L'ART ET LES ARTISTES DU VIEUX MONDE

Compilation

Dans le Vieux Monde, de riches particuliers collectionnent les œuvres d'arts. Ils peuvent en commander aux artistes les plus célèbres de leur temps ou rechercher celles de l'antiquité et d'artistes célèbres. Cette page compile les informations que l'on peut trouver au fil des ouvrages. Évidement, nul besoin d'être un spécialiste pour détecter les jeux de mots et les allusions !

Grosso-modo, on peut déduire que l'art dans le Vieux Monde fonctionne comme celui de l'Ancien régime en France ou en Europe durant la même période. Les artistes sont soit à très proches de la mendicité - saltimbanques, bateleurs vagabonds, ...-, soit reconnus et entretenus par des puissants et/ou vivant de commandes exécutés en atelier. Quoiqu'on n'est pas d'exemple (en dehors d'une "pièce morale" dans l'Agonie du jour, p. 75), on peut imaginer que les clergés de tous les cultes du Vieux Monde emploient des artistes pour sublimer leurs temples et leurs cérémonies. La musique, la peinture et la faculté d'apprécier les œuvres d'art élaborées reste un privilège des classes qui ont les moyens d'éduquer leurs enfants.
Enfin, la Tilée semble être une terre d'attraction pour tous les artistes.


"Ici, à Nuln, l’art n’est pas seulement réservé à la décoration ; c’est l’expression de notre attachement à la beauté et à ce qu’il y a de meilleur dans l’existence. Même les pauvres décorent leurs masures avec quelque chose, un dessin ou une image destiné à stimuler l’imagination et à l’entraîner au-delà des conditions de leur présent. Selon moi, l’art fait partie intégrante de notre compréhension de l’expérience humaine."
- Luigi Marcosso, marchand Tiléen [Tome de la corruption p.83]

"L’art est l’ultime expression du Chaos. Et lorsque je parle d’art, je ne pense pas aux portraits burlesques que l’on peut voir dans toutes les demeures, ni aux scènes de paysage qui reproduisent les beautés de notre grand Empire. Non, je veux parler de ces tableaux qui prennent naissance dans l’imagination fiévreuse de malades mentaux, d’hommes et de femmes qui reproduisent les paysages pervers de leurs cauchemars. Ces oeuvres sont le reflet du mal, du Chaos dans sa forme la plus pure. Ce qui n’existe pas dans notre monde provient des Royaumes du Chaos et celui qui laisse son imagination s’aventurer dans ce domaine obtient la damnation, aussi sûrement que s’il s’adressait directement aux Sombres Pouvoirs."
- Gallo, Répurgateur de Bechafen [Tome de la corruption p.84]

Dessins, peintures & sculpures

Cellibotti [LA Mercenaire WFB5, p. 83] : Portrait de Monna Lissa

Dari [Les Maîtres de la nuit, p. 52] : "grand maître disparu". Il aurait fait un portrait de Lady Khemalla, l’une des plus anciennes lahmianes (et collectionneuse d'oeuvres d'art).

Da Venzio [Les Maîtres de la nuit, p. 52] : "grand maître disparu". Il aurait fait un portrait de Lady Khemalla, l’une des plus anciennes lahmianes (et collectionneuse d'oeuvres d'art).

Leonardo da Miragliano [LA Mercenaire WFB5, p. 79] : ingénieur bien connu, il a réalisé un Plan urbanistique de Miragliano.

Gemaetin Gist [Les chroniques de von Carstein (t. 1)] : a notamment exécuté un tableau d'Isabella von Carstein. La vampire le tue juste après. Il est donc antérieur à l'an 2010.

Grottio [LA Mercenaire WFB5, pp. 80&85] : Les Cinq Grâces, énorme groupe sculptural en pierre trantine veinée de rose placé sur la piazza de Verezzo et Les Deux mille nymphes dénudées, fresque du plafond du palazzo Verezzo.

Tintoverdi [LA Mercenaire WFB5, p. 25&83] : Les Cinq Saisons, fresque colossale considérée comme la plus belle de toute la Tilée, composée dans la grande salle de banquet de Monte Castello. Triomphe de la Mort (une histoire de morts-vivants indéterminée), Triomphe de Lorenzo (combat de piquiers contre de la cavalerie), Triomphe de l'Amour (pas terminé). Contemporain de Lorenzo Lupo en Tilée.

Musée de cire et studio Ree de Marienburg [MàVlE p. 107] : "Musée de Sculptures de Cire Ree. Douze salles de Merveilles, Délices et Terreurs réputées dans tout le Monde Connu. Ouvert tous les jours, de midi à minuit. Un guilder la visite". Ce musée de cire du quartier Goudberg est divisé à trois étages : des scènes d'Histoire, des scènes de légendes (L’amour fatal de Roméro et Juliana de Remas, La comique accession de Ranald à l’immortalité, la Demoiselle Cygne des Landes Miroitantes et La Dame du Lac bretonnienne guérissant Gilles le Breton de sa blessure mortelle afin d’en faire son Chevalier Vert [!]) et un dernier sur les Royaumes du Chaos. Wilbert Ree est l'élève de Luigi Spadolini de Tobaro (qui a fini sur le bûcher en raison de ses recherches sur la taxidermie humaine).

Un macabre festin, de Girardi del Vors [Tome de la corruption p.83]
Il s’agit d’un tableau vieux de plus de cinq siècles et on dit que ce serait la dernière oeuvre peinte par le célèbre peintre estalien Girardi del Vors. Durant toute sa carrière, celui-ci fut renommé pour ses portraits, dans lesquels il parvint à capturer l’essence de la culture et de la société estaliennes, et ses paysages, qui immortalisent la beauté époustouflante des campagnes de son pays. Del Vors ne manquait pas de talent, mais son style n’était pas assez sophistiqué pour lui assurer une réputation au-delà des frontières de sa terre natale.
Un Macabre Festin est un tableau tout à fait singulier, très différent de tout ce que del Vors a jamais produit. C’est pourtant grâce à cette oeuvre qu’il est demeuré dans les mémoires bien plus longtemps que ne le justifie son oeuvre. On connaît de nombreux récits des derniers jours de del Vors et des événements de sa vie au moment de la création du tableau. Certains éléments varient d’une histoire à l’autre, mais une chose est avérée : del Vors l’a créé après avoir appris l’infidélité de sa femme.
Dans les mémoires de son fils, del Vors est décrit comme un mari particulièrement fidèle et amoureux, ce que confirment les innombrables portraits qu’il a peints de son épouse bien-aimée. Hélas, son modeste succès d’artiste et ses maigres revenus incitèrent sa femme à rechercher d’autres hommes susceptibles de lui donner les choses qu’elle désirait. C’était le secret le moins bien gardé de la cité, mais del Vors ignorait résolument les commérages et s’accrochait à sa foi en l’inviolabilité de son mariage.
Il arriva que, dans les tout derniers jours de sa carrière, le peintre fut appelé au domicile d’un noble qui lui passa une très grosse commande: il devait exécuter les portraits de tous les membres de la famille. Ce travail allait enfin lui permettre de sortir sa femme et ses enfants du besoin et de leur offrir la vie confortable qu’ils méritaient. Il rentra chez lui en toute hâte, un jour plus tôt que prévu, et trouva sa chère épouse dans les bras de deux hommes. On dit qu’il perdit la raison sous le coup de la honte et massacra les trois amants à coups de couteau. En pleine crise de folie, il utilisa le sang et les autres fluides corporels de ses victimes pour peindre un tableau comme personne n’en avait jamais vu, en mettant toute sa rage, sa honte et son horreur dans chacun de ses coups de pinceau. Son seul fils survivant déclara qu’il avait fallu huit jours à son père pour terminer le tableau et que, sans que l’on sache comment, le sang ne sécha pas pendant toute cette période de manière à ce qu’il puisse terminer son oeuvre. (Ce témoignage est quelque peu sujet à caution, néanmoins, car le jeune homme passa les quelques années suivantes dans un asile d’aliénés où il finit par mourir après s’être étouffé en avalant sa propre langue.) Quoi qu’il en soit, lorsque del Vors eut terminé son tableau et qu’il le regarda enfin, toute sa colère et sa haine désertèrent son âme en ne laissant qu’une coquille vide. Huit jours plus tard, il se pendit à la poutre maîtresse de sa maison. À première vue, ce tableau paraît relativement innocent, malgré ses couleurs insolites, un peu dérangeantes, entièrement dans les rouges et les bruns. Il mesure 1,80 m de long par 1,20 m de large et montre la famille de del Vors autour d’une table, partageant un repas. Toutefois, en l’examinant de plus près, on peut se rendre compte que chaque visage est déformé par la haine et que la nourriture n’a rien d’ordinaire, car elle est constituée de morceaux de corps humain.
Derrière la scène, à travers la seule fenêtre visible, del Vors a représenté un champ de bataille sanglant où une foule de démons bondissant déchiquette les membres de la noblesse. Ce détail n’est visible qu’en examinant le tableau avec beaucoup d’attention et à l’aide d’une forte loupe. C’est une oeuvre incroyablement réaliste et terriblement déstabilisante à contempler. De ce fait, ceux qui ont réussi à trouver le courage de le faire ne sont pas nombreux.
À la suite du suicide de del Vors, les autorités locales confisquèrent le tableau comme preuve du crime, mais il disparut très vite du caveau où il avait été entreposé. Le tableau a eu de nombreux propriétaires au fil des siècles, mais aucun ne l’a jamais conservé très longtemps : tous ceux qui entrent en contact avec cette oeuvre deviennent fous et massacrent leur famille… c’est du moins ce que raconte la légende. Personne ne sait où il se trouve actuellement.


Les Bienheureux, de Hals [Tome de la corruption p.85]
Cet antique tableau, une scène de jardin, est notoirement maléfique mais également très connu pour les pouvoirs magiques qu’on lui attribue. On prétend qu’il confère la vie éternelle à son propriétaire et il a fait l’objet de nombreuses recherches et de noires machinations. Cependant, comme c’est souvent le cas pour les oeuvres liées au Chaos, les bénéfices que l’on peut retirer de sa possession ne sont jamais tout à fait ceux que l’on espère.
On ne sait pas grand-chose au sujet d’Hals, excepté le fait qu’il a produit un certain nombre d’oeuvres basées sur des sujets mythologiques, qu’il illustrait par une imagerie aussi étrange qu’évocatrice. Ses tableaux ont rarement survécu jusqu’à l’époque moderne, essentiellement parce qu’ils outrepassent la mince frontière qui sépare les oeuvres d’imagination de l’interprétation religieuse ; un bon nombre de ces oeuvres ont été brûlées, y compris du vivant du peintre. On sait également de source sûre qu’Hals a rejoint ses peintures sur le bûcher après la création des Bienheureux, bien que l’oeuvre elle-même ait inexplicablement échappé à la destruction.
Au cours des trois derniers siècles, Les Bienheureux a refait surface à plusieurs reprises, mais en chacune de ces occasions, son propriétaire a mystérieusement disparu. Ce détail n’a évidemment pas découragé les curieux et on peut même dire que cela n’a fait qu’intensifier l’aura mystique du tableau. En outre, l’oeuvre a été citée dans un certain nombre de mémoires et de cours magistraux à l’université de Nuln, ainsi que dans le catalogue des oeuvres mythologiques ; elle est donc bien connue dans les cercles artistiques.
La dernière fois que Les Bienheureux a ressurgi, c’était à Nuln, il y a plusieurs années. On pense que le tableau était alors en possession d’Otto Grubach, un marchand de la rue de l’Étain. Lorsque la nouvelle a commencé à filtrer, un aristocrate influent, le comte Romanov, bien connu pour l’intérêt qu’il portait aux substances exotiques et aux reliques étranges, a embauché un voleur pour dérober le tableau. Personne ne sait précisément ce qui s’est passé car tous les individus impliqués dans ce vol se sont volatilisés, y compris Herr Grubach, le voleur et Romanov. La seule chose certaine, c’est qu’au cours de la nuit où le vol a eu lieu, l’hôtel particulier des Romanov a entièrement brûlé. On ignore si le tableau a été détruit ou non.
Du fait qu’il n’existe plus aucun témoin vivant ayant vu ce tableau, tout ce que l’on sait à son sujet provient des écrits de ceux qui ont pu l’étudier dans le passé. Ces différents textes se contredisent les uns les autres sur la description de la scène. Parfois, ils ne mentionnent pas certains personnages ou bien ils en ajoutent de nouveaux. Néanmoins, la plupart s’accordent généralement à décrire une clairière en forêt, avec un petit étang au milieu. Plusieurs personnages plus ou moins dévêtus sont disposés dans et autour de l’étang. Autour de ces libertins se trouvent également plusieurs démons à peau rouge, bizarrement disproportionnés, dans l’attitude de serviteurs. Ceux qui ont pu voir cette oeuvre affirment que les personnages ont tous les yeux écarquillés d’effroi, bien qu’ils aient l’air satisfaits et confortablement installés. Quoi qu’il en soit, la plupart pensent qu’il ne s’agit que d’une croûte aux couleurs voyantes, une oeuvre tout à fait mineure par comparaison avec les autres pièces de ce genre.


Musique, danse, poésie, théatre, oeuvres littéraires

Collège royal de musique de Middenheim [Midd. p. 41] : salle de 250 places avec un orchestre à demeure financé par le Graf et d'autres riches mécènes. Il est dirigé en 2512CI par Eberhardt Geiger et Amadeus Tonkunst. Les deux ont de violentes discussions au sujet du contenu des programmes de concerts. Tonkunst essaie en effet d'introduire des oeuvres nouvelles et d'avant-garde tandis que Geiger préfère s'en tenir aux bons vieux "classiques". Pourquoi "royal" ? Ce n'est pas expliqué.
Son programme pendant le Carnaval de Middenheim : déclamations des bardes et poètes, récitals d'opéra, Le Barbare de Seville (opéra), chorale de la Vallée des Nains, chansons galantes par les ménestrels elfes, Luccinia de Guiseppe Pastrami, Choeur liturgiques de castrats, L'anneau des Umberogens (opéra)

Rallane Lafarel [LPdlT p. 40] : cet elfe est menestrel de la cour du Graf de Middenheim en 2512. Très doué avec les instruments à corde, c'est un chanteur, un narrateur, un mime et un imitateur exceptionnel.

Songe d'une vie d'épée : Pièce de théatre jouée pendant le carnaval de Middenheim (A midsummer knight dream en VO)

Exhibition de gymastes elfes : pendant le carnaval de Middenheim

Mikhail Bostrup [L'agonie du jour p.75] : Acteur, bateleur, menestrel (luth). Frappé d'une mutation. Il possède trois livres : "Muse de Moussillon : Vers érotiques Bretonniens", "Saga Kisleva : 100 Kislevites qui moururent gloreiusement", "Mille et Une blagues Norscane".

Rosae Theatrum de Gisoreux [L'agonie du jour p.80 et suivantes] : La troupe bretonnienne d'une quinzaine de personnes est dirigée par Steffan Braten. La troupe a son propre théatre à Gisoreux mais fait une tournée dans les Wastelands. Ils ont à leur répertoire notamment :
- La Chambre sanglante de Will Pikewaver : "imbroglio flamboyant de liaisons adultères, de complots malveillants et conspirations meurtrières" qui dure 2 heures.
- Les Enfants sages de Johann Bart : pièce moderne qui voit "les enfants d'une importantes famille de la noblesse destituer leurs aînés incapables de gérer les conflits poltiques locaux avec une approche personnelle et enfantine".
- L'infernale machinerie du désir, ou, Amour de Will Pikewaver : dernière pièce de l'auteur. "Puissant mélange de rhétorique politique, de tragédie romantique et de passions familiales" qui se déroule à Marienburg.
- Le Marchand de Sorcellerie.
- Prendre un Chat pour Femme de Gregory Hoggis : comedie

Detlef Sierck [Geneviève, Gotrek et Félix]: dramaturge et acteur impérial

Bruno Malvoisin [Geneviève], auteur de théâtre bretonnien

Félix Jaeger [Gotrek et Félix] :  poète, suit le tueur nain Gotrek afin de raconter ses exploits.