE DOLGAN

La culture dolgan respecte la force, le courage et les cavaliers. L'élite aristocratique des dolgans est composée par les guerriers équestres. Ils n'ont pas d'autres responsabilités matérielles que d'aider à maintenir la formation des troupeaux lorsque ceux-ci se déplacent. Ils se préoccupent principalement de maintenir leur condition en combat, afin de protéger la tribu de ses agresseurs et d'obtenir de bons résultats lors des tournois organisés pendant les camps d'été des clans. Les garçons dolgans apprennent à monter à cheval, à se battre et à tirer dès qu'ils savent marcher. Le chef de la tribu est souvent choisi parmi les guerriers les plus forts.

Les filles apprennent à trouver et préparer les légumes, s'occuper des chèvres, réparer les tentes, et autres tâches similaires. Celles qui font preuve d'un esprit guerrier et de compétence à cheval peuvent devenir cavalières, mais la concurrence est acharnée et l'importance donnée à la force physique implique que les cavalières sont rares, mais considérées avec respect. Il peut exister des femmes chef, particulièrement dans les tribus les moins guerrières.

Dans une tribu, on peut dénombrer de cinq à vingt familles, chacune comptant de six à douze adultes, enfants et anciens. Dans les moments de prospérité, les tribus peuvent se développer et se diviser; dans les moments difficiles, des groupes apparentés peuvent se réunir et mêler leurs troupeaux.

Les chefs sont élus lors d'un rassemblement de la tribu et sont secondés par un conseil informel des anciens, dirigé par le chaman de la tribu. Un chef de guerre peut être désigné indépendamment, pour diriger la tribu lors des combats.

LES CENTAURES

Les dolgans ont eu une longue et avantageuse relation avec les centaures depuis des générations. Cette relation est basée sur un amour partagé des chevaux et le fait que l'anatomie particulière des centaures les empêchent de soigner les blessures à leurs sabots. Les talents des dolgans pour les soins des chevaux sont donc échangés contre la sagesse des centaures. Les centaures sont engagés comme enseignants. C'est un échange amical, car les centaures aiment enseigner et parler aux humains.

Plus sur les centaures
CHAMANS, RELIGION ET MAGIE

Les dolgans adorent une quantité étourdissante d'esprits sous une grande variété de noms, sans distinction apparente entre les esprits de la nature et les esprits ancestraux. Chaque tribu tire son nom d'un esprit, appelé le père du clan et qui est particulièrement révéré. Le dolgan moyen ne sait que peu de choses des esprits; c'est aux chamans, à la fois conteurs, magiciens et prêtres, qu'incombent les relation avec eux ; et ils gardent jalousement leurs secrets. Chaque chaman a plusieurs apprentis, qui sont progressivement entraînés à lui succéder.

Les dieux des dolgans sont puissants au-delà de toute imagination, et on dit qu'ils peuvent bouger les étoiles elles-mêmes. Ce n'est pas aussi ridicule que cela peut paraître car, dans les steppes, le seul moyen de navigation est d'observer la position des étoiles. L'étoile polaire prend donc un rôle centrale dans la vie d'un nomade dolgan. C'est plus ou moins tout ce qu'il y a : il y a peu de doctrines et de festivals autrement que la célébration du solstice d'hiver et d'été.

La magie est également rare chez les dolgans et il y a peu d'échange de théorie magique entre les diverses tribus. Les chamans dolgans utilisent la magie un peu de la même façon que les druides.

L'élémentalisme, les magies druidique, illusoire et mineure sont les formes les plus communes de magie chez les dolgans. La nature précise de l'esprit-père du clan influe aussi sur l'usage des sorts.

Parfois, les centaures acceptent d'enseigner à un individu prometteur des talents magiques supplémentaires.

Dans Quelque chose de pourri à Kislev (p49), "Zemlya" est cité comme "un des esprits les plus puissants du panthéon Dolgan".

ORGANISATION MILITAIRE ET TACTIQUES

L'organisation et les tactiques des dolgans sont relativement typiques dans la partie occidentale des steppes. La guerre est limitée à de petits raids et escarmouches durant lesquels chaque tribu essaye de s'approprier tout ou une partie du troupeau d'une autre tribu ou défendre un bout de prairie. Entre les nomades humains, les conflits sont peu meurtriers, mais les gobelinoïdes sont traités sans aucune pitié et les massacres ne sont pas inconnus, si ce n'est courants.

Le pillage de troupeaux est une tradition acceptée des dolgans, pour plusieurs raisons : comme exutoire des rivalités entre tribus, comme entraînement pour la guerre et comme source de rafraîchissement du cheptel. Dans la tradition, les pillages étaient un moyen de prouver sa ruse et sa furtivité, plutôt que ses prouesses guerrières. Le pillage idéal n'est découvert que lorsque la victime compte son troupeau le matin et c'est généralement plus une question de comportement que de combat. Les colons kislevites et les hobgobelins avec lesquels les dolgans sont entrés en contact ne comprennent, ni n'apprécient, les traditions; actuellement, les pillages dégénèrent souvent en batailles. Les relations entre les tribus dolgans et le reste du monde sont presque toujours tendues. Les relations entre les tribus se sont aussi dégradées. Les plus installées reprochent à leurs cousins les plus violents d'être la source des guerres, à cause de leurs pillages. Les raids entre tribus sont de plus en plus violents et font de plus en plus de victimes; certaines tribus ont été gravement affaiblies. Pour certaines, les pillages sont devenus l'occupation principale; ils s'en prennent aux colons, aux voyageurs, aux caravanes hobgobelines et négligent leurs propres troupeaux. La taille des troupes de pillards augmente régulièrement, la tension est extrême et, bien que les chefs et les anciens soient préoccupés, ils n'ont pas encore découvert de solution.

Pour se préparer aux conflits de l'été pour les droits aux prairies et à l'eau, un ou plusieurs groupes de dolgans peuvent réunir leurs ressources et élire un chef de guerre qui prendra le commandement d'un groupe de guerriers. Ces groupes comprennent rarement plus de deux cent guerriers, en raison des contraintes écologiques de rassembler autant de troupeaux au même endroit. Bien qu'ils pensent descendre des hordes ungoles, les dolgans ne mènent plus de grandes guerres sous l'ordre de grands khans, mais se limitent aux escarmouches.

L'armement traditionnel des dolgans est l'épée courte, la lance, le bouclier et l'arc court. Les armures hobgobelines sont parfois re-forgées, mais cette pratique est limitée par la croyance que le métal est contaminé par ces créatures mauvaises. De grands chiens de chasse sont également utilisés au combat. Ces créatures féroces sont des chiens de berger ainsi que des coursiers et des chiens de garde.

Les tactiques sont simples et opportunistes. Les archers montés foncent sur l'ennemi, tirent leurs flèches, insultent l'autre camp et filent au loin, en espérant provoquer une poursuite. Si cela échoue, une charge montée générale prend place, suivie par une mêlée. Les tactiques défensives sont basées sur les chariots en cercle, des tirs de flèches en nombre et des sorties fougueuses en selle. Dans de telles batailles, c'est le défenseur qui a l'avantage; mais alors que le camp est facile à défendre, les troupeaux sont plus vulnérables, sauf si le terrain est approprié, extrémité de vallée, îles, boucles de rivières, etc.

Dolgans connus

- Dafa, chaman et chef de tribu, élémentaliste de niveau 2 [QCPK p52]

- Le chef de tribu Ivan, le maître-chien Terek, un chaman élémentaliste de niveau 2 nommé "Le conteur". La tribu est accompagnée d'un centaure, Maramseth [Solegends]