LES ARMÉES DE BRETONNIE

Warhammer Armies et WD 137, LA V5 et V6
Sources

Dans tout le Vieux Monde, les chevaliers considèrent la bretonnie comme un modèle de chevalerie et de vertus chevalières. Il est universellement accepté que les chevaliers de Bretonnie représentent le pinacle des idéaux guerriers. A la guerre contre d'autres occidentaux, le chevalier bretonnien est magnanime aux prisonniers nobles, courtois envers les vaincus et généreux dans sa victoire. La guerre donne au chevalier bretonnien une chance de montrer son courage, de gagner de l'honneur et d'avancer les idéaux de la Chevalerie par sa bravoure personnelle. Bien que ces valeurs soient recommandables, cette attitude idyllique envers la guerre n'est pas toujours en faveur des bretonniens. Enthousiastes à l'idée d'affronter les autres nobles, ils ignorent souvent toute autre considération. L'infanterie, alliée ou ennemie, est méprisée. La majorité du travail est laissé aux pauvres paysans embrigadés. Ce fait n'est pas souvent mentionné dans les poèmes épiques et les chansons composées pour commémorer les actions de la noblesse.

Le coin du fluffiste : Où qu'y sont les canons ?

La chute technologique entre WFB3 et WFB5 provoque des noeuds au cerveau des amateurs de background. En V3, les bretonniens ont des canons, des arbalètes et même des brigands arquebusiers tandis qu'à partir de la V5... vous savez. En terme de marketing voire de jeu, la volonté de Games Workshop s'explique facilement : il s'agissait de différencier les Bretonniens des impériaux en accentuant le caractére médiéval -presque arthurien sans le coté celtique- de l'armée. L'expliquer avec le background -l'emballage qui nous intéresse ici- est plus délicat.
Déjà, on peut se baser sur cette phrase de WFRP1 (p274) : "L'absence de menace extérieure évidente a permis aux rois de Bretonnie de conserver leur emprise sur le pays mais une certaine complaisance alliée à une certaine décadence leur interdisent tout espoir sérieux d'expansion." On a le mot "décadence". L'armée bretonnienne a des raisons de ne pas être au top technologique de son époque : si elle a des rivaux, elle n'a pas vraiment d'ennemis.
Pour associer l'ancien (Warhammer Armies, WFB3) et le moderne, j'aime à croire que les livres d'armées Bretonniens représentent les armées levées par Louen Coeur de Lion. Ce dernier -un vieillard rappelons-le- a une vision de son pays particulièrement nostalgique. Les osts qu'il lève doivent ressembler à celle de Gilles-le-Breton, bannière de la Dame en tête, et tout le toutim. De plus, le culte de la Dame a un effet délétère sur la noblesse qui mène le pays. Les elfes sylvains d'Athel Loren qui le dirigent (c'est explicite dans Les Chevaliers du Graal – WFRP2) ont tout intérêt à avoir un voisin peu développé et dont la puissance reste modérée. Ainsi, leur territoire, devenu sacré, n'est pas menacé et les humains sont tout de même un tampon contre leurs adversaires potentiels (les nains de Karak Norn, pillards norses, gobelinoïdes,...)
Les seigneurs bretonniens de province et les amiraux de la flotte (cf Man O war) n'ont pas forcément la vision du "Roy" et ont bien compris que les canons, ça fait bien mieux tomber les murailles de leurs rivaux (ou couler les navires adverses) que les charges de cavalerie. Ils doivent bien cependant laisser leurs bombardes à la maison lorsque leur Roy les appelle (ça tombe bien, c'est cher, ces jouets-là!).

Un sujet sur le forum Bretonnie, un autre sur le Warfo.

COMPOSITION D'UNE ARMEE BRETONNIENNE

Les armées bretonniennes montrent un grand contraste entre la noblesse, richement équipée avec toute la pompe de chevalerie et les paysans dans leurs vêtements de toile avec des armes improvisées. Les milices des diverses cités portent des tuniques, souvent avec les armes héraldiques de leur cité.

Les nobles bretonniens ont tendance à amener avec eux leur entourage de serviteurs et assez de bagages pour leur permettre de vivre de la manière dont ils ont l'habitude. Inévitablement, ce magnifique cortège attire de vulgaires paysans, des vagabonds et autres bons-à-rien, espérant piller le champ d'honneur.

Officiers

Les officiers sont des nobles de haut rang : Baron, Marquis, Vicomte, Comte et Duc.

Sorciers

Les cinq niveaux de sorciers bretonniens sont Amorcier, Charmier, Enchantier, Grand Sorcier et Maître Mystérieux.

[LA Bret V5 p79 :] "Certains ducs et barons ne se fient qu’à la Dame du Lac, mais d’autre préfèrent faire confiance à des sorciers de l’école d’Altdorf, qui font d’ailleurs souvent partie de leur propre famille. Ceci est particulièrement le cas des barons qui n’ont eu pour enfant qu’une fille unique ne pouvant hériter de leur domaine. Sachant que leurs terres finiront par appartenir à leur gendre, ces barons envoient leur fille à Altdorf afin qu’elle conserve le réel contrôle de son héritage en employant la magie pour convaincre son époux si cela est nécessaire !"

Chevaliers

L'armement normal du chevalier est le destrier, l'armure lourde, la lance de cavalerie, le bouclier et le caparaçon. Les moins fortunés se privent des deux derniers. La noblesse de Bretonnie est notoirement inflexible dans son attitude envers la guerre - elle préfère combattre à cheval quand la chose est possible. Cependant, il y a bien entendu des cas où c'est impossible et même la fleur de la chevalerie doit combattre à pied. Jamais à l'aise dans ce rôle, les chevaliers ne combattent pas aussi bien que lorsqu'ils sont montés, mais quoi qu'il en soit ce sont les meilleurs fantassins d'une armée bretonnienne.

- Chevalier du royaume [V5p.. et 38 ; V6p..]

Ces derniers forment la majorité de la noblesse bretonnienne et inspirent le respect à la fois par leur rang et par leurs faits héroïques. Une fois chevalier du royaume, le noble se voit confier la responsabilité d'administrer un domaine, généralement constitué de quelques acres de terre, d'un village et d'un château, ce qui en Bretonnie est appelé "fief". Les paysans sont alors à son service, travaillent ses terres et lui payent des taxes. Le chevalier lui-même jure fidélité à un noble de rang supérieur.

Le chevalier du royaume a le devoir de défendre ses gens et ses terres jusqu'à la mort. En tant que noble entraîné aux arts de la guerre, on attend de lui qu'il protège son domaine contre des menaces mineures sans aide extérieure. Si la situation est plus grave, celui-ci peut lever des paysans du village pour l'assister au combat, ou encore accueillir sa population dans l'enceinte de son château le temps que des renforts d'autres seigneurs arrivent. Plus que tout, un chevalier doit respecter l'esprit chevaleresque et suivre étroitement ses principes. le plus important d'entre eux est d'être prêt à répondre à l'appel à la guerre de son suzerain et à sa battre aux côtés d'autres chevaliers, non pas en tant que rite de passage comme pour les chevaliers errants, mais pas devoir. Il n'y a pas de plus grande déchéance pour un chevalier que de ne pas remplir ses responsabilités, car cela signifierait trahir son code de l'honneur. Dans un tel cas, il risque d'être dépossédé de son titre et de ses droits, et d'être banni du royaume jusqu'à ce qu'il se rachète.

Lorsque de nouvelles terres sont conquises, il est préférable d'y constituer de nouveaux fiefs pour les Chevaliers Errants plutôt que d'agrandir les domaines existants, que leur taille rendrait alors impossibles à défendre. On considère que pour qu'un chevalier puisse défendre son fief, il doit en apercevoir les limites depuis le sommet de la plus haute tour de son château et doit pouvoir en faire le tour à cheval en une seule journée. Il est également recommandé que les châteaux voisins puissent être aperçus, de manière à pouvoir demander des renforts et donner l'alerte au cas où surgirait un important parti de pillards.

On attend d'un chevalier qu'il soit capable de défendre seul son fief contre un monstre ou contre une bande d'une douzaine de pillards ! En tant que chef des ressources du village, il peut demander à ses hommes d'armes et à ses archers de l'aider. Si la menace ne peut être éliminée par une bataille rangée, les villageois se retranchent dans le château du chevalier. Si le fief est attaqué par une force importante, le chevalier peut, en tout honneur, faire appel à d'autres chevaliers pour l'aider. A moins que son fief ne soit isolé, les autres chevaliers se seront d'ailleurs déjà précipités à son aide avant même qu'il n'ait eu besoin de le leur demander !

Un Chevalier du Royaume qui parvient à tenir son fief pendant plusieurs années peut se retrouver avec une force de Chevaliers Errants pouvant comprendre ses propres fils. Depuis l'époque de Gilles, il est devenu pratique courante pour un Chevalier du Royaume de léguer son domaine et son château à l'un de ses fils ayant accompli sa quête. L'ancien maître du domaine se lance alors dans une quête du Graal pour devenir paladin. [traduction de l'époque pour les Questing Knights, aujourd'hui appelés chevaliers de la Quête, NdR].

Si un chevalier a plusieurs fils, le plus âgé et le premier à accomplir sa quête lui succède à la tête du domaine.Après avoir accompli leur propre quête, les autres peuvent recevoir une partie du fief s'il est suffisamment étendu. Ce sera souvent une bande de terre sauvage en bordure du domaine, attendant peut-être toujours d'être conquise. La quête de chevalerie peut d'ailleurs être de conquérir cette bande de terre et de la tenir assez longtemps pour bâtir un château et y installer des paysans. De cette façon, de nouveaux fiefs sont constamment arrachés aux étendues sauvages, tandis que les orques et les autres ennemis sont maintenus sous une pression ininterrompue.

S'il n'existe pas de terre disponible, il est de coutume que les plus jeunes fils n'entreprennent pas de quête pouvant leur donner un château, mais rejoignent plutôt l'armée d'un duc ou se lancent directement dans la quête du Graal.

Warhammer Armies (p64) distingue la Noblesse d'épée (chevaliers des provinces rurales ; Elite+1, moins bien équipés) et les Chevaliers d'honneur (amis personnels et alliés du roi ; Elite+4, équipement au top). Ce sont tous des chevaliers du royaume.

- Chevaliers errants (V5p.. ; V6p..)

Le premier et le plus bas des ordres de chevalerie est celui des chevaliers errants. Selon les traditions de la chevalerie, un jeune jeune chevalier doit prouver sa valeur avec des hauts faits courageux et nobles et, de cette façon, il obtient le droit de gravir les ordres de chevalerie. Tous les fils de la noblesse doivent suivre la voie de la chevalerie dès la naissance. Bien que leurs origines leur garantissent une place au sein de celle-ci, un jeune noble gagne son honneur qu'en prouvant sa valeur. Certains atteignent ce statut en servant fidèlement leur seigneur, d'autres grâce à des relations et leur influence, mais la façon la plus glorieuse et le seul vrai moyen pour un jeune chevalier de s'accomplir est de réaliser des hauts faits d'armes sur le champ de bataille.

Les chevaliers errants irradient l'arrogance, traitant les paysans et même les autres chevaliers avec dédain et des manières hautaines. Désireux de prouver leur talent et ainsi gagner estime et renommée, ces jeunes nobles sont impétueux et intrépides jusqu'à l'inconscience, qualités que la plèbe admire plus que tout. Lorsqu'un duc rassemble rassemble une armée en vue d'une croisade, les chevaliers errants rejoignent sa bannière en masse dans l'espoir de prouver leurs compétences martiales. Ce sont de vraies têtes brulées, avides d'étancher leur soif de prestige dans le combat. Ils chargent au cœur de l'armée ennemie sans se soucier du danger, se couvrant d'honneur ou connaissant une fin glorieuse. Leurs aînés plus expérimentés les en découragent rarement car certains y voient là un moyen de sélection "naturelle", les autres une façon pour la jeunesse de laisser exploser son enthousiasme débordant et dans tous les cas, personne ne voudrait influer le destin d'un jeune chevalier. Ceux dont le talent et la bravoure leur permettent de survivre rejoignent alors les rangs des chevaliers du royaume.

Le jeune chevalier errant doit servir dans l'ost d'un seigneur bretonnien le temps qu'il accomplisse une tâche spécifique ou qu'il prouve sa valeur par quelque fait d'armes héroïque sur le champ de bataille.

Warhammer Armies (p64) distingue les chevaliers "rampant" (en VO), cherchant à se faire une réputation sur les champs de bataille et les chevaliers effectivement "errants" envoyés par le roi pour aider les alliés de la Bretonnie ou engagés dans une quête pour l'honneur, la gloire et une réputation en combattant pour de nobles causes.

- Chevaliers de la Quête ["Questing Knights" en VO, Paladins en V5] (Synthèse LA V5 p40, V6p49)

Depuis l'époque de Gilles l'Unificateur, le Saint Graal a été le symbole le plus fort de la chevalerie bretonnienne et le but ultime de tout chevalier. Depuis que le Dame du Lac est pour la première fois apparue à Gilles le Breton, elle a souvent fait de même devant d'innombrables Paladins et aux quatre coins de la Bretonnie.

Si l'un d'entre eux se lance dans la Quête du Graal, il renonce alors à toutes ses possessions terrestres. Il confie dès lors sa lance, et par là même la responsabilité de son domaine, à un autre le temps qu'il termine sa quête. Cela est considéré comme un geste particulièrement noble. Il n'est pas rare que les plus jeunes fils des nobles n'ayant pas reçu la charge du domaine familial agissent ainsi. Il en va de même pour les fils du roi, y compris l'héritier apparent du royaume. Il est ainsi fréquent que ce soit un Chevalier du Graal qui prenne place sur le trône du royaume !

Les Paladins recherchent le Graal pour y boire. Seul un chevalier ayant surmonté de nombreux périls et de multiples épreuves peut espérer trouver le saint calice. Les années d'errance qui suivront regorgeront d'aventures épiques qui fortifieront son âme et son corps. Le chemin d'un Chevalier de la Quête est long et difficile, car il fait vœu de ne jamais dormir deux nuits de suite au même endroit et de ne jamais abandonner tant qu'il lui restera un souffle de vie. Il se voit accorder un rang et un respect supérieurs à ceux des Chevaliers Errants ou des Chevaliers du Royaume, même si ces derniers sont de puissants ducs.

Les Chevaliers de la Quête mènent une existence solitaire et n'ont que leur foi comme compagne. Au cours de sa longue quête, il peut apercevoir en songe la Dame du Lac tenant le Graal. Ceci le pousse à continuer et l'encourage dans sa quête, le Chevalier peut parcourir [ainsi] des distances incroyables. Sa quête ne connaît pas de frontière et il n'est pas rare qu'il aille bien au-delà des limites de son domaine, et souvent même par delà les limites de la Bretonnie. Il doit prouver sa valeur aux yeux de la Dame, accomplissant des actes de charité, tuant des ignobles monstres et affrontant des adversaires terrifiants, en duel ou sur le champ de bataille. Il garde toujours son but à l'esprit, espérant que ses efforts seront récompensés par une gorgée du Saint Graal. Cependant, peu de Chevaliers y parviennent, beaucoup meurent au combat contre quelque créature atroce tandis que d'autres passent leur vie entière à le chercher sans succès, leur esprit dévoré par cette obsession.

Il faut considérer les chevaliers de la Quête comme des mystiques de la Dame. Les elfes sylvains peuvent les manipuler à loisir et éventuellement, choisir parmi eux un futur roi docile.
"Il n'est pas rare qu'il aille bien au-delà des limites de son domaine", qui laisse entendre qu'il y en a quand même eu quelques-uns qui l'ont trouvé dans leur jardinet...

Il n'y a pas de chevalier de la quête à WFB3, par contre il y a tout de même les Chevaliers de Notre Dame des Batailles. "Il s'agit d'un ordre de chevaliers bretonnniens dont les bannières sacrées portent l'emblème de "Notre Dame des Batailles" (appelée affectueusement dans l'ordre "La Femme Fatale")." On y voit ce qui deviendra la Dame.

Les pégases et les pégases royaux [LA V6 p54-55]

La plupart des chevaliers pégases viennent de la cité de Parravon, car c'est sur les flancs escarpés des ces montagnes que vivent ces chevaux ailés. Ce sont généralement les plus riches des chevaliers du royaume qui parviennent à en posséder un, car ce sont des créatures difficiles à capturer et encore plus à dresser. Il est notoire que c'est un signe de richesse, mais un pégase se révèle aussi très pratique pour tout chevalier.
Un pégase est plus fort que le plus puissant destrier. Il peut broyer un crâne de ses sabots et couvrir rapidement de grandes distances. Dans les domaines reculés de Bretonnie, c'est une bénédiction que de posséder une monture qui ne s'embourbe pas ou ne s'empêtre pas dans les ronces. Au combat, les chevaliers pégases se rassemblent et partent à l'avant de l'armée à la recherche d'un adversaire digne de ce nom.

Les pégases royaux

Pégases de la plus pure race, les légendes disent qu'ils descendent de Glorfinial, le pégases d'Algilgar, premier duc de Parravon et compagnon de Gilles le Breton. Nobles et fiers, les pégases royaux sont extrêmement intelligents et font souvent preuve d'une loyauté sans faille envers leur maître. Le plus célèbre d'entre eux était celui de Fandrallan le flamboyant, qui défendit ce dernier, grièvement blessé, de la colère d'un dragon. Bien que le monstre ignorât d'abord les martèlement des sabots du pégase, il finit par se désintéresser de Fandrallan après avoir été meurtri par les coups de sa monture. Il tourna alors son attention vers lui, épargnant ainsi la vie du chevalier. Le folklore bretonnien foisonne de telles histoires, et l'on dit que seule la mort peut séparer un pégase royal de son maître.
Seuls les plus riches des nobles possèdent un pégase royal, car ils sont incroyablement rares. ceux assez chanceux pour en avoir un le traitent avec le plus grand respect, comme s'il était de leur propre sang. Chaque seigneur aura dans sa suite plusieurs chevaliers errants dont la tâche sera de veiller sur son pégase royal, son bien le plus précieux. Les paysans ne sont jamais autorisés à approcher ses créatures, de peur que leur odeur ou leur maladresse ne les perturbent. Volstall de Quenelles était connu pour être obsédé à un tel point par son pégase royal qu'il faisait exécuter tout paysan qui osait poser les yeux dessus...

Les pégases n'apparaissent dans les armées de Bretonnie qu'en V6. Pour en avoir autant, les bretonniens doivent vraisemblablement les élever...

Les écuyers (LA V5, p46: LA V6, p45)

En temps de paix comme en temps de guerre, les chevaliers sont servis par des écuyers, des roturiers qui les accompagnent à la chasse et les secondent dans la bataille. Les écuyers d'un chevalier sont sélectionnés parmi les serviteurs les plus jeunes et les plus compétents, et ce sont généralement les meilleurs combattants des habitants de son domaine. Si un écuyer accomplit de remarquables faits d'armes, ou sert particulièrement bien son seigneur, il peut être adoubé chevalier en récompense ! Dans la bataille, les écuyers se rassemblent en groupes et combattent avec des armes de chasse, des arcs grossiers ou des épieux à sangliers. Certains vont au combat montés sur de simples chevaux tandis que d'autres restent à pied, mais tous utilisent leurs talents de chasseurs pour s'infiltrer dans les bois et les broussailles.

Sergents monté est le rang ultime auquel un simple paysan puisse aspirer. Cela demande à un homme d'arme des années de service, et seul un acte de bravoure peut lui permettre une telle promotion. Etant donné qu'aucun paysan de souche n'a le droit de chevaucher les destriers des nobles, les sergents vont au combat sur des chevaux de [monte]. Ils sont souvent envoyés en reconnaissance afin de garder les Chevaliers informés des mouvements ennemis. C'est une tâche dangereuse et ingrate, c'est pourquoi la noblesse pense à juste titre qu'elle convient mieux à des paysans.

Tous les hommes d'armes rêvent de devenir un jour sergent, en grande partie à cause des histoires parlant de paysans adoubés Chevalier grâce à leurs services fidèles ou leur courage au combat. En réalité, cela ne s'est presque jamais produit, les nobles ne souhaitant pas mêler leur sang à celui de la vulgaire roture.

Les écuyers, serviteurs roturiers les plus proches du chevalier, formaient en V5 les unités de tirailleurs à pied et la cavalerie légère connue sous le nom de sergents montés en V6.

Hommes d'armes (synthèse LA V5, p46 & LA V6, p52-53)

Les hommes d'armes sont les soldats du royaume. De l'humble maître de village au roi de Bretonnie en personne, chaque chevalier se doit d'entretenir une troupe armée. Cette troupe est à son service, elle garde les frontières de son domaine, protège son château et le suit sur le champ de bataille. L'équipement et l'armement de cette troupe se font aux frais du chevalier. Les soldats revêtent donc des uniformes fournis par leur seigneur et parés de ses couleurs et emblèmes. Certains portent [des armures légères,] des lances ou de longues armes d'hast, d'autres sont armés de dangereux arcs longs [voire des arbalètes].

Les suivants des chevaliers sont les troupes personnelles amenées à la bataille par les chevaliers et autres nobles de Bretonnie. Ils portent la livrée de leur seigneur féodal qui peut être un des chevaliers combattant avec ses confrères ailleurs dans l'armée. Les suivants sont bien entraînés et bien équipés. Ils font parti des meilleures troupes d'infanterie des armées bretonnienne. Ils peuvent avoir un armement varié qui dépend de leur rôle et de la fortune de leur seigneur: arme à une main, boucliers , hallebardes, armes à deux mains, lance ou arbalète.

Chaque été, les paysans se rendent au château de leur seigneur afin de lui montrer leurs fils, espérant que ceux-ci seront recrutés en tant qu'hommes d'armes. Pour un manant, voir sa progéniture intégrée à la maisonnée d'un Chevalier est un grand honneur. Certains jeunes paysans sont éduqués dans ce but dès leur plus jeune âge, leurs parents leur demandant de se tenir droit afin de sortir de la masse des paysans voûtés pour améliorer leurs chances d'être sélectionnés. Durant toute la matinée et l'après-midi, les Chevaliers examinent les candidats. Au crépuscule, les plus forts et surtout les plus chanceux sont choisis pour recevoir un entraînement sommaire et la livrée du leur seigneur.

Les jeunes hommes reçoivent une prime lors de leur enrôlement, s'évanouissant généralement aussitôt car les recrues sont censées payer leur uniforme, leur équipement et même faire une donation aux temples locaux de Shallya. On leur fournit alors le gîte (une maigre paillasse dans l'étable), le couvert (un brouet de gruau ou un ragoût) et un salaire pour leur service. Sur le papier, ce sernier est royal (pour un paysan), mais dans les faits les hommes d'armes n'en reçoivent qu'une infime partie, s'ils le reçoivent tout court! Chaque dépense est en fait déduite de ce salaire, depuis leur nourriture et leur logis jusqu'à l'équipement à remplacer ou à réparer. Certains seigneurs n'hésitent pas non plus à prélever ce salaire pour couvrir d'éventuels frais d'inhumation...

Bien que ni particulièrement forts ou habiles, les hommes d'armes fournissent au Chevalier des troupes pour surveiller son domaine. lorsqu'il est appelé aux armes, il en emmènera avec lui et en laissera d'autres au château. Ceux-ci peuvent éventuellement avoir la charge de protéger les villageois au sein de la forteresse jusqu'à son retour. En temps de paix les hommes d'armes remplissent des tâches de routine, surveillant les frontières du domaine et patrouillant les terres.

Ils n'est pas sûr que le fait de devenir hommes d'armes soit l'aspiration suprême des roturiers bretonniens : deux bras solides pour les champs sont aussi appréciés...

Conscrits féodaux (Synthèse WA p65 & LAV6, p53-54)

Tous les sujets d'un seigneur doivent combattre pour lui quand les temps sont durs, ce devoir [...] renforcé par la promesse d'une récompense d'une pièce de cuivre pour chaque survivant de la campagne à venir. Même le plus pauvre des paysans peut être appelé au service militaire. Ces conscrits incluent des artisans, des fermiers et d'autres individus relativement aisés, ainsi que des moins recommandables. Ils ont peu d'expérience ou de formation militaire. Méprisés par les chevaliers, ils sont appelés "rascals" et forment de vastes unités. Les conscrits qui ont eu la présence d'esprit d'amener leurs arcs sont rassemblés en unités de "vauriens" sinon, ils peuvent avoir des lances et des boucliers.

Au contraire des hommes d'armes, les [conscrit] ne sont pas équipés par l'armurerie du château et se rendent au combat vêtus de leurs haillons personnels. Les arcs qu'ils manient sont également les leurs, souvent transmis de père en fils (car seule une famille riche peut se permettre d'en posséder plusieurs), ils sont donc d'une qualité pour le moins variable. Afin de compenser cela par le poids du nombre, les archers se rassemblent en rangs serrés sur le champ de bataille et font pleuvoir des grêles de traits sur l'ennemi. Tout comme les hommes d'armes, ce ne sont pas troupes très fiables s'ils ne sont pas encadrés, mais s'ils sentent le regard d'un Chevalier posé sur eux ils sont capables de faits presque courageux, dans les limites des possibilités des simples roturiers, bien sûr...

Quelques-uns rejoignent les rangs des hommes d'armes, comblant ainsi les pertes ou prenant la place des malades, mais la majorité forme des unités [...] chargés d'engager les ennemis indigne de l'attention d'un Chevalier. Bien que le code de chevalerie interdise à ces derniers d'utiliser des armes de jet, cela ne s'applique bien évidemment pas aux simples paysans desquels on n'attend pas la moindre conduite honorable. [...]

Le LA V6 insiste pour dire qu'une pièce de cuivre est une récompense importante. Connaissant le jeu de rôle, ce n'est pas crédible. On pourrait dire que cette récompense est symbolique...

Brigands

Les brigands sont d'anciens soldats dispersés après la mort de leur seigneur ou la perte de ses domaines féodaux. Sans maîtres et sans foyer, ils ne peuvent rien faire d'autre qu'errer en Bretonnie voire à l'étranger , louant leurs services. De cette manière, ils participent à d'innombrables petites guerres entre seigneurs rivaux, recevant parfois la gloire, la fortune ou une terrible réputation. On trouve aussi dans leurs rangs des criminels qui rejoignent les armées bretonniennes en temps de guerre qui retournent généralement au crime dès que leurs unités sont dissoutes Ils portent une armure légère et une arme à une main. Ils peuvent aussi avoir des boucliers, des arquebuses, des arbalètes, des hallebardes, des armes à deux mains ou des lances.

L'ordonnance

L'artillerie bretonnienne (des canons servis par trois hommes) est maintenue et utilisée par un corps des serviteurs du roi appelé l'Ordonnance.

Louen Coeur de Lion est peut-être allergique à la poudre (cf note d'introduction).
Depuis le LA V6 (p56-57), les bretonniens utilisent tout de même le trébuchet. Cette arme aurait été inventé dans une crise mystique par un "jeune homme pieux" du village D'Ason sur la côte nord de Lyonnesse. Il repousse avec cela des norses. Présenté au roi, il est récomponsé de "deux pièces de cuivre et d'un cochon gras"... Cette histoire a tout de la légende.

Autel de guerre

Les bretonniens sont pieux. Leurs armées amènent souvent les restes d'individus révérés dans des cercueils qui forme un autel de guerre spécial. Ils sont amenés à la bataille, afin que les troupes puissent les voir et être inspirées par les grands saints et héros du passé. Il est porté à l'épaule ou un chariot à deux chevaux. Il peut également comprendre une bannière magique.

Mercenaires

Les bretonniens sont prêts à payer des sommes extravagantes pour des mercenaires particulièrement durs et féroces pour compenser la maigre qualité de leurs troupes. Ils peuvent engager des nains, des ogres, des demi-orques, des norses ou d'autres occidentaux.

Alliés

La Grande Armée de Bretonnie peut aussi inviter des forces alliées à venir au Tournoi (comme le Roi aime appeler les batailles). L'idée est qu'ils doivent regarder, admirer et applaudir la noblesse bretonnienne jouant Le jeu de bataille. Cependant, ils peuvent participer s'ils le veulent, pour peu qu'ils ne volent pas trop d'honneur. Les bretonniens peuvent s'allier aux halfelings, à d'autres occidentaux et aux elfes sylvains. 

Quelques chevaliers

 

Ecuyers, hommes d'armes et/ou brigands

Conscrits féodaux

Autel de guerre et canon

 

Bannières bretonniennes

[WA p60] Les étendards bretonniens sont souvent ornés et romantiques. Parmi la noblesse égocentrique, la mode change en permanence. Peu d'entre eux seraient assez rustres pour aller à la bataille avec une bannière démodée : "Oh mais Pierre, n'as-tu donc point réalisé que les griffons furent la mode de l'année dernière!".

Les unités de chevalerie les plus prestigieuses peuvent avoir des bannières magiques.

Reportez-vous aux pages sur les différents duchés pour avoir les blasons utilisés par les nobles de Bretonnie.

LA FLOTTE BRETONNIENNE [Man O War p38-39]

Les bretonniens sont sans conteste les meilleurs marins du Vieux Monde. Leurs navires croisent sur tous les océans, toutes voiles dehors. Comptant essentiellement sur leur vitesse et leur maniabilité, ils écrasent leurs ennemis sous le feu de leurs puissantes batteries de canons.

Quoiqu'en dise Man O War, les Bretonniens ne sont pas tellement tournés la mer. L'Anguille et Bordeleaux sont des exceptions mais Les Chevaliers du Graal insiste sur le fait que la noblesse est fondamentalement terrienne. De plus, Brionne et Moussillon sont trop corrompus pour être de bons ports.
Man O War ne traite pas de Marienburg et des tiléens, c'est peut-être pour cela qu'il considère les bretonniens comme les meilleurs !

On connait quelques bretonniens qui ont franchi le Grand Océan. Le "Prince" Rodrik, fils illégitime du Duc Tudual de L'Anguille arrive en Lustrie en 1847 CI. Il aurait attaqué sans succès l'Ile des Amazones et la cité temple de Xluanhuapec (Lustrie WFB6 p13).
Gaudefroy de Parravon est arrivé lui en 2510 CI. Il a rejoint le comptoir bretonnien de Bregonne. (WDF33 p27 à 33)

Il est bien certain que pour faire des bâteaux, il faut des arbres. S'il y a bien un peuple qui n'aime pas qu'on coupe des arbres, c'est les elfes sylvains. Le culte de la Dame ne risque donc pas d'encourager toute aventure marine !
Ainsi, on peut voir la description des bateaux ci-dessous ce que les bretonniens de L'Anguille et de Bordeleaux savent faire. Sans doute ont-ils encore aujourd'hui, dans leurs ports, quelques escadres de Corsaires et de Galions vieillissants. Ce n'est pas sous le règne de Louen Coeur de Lion que la flotte bretonnienne risque d'être une menace pour Marienburg, les elfes ou d'autres nations plus dynamiques.

Mer de Sang (p46) évoque un amiral bretonnien nommé Le Fèvre, en assez mauvaise posture contre une flotte impériale.

Les Galions

Les flottes bretonniennes sont menées par les galions, fiers et immenses bâtiments, rivalisant en taille et en puissance avec les caraques impériales.

Les galions sont construits dans les chantiers navals royaux, à partir de bois de chêne spécialement sélectionné. La mise en place de la quille donne lieu à une cérémonie religieuse. Lors du lancement du navire, il y a un grand banquet et le jour est déclaré férié. Les bretonniens chérissent leurs galions et en sont très fiers.

En dépit de leur taille, la galions sont rapides. L'expérience et le talent de leurs équipages leur permettent de manœuvrer avec la même aisance que des navires de moindre tonnage.

Par tradition, chaque galion embarque un équipage de volontaire soigneusement sélectionnés parmi les meilleurs. Ce sont des équipages d'élite, fiers de leurs navires. Leurs capitaines sont des personnages hauts en couleur, intrépides et qui affectionnent les manœuvres risquées et spectaculaire afin de prouver leur habileté.

Dotés d'un énorme puissance de feu et d'une résistance hors normes, ces navires peuvent se permettre des manœuvres apparemment suicidaires, comme se placent au beau milieu de la flotte ennemie.

Les Corsaires

Les corsaires sont les plus grands vaisseaux de ligne bretonniens. Ils sont rapides et lourdement armés, taillés pour les voyages au long cours et les combats acharnés.

Chaque équipage a appris à respecter son capitaine et croit fermement que son navire est le meilleur. Il en découle une incroyable rivalité entre les équipages, chacun voulant faire la preuve de sa valeur comme de sa maîtrise et chaque navire d'une escadre cherche toujours à couler plus d'ennemis que les autres. Contredisant quelque peu cette rivalité, chaque escadre croît qu'elle forme la meilleure unité de toute la flotte. En dépit de cette compétition acharnée, chaque équipage se portera immédiatement au secours de ses frères d'armes en cas de nécessité.

Au combat, les Corsaires naviguent en file indienne, cherchant une brèche dans les lignes adverses afin de s'y engouffrer et d'arroser l'ennemi de leurs bordées de canons.

Les Boucaniers

Les Boucaniers patrouillent le long des côtes de la Bretonnie. Ce sont de petits navires, armées par des particuliers qui reçoivent une charte des mains du Roi de Bretonnie afin d'assurer la sécurité de ses eaux. En temps de guerre, ces navires armés de catapultes sont utilisés pour grossir les rangs de la flotte bretonnienne. Les équipages des Boucaniers sont composés d'aventuriers peu disciplinés et manquant de la motivation des Corsaires. Les capitaines de ces navires sont les plus sévères de la flotte car ils doivent maintenir la discipline par la peut et par le fouet.

Sur les Boucanier, les armes sont distribués juste avant l'attaque pour éviter les mutineries. Les amiraux bretonniens n'hésitent pas à envoyer les Boucaniers à leur perte, les utilisant souvent pour empêcher que les navires ennemis ne s'approchent des Galions.