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Cette page décrit principalement des
bâtiments isolés le long des voies de
communications : routes, fleuves et canaux.
On peut trouver de nombreux types de bâtiments dans le Vieux Monde; ceux qui figurent ici ne sont que des exemples. Considérez les comme des guides et non comme des descriptions définitives de leur type.
Il existe de nombreuses variations dans le domaine de la construction ; n'hésitez donc pas à apporter tous les changements que vous pourriez souhaiter, ou à vous inspirer de ces exemples pour dessiner vos propres bâtiments.
Souvenez vous, également, que vous n'aurez pas besoin d'une telle précision de plan que dans les cas où vous prévoyez des aventures détaillées dans ces bâtiments mêmes. Il n'est pas utile de détailler tous les relais, tous les péages et tous les temples des voyageurs que vos aventuriers sont susceptibles de rencontrer sur leur chemin. Le plus souvent, une description générale suffira et, dans ce cas, vous pourrez vous inspirer de ces plans.
La description de l'auberge-relais fournit des détails sur chaque pièce, alors que sur les autres plans ne figurent que des mentions brèves (chambre, bar, écurie, etc.). Quand vous aurez lu la description de l'auberge, la fonction de toutes les autres pièces devraient vous apparaître aisément.
LES AUBERGES-RELAISCliquez pour agrandir
On
trouve des auberges-relais à travers tout le Vieux Monde.
Elles servent à plus d'un titre. Les voyageurs
épuisés peuvent y faire étape et les Compagnies
de diligences y font changer les chevaux, lors des longs voyages, ou
effectuer les réparations éventuelles sur les
diligences en service. Pour les Patrouilleurs Ruraux, elles tiennent
parfois lieu de de base d'opération, quand ce n'est pas de
cellules temporaires pour les criminels capturés sur la route.
En périodes agitées, la population peut se
réfugier derrière leurs murs pour échapper aux
raids de Mercenaires ou de Gobelins. Mais, en période calme,
c'est avant tout l'endroit où les voyageurs fatigués
peuvent prendre du repos.
Généralement, les auberges-relais appartiennent
à des propriétaires indépendant mais, sur les
routes les plus fréquentées, il n'est pas rare de
remarquer des « Chaînes » de relais
appartenant à une seule famille. Les propriétaires
gagnent leur vie non seulement grâce aux hôtes payants,
mais aussi par des redevances que leur payent les Compagnies de
diligences qui utilisent leurs installations, et encore par les
petits règlements qu'assurent les Patrouilleurs Ruraux.
La description concerne ici un relais de taille moyenne; il en existe
beaucoup plus grands alors que d'autres ne comprennent qu'un comptoir
de bar, quelques chambres et une écurie.
Les occupants
Les auberges-relais accueillent différents types de
personnel, dont des cuisiniers, des serveurs, des employés
d'écurie et, occasionnellement, des gardes. Le nombre
d'employés varie grandement d'une auberge à l'autre;
parfois, c'est la famille du propriétaire qui assure toutes
les tâches, parfois, ce sont des employés de la
localité.
Un relais de ce type devrait comporter un aubergiste dirigeant un ou
deux serveurs, un cuisinier assisté d'un gâte-sauce, un
couple de serviteurs pour l'entretien des chambres, deux
garçons d'écurie, et un portier se doublant de la
fonction de maréchal-ferrant.
Les portes
Toutes les portes peuvent être verrouillées et le
sont souvent; on ne saurait être trop prudent par les temps qui
courent.
Généralement, seules les portes des endroits
accessibles pour les gens de passage restent
déverrouillées.
1. Les murs extérieurs
La majorité des auberges situées en dehors des
cités principales ont un mur défensif d'un quelconque
type. Suivant l'endroit où il se trouve, les murs peuvent
être faits soit en bois, soit en pierre. Ils ont
généralement entre 2m50 et 4m de haut. L'entrée
se fait par un ou deux portails qui donnent sur la route. Ces
portails sont généralement ouverts sauf si l'aubergiste
a des raisons de craindre des ennuis venant de l'extérieur.
Dans les régions sauvages, là où les raids de
monstres sont à craindre, les portails restent toujours
fermés et barricadés.
Les cochers souhaitant entrer de nuit doivent sonner de leur cornet
pour attirer l'attention des occupants.
2. Le portier
Un portier est généralement de service, de jour comme de nuit, pour voir les diligences qui arrivent ou qui partent. Le portier accueille les cochers dès l'arrivée et les dirige vers les écuries disponibles.
3. La cour
Les cours, pavées, servent aux soins des chevaux et aux éventuels travaux à effectuer sur les diligences. Certaines auberges ont un puits sec, creusé dans la cour. C'est là que les Patrouilleurs Ruraux enferment leurs prisonniers, une grille métallique attachée au sol empêchant toute évasion du prisonnier qui se trouve dans une position inconfortable, surtout s'il pleut.
4. La salle commune
C'est la salle que les voyageurs fréquentent le plus souvent, ils peuvent s'y détendre et goûter aux nourritures et aux boissons de l'auberge. C'est là, également, que l'on a le plus de chance de rencontrer l'aubergiste, surveillant le travail des serveurs ou s'occupant des tables.
5. Les écuries et le hangar
Les garçons d'écurie employés par l'aubergiste uvrent ici et y abritent les chevaux. Par mauvais temps, et pendant l'hiver, les diligences sont abritées dans les hangars. En d'autre temps, elles stationnent dans la cour.
6. La forge
L'antre du forgeron/maréchal-ferrant qui, dans les plus petits établissement, remplit souvent d'autres fonctions parallèlement.
7. L'entrepôt
Les marchandises transportées par les compagnies peuvent être placées ici pendant la nuit. Il est d'usage courant d'y déposer aussi les bagages des passagers mais certains propriétaires refusent parfois de prendre la responsabilité des vols qui pourraient avoir lieu durant la nuit. Il est au moins aussi sûr de laisser les bagages avec la diligence et beaucoup plus sage de garder toujours les objets de valeur avec soi.
8. La brasserie
Il est assez courant de voir chaque auberge-relais brasser sa propre bière. C'est un usage apprécié par les voyageurs qui peuvent ainsi goûter des bières différentes à chaque halte.
9. Le dortoir
C'est une grande chambre pouvant accueillir jusqu'à 20
personnes dans des lits et plus, à même le sol.
Les dortoirs sont généralement propres et en bon
état, mais ils sont aussi souvent bruyants, tout
particulièrement si les dormeurs ronflent, ou ont trop
apprécié la bière locale.
Les dortoirs sont fréquemment utilisés par les
voyageurs les plus pauvres car ils n'en coûte que 3 Pistoles
pour un lit et 2 Pistoles pour la nuit sur le sol.
10. Les chambres
Mieux équipées que les dortoirs, ces chambres offrent intimité et confort. Chaque chambre accueille deux personnes confortablement, mais quatre personnes peuvent s'en accommoder en partageant les lits. Le coût moyen en est de 30 Pistoles par nuit.
11. Les quartiers des serviteurs
Les serviteurs de l'auberge y dorment. Souvent, les cochers de passage y sont logés mais certaines auberges leur réservent des lits dans le dortoir lorsqu'il n'y a pas trop d'affluence.
12. Les patrouilleurs ruraux
Beaucoup d'auberges-relais réservent une ou deux chambres aux patrouilleurs ruraux. Il s'agit souvent d'un arrangement; les patrouilleurs bénéficient d'un lit pour la nuit, et d'un endroit où accomplir leurs tâches administratives et les aubergistes y gagnent la protection de leur présence.
LES PEAGES
Des péages existent le long des routes principales. Souvent ils dépendent d'un seigneur local et parfois d'une ville ou d'une entreprise de marchands. En moyenne, il y a des péages tous les 30 à 60 km de route et ils sont généralement placés dans des endroits tels qu'il est difficile aux voyageurs de les éviter : ponts, dans une zone marécageuse, montagneuse, accidentée ou des défilés.
Lorsque aucune barrière naturelle n'est présente, il arrive que des murs aient été bâtis, ou des empilements de rochers, de façon à décourager les diligences et chariots d'éviter le passage du péage.
La taxe est généralement d'une Couronne par jambe mais cela varie de régions en régions. Certains seigneurs sont plus avares que d'autres et tentent de soutirer le plus possible aux voyageurs. Sur les routes les plus fréquentées, il arrive que la taxe soit abaissée pour encourager un trafic encore plus important.
Les maisons de péagers
Les péagers sont installés dans des maisons solidement bâties, conçues pour protéger leurs habitants des attaques extérieures. Souvent, la maison est occupée par une famille de péagers qui engagent parfois quelques serviteurs. Dans les régions dangereuses les péagers sont plus nombreux et disposent d'armes et d'armures à portée de la main pour faire face aux attaques de brigands et éventuellement d'usagers irascibles. Tout comme les relais, les péages sont fréquemment visités par les patrouilleurs ruraux qui s'y arrêtent et y retiennent temporairement des prisonniers.
LE LONG DES FLEUVES ET DES CANAUXCliquez pour agrandir
Dans
l'Empire, en particulier, le voyage par voies navigables est
très courant. De très nombreux bateaux et vaisseaux
sillonnent les cours d'eau et, comme sur les routes, les taxes sont
exigées pour le passage.
Sur les cours d'eau les plus étroits, les taxes sont
collectées aux endroits où les bateaux peuvent faire
halte le plus facilement. Les ponts mobiles et les écluses
sont particulièrement propices à l'installation de
péages fluviaux. Lorsque le cours d'eau est très large,
un château fort situé dans un endroit stratégique
est très efficace pour convaincre les bateaux de faire halte
pour régler les taxes (plus convaincant encore si une
catapulte ou une bombarde est visible).
Dans ce cas, les taxes tendent à être relativement
élevées, ce qui fait que l'entretien du château
est une affaire rentable. Une solution plus économique
consiste à placer un barrage flottant pouvant être
tiré ou soulevé pour autoriser le passage des bateaux
qui ont acquitté leurs taxes.
La fréquence des "péages" le long des cours d'eau varie
ainsi que celle des écluses mais, généralement
on en trouve tous les 30 à 50 kilomètres. Lorsque le
cours d'eau traverse les terres de différents
propriétaires, on peut s'attendre à ce que des taxes
soient perçues à quelques kilomètres de distance
seulement. Ce comportement n'est pas admis par les autorités
impériales et il arrive souvent qu'un accord soit pris
à ce sujet et que des fonctionnaires impériaux se
chargent de le faire appliquer.
Le tarif des taxes appliquées aux voies fluviales varie entre
1 et 4 CO pour une péniche et 6 - 12 CO pour un grand vaisseau
de mer. Comme tous les péages, ces sommes peuvent varier de
façon extrême suivant les différentes
régions du Vieux Monde.
Écluses et maisons d'éclusiers
Les écluses, le plus souvent, occupent un éclusier
qui se charge de manuvrer l'écluse et de collecter la
taxe de passage. Ce droit de passage s'élève à
une ou deux Couronnes, mais certains éclusiers avares sont
connus pour tenter d'escroquer plus d'argent de leurs clients.
Les vannes de l'écluse ne peuvent être
manuvrées qu'au moyen de clés que détient
l'éclusier. Une fois déverrouillées un
système de treuils permet de manuvrer les vannes qui
équilibrent le niveau de l'eau.
Les maisons d'éclusiers abritent leurs familles mais, dans les
régions dangereuses, ou dans les endroits lourdement
taxés, des gardes armés résident sur place pour
protéger les intérêts de leurs seigneurs.
ORATOIRES AU BORD DES ROUTES
Les oratoires sont une vision commune au bord des routes et des cours d'eau du Vieux Monde. Ils sont généralement construits et entretenus par les habitants d'une agglomération proche mais leur entretien peut aussi dépendre des dons des voyageurs. Les oratoires peuvent être dédiés à diverses divinités. Dans les régions sauvages, ce sera souvent Taal qui les inspirera, ou le culte conjoint de Taal et de Rhya. Dans d'autres lieux, ce pourra être une ou plusieurs divinités du panthéon local, ou une divinité nationale comme Sigmar Heldenhammer. [...]Les détails de construction varient considérablement d'un culte à l'autre mais le plan fourni ici peut convenir pour bon nombre d'oratoires au bord des routes. L'oratoire repose sur une plate-forme de pierre d'environ 90 cm de haut. Aux quatre coins se dresse une colonne ou une statue, et l'oratoire, lui-même, est bâti en pierre avec un toit de pierre, d'ardoises ou de chaume. L'espace, à l'intérieur, est restreint et vide à l'exception des piliers qui soutiennent le toit, d'un petit autel et d'une éventuelle statue de la divinité. Les oratoires servent de lieux de prières, d'offrandes et aussi d'abris pour les voyageurs surpris par le mauvais temps. Dans certains oratoires, il est prévu que l'on puisse faire des offrandes, sous forme de pièces de monnaie que l'on glisse dans de petites ouvertures aménagées dans l'autel ou dans le sol. Périodiquement, ceux qui sont chargés de l'entretien de l'oratoire viennent récupérer ces dons. Généralement, les offrandes ne peuvent être ramassées qu'en manipulant quelques panneaux secrets, quelque part dans la bâtisse. Quiconque se laisserait aller à piller les offrandes d'un oratoire pourrait encourir la colère de la divinité concernée. |
LES TEMPLES DE VOYAGEURSCliquez pour agrandir
LES FERMESCliquez pour agrandir
La plupart des fermes de l'Empire occupent un endroit solitaire en dehors des grandes voies de passage du pays. Elles sont la propriété d'une famille qui y travaille avec, éventuellement, quelques serviteurs. Toutefois, dans certaines régions frontalières, elles sont parfois occupées par des petites communautés d'individus.
Les conditions de vie y sont austères; les aînés de la famille y ont leurs chambres mais les domestiques se contentent généralement de dormir dans les granges ou les écuries.
Les fermes sont partiellement fortifiées, avec des murs faits de rondins de bois, ou des palissages au sommet de monticules de terre. Les plus sophistiquées sont des bâtiments de pierre avec des murs de pierres sèches pouvant atteindre m de haut. Dans certains endroits on peut remarquer d'autres formes de protection; des fossés, par exemple.
Dans l'enceinte des murs on trouvera une ou plusieurs zones; celles des quartiers d'habitation, des granges ou autres dépendances. Toutes les portes et fenêtres s'ouvrent sur la cour. Il y a presque toujours des chemins d'accès qui longent les murs et une plate-forme sur les toits des bâtiments. Pratiquement toutes les fermes ajoutent à cela une quelconque tour de guet. Elle fournit une position avantageuse aux archers et un endroit d'où guetter l'approche d'un ennemi. Ainsi bêtes et gens peuvent s'abriter à temps dans l'enceinte. Lorsqu'il y a une autre ferme à portée de vue, il y aura certainement un système de signaux d'alarme mis au point entre elles.
La ferme que nous présentons ici est assez sophistiquée. C'est celle de la famille Meyer, bâtie il y a 13 ans sur une colline qui domine le village minier de Weisbruck. L'enceinte entoure tous les bâtiments, deux cours et quelques enclos hautement clôturés. En plus de la tour, un bâtiment aux murs renforcés surplombe le portail de l'entrée principale. Les murs des bâtiments sont reliés par une barricade de bois de 4 m de haut et toutes les entrées donnent sur les deux cours; tous les toits sont accessibles aux archers.
La famille Meyer vit dans un confort modéré. Il y a des chambres pour le maître Matthias et sa femme Erika ainsi que pour leurs filles. Les fils, ainsi que les serviteurs, dorment dans la pièce principale et dans la cuisine aux plafonds très hauts. Le maréchal-ferrant et sa famille vivent dans le bâtiment de la forge qui jouxte les écuries.
En tout, trente trois personnes vivent là, élevant des moutons et du bétail qui est, périodiquement, conduit à l'abattoir situé à une quinzaine de kilomètres, à Weisbruck.
En plus de Matthias, Erika et de leurs quatre enfants, il y a Gand, le maréchal-ferrant et ses deux enfants; douze travailleurs employés aux champs qui sont capables de prendre les armes et quatre employés de maison et leurs parents.
Depuis treize ans qu'il est installé, Matthias n'a pas eu d'ennuis mais il sait que les collines cachent divers dangers aussi est-il toujours sur ses gardes. Pas au point tout de même, de refuser l'hospitalité et l'abri à des voyageurs de passage.