WDF114
(p22-23), La Reine de
Glace p. 34 et suivantes
Coin du fluffiste"Par tradition terre ayant peu de dieux mais beaucoup de superstitions" (QCPK p.14), Kislev a tout de même des dieux différents de l'Empire : Ursun (Père des Ours), Dazh (dieu du feu et du soleil) et Tor (Dieu du tonnerre et des éclairs). D'autres, dits mineurs, sont plus proches de leurs homologues impériaux : Salyak (Shallya) et Kalita (proche de Händrich). Enfin, il y a les "Anciens esprits". A priori, les sources sur les religions de Kislev ne sont pas très compatibles : QCPK ne cite qu'Ulric, Taal, Rhya et les Anciens esprits. Ulric (appelé Olric) a la préférence des militaires et de l'aristocratie quand Taal et Rhya sont liés aux paysans qui ont une foi "superficielle et pragmatique" tout en ayant des oratoires dédiés dans un coin de leur maison. Ursun (finalement un mélange de Taal et Ulric), Dazh et Tor (également proche d'Ulric) sont présentés comme des dieux Gospodars, les Anciens esprits sont davantage vénérés par les Ungols. Ulric est clairement le dieu des nordiques et des impériaux, dont l'influence notamment chez les militaires et dans les villes n'a été stoppé que par la crise mystique du Tzar Boris/Radii Bokha. En effet,en 2497 CI, le tzar franchit le pas en abandonnant Ulric pour Ursun comme religion d'Etat dont il devient lui-même grand prêtre. Ce fut rapide car la majorité de la population de Kislev est d'origine Gospodar. Enfin, comme précisé ci-dessous, le duo Taal/Rhya est populaire dans le sud du Kislev. |
Les femmes et la religion [La Reine de Glace p.37]
Au Kislev, les rôles de chasseur et de guerrier sont presque toujours dévolus aux hommes, tout comme ceux de prêtre d’Ursun et de Tor. Il en va de même pour les cultes d’Ulric et de Taal, aux domaines bien proches, même si l’on sait qu’il existe des prêtresses de ces religions dans l’Empire, ce que bien des prêtres kislevites prennent pour une autre preuve du relâchement qui règne dans ce pays. Dans le culte de Dazh, les femmes sont acceptées au sein des ordres inférieurs, car préserver le foyer est le devoir de toute la maisonnée. Cependant, la rareté des prêtresses dans toutes les autres religions fait de ce genre d’affectation une exception plutôt que la règle. En général, la religion est une affaire d’hommes au Kislev.
URSUN, Père des Ours [Synthèse WDF 114 p.22 et La Reine de Glace p.35-37]
Ursun
est le dieu des ours, aussi appelé le Père des Ours ou
Père Ours. Son culte fut à l’origine introduit par
les Gospodars dont les ancêtres considéraient les ours
comme une créature sacrée, mais les ours font tellement
partie de la vie kislevite que la religion fut presque
instantanément assimilée. Les ours continuent
aujourd’hui encore à faire partie intégrante de la
société, et la religion est désormais
inséparable de la culture kislevite. Le culte d’Ursun
n’est pas une religion d'État comme celui de Sigmar dans
l’Empire, mais le destin du Kislev est lié dans bien des
esprits aux caprices et à la faveur de Père Ours.
Ursun est généralement dépeint sous les
traits d’un ours des cavernes brun et géant portant
parfois une couronne d’or. On le dote souvent de dents ou de
griffes d’or, ce qui nous rappelle non seulement qu’Ursun
est le roi des animaux, mais aussi que les ours sont des bêtes
précieuses. Dans l’oblast, la dépouille d’un
ours est une grande richesse pour toute une stanitsa. De temps
à autre, Ursun est représenté comme un homme aux
larges épaules, bien charpenté, dont les cheveux fous
sont striés de blanc. Il porte un pagne et rien d’autre
qu’une lance.
Père Ours est un personnage féroce et patriarcal. Il
est inflexible et impitoyable en matière de préceptes,
mais il exige également de ses disciples qu’ils se
débrouillent seuls. Ursun est un dieu des ours avant
d’être un dieu des hommes. Il permet qu’on chasse ses
enfants par compassion pour l’humanité, à la
stricte condition qu’on le fasse avec respect et en ayant bien
conscience qu’il s’agit d’un privilège et non
d’un droit.
Ursun est distant mais pas insensible : il répond aux
prières des fidèles, et les gens du peuple comme les
prêtres peuvent attirer son attention en clouant un poisson
à leur porte.
Le culte d'Ursun
Le culte d’Ursun est puissant mais beaucoup moins bien
organisé que les cultes des dieux de l’Empire. Chaque
ville ou stanitsa comptant plus d’un disciple d’Ursun
dispose d’un prêtre en chef (parfois appelé
orateur), qui est généralement le plus fort ou le plus
massif d’entre eux. Ce prêtre parle au nom de tous ses
disciples et il est la voix d’Ursun, transmettant aux autres
villageois et disciples la volonté du dieu ours. Il a
également pour responsabilité de diriger les chasses,
de punir ceux qui violent les commandements et de superviser
l’initiation de nouveaux membres et prêtres.
On est prêtre en chef pour la vie, et quand l’un
d’entre eux meurt autrement qu’au combat ou à la
chasse, c’est un mauvais présage. "L’ours ne meurt
pas dans son sommeil", dit-on alors. À la mort d’un tel
prêtre, le plus fort des guerriers parmi les prêtres
restants prend sa place.
Il arrive à Ursun de choisir un grand prêtre qui sera
le prêtre en chef de tout le Kislev. Ursun lui parle du destin
du pays tout entier et de la voie de son peuple. On découvre
les grands prêtres grâce à des signes et des
présages : un enfant né avec une marque de naissance en
forme d’ours peut être destiné à tel
rôle, et un prêtre en chef qui tue un terrible ours des
glaces peut être appelé par Ursun pour devenir sa voix.
Le grand prêtre qui précéda Boris Ursus, le
chaman Hagrim Frère des Ours, se perdit dans les neiges alors
qu’il n’était qu’un enfant, et on le retrouva
vivant au printemps suivant : une ourse s’était
occupée de lui comme s’il s’agissait de l’un de
ses petits. Quant à l’histoire du tsar Bokhar, elle est
bien connue.
Comme les prêtres en chef, le grand prêtre a pour
responsabilité de s’assurer que le peuple du pays
témoigne du respect adéquat à Père Ours.
Quand le grand prêtre est sur le point de mourir, il a souvent
une vision de son successeur, ce qui lui permet de transmettre son
titre. D’autres fois, le poste reste vacant jusqu’à
ce qu’Ursun ait de nouveau besoin d’un tel serviteur.
Beaucoup pensent qu’un grand prêtre apparaît
dès que le Kislev est en péril et qu’Ursun doit
préparer ses adorateurs à affronter une grande invasion
ou quelque autre menace. Et pourtant, le tsar Boris est mort avant
qu’éclate la Tempête du Chaos. Certains se
demandent si son trépas prématuré signifie
qu’Ursun les a abandonnés. D’autres craignent que la
Tempête éclate de nouveau, dans un avenir proche, et ils
se demandent s’ils auront le temps de chercher les
présages indiquant l’identité du grand
prêtre suivant.
AMIS ET ENNEMIS
Dans la mesure où il préfère les actes aux
paroles, Ursun ressemble à Ulric. Les adorateurs de ces deux
religions s’entendent bien même s’il existe une
certaine rivalité entre eux. Tous tiennent à
démontrer que leur dieu est le plus fort et leur donne
l’avantage. Cette rivalité est essentiellement amicale et
se résume à des matchs de lutte ou des
compétitions de chasse. Parfois, en particulier après
de grandes beuveries, elle peut déboucher sur des violences,
mais cela ne va guère plus loin que la classique bagarre de
taverne.
La relative indifférence d’Ursun envers les humains et
son rapport à la nature le rapprochent également
beaucoup de Taal, et les deux religions ont plus en commun
qu’une simple frontière le long de la Talabec. Les
adorateurs de Taal s’interrogent sur les raisons qui poussent
les ursunites à placer un animal au-dessus des autres tandis
que les serviteurs de Père Ours se demandent comment
quelqu’un peut être aveugle à
l’évidente supériorité de l’ours. Sous
d’autres angles, ces cultes présentent peu de
différences et se mêlent aisément. On trouve
souvent le culte de Taal près de celui d’Ursun, en
particulier dans l’ouest.
La plupart du temps, les adeptes d’Ursun ne s’occupent
pas des autres religions et voient les dieux des populations du sud
un peu trop laxistes et ne méritant pas d’être
révérés.
ALIGNEMENT
[Neutre]
FORMES DE NUMINA
On dit qu’Ursun peut prendre forme humaine, et ressemble alors à un homme à la barbe hirsute, aux traits marqués par le temps, aux bras puissants et n’arborant qu’un pagne et une crinière de cheveux.
ZONE D'INFLUENCE
Malgré sa nature sauvage, Ursun est aussi populaire dans
les villes que dans l’oblast. Ce statut tient essentiellement au
fait que le précédent tsar était
également grand prêtre du culte d’Ursun, et le
premier à prétendre à ce titre depuis plus de
quatre siècles. Durant la Grande Guerre contre le Chaos, le
culte d’Ursun avait été éparpillé
aux quatre vents. Le dieu ours était toujours
vénéré, mais tant de villes et de cités
avaient été dévastées que le culte
central avait disparu. Quand le tsar Boris rencontra Urskin le Grand
Ours, il sut qu’il était l’élu d’Ursun,
prit le nom du dieu et restaura son culte au Kislev.
Sa fille Katarin ne lui succéda pas au poste de grand
prêtre, mais elle n’en est pas moins dévouée
à Père Ours. Grâce à
l’intérêt que lui porte la famille royale, le culte
d’Ursun a été fébrilement adopté par
les druzhinas et les habitants riches des villes, et rares sont les
rues d’Erengrad ou de Kislev où l’on ne trouve
aucune trace du dieu ours.
Ursun n’est pas moins omniprésent dans l’oblast.
Étant donné que l’ours est à la fois une
figure du folklore populaire et un animal avec lequel elles doivent
cohabiter, chaque stanitsa comporte au moins un habitant qui
vénère Père Ours plus que tout autre dieu. Par
ailleurs, quiconque tire profit de la mort d’un ours ou
réussit à sortir de la forêt sans avoir servi de
repas à ces animaux en remercie Ursun. Dans les
étendues sauvages du Nord, les ours représentent une
menace constante, et tous les hommes savent qu’ils doivent leur
vie autant à l’indulgence d’Ursun qu’à
leur propre force et à leur chance.
SYMBOLES
En dehors de l’image de l’ours, Ursun est symbolisé par une griffe d’ours qu’on porte autour du cou. Les vrais dévots portent une griffe en plaqué or. En signe de respect, on peut également se vêtir d’une peau d’ours, mais uniquement si on l’a tué soi-même. Certains portent une patte d’ours entière ou fixent un crâne à leur casque ou à leur ceinture, mais une fois encore, uniquement s’ils ont tué l’animal en question. Il n’est pas irrespectueux de porter une fourrure d’ours tuée par autrui tant qu’on ne le fait pas de manière ostentatoire ou cérémonieuse. Beaucoup se protègent du froid durant les longs hivers grâce à une chemise en peau d’ours sans que le dieu en soit nullement insulté.
PRINCIPES ET DOCTRINES
- Ne chasse jamais d’ours en hiver : laisse-les dormir comme
eux le font pour toi.
- Réveille l’ours au printemps et nourris-le bien avant
son sommeil d’hiver.
- Les ours ne doivent être tués qu’à la
force des mains ou par une flèche.
- N’expose la peau, les griffes, les dents ou le crâne
d’un ours de manière ostentatoire que si tu l’as
tué toi-même.
- Fuis si possible le confort de la vie en intérieur. Les
ablutions, et en particulier les bains, doivent avoir lieu en
extérieur.
- Mange du poisson au moins une fois par semaine, comme l’ours.
Ne mange jamais d’autre viande le jour où tu manges du
poisson, car ce serait là gaspiller.
TEMPLES
Ursun n’a pas de temple qui lui est dédié, mais des cairns ou des menhirs ont été dressés au cœur des forêts au cours des siècles en son honneur. Il arrive qu’une grotte ayant servi d’abri à un ours particulièrement puissant ou féroce lui serve d’autel, elle est alors éclairée de torches et reçoit des offrandes de baies et de poisson. Dans les villes, des zones boisées sont laissées sauvages dans certains parcs ou dans les cours de grands bâtiments et sont considérées comme sol sacré d’Ursun, l’autel se trouvant caché dans une grotte ou une tranchée au centre. Le plus grand de ces jardins se trouve près du palais Bokha de Kislev.
JOURS SACRÉS
Ursun n’a que deux fêtes, mais on les
célèbre sans faute et avec un grand enthousiasme. La
première est le "jour de l’éveil" qui a lieu au
début du printemps. Dans le nord, on le fête
généralement à la fonte des glaces ou quand
reviennent les premiers oiseaux de l’été. Dans le
sud, il est célébré à
l’équinoxe de printemps. Le but de la
cérémonie est de sortir les ours de leur hibernation.
Pour ce faire, d’importants groupes comprenant parfois la
stanitsa tout entière se rassemblent dans les forêts
à midi pour faire autant de bruit que possible. On frappe des
gamelles contre des boucliers, on joue du tambour et de divers
instruments de musique, et les enfants crient. Certains participants
font même exploser de petites charges de poudre. Dans les
villes, on organise des feux d’artifice et des parades dans les
rues. Le vacarme est tel que personne ne parvient à dormir
pendant un jour de l’éveil réussi.
Six mois plus tard, à l’équinoxe
d’automne, on envoie les ours se coucher durant le "dernier
festin". La stanitsa se rassemble encore et laisse des offrandes de
viande, de poisson et de légumes qu’on entasse dans les
forêts. Les ours ont ainsi de quoi manger avant
d’hiberner, ce qui leur permet de rester sains et forts durant
tout l’hiver.
À Erengrad, le jour de l’éveil est devenu une
attraction pour touristes, et les commerçants restent sur
place pour la fête et les monstrueuses beuveries qui
l’accompagnent. À Kislev, le tsar Boris encourageait
tellement le dernier festin qu’il s’est transformé
en compétition entre les boyards pour savoir qui se montrerait
le plus dévot. Chaque année, les maisons nobles tentent
avec ferveur de se surpasser les unes les autres, exhibant les
offrandes les plus complexes et les plus énormes.
L’année dernière [2521 ?], on ne parlait
en ville que de la représentation grandeur nature d’un
ours des cavernes, entièrement fabriquée avec du beurre
de poisson et de l’ail, et tout le monde meurt d’envie de
voir si on pourra faire mieux.
SAINTS ET HÉROS
La plus importante personnalité du culte est naturellement
le tsar Boris [Radii Bocka]. On le considère comme le sauveur de la
foi,
qu’il a restaurée dans les coeurs et les esprits des
décadents habitants du sud. Sa fille est elle aussi
vénérée puisque dans ses veines coule le sang de
Boris Ursus. En dehors d’elle, le culte n’a pas
d’autre figure d’autorité à part le
prêtre en chef de chaque ville. Les adorateurs
préfèrent vénérer le souvenir des grands
prêtres d’autrefois et racontent leurs légendes. On
y compte celle de Hagrim Langue de Croc, qui savait parler le langage
des bêtes ; de Pavel le Lanceur d’Ours, un homme si fort
qu’il pouvait jeter un ours par-dessus sa tête; et
d’Aelfen l’Ancien, dont on dit qu’il resta assis au
sommet d’une montagne si longtemps que les pierres
commencèrent à se plaindre.
Bien qu’ils n’aient guère d’autorité
religieuse, les prêtres en chef des cités ont un pouvoir
politique. À Erengrad, c’est un personnage
âgé et affable du nom d’Uika Boyozi. Bien
qu’il désapprouve que des étrangers y participent
sans comprendre le sens de ces fêtes, il a été
l’un des initiateurs de l’organisation de fêtes
sacrées et on le trouve à danser la gigue sur la grande
place le jour de l’éveil (cf. ci-dessus). Son homologue
de Kislev, Ilori Kleizowski, et lui étaient de vieux amis du
tsar. Il leur manque beaucoup, lui et la foi puissante qu’il
savait transmettre. Kleizowski est connu pour marmonner d’un air
sombre au sujet du "bon vieux temps" et il approuve
secrètement les Vrais Gardiens et leurs agissements.
Le prêtre en chef de Praag, Egor Urosh, n’a ni pouvoir religieux ni autorité temporelle, car personne ne l’a plus vu depuis des années.
CONDITIONS REQUISES PAR LE CULTE
[A priori, le culte est ouvert à tous les kislevites.]
CARRIERE DU CULTE
Initié, Prêtre
Grâce à l’importance qu’il a reprise sous
le règne du tsar Boris, le culte a gagné deux nouveaux
ordres. Le premier est un groupe de guerriers qui se font appeler le
Cercle de l’Ours. Ses rangs prestigieux sont exclusivement
réservés aux cavaliers ailés qui ont fait preuve
d’un grand courage et d’une grande dévotion envers
Ursun. Les membres du cercle prêtent serment
d’obéissance absolue à Père Ours, mais
quand le dieu ne leur parle pas directement, ils tiennent leurs
ordres de la tsarine.
Boris a également ordonné un groupe connu sous le
nom des Gardiens de la Chasse. Cette confrérie aux liens
plutôt vagues unissant guerriers et hommes des bois
s’assure que toutes les chasses à l’ours
pratiquées autour de la capitale se déroulent
conformément aux commandements d’Ursun. Toutefois, leur
autorité est limitée et, le tsar étant mort,
leurs effectifs se tarissent.
Au sein des Gardiens de la Chasse existe une branche
appelée les Vrais Gardiens. À la mort du tsar, leur
dévouement pour leur mission sacrée n’a fait que
croître. Ils sont témoins des actes de nobles et de
druzhinas qui se servent de chiens, de pièges et de pistolets
pour tuer des ours endormis, abandonnant des carcasses à
pourrir dans la neige, et sans personne pour les arrêter. Ils
pensent qu’on ne peut mettre un terme à ces
atrocités que dans le sang et ils ont commencé à
traquer et à assassiner les auteurs de ces crimes en se
servant des mêmes techniques que ces derniers utilisaient pour
chasser les ours. Jusqu’ici, seuls quelques nobles ne sont pas
revenus de la chasse, mais très bientôt, le
problème risque de s’aggraver.
COMPÉTENCES
Les initiés d’Ursun commencent avec la compétence Dressage en plus de leurs compétences de carrière ordinaires. Les prêtres de Père Ours peuvent s’ils le veulent apprendre les compétences et talents suivants dans le cadre de leur carrière : Force accrue, Pistage et Survie.
GRACES
Ursun aime particulièrement ceux qui font preuve d’une force et d’un courage semblables à ceux de son animal. Un guerrier qui se bat avec férocité s’attirera plus facilement les faveurs d’Ursun qu’un prêtre qui prie avec ferveur dans un temple.
ÉPREUVES - PÉNITENCES
Les couards, les faibles et ceux qui chassent sans respect ne reçoivent pas sa bénédiction et peuvent même être punis. Leur stanitsa tout entière peut ne pas ramener un seul ours de la chasse dans l’année, à moins qu’un grand ours charge en ville et démembre les transgresseurs. Ursun est un dieu sauvage: changeante est sa justice et brutal est son courroux.
Ceux qui désirent endosser le rôle de prêtre doivent se rendre seuls dans la nature, munis d’un arc et d’un couteau, et en ramener un ours domestiqué. Si l’épreuve est rarement fatale, il faut parfois des années à un aspirant pour trouver un animal adéquat.
UTILISATION DES SORTS
Le supplément La Reine de Glace (p.121) propose six sorts pour les prêtres d'Ursun : Force de l’ursidé, Fureur grondante, Inflexible Ursun, Peau de l’ours des glaces, Père ours et Sommeil de l’hiver
DAZH, dieu du feu et du soleil [Synthèse WDF 114 p.22 et La Reine de Glace p.37-39]
Dazh est le dieu du feu et du soleil, c’est lui qui perça le
secret du feu et
qui en fit cadeau aux anciennes tribus. Sans lui, les longs hivers
leur auraient été fatals et des prières lui sont
souvent offertes en remerciement. Dans les terres plus
civilisées, il règne sur les foyers et est le saint
patron des invités et des nécessiteux.
Quand le monde fut créé, il était
plongé dans les ténèbres et les glaces. Dazh
s’en rendit compte et prit les hommes en pitié. Il monta
sur son magnifique cheval et porta son feu à travers le ciel,
faisant don de la lumière au monde. Ensuite, il retourna dans
son palais d’or, dans le ciel, pour s’y reposer, car la
chevauchée avait été longue et épuisante.
Mais il vit que sur la terre en dessous, le peuple avait froid et
peur sans son feu. Cependant, il ne pouvait repartir tant que son
cheval ne s’était pas reposé. Dazh fit donc cadeau
du feu aux hommes afin qu’ils aient en permanence un peu de sa
lumière.
Dazh est représenté sous la forme d’un
séduisant jeune homme aux cheveux dorés et aux yeux
brillants entouré d’une aura de feu. Il est si
éblouissant que quiconque le fixe est aveuglé. Dazh est
le plus bienveillant des dieux du Kislev et celui qui se soucie le
plus du bien-être de l’humanité. En retour, il
insiste beaucoup pour que les hommes aient un comportement correct.
Les adorateurs de Dazh sont les plus dévoués de tous
les prêtres kislevites et leur religion est la plus
organisée.
Dazh n’est un dieu bienveillant que selon les critères
kislevites. Il a tout d’un prince, parfois porté par des
élans de générosité mais toujours
au-dessus du peuple, et il ne ménage pas ceux qui ne
parviennent pas à respecter ses lois. Il peut se montrer
capricieux: régner sur le ciel est sa préoccupation
principale et il ne peut s’occuper des affaires des hommes que
quand il en a le temps : parfois, il arrive qu’une tempête
de neige éteigne le feu ou qu’on manque de bois. Par
ailleurs, il s’en va chaque année de l’autre
côté du monde pour poursuivre sa bien-aimée
ailée, abandonnant les humains qui doivent survivre de leur
mieux.
Le culte de Dazh
La foi de Dazh est la plus organisée de toutes les
religions kislevites, même si c’est aussi impressionnant
que d’être le plus grand des nains ou le moins laid des
Kurgans. La plupart des stanitsy ont un temple dirigé par un
prêtre en chef appelé le "veilleur". Les veilleurs
peuvent avoir plusieurs assistants, supérieurs aux jeunes
initiés. Dans une petite stanitsa, le veilleur ne sera
assisté que de deux ou trois fidèles, mais dans les
villes, un temple de Dazh peut abriter une centaine d’hommes.
Cette disparité est tout à fait naturelle: plus la
ville est grande, plus les devoirs sont importants, le principal
consistant à s’occuper du temple.
Le veilleur actuel de la capitale du Kislev est un homme
zélé, paranoïaque et mince comme un spectre du nom
de Macks Tanei. Le veilleur Tanei a deux craintes relevant de la
paranoïa : ne pas réussir à accomplir la
volonté de Dazh et être assassiné ou
destitué d’une manière ou d’une autre par des
assistants jaloux. Pour se garder de la première, il a
créé une longue liste de nouvelles lois liées
à l’allumage des feux, et on les voit souvent, lui ou ses
assistants, traverser la ville à toutes jambes pour
s’assurer qu’elles sont respectées. En tentant
d’éviter la seconde, Tanei a accusé à peu
près tout le monde de comploter contre lui, se coupant de
presque tous ses alliés potentiels. Toutefois, il ne court
guère de risque d’être assassiné: les
manœuvres politiques au sein du culte sont rarement aussi
extrêmes, et la plupart s’attendent à le voir
mourir dans un avenir assez proche à cause du stress
qu’il s’impose.
La tsarine emploie également un prêtre de Dazh au
sein du palais, peut-être dans le but de réduire au
minimum ses entretiens avec le veilleur Tanei. Si Katarin reste en
contact régulier avec le culte d’Ursun, seul le culte de
Dazh a un représentant au palais de Glace à cause de la
nécessité d’entretenir son âtre. Fredrek
Solzeyn est l’assistant actuel de la tsarine. C’est un
homme maussade et consciencieux qui servit également feu son
père. On pense que la tsarine a énormément
confiance en lui, mais jusqu’ici, on n’a encore jamais vu
Solzeyn en profiter, que ce soit à son avantage ou celui
d’autrui.
AMIS ET ENNEMIS
Dazh s’entend bien avec les autres dieux. Ursun et ses
enfants dorment quand Dazh s’en va et se réveillent pour
célébrer son retour. Si la hache de Tor est si
tranchante, c’est grâce au feu de Dazh. Dazh est si
sympathique que certains adorateurs d’Ursun et de Tor le
considèrent comme un faible. Naturellement, ils se gardent
bien d’en parler quand la nuit tombe et qu’ils ont du mal
à allumer une flambée.
La seule exception au caractère amical de Dazh est son
attitude envers Ulric. Comme il s’agit du dieu de l’hiver,
beaucoup de fidèles de Dazh voient Ulric comme un ennemi ou un
rival. D’autres enseignent que Dazh ne se soucie nullement
d’Ulric, car ce n’est qu’un dieu lié aux
affaires terrestres tandis que Dazh est une divinité du
ciel.
ALIGNEMENT
[Neutre]
FORMES DE NUMINA
Quand Dazh a besoin de communiquer, il envoie ses oiseaux de feu ou ses arari pour porter son message. Les arari sont de grands esprits du feu qui vivent dans le palais doré de Dazh. Quand ils ne sont pas occupés à le servir, ils dansent souvent, offrant un spectacle chatoyant dans le ciel du nord.
ZONE D'INFLUENCE
Chaque stanitsa dispose d’un prêtre d’Ursun, mais
on trouve un symbole de Dazh dans chaque maison. Ce respect se
retrouve autant dans l’oblast que dans les villes. Seuls les
étrangers les plus désobligeants vivraient dans une
maison dont l’âtre n’est pas coiffé d’un
symbole de Dazh. Naturellement, ses rites et préceptes ne sont
pas respectés partout avec autant de vigueur. La nature de
Dazh est elle aussi changeante. Dans le nord, on le voit comme un
sauveur : l’adorer peut parfois faire la différence entre
la vie et la mort. Dans le sud, il est plus lié à
l’hospitalité qu’au feu.
Chaque cité, chaque ville et chaque stanitsa dispose d’un
autel voué à Dazh. Ses jours saints sont
scrupuleusement célébrés par toute la nation, et
ses grands prêtres disposent d’un pouvoir politique
considérable en raison de l’omniprésence de leur
dieu.
SYMBOLES
Les deux symboles les plus courants de Dazh sont le soleil et la flamme. Il arrive qu’on se serve aussi de représentations d’oiseaux de feu ou d’arari, mais uniquement à titre décoratif. L’or est le métal sacré de Dazh, les prêtres les plus pieux et de haut rang en portant pour prouver leur dévotion envers leur dieu. On ne risque cependant pas de les confondre avec les prêtres d’Ursun, car ceux-ci ne portent que des morceaux d’ours dorés.
PRINCIPES ET DOCTRINES
- Ne laisse jamais un feu s’éteindre pendant la nuit.
Beaucoup pensent que ce commandement impose en réalité
de ne jamais laisser un feu sans surveillance.
- N’allume jamais de feu dans un âtre sale.
- Accorde toujours l’hospitalité à ceux qui la
demandent, même à tes ennemis. Ne laisse jamais personne
dehors dans le froid.
- Offre des sacrifices à Dazh aux premières neiges de
l’hiver, afin qu’il revienne promptement.
Dazh n’impose aucune règle particulière aux laïcs. Il exige cependant qu’on respecte son cadeau et par conséquent, ses fidèles font plus ou moins office de gardiens du feu. Ils font le tour de leurs stanitsy ou de leurs quartiers la nuit pour s’assurer qu’aucun feu n’a été laissé sans surveillance. Ils supervisent la construction des foyers et des cheminées et veillent à ce que les provisions de bois soient au sec. Sans le culte de Dazh, beaucoup de stanitsy auraient probablement été réduites en cendres depuis bien longtemps.
TEMPLES
Les temples de Dazh sont de larges bâtiments circulaires et complètement ouverts, comme des arènes : quand on prête hommage au dieu du soleil, il est important de le contempler dans toute sa majesté. Au centre du cercle se dresse une statue du dieu et un foyer ou un brasero que bien des temples n’ont pas le droit de laisser refroidir. Dans les villes, ces temples peuvent mesurer une centaine de mètres de diamètre, pourvus de statues dorées et de centaines de braseros en bronze. Il revient aux initiés de s’assurer que ces feux ne s’éteignent pas, et bien des jeunes adorateurs de Dazh ont passé des nuits blanches à surveiller les flammes auxquelles on les avait affectés. Dans les petites stanitsy, il est impossible de conserver des flammes éternelles : le feu central est éteint pour la nuit et rallumé le matin, ce qui n’est nullement irrespectueux. Bien sûr, le culte a plusieurs autres devoirs en plus de maintenir le feu dans les temples. On doit prier Dazh à l’aube et au crépuscule en brûlant de l’encens pour le remercier d’avoir traversé le ciel et lui souhaiter une bonne nuit de repos. Ces prières ont généralement lieu dans le temple, mais les prêtres en voyage peuvent les faire devant n’importe quel feu.
JOURS SACRÉS
Chaque jour est un jour saint pour Dazh. On doit lui souhaiter
la
bienvenue quand ses flammes s’élèvent dans
l’âtre pour préparer le repas du matin et lui
présenter ses meilleurs voeux au moment d’éteindre
les braises quand la maison ou le temple est sur le point de
s’endormir.
Les fêtes principales ont lieu le premier et le dernier jour
des neiges de l’hiver, quand le monde fait ses adieux à
Dazh puis l’accueille de nouveau après sa
chevauchée de l’autre côté du monde, ainsi
qu’au solstice d’été. La fête du
solstice d’été est la plus importante et on la
célèbre dans tout le Kislev. À cette
époque, le pouvoir de Dazh est à son apogée et
c’est là qu’il passe le plus de temps à
répandre sa lumière sur le monde. On allume alors un
grand bûcher où l’on brûle des animaux
sacrifiés, généralement des carcasses
entières de boeufs, de chevaux ou d’élans. Dans la
capitale, une douzaine de têtes de bétail sont
sacrifiées pour le bûcher. Les fidèles
déposent également dans le feu des morceaux de
parchemin où sont inscrites des prières
spéciales à Dazh afin qu’il intercède en
leur faveur. En tant que roi du ciel, il a des liens avec tous les
dieux et on lui demande des choses comme de bonnes récoltes,
une bonne santé, voire même l’amour et la
fortune.
Dans les étendues les plus reculées du nord, ce rituel
existe toujours sous sa forme originelle, avec un sacrifice humain et
non animal. D’ordinaire, la victime est une fille non
mariée, car elle ne deviendra pas un guerrier et ne
s’occupe pas encore d’enfants. Bien qu’il
s’agisse d’un événement, on n’y voit
aucun caractère maléfique: il serait bien pire de
laisser Dazh voiler sa face et de voir la stanitsa tout
entière mourir de froid.
SAINTS ET HÉROS
?
CONDITIONS REQUISES PAR LE CULTE
[A priori, le culte est ouvert à tous les kislevites.]
CARRIERES DU CULTE
Initié, Prêtre
Le culte de Dazh n’a pas d’ordre sacré. Toutefois, il forme une vaste hiérarchie au sommet de laquelle on trouve les prêtres du temple de Kislev. Bien des adorateurs de Dazh accordent beaucoup d’importance à la hiérarchie et on ne ménage ni le temps ni les efforts pour s’assurer que certains postes sont confiés aux meilleurs candidats. Le culte dispose cependant d’un ordre laïque de lanciers appelé la rota de l’Aurore. Ils ont pour mission de protéger les temples contre les raids des Kurgans et des hommes-bêtes. Ils font également office de gardes du corps pour les prêtres de haut rang. Les membres de la rota de l’Aurore sont choisis parmi les rotas basées dans la capitale du sud. Par conséquent, ces chevaliers ont la réputation (souvent fondée) d’être des maîtres en matière de survie dans l’oblast.
COMPÉTENCES
Les initiés du culte de Dazh savent toujours où se trouve le soleil : ils débutent avec le talent Sens de l’orientation en plus de leurs talents de carrière ordinaires. Les prêtres de Dazh peuvent s’ils le désirent apprendre les compétences suivantes dans le cadre de leur carrière : Connaissances académiques (astronomie), Métier (cuisinier) et Survie. Les disciples de Dazh bénéficient également d’un bonus de +20 aux tests de Survie impliquant l’allumage et l’entretien des feux.
GRACES
?
ÉPREUVES - PÉNITENCES
L'hospitalité est une vertu cardinale des suivants de Dazh: un mauvais hôte verra souvent son bois être humide et mal s’enflammer ou bien son toit avoir des fuites.
UTILISATION DES SORTS
Le supplément La Reine de Glace (p120) propose six sorts pour les prêtres de Dazh : Brillance, Charbons ardents, Couronne de flammes, Danse des alari, Dazh szheg et Invité sacré.
TOR, Dieu du tonnerre et des éclairs
Ursun est le plus vénéré des dieux du Kislev,
mais Tor est le plus omniprésent. Il n’a pas vraiment de
culte, ni de jour sacré en particulier, peu de temples, aucun
ordre et un seul commandement, mais Tor n’a guère besoin
de ce genre de choses. Tor fait partie de la vie. Quand le ciel est
ébranlé et que la terre tremble, Tor est là.
Quand les éclairs déchirent le ciel, quand le tonnerre
gronde, quand les vents se mettent à hurler et que la
grêle cingle la terre tel un fouet, Tor est là. Il est
le tonnerre qui gronde sous les sabots des bêtes et
l’éclair des lames d’acier, car Tor est un dieu de
la guerre autant qu’un dieu du ciel. Comme l’essentiel de
la vie des Kislevites est composé de batailles et de guerres,
Tor est un compagnon de tous les instants, et nul porteur de hache ne
se jette dans la mêlée sans murmurer une prière
à son intention.
Tor est représenté sous la forme d’un puissant
guerrier à la mâchoire carrée faisant jouer ses
puissants muscles. Il porte une hache gigantesque au manche en bois
de chêne et à l’immense lame argentée.
C’est cette arme qu’il abat sur le sol pour créer
les éclairs et le tonnerre et pour donner du courage à
ses fidèles. Tor est aussi le dieu du courage et celui de la
résistance stoïque face aux épreuves, qu’il
s’agisse d’essuyer une furieuse tempête ou la charge
d’un démon du Chaos.
Tout comme Ursun, Tor préfère les actes aux mots.
Ceux qui combattent bien et l’impressionnent par leur bravoure
et leur force reçoivent sa bénédiction,
généralement sous la forme d’un regain
d’énergie et de courage au combat. Tor ne
s’intéresse qu’à la bataille et quand il
n’y en a pas, il passe le temps avec les plus séduisantes
arari de Dazh ou s’entraîne à fracasser le sol
à l’aide de sa hache. Tor n’entretient pas beaucoup
de liens avec les autres dieux, non parce qu’il ne les aime pas,
mais parce qu’il préfère la solitude. Nombre de
ses adorateurs préfèrent aussi la compagnie des
guerriers. Son nom est fréquemment utilisé pour
proférer des malédictions ou pour insulter. Par
exemple, l’expression “Ty Tor !” signifie “Par
Tor !” et est une exclamation marquant la surprise. D’un
autre côté, “Do Tor !” signifie “Que Tor
te frappe !” et est une imprécation visant à
attirer la fureur de Tor sur l’ennemi.
Le culte de Tor
Tor n’a pas vraiment de culte organisé au sens où les habitants de l’Empire l’entendent. Il existe simplement des adorateurs plus dévots que d’autres. Tor a pu leur sauver la vie au combat ou lancer un éclair pour repousser leurs ennemis. Ils aiment peut-être simplement les orages ou sont investis d’un grand courage lorsqu’ils le prient. Quelle qu’en soit la raison, ces individus plus pieux nourrissent le culte en décorant leurs quartiers ou leur bouclier de ses symboles, en dirigeant la prière de leurs compagnons d’armes et en accomplissant d’autres tâches similaires. Ils entretiennent également tous les temples qui sont tombés en désuétude. Les plus consciencieux peuvent être considérés comme de "rang" supérieur, mais ils n’ont pas pour autant plus de pouvoir ni d’autorité.
AMIS ET ENNEMIS
Tor est indifférent envers les autres dieux. Ses suivants n’ont pas d’alliés en particulier, bien qu’ils aient de bons rapports avec ceux d’Ulric.
ALIGNEMENT
[Neutre]
FORMES DE NUMINA
?
ZONE D'INFLUENCE
Tor est vénéré partout où on trouve des orages et où ont lieu des batailles. Comme le pays de Kislev ne manque ni des uns ni des autres, Tor y est omniprésent. Il est particulièrement populaire chez les guerriers, et très rares sont les casernes où l’on ne trouve pas de symbole de Tor gravé bien en évidence.
SYMBOLES
Les symboles de Tor sont sa hache, ses éclairs, ou une
hache dont le manche est composé d’éclairs. Les
adorateurs de Tor portent généralement une hache,
grande ou petite, et beaucoup tatouent un éclair
stylisé sur le bras qu’ils utilisent pour tenir leur arme
ou sur le manche de celle-ci. Il est également courant de
tresser ses cheveux ou sa barbe en zigzag. Le métal de Tor est
l’argent, dont les Kislevites pensent qu’il naît
quand ses éclairs touchent le sol. Les plus dévots
attachent des fils d’argent autour de la lame de leur hache ou
les tressent dans leur barbe.
Les guerriers de Tor aiment leur hache et se raillent de ceux qui
utilisent le marteau, considérant qu’il n’y a aucun
intérêt à porter une arme aussi lourde et
dépourvue de lame. Les épées courtes et à
une main sont également considérées comme des
armes inefficaces.
Les adorateurs de Tor qui font partie de l’armée sont
moins regardants, mais préfèrent malgré tout le
sabre à l’épée courte.
PRINCIPES ET DOCTRINES
Il n’y a qu’un seul interdit pour les disciples de Tor, et il semble assez évident : ne pas s’abriter sous un arbre en cas d’orage !
TEMPLES
Les temples de Tor sont très simples quoique imposants. Ce sont d’étroites tours de pierre surmontées d’un toit en bois pointu, la plupart du temps érigées au sommet de montagnes isolées. À l’intérieur, on trouve un endroit chaud où dormir, un peu de nourriture ou de boisson, un symbole en forme d’éclair et pas grand-chose d’autre. Les prêtres de passage sont censés y passer un coup de balai, remplir la réserve de bois et faire le plein de la flasque de kvas avant de partir. On trouve nombre de ces temples dans les Montagnes du Bord du Monde près de la Haute Passe et du Col du Pic., d’aucuns n’ayant pas accueilli de visiteurs depuis des siècles. Certains font office de relais de voyageurs pour ceux qui sont pris en plein blizzard ou pendant une tempête, et l’ironie de la chose n’échappe pas aux adorateurs de Tor qui aiment les orages. Naturellement, même le plus pieux des fils de Tor peut se lasser du mauvais temps quand ses bottes sont remplies d’eau.
JOURS SACRÉS
Tor n’a pas de jour saint. Toutefois, les orages sont sacrés pour lui et ses fidèles se tiennent traditionnellement sous tous les orages, montrant leur admiration pour son pouvoir et sa fureur. On lui dédie des prières de louanges avant et après les batailles, parfois sous forme de cris de guerre.
SAINTS ET HÉROS
À cause de la nature de Tor et du peu d’organisation
de ses fidèles, il n’existe pas de personnalités
au sein de son "culte", mais beaucoup de détenteurs d’un
pouvoir temporel sont aussi de fidèles enfants de Tor. Bien
des boyards de haut rang et des chefs de rota, par exemple, sont
disciples de Tor. Le plus célèbre est sans doute
Mikhail Jolnirsson, capitaine de la garde municipale de Praag.
Mikhail a été frappé par la foudre non pas
une fois, mais deux alors qu’il n’était encore
qu’un jeune yésaül (intendant d’un ataman). Il
en conclut qu’il était particulièrement
aimé du dieu du tonnerre. Il a donc orné ses quartiers
d’innombrables images de l’éclair et de la hache, et
ordonne à ses hommes d’exhiber les symboles sur leurs
uniformes. La foudre a quelque peu altéré le cerveau de
Mikhail, comme le prouve l’idée qui lui est
récemment venue: selon lui, le troisième éclair
qu’il recevra lui montrera pourquoi Tor l’a choisi. Il
passe donc beaucoup de temps sous les orages, la tête
coiffée d’un grand chapeau de fer en forme de
cône.
CONDITIONS REQUISES PAR LE CULTE
[A priori, le culte est ouvert à tous les kislevites.]
CARRIERE DU CULTE
Initié, Prêtre
COMPETENCES
Les initiés de Tor commencent avec le talent Valeureux en plus de ceux normalement associés à leur carrière. Les prêtres de Tor peuvent s’ils le désirent apprendre les compétences et talents suivants dans le cadre de leur carrière: Commandement, Maîtrise (armes lourdes) et Menaçant.
GRACES
?
EPREUVES - PENITENCES
?
UTILISATION DES SORTS
Le supplément La Reine de Glace (p.120)
propose six
sorts pour les prêtres de Tor : Appel de Tor, Cieux
fendus, Fureur de Tor, Tempête imminente, Tonnerre de guerre
et Trait de Tor.
À la discrétion du MJ, les prières torinyi
faisant appel au tonnerre, à la foudre ou à la pluie
pourront déclencher de véritables orages.
DIEUX MINEURS
Bien que l’essentiel des préoccupations théologiques du Kislev soit concentré sur Ursun, Dazh et Tor, les dieux de l’Empire sont souvent bien accueillis dans les communautés de ce pays glacé.
Ulric et Taal
La frontière entre l’Empire et le Kislev est floue,
tout comme celle qui sépare leurs cultures. Bien qu’Ulric
et Taal soient des dieux des tribus méridionales, leur culte
s’est répandu au nord, et leurs attitudes et domaines
sont tout à fait adaptés aux austères
Kislevites. Bien qu’ils ne soient pas aussi populaires que ceux
d’Ursun et Tor, ces cultes revêtent une certaine
importance au sein de la culture et de la politique kislevites.
Le culte de Taal est très répandu dans tout le sud,
en particulier le long du fleuve qui tire son nom de celui du dieu.
Les tribus ungols du nord honorent des esprits des bois et n’ont
pas besoin de dieu des forêts. Sans doute à cause de la
difficulté qu’il y a à cultiver la terre dans la
Vide Contrée, rares sont ceux qui croient à la
générosité de Mère Rhya, et on la voit
comme une subalterne mineure de Taal et non comme son égale.
Ceci mis à part, le culte de Taal est exactement le même
ici que dans l’Empire. Kislev compte cependant comme une
province autonome régie par un hiérarque unique, un
grand personnage issu de l’Empire et uniquement connu sous le
nom d’Oster. Il règne depuis un grand cercle de pierres
de la forêt de Shirokij, près de la capitale, et on
trouve des autels plus modestes dans tout le pays.
Les prêtres kislevites de Taal gagnent tous les sorts du
domaine de Taal et Rhya, mais ils connaissent réconfort de
Rhya sous le nom de force de Taal. Par ailleurs, Taal n’est
jamais représenté sous la forme d’un ours dans la
culture kislevite : quand il prend une forme animale, il s’agit
toujours d’un grand cerf ou d’un renne.
Comme mentionné plus haut, Ulric a beaucoup en commun avec
Ursun, et plus d’un chasseur ou trappeur prie le premier pour
écarter les loups, et le second pour se garder des ours. Le
culte d’Ulric est essentiellement confiné au sud, mais
bien des stanitsy du nord ont une statue de loup près de celle
de l’ours. Le loup est considéré comme le jeune
rival de l’ours, pas aussi malin ni aussi fort, mais
néanmoins digne de respect et représentant une bonne
source de nourriture et de fourrure.
La nature guerrière d’Ulric séduit
également les Kislevites et il est tout
particulièrement populaire auprès des soldats du sud,
où on l’adore conjointement à Tor. En
l’espace d’un battement de cils, les soldats peuvent passer
d’une prière implorant Tor de leur prêter courage
à une supplique demandant à Ulric de leur donner de la
force. Il existe aussi un dicton qui dit qu’un bon officier doit
être "audacieux comme Tor et puissant comme Ulric". Par
conséquent, on trouve plusieurs temples d’Ulric dans tout
le sud, et ses fêtes sont régulièrement
célébrées. Les chevaliers du Loup Blanc ont
même une grande compagnie stationnée à Erengrad
sous le nom de chevaliers de l’Étoile Blanche.
L’Ordre du Loup Hurlant n’est pas très
répandu au Kislev: les Kislevites n’ont guère
besoin du genre de "prêtre bavard" qu’on trouve dans
l’Empire.
Salyak
Salyak est la divinité kislevite de la guérison et
du confort, qui présente beaucoup de similitudes avec la
Shallya impériale. Comme cette dernière, Salyak est
représentée sous la forme d’une femme vêtue
de blanc ou d’un oiseau immaculé, et les membres de son
ordre sont chargés de s’occuper des malades dès
qu’ils en ont l’occasion. Salyak ressemble cependant
davantage à une mère pleine de miséricorde
qu’une jeune fille, et elle intervient moins que son homologue
impériale. Elle enseigne le bon sens et les soins, mais elle
ne sauvera pas ceux dont l’heure a sonné.
La plupart des prières adressées à Salyak
viennent de jeunes mères et de bonnes d’enfants. Salyak
sait comment apaiser un bébé pour qu’il
s’endorme, comment s’assurer qu’il mange et dorme
correctement, et elle veillera sur lui pour qu’il devienne un
grand guerrier. Salyak saura également soulager la douleur ou
amputer un membre en piteux état quand le garçon
grandira et reviendra d’une bataille. La "miséricorde de
Salyak" est le nom d’une boisson qu’on donne aux soldats
mourants. C’est un mélange de koumiss, de mandragore et
de ciguë qui leur assure une mort rapide et indolore.
On trouve essentiellement les temples de Salyak dans les villes
où l’on peut avoir accès au matériel
nécessaire à ses soins et où ils ont une chance
d’agir. Cas unique au Kislev, les prêtres de Salyak
peuvent être des hommes ou des femmes. En
général, les hommes ont tendance à être
soldats, tandis que les femmes font office de bonnes d’enfants.
Certains disent que ce sont les prêtresses de Salyak qui ont la
responsabilité d’élever la prochaine
génération de guerriers du Kislev et que par
conséquent, elles sont vitales à la lutte du pays
contre le Chaos.
Kalita
Kalita correspond plus ou moins au Händrich de l’Empire,
le dieu des marchands et de l’argent. Toutefois, comme l’or
est le métal de Dazh et l’argent celui de Tor, Kalita est
moins associé à la monnaie et plus à
l’échange de biens et de matériaux. Son symbole
est le cheval ou le poney, chargé de tonneaux et de caisses.
Kalita veille sur les caravanes et les itinéraires
commerciaux, s’assurant que les biens atteignent leur
destination, que les routes ne sont pas bloquées par le
blizzard et que les roues du commerce continuent à tourner, ce
qui n’est jamais un acquis dans le rude climat du Nord.
Kalita n’est vénéré que dans les villes,
et encore, uniquement par les marchands. Il n’a pas de temple ni
de culte à proprement parler, et seuls de petits symboles et
statues placés sur les tables de travail et les murs des
bureaux des comptes et des hôtels de ville rappellent son
existence. Il est généralement représenté
sous l’apparence d’un beau et riche jeune homme, et
considéré comme un membre de la cour de Dazh. Il
demande à Dazh de retenir les neiges ou les
ténèbres quand la caravane a besoin d’une heure de
plus pour avancer. Parfois, il obtient gain de cause, parfois non.
Par conséquent, quand on parle de "faire confiance à
Kalita", on évoque une entreprise commerciale plutôt
risquée.
Morr et Ranald
Le Kislev et l’Empire sont de très vieux alliés et en savent beaucoup l’un et l’autre sur leurs cultures respectives. Toutefois, le Kislev ne parvient tout simplement pas à comprendre certaines choses, comme la vénération qu’éprouve l’Empire pour Morr et Ranald. Au Kislev, la mort est une dure réalité qui n’est jamais bien loin des pensées de chacun. L’idée de la vénérer ou de prétendre qu’il y a quelque chose après répugne les Kislevites. De plus, ceux-ci n’ont pas de temps à consacrer à l’adoration des voleurs. Toutefois, certains rêves et visions mettent souvent en scène une sombre silhouette encapuchonnée qui apporte la mort et son compagnon plein de malice. Dans le folklore de l’oblast, ils sont respectivement connus sous les noms de Misère et Malheur.
Pour connaitre mieux certains Anciens esprits, rendez-vous sur la page dédiée. |
Le peuple du Kislev croit que les dieux sont les plus grandes créatures de l’au-delà, mais ils pensent également qu’il existe d’innombrables esprits plus modestes qui doivent eux aussi être apaisés. La nature de ces créatures reflète l’esprit des individus qu’elles rencontrent, renforçant la personnalité de ces êtres et donnant naissance à des traditions spécifiques au Kislev. Dans tout le pays, on considère qu’il est bon d’honorer ces esprits inférieurs, car c’est un signe de bonne éducation et d’intelligence. Ceux qui négligent les esprits ou se montrent irrespectueux à leur égard sont considérés comme mal élevés et ignorants, d’autant plus que ce genre de comportement porte tout simplement malchance! Si un paysan s’arrête pour boire à une source, il est de bon ton qu’il demande d’abord la permission à l’esprit qui y vit. Peut-être plus encore que les habitants des autres pays, les Kislevites ont beaucoup de traditions, de superstitions, de jurons et d’expressions liés aux esprits.
Le domovoi
ou « gentil grand-père » est le plus courant des esprits kislevites.
C’est un esprit bien intentionné mais particulièrement espiègle qui
peut prendre l’apparence d’un vieux paysan ridé doté d’une très longue
barbe grise, voire d’un chat ou d’une souris. Dans les maisons, les
auberges et les tavernes devant lesquelles on laisse parfois du pain et
un petit bol de lait pour eux, les domovoi apportent leur aide
invisible aux petits travaux domestiques, comme la cuisine et le
ménage. Toutefois, si les domovoi se sentent négligés ou si les
habitants sont paresseux, ils mettent le chahut parmi les animaux de la
ferme, emmêlent les fils à tricoter et répandent du fumier sur la porte
de la maison. Au Kislev, on raconte l’histoire d’un homme qui tenta de
débarrasser sa maison des domovoi et se retrouva étouffé dans son
sommeil ; il est donc rare qu’on tente délibérément d’agacer ces
esprits ! Mais quelle que soit la façon dont on les traite, les domovoi
se livrent souvent à des tours facétieux, et paysans et nobles sont
souvent réveillés par une main invisible qui les chatouille, frappe à
la porte ou fait tomber les assiettes et les casseroles.
Quand ils travaillent aux champs, les paysans demandent souvent la
bénédiction des polevoi
et des poludnitsa,
des esprits de la nature dont on dit qu’ils accordent la fertilité du
sol aux fermiers qui les honorent. Offrir à ces esprits un peu de grain
de la récolte porte également chance et permet de s’assurer qu’ils ne
se mettent pas en colère et ne rendent pas la terre stérile.
Si la plupart des esprits du Kislev sont généralement bénéfiques,
certains cherchent activement à nuire, comme le leshii, esprit des
forêts hantées et des désirs malveillants. Ressemblant à un paysan qui
ne porte pas de ceinture (ce qui permet de le reconnaître au premier
coup d’oeil à moins d’être le dernier des imbéciles), le leshii peut
aussi apparaître à sa victime sous la forme d’une connaissance, d’une
bête sauvage ou d’un animal domestique perdu. Il tente fréquemment
d’entraîner les victimes naïves dans des endroits dangereux comme le
bord des falaises, les marais ou l’antre d’un monstre dangereux. Le
leshii est bien connu pour cacher les haches des bûcherons au moment
même où un ours affamé ou un loup s’approche, si bien que les gens ont
l’habitude de porter un couteau supplémentaire (appelé lame de leshii)
pour ce genre d’occasion. On interdit souvent aux jolies filles de se
promener près des forêts de peur qu’un leshii les enlève et leur fasse
subir un sort inconnu mais sans doute désagréable.
Le vodianoi
est un esprit de l’eau particulièrement méchant et dangereux qui attire
les gens au bord des fleuves et des étangs afin de les noyer pour
s’amuser cruellement. Il apparaît souvent sous la forme d’un vieillard
nu à la longue barbe et aux cheveux verts, assis au bord d’un fleuve et
appelant à l’aide (un appel que la plupart des Kislevites ne peuvent
pas ignorer). Cependant, dans le nord du Kislev, des histoires bizarres
le décrivent comme un être mi-poisson mi-humain dégoulinant d’une
substance gluante, bien qu’elles n’expliquent pas comment une créature
aussi répugnante parvient à attirer qui que ce soit. Cette créature est
peut-être liée au rusalka,
l’esprit d’une vierge noyée et courroucée par sa mort prématurée. Elle
cherche à son tour à noyer les passants pour les échanger en enfer
contre sa propre vie.
Le ryzhnyi khoziain est l’un des esprits les plus redoutés du Kislev,
car aucun conte populaire ne le décrit réellement en dehors du fait
qu’il s’agit d’un esprit maléfique et ailé hurlant dans la plaine
pendant les nuits les plus noires et les plus froides. Aucun de ceux
qui ont vu le ryzhnyi khoziain n’a survécu pour le raconter. Des
histoires effrayantes parlent de cavaliers découvrant que des villages
ont entièrement disparu en l’espace d’une nuit, toute trace des
habitants et du bétail s’étant volatilisée.
Contrairement à beaucoup d’autres esprits kislevites, il ne semble pas
exister de méthode permettant d’apaiser le ryzhnyi khoziain, et tout ce
que les paysans peuvent faire quand ils entendent ses hurlements
lugubres, c’est fermer les yeux en priant les dieux pour qu’il passe
sans les remarquer.
Il existe une foule d’autres esprits sous diverses appellations locales
auxquels sont associées des traditions spécifiques. Les origines de
nombre d’entre eux sont oubliées depuis longtemps, mais les
superstitions qu’ils ont engendrées persistent dans beaucoup de
stanitsy du Kislev. Par exemple, dans le village de Cherzta, la
tradition veut que l’ataman fasse le tour du village entièrement nu
durant toute la première journée de la récolte, tandis que dans
plusieurs communautés en bordure du Lynsk, il est de coutume de marcher
à reculons avec un oignon attaché sur la tête les jours où l’on entend
le cri d’un cormoran avant le petit déjeuner. Même si ces traditions
n’ont probablement aucun sens et ne servent qu’à rendre les Kislevites
encore plus bizarres aux yeux de leurs voisins étrangers, seul un
paysan particulièrement brave prendrait le risque de les ignorer.