WD178 p52 et suivantes
Traduction Oliems et Patatovitch

La Bataille de la Plaine [de Wolfenburg] se déroula en 2506, quatre ans après d’accession au trône de Karl Franz. Au moment de la bataille, l’Empereur menait lui-même une grande armée dans les Montagnes Noires pour lutter contre les incursions orques qui harcelaient les terres le long du Reik à l’Est de Nuln.

Durant son absence de la capitale impériale Altdorf, le comte électeur d’Ostland signala une nouvelle menace pour la sécurité de l’Empire. Le Seigneur de Guerre Morglum Brise-Nuque mené une importante bande d’orques et de gobelins depuis les Monts du Milieu et commençait à attaquer le long des frontières de l’Ostland et du Hochland.

Une nouvelle force fut rapidement rassemblée et envoyé pour traquer et détruire cette armée. Après un certain nombre d’escarmouches entre les archers montés Kislevites et les chevaucheurs de loups gobelins, les deux armées se rencontrèrent sur une plaine au sud de Wolfenburg dans la province de l’Ostland.

LE DÉPLOIEMENT

C'était l'aube... Le pâle soleil réchauffait l'air glacial et une légère brume formait comme un linceul sur la vaste plaine parsemée de fossés couverts de fougères et de flaques d'eau stagnante. Alors que le brouillard se dissipait peu à peu, l'éclat orange et la fumée d'une vingtaine de feux de camps apparurent, pendant que les deux armées se préparaient à la bataille à venir.

Au sud, par-delà le sommet de la colline, les cavaliers impériaux soufflaient dans leurs mains pour se réchauffer tout en calmant leurs montures, alors que des bourrasques d'un vent glacial balayaient la lande. Une fois de plus ils attendaient le commandement : un simple ordre qui les enverraient droit sur leurs ennemis. Combien de fois déjà avaient-ils éperonné leurs chevaux charger l'ennemi, combien de fois avait-ils ressenti le terrible choc de leurs lances de cavalerie transperçant leurs ennemis, fracassant les os et tranchant les tendons ? En regardant en contrebas, chacun d'eux se demandait combien seraient-ils à ne pas voir le jour se lever demain.

Dans la vallée, les Orques rassemblaient leur armée au rythme du bruit assourdissant du "Doom-Ka-Boom, Doom-Ka-Boom" de leurs tambours de guerre. Des douzaines et des douzaines de guerriers peau-verte affluaient en rangs désorganisés. Ils étaient au moins deux fois plus nombreux que les maigres effectifs de l'Empire. À la tête de cet ost, chevauchant son sanglier de guerre, se tenait le général orque Morglum Necksnapper. Pendant qu'il hurlait des ordres à ses lieutenants, des gobelins montés sur des loups se ruaient entre les rangs pour les leur transmettre, alors que ceux-ci, à grand renfort de coups, préparaient leur armée pour la bataille. Alors que Morglum attendait impatiemment que les derniers gobelins rentrent dans leurs rangs, son horrible visage se transforma en une expression encore plus brutale quand il se mit à sourire en pensant au carnage à venir.

La respiration des destriers de la Reiksguard emplissait l'air ambiant de buée, alors qu'ils rongeaient leurs mors et frappaient le sol gelé de leurs sabots. Les armures rutilantes de leurs cavaliers reflétaient la pâle lumière du soleil qui brillait à travers les lourds nuages à l'horizon.

Le jeune Zastrig attendait avec le reste de la Reiksguard que l'ordre d'avancer soit donné. C'était sa première bataille. Il n'avait pas été capable de manger quoi que ce soit ce matin, mais malgré les provocations et les blagues grivoises de ses camarades, il faisait bon être aux côtés de guerriers endurcis. Il n'était pas vraiment effrayé, il appréhendait plutôt de ne pas savoir s'il saurait faire honneur à sa famille. Il s'était longuement entraîné en prévision de ce jour et espérait maintenant qu'il ne laisserait pas son père tomber.

Il observait les autres chevaliers alors qu'ils vérifiaient une dernière fois leurs harnais, leurs armures et leurs armes. Zastrig les imita en se penchant en avant et en caressant sa propre monture, qui le lui rendit en passant affectueusement son nez dans sa main. En première ligne du régiment se trouvait les chevaliers d'élite, la crème de l'armée impériale. D'un côté se tenait le célèbre Ludwig Schwarzhelm, le Champion de l'Empereur, héros d'une douzaine de campagnes et invaincu dans d'innombrables batailles. Avec Karl Franz à la tête de l'autre armée au sud, l'étendard de l'Empereur était brandi par ses plus fidèles serviteurs. Oui, pensa Zastrig, il est bon de se trouver parmi ces braves chevaliers.

À l'expérimenté Schwarzhelm venait s'ajouter une autre figure légendaire - le Reiksmarshall Kurt Helborg, général de l'armée impériale. Zastrig ne pouvait pas entendre exactement ce qu'ils se disaient, mais il lui semblait qu'ils discutaient des plans pour la bataille. Il pensait avoir entendu le nom du Vieux Weirde et les entendre parler de sa "Tacticus", mais il ne pouvait pas avoir correctement entendu. Qu'est ce qu'un vieil homme fatigué comme lui pourrait apprendre à de grands guerriers comme eux ?

Soudain, le Reiksmarshall termina de parler aux autres chevaliers et se tourna alors pour faire face à son armée. Se tenant droit dans ses étriers, il dégaina son épée et la lumière flamboyante d'une des légendaires Runefangs illumina la brume matinale. Dans les rangs de l'Empire, les visages s'éclaircirent quand un autre éclat de lumière apparut, produit par la Runefang du Comte Électeur d'Ostand, en réponse au Reiksmarshall. Un seul et unique cri retentit alors "Pour Sigmar et Karl Franz ! Pour la victoire !"

 

RÉSUMÉ DE LA BATAILLE Même si les orques ont l'initiative, la bataille tourne rapidement en faveur de l'Empire. Dès la première phase de magie, la Reikguard est téléportée contre les chevaucheurs de loups qui sont facilement vaincus. Le héros sur pégase va détruire l'artillerie des orques et le géant est tué à coups de canon. Les archers montés kislevites font sortir les fanatiques avant qu'ils ne fassent vraiment mal, etc. Le coup de grâce vient lorsque l'autel de guerre veut charger les chevaucheurs de sangliers et Morglum : ils refusent la charge et s'en fuient... Toujours démoralisés, ils doivent fuir à nouveau lorsque la Reikguard met en déroute les archers gobelins de la nuit après les chevaucheurs de loup. Le reste de l'armée des peaux vertes est rapidement piétiné sans perte majeure pour l'Empire. Morglum fuit mais ne meurt pas. Moins d'un ou deux ans plus tard, il est vaincu et tué à la bataille pour Talabheim par le griffon de Karl Franz.(WDF22 p49). D'autres disent qu'il a survécu (WDF37 p37).