Marienbourg à vau-l'eau, chapitre 6
La religion est un élément de la vie quotidienne à Marienburg qui imprègne presque tout ce que pensent, disent ou font les Marienbourgeois. La présence des dieux se voit partout : quand une prêtresse guérit un enfant mourant, c'est que Shallya a entendu ses prières; quand un navire transportant un être cher regagne le port sans incident, c'est qu'il a bénéficié de la protection de Manaan; et quand un marchand gagne une petite fortune en une seule affaire, c'est qu'il a la faveur d'Hændrik. Chacun des actes des Marienbourgeois s'accompagne de petits rituels presque inconscients destinés à leur assurer la faveur d'un dieu. Un négociant crache dans ses paumes avant de donner la poignée de main qui entérine un marché afin de proclamer à Ranald " le Répartisseur " que son affaire est propre. Quand une mère enferme dans un sac la première dent perdue par son enfant et le suspend au lit de celui-ci, c'est pour rappeler à Mórr qu'il n'est qu'un innocent et supplier le dieu de lui accorder sa protection.
La religion organisée et le culte formel comptent aussi beaucoup pour les Marienbourgeois. Le recensement de 2500 C.I. a comptabilisé 157 "lieux de culte" reconnus, depuis les grands temples et les cathédrales de Tempelwijk jusqu'aux minuscules chapelles et sanctuaires qui se cachent aux bords de canaux de traverse presque oubliés de tous. Et il y a encore beaucoup plus d'autels privés dans les maisons, les commerces, les administrations, les bateaux, les guildes, etc.
Les Wastelandais ne sont pas pour autant des religieux fanatiques. Leur attitude envers les dieux est empreinte de ce même pragmatisme qui gouverne leur vie. Le Grand Prêtre d'Hændrik a parlé un jour de "commerce religieux, je donne aux dieux mon adoration et reçoit en échange ce dont j'ai besoin. Tout le monde y gagne". Comme les autres habitants du Vieux Monde, ils adressent leurs prières au dieu le plus approprié aux circonstances.
Un avocat qui se rend au tribunal s'arrêtera par exemple à un oratoire de Véréna, mais jamais à une chapelle de Mórr (à moins que l'affaire de son client ne se présente vraiment très mal). Un docker qui attaque une partie de dés à la Perche du Pélican adressera une petite prière rapide à Ranald, pas à Shallya. Un Marienbourgeois peut très bien avoir une divinité favorite, mais les dévotions exclusives sont rares et plutôt réservées aux saints et autres fanatiques. Même les prêtres ne s'interdisent pas l'adoration des autres dieux et officient parfois dans un temple ami quand aucun prêtre de ce culte n'est disponible.
Le calendrier comprend une foule de fêtes religieuses plus ou moins importantes et les processions en l'honneur du saint ou du divin patron d'une guilde ou autre organisation constituent un spectacle courant. Les dieux du Vieux Monde ne sont d'ailleurs pas les seuls ainsi honorés. Marienburg accueille des communautés venues d'Arabie, Nippon, Cathay et Ind. Leurs dieux n'ont pas été laissés en arrière et les célébrations publiques de ces cultes contribuent au parfum exotique de la vie quotidienne de la cité. Il n'est pas inhabituel, par exemple, de dépasser une procession solennelle de pénitents shallyains et d'être arrêté au coin de rue suivant par un défilé de moines indiques en robes rouges chantant et bondissant. Nombre de Marienbourgeois considèrent ce pot pourri religieux comme un signe de vitalité.
Pas tous, cependant. La Chambre Étoilée et les répurgateurs surveillent les cultes étrangers à la recherche d'indices chaotiques, et nombre de factions religieuses réclament des campagnes de conversions, pacifiques ou non. Dans les classes laborieuses et pauvres, il existe un ressentiment plus ou moins général contre les étrangers, même ceux du Vieux Monde, qui viennent " voler le travail des vrais Marienbourgeois ". Les cultes et les églises sont les cibles privilégiées de l'ire populaire et souffrent trop souvent d'actes de violence et de vandalisme. Les membres de la Guilde des Débardeurs et Charretiers ont d'ailleurs été accusés de l'incendie d'un certain nombre d'oratoires d'Elfeville, des attentats récents que la rumeur publique explique bien sûr par la rage que soulève les pratiques des Elfes des Mers en matière de chargement-déchargement de leurs navires.
LES CULTES PRINCIPAUX
Parmi tous les cultes et sectes de Marienburg, cinq se détachent sans conteste par leur importance : les Églises de Manaan, Hændrik, Véréna, Shallya et Ranald. A eux cinq, ils dominent la vie religieuse de la cité même si le culte de Ranald, pas toujours très apprécié des autorités, fonctionne de manière semi-clandestine.
Manaan, Dieu des Mers et de la Vie Marine
Dans
l'esprit de nombreux habitants du Vieux Monde, Manaan et Marienburg
sont aussi liés que peuvent l'être des époux
dévoués, on n'imagine jamais l'un sans l'autre. Le plus
grand temple du culte se trouve à Marienburg et la
prospérité toujours renouvelée de la cité
démontre bien la faveur éternelle du Roi des Mers. Tant
que la cité renoncera aux conquêtes terrestres pour se
consacrer aux mers et aux fleuves (contrôlés par son
père Taal à travers l'avatar Karog), Manaan sera
toujours là pour la protéger. Les prêtres ne
manquent jamais de rappeler la chose dans chacun de leur sermon du
Jour des Dieux et les initiés des écoles des temples la
gravent sans répit dans la tête des enfants. La Grande
Cathédrale de Marienburg s'enrichit des trésors et
artefacts offerts par des générations de marins
Wastelandais, désireux de prouver leur reconnaissance à
leur divin patron. (Pour plus de détails sur la Grande
Cathédrale de Manaan, voir p. 96.)
Les prêtres de Manaan ont de quoi s'occuper toute l'année. Les prêtres de moindre rang sont chargés de l'inspection des chantiers navals de la cité, de la bénédiction des nouveaux navires à leur baptême et du service dans les dizaines de petites églises de la cité. Le clergé de haut rang veille surtout à soutenir les positions de l'Archiprêtre Wouteur Berkhout au Directorat. Comme chef du culte de Manaan, il a la préséance sur les autres représentants religieux au Directorat et l'on pourrait s'attendre à ce qu'il influence prioritairement leur vote. Mais cet homme ambitieux de 52 ans est régulièrement vaincu par Jaan de Kuypers sur le champ de bataille politique et toutes ses tentatives pour accroître le rôle de son culte au gouvernement ont jusqu'ici échoué. Son aveuglement en matière de diplomatie l'a fait surnommé par certains de ses collègues " Doigts de sardine ", un surnom qu'ils n'utilisent bien sûr jamais en sa présence.
Diverses fêtes à travers l'année célèbrent les évènements et les saints les plus importants dans l'histoire du culte. Les deux principales sont le Serment de Manaan et les Jours du Souvenir, qui durent chacune trois jours et s'achèvent respectivement lors des équinoxes de printemps et d'automne. La première ouvre officiellement la saison du commerce et le début des eaux calmes. Deux jours de bals et courses de bateaux, dont la fameuse frégate de Marienburg, précedent la Grande Messe de la Cathédrale de Manaan. Après cela, tous les bâtiments de Marienburg en état de prendre la mer rejoignent en une brillante parade la caravelle de l'Archiprêtre, ancrée au-delà de l'Île Rijker, afin de recevoir sa bénédiction. Pendant toute la parade, les prêtres inférieurs récitent sous la conduite du Staadtholder le Serment, le contrat entre la cité et son dieu.
Les Jours du Souvenir sont une sombre célébration; ils marquent la fin de la saison du commerce et le début de l'hiver et des tempêtes dans la Mer des Griffes. Les Marienbourgeois, qui ont presque tous perdus un ami ou un parent en mer, se réunissent autour des feux des auberges, des maisons privés ou des maisons des guildes pour partager une bière et le souvenir de ceux qui ne sont pas revenus. Les prêtres de Manaan veillent traditionnellement au bout de la Grande Jetée de Manaanshaven et guettent ceux qui ne rentreront jamais. Quand le soleil se couche le troisième jour, toute activité doit avoir cessé pour ne reprendre qu'au matin. Même les voleurs craignent d'enfreindre ce rite; sortir cette nuit-là est un affront au Seigneur des Mers.
Hændryk, Dieu des Marchands, de la Prospérité et du Commerce
Marienburg
est la cité capitale du culte d'Hændryk dans le Vieux
Monde, comme peut-être dans le monde entier. Le plus grand
temple du Seigneur du Commerce et de la Prospérité se
trouve ici, dans les Wastelands, et ses deux rivaux (à
Miragliano et à Magritta) n'en sont que de pâles
imitations. Ailleurs, comme à Bögenhafen dans l'Empire
(où le dieu est appelé Händrich), les temples
d'Hændryk sont tenus par des diacres laïques choisis parmi
les marchands les plus prospères.
Malgré sa base réduite, le culte d'Hændryk est le deuxième de la cité en importance, immédiatement derrière celui de Manaan, car il gouverne la raison d'être de Marienburg : les mouvements de l'argent. Son Grand Prêtre, Simon Goudenkruin, est bien sûr un Directeur mais aussi le seul prêtre à disposer d'un siège au Conseil de la Bourse. Les moindres prêtres servent de témoins pour les contrats, d'arbitres dans les conflits commerciaux, de prêteurs d'argent et de conseillers financiers. Ils perçoivent systématiquement des honoraires, bien entendu.
Le culte suit de très près les affaires des négociants de la cité, pour des raisons spirituelles bien sûr, mais aussi parce que nombre de familles marchandes choisissent la prêtrise pour leurs cadets. De ces liens familiaux et de leurs devoirs de conseillers financiers, les prêtres d'Hændryk retirent quantité de secrets commerciaux ou autres. La discrétion et la confidentialité sont donc devenues les vertus cardinales du culte et ses prêtres sont appréciés en tant qu'intermédiaires et messagers sûrs.
Ce sont les classes moyennes ou supérieures qui constituent principalement la clientèle du culte à Marienburg, car il enseigne que la prospérité est la juste récompense d'une vie droite. Hændryk bénit les vertueux en leur accordant le succès en ce monde. Si vous êtes pauvre, c'est que vous avez dû faire quelque chose pour le mériter, la pauvreté traduit nécessairement quelque turpitude morale. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le culte ne soit guère présent dans les quartiers les plus pauvres comme le Suiddock.
Ces dernières années, les éléments les plus conservateurs au plan moral de la cité se sont quelque peu détournés de ce culte qui trahit désormais une soif de richesse inextinguible. Simon Goudenkruin s'est ouvertement allié à Jaan van de Kuypers et le culte profite grandement de cette alliance. Plus choquant encore, l'Église vend maintenant ses postes et ses positions au plus offrant. La doctrine soutenue par Goudenkruin prétend que puisque la richesse est une vertu, le culte doit choisir ses prêtres parmi les vertueux et s'enrichir par la même occasion. Certains considèrent en fait cette doctrine comme une hérésie : la " Simonie ".
Véréna, Déesse de la Sagesse et de la Justice
La puissance du culte de Véréna ne provient pas des services qu'il peut négocier ou des navires et entrepôts qu'il possède, même s'il est décemment pourvu sur ces deux plans, mais de ses connaissances et de son influence sur le système légal wastelandais. Sous la direction du Grand Prêtre, et Directeur, Leontine Tolenaar, le culte s'est approprié un rôle subtil mais important dans la vie de la cité. Il influence l'éducation à tous les niveaux et enrichit ses trésors de connaissances en finançant toutes sortes de voyages d'exploration à travers le monde.
Les Wastelandais estiment le savoir, mais l'éducation publique n'existe pas à Marienburg. Un enfant ne peut apprendre qu'auprès d'un parent éduqué ou d'un précepteur, ou en groupe, dans la maison d'un érudit ou dans une des écoles dirigées par l'Église. Les précepteurs emportent la préférence des plus riches et les plus diplômés sont recherchés autant comme un signe extérieur de richesse que pour leurs talents d'éducateur. Les étudiants prometteurs peuvent ensuite passer les examens d'entrée au Collège de Navigation et Magie Maritime du Baron Henryk, l'université marienbourgeoise renommée dans le monde entier (voir p. 97).
Les doctrines du culte de Véréna modèlent tout le système éducatif des Wastelands. Les enseignants séculiers doivent obtenir un diplôme auprès du Collège Henryk avant de pouvoir exercer légalement dans les Wastelands et chacune des facultés du Collège et accueille un prêtre de Véréna qui vérifie la qualité des enseignements et guette le moindre indice d'hérésie. Un prêtre de Véréna de plus haut rang, Julius ter Meulen, dirige d'ailleurs la bibliothèque universitaire. Chargé d'entretenir et accroître les collections, il surveille aussi ceux qui pourraient se laisser entraîner par leurs recherches en terrain interdit et dénonce, le cas échéant, leurs activités à la Chambre Étoilée.
Les Vérénans sont fort actifs en ce nouvel Âge des Découvertes et soutiennent nombre d'expéditions vers les terres récemment découvertes ou redécouvertes. Des PJ qui tombent sur une bonne idée peuvent très bien obtenir le soutien du temple, son financement, voire un navire, en échange d'un examen prioritaire de leurs découvertes. La réussite d'une semblable aventure pourrait leur ouvrir les portes des sphères supérieures de Marienburg, à travers, par exemple, une série de conférences pour la Société Géographique des Wastelands ou d'autres sociétés savantes.
Le culte de Véréna encourage le savoir, l'érudition et les découvertes, mais il entretient tout de même quelques préjugés restrictifs en ce qui concerne la dissémination des connaissances, même dans Marienburg la libérale. Certains enseignements sont bien trop dangereux pour sortir des cercles les plus surveillés du culte. Une collection particulière est donc conservée dans le Grand Temple, une bibliothèque réservée accessible uniquement aux favoris de la hiérarchie (ou à des personnes extraordinairement influentes). Toutes sortes de rumeurs circulent sur les terribles connaissances qu'elle renferme ouvrages et artefacts blasphématoires qui contiendraient les secrets du Chaos ou qui remonteraient aux temps précédent l'Homme, qui certainement n'offrent de sécurité que sous clé. Aucune preuve n'a jamais été rendu publique, mais certains contes prétendent que parfois des articles hérétiques sont volés par des agents du culte et que leurs propriétaires sont alors kidnappés avant d'être embrigadés de force dans un ordre secret qui s'assure de leur silence.
Shallya, Déesse de la Pitié et de la Guérison
Shallya
est une déesse populaire à Marienburg. Les pauvres et
les classes laborieuses s'en remettent par leurs prières
à ses pouvoirs de guérison quand les médecins
sont impuissants, ou hors de prix. Les riches soulagent leur
conscience par des dons à ses organisations charitables ou en
travaillant bénévolement pour celles-ci... où
ils se font encore plus souvent remplacer par leurs serviteurs. Les
dirigeants de la cité apprécient ce culte qui
prêche la paix et l'acceptation de son sort, apaisant ainsi les
fureurs inconstantes des classes inférieures.
Comme les Grands Prêtres de Manaan, Véréna et Hændryk, la Grande Prêtresse de Shallya est Directeur. Sœur Annelœs van de Maarel représente le menu peuple au Directorat et elle veille sans relâche à ce qu'il ne soit pas oublié par celui-ci. Chaque fois qu'un nouvel impôt est voté, par exemple, elle fait le nécessaire pour qu'une partie de l'argent récolté soit attribué aux œuvres de son culte en faveur des malades et des pauvres. C'est sur ses instances que le Stadsraad a accepté de financer quelques soupes populaires dans les quartiers les plus misérables, une mesure qui équivalait pour ses collègues du Directorat à de l'argent jeté dans les marais.
Malgré toutes ses bonnes œuvres, le culte n'a guère d'influence sur les élites dirigeantes et leurs donations ne couvrent jamais les besoins. Un scandale a récemment déconsidéré le culte aux yeux des autres églises : une prêtresse hérétique prétendait étendre le devoir de charité aux mutants. Elle a depuis pris la fuite et l'on présume même qu'elle est morte, mais il s'agissait d'une protégée de la Grande Prêtresse et c'est le culte en entier qui se trouve en butte aux suspicions. Tant que la cité continuera de croître et de prospérer, Sœur van de Maarel ne sera qu'une voix de compassion isolée dans le tumulte du commerce.
A la consternation des autres temples et de leurs mécènes, le Culte de Shallya gère un hospice dans une annexe de sa cathédrale du quartier Tempelwijk. Ses raisons sont logiques : les malades ont bien souvent d'un miracle et où le trouver si ce n'est près de l'autel de la Dame Blanche? Ceux qui sont riches et en bonne santé n'apprécient guère la vue des lépreux et autres misérables, mais cela n'intéresse pas les Shallyans. " Qu'ils vous rappellent chaque jour quelle charité leur a montré Shallya " répondent souvent les prêtres à ce types de plaintes.
Le Culte de Shallya s'occupe aussi d'Heiligdom, un monastère et asile de Kruiersmuur, près du Doodkanaal fétide (voir p. 121). Dirigé par l'Ordre de la Colombe de la Paix, une congrégation particulière du culte de Shallya, cette institution sert un double dessein : c'est une retraite pour ceux qui ont entendu l'appel de la religion et souhaitent s'isoler du brouhaha du monde extérieur, et c'est aussi un foyer pour les fous, pour ceux qui ont perdu l'esprit et ne peuvent plus participer sans risque à la vie de la société. Ces derniers sont internés ici par leur famille ou d'autres bienfaiteurs acceptant de payer une pension annuelle pour leur entretien. Les prêtres et prêtresses qui travaillent ici consacrent leur vie à des patients particulièrement difficiles. Nombreux sont ceux qui admirent leurs efforts, mais bien rares sont ceux qui s'aventurent dans ce voisinage en déliquescence pour sonner au portail noirci par le temps et venir offrir leur aide malgré les hurlements des fous qui résonnent à l'intérieur. Heiligdom n'est d'ailleurs pas exempt de critiques : certains prétendent que Sœur Astrid n'est pas seule dans son hérésie et que l'asile abrite aussi des mutants.
Ranald, Seigneur des Voleurs, Mystificateurs et Marchands
Ranald n'a pas de grand temple à Marienburg et peu d'oratoires. L'infâme charlatan Kurt von Shent est ce qui se rapprocherait le plus d'un Grand Prêtre du Culte et il ne siège pas au Directorat, en fait, il serait probablement arrêté s'il se risquait à mettre les pieds au Palais Neuf. Aucun des supérieurs du culte n'appartient au gouvernement officiel, mais le culte exerce pourtant une grande influence sur la vie de la cité.
Naturellement, ce culte est surtout populaire auprès des joueurs et autres criminels non-violents : voleurs, escrocs, charlatans et contrebandiers, en fait, auprès de tous ceux qui vivent de leurs talents de discrétion, de leur audace et de leur ruse. La plupart des membres de la "Guilde Dont J'n'ai Jamais Entendu Parler" sont adorateurs de Ranald et les prêtres du culte exercent une influence modératrice sur les propensions violentes de la Ligue.
Ceux qui ne voient en Ranald qu'un dieu des voleurs ont tort, d'après ses adorateurs en tout cas. Il est en fait le divin patron de tous ceux qui sont opprimés par les puissants ou les autorités. Ceux qui sont prêts à prendre des risques et des raccourcis aventureux vers la réussite, et ceux qui préfèrent attaquer les puissants dans leur amour-propre plutôt que dans leur chair, sont les protégés de Ranald. L'atmosphère de Marienburg convient donc parfaitement à ce culte qui trouve un public important dans les classes inférieures et chez les entrepreneurs les plus audacieux.
Marienburg a même vu naître une nouvelle secte consacrée à Ranald, le culte du Négociant. Cet avatar de Ranald s'adresse aux entrepreneurs peu scrupuleux, prêts à tout ou presque pour réussir. Semi-vérité, mensonges, vols de renseignement ou escroquerie flagrante, rien n'offusque le culte tant qu'il n'y a pas de violence. Les fidèles du Négociant prétendent qu'ils ne font que ce que tout le monde fait, l'hypocrisie en moins. Naturellement, ce culte n'a pas les faveurs des prêtres d'Hændryk qui réclament régulièrement son interdiction.
Ranald est aussi le Seigneur de la Mystification et de l'Illusion, et il partage le patronage des illusionnistes avec son occasionnel rival Mórr. A Marienburg, les deux cultes sont amis et les prêtres de Ranald se refusent à piller les tombeaux protégés par les symboles de Mórr. Ils sont à même de voir et d'entendre beaucoup plus de choses que leurs collègues et ils les renseignent sur les Nécromanciens et les morts-vivants qui hantent la cité. En remerciement, il arrive que des prêtres de Mórr abritent un fidèle de Ranald poursuivi par les autorités ou acceptent de transporter quelques colis scellés dans une autre cité sans poser de questions.
Le divin " couple étrange " organise aussi, au profit des enfants pauvres, le Circus Illuminatus, un merveilleux carnaval et spectacle de magie qui a lieu chaque année dans le Suiddock, le lendemain de Geheimnistag. Officiellement. Officiellement patronnée par le culte de Mórr, en sa qualité de Seigneur des Rêves et des Illusions, cette manifestation est en fait un champ de recrutement pour Ranald. Ses prêtres observent secrètement tous les enfants présents à l'affût de talents étranges, magiques ou non. Aucun des deux cultes ne saurait expliquer pourquoi ils coopèrent ainsi à Marienburg et nulle part ailleurs dans le Vieux Monde. Si on insiste, les prêtres donnent la réponse typique des Marienbourgeois : " Ça a toujours été comme ça. Tant que ça marche, pourquoi chercher des complications? "
CULTES MINEURS
Marienburg abrite des dizaines de cultes mineurs ou carrément obscurs et les origines parfois très exotiques des adorateurs ne font qu'ajouter à ce patchwork. Quelques-uns parmi les plus connus vont maintenant être décrits. Le Maître de Jeu ne doit pas hésiter à en créer d'autres, en empruntant aux mythologies de notre monde et de la littérature pour les mettre à la sauce Warhammer. Marienburg peut en accueillir encore beaucoup.
Sigmar
Le Culte de Sigmar, patron de l'unité impériale et de la lutte contre le Chaos, connaît des temps difficiles dans les Wastelands. Il n'a jamais eu d'autre suprématie à Marienburg qu'au titre de premier culte de l'Empire, les cultes de Manaan et Hændryk l'ayant toujours éclipsé. Les Wastelandais honoraient tout de même Sigmar par habitude ou devoir, et son culte bénéficiait d'une popularité réelle auprès des émigrés impériaux et de certaines communautés de l'intérieur. Afin de protéger l'unité et la paix impériales, il avait vivement soutenu l'accord avec Magnus le Pieux qui créait le Directorat.
L'indépendance a brisé le culte et son influence auprès du gouvernement. Sa hiérarchie avait bien sûr pris le parti de l'Empire et cherché à ouvrir les portes à l'armée du Comte Zelt. Après l'échec de l'invasion et la découverte de ce complot, seule l'intervention du Directeur Arkat Fooger devant les portes du temple de Sigmar avait empêché la foule de lyncher les prêtres réfugiés à l'intérieur. Ceux-ci avaient eu la vie sauve, mais le culte avait dû renoncer à son siège au Directorat. Le temple avait de même été fermé et le culte s'était installé dans un lieu plus modeste à Ostmuur. L'ancien lieu de culte de Tempelwijk est encore fermé et verrouillé de nos jours.
Pendant la crise provoqué par la sécession, le culte s'est séparé en deux factions, les fidèles à l'Empire et les patriotes marienbourgeois. Les premiers s'appellent eux-mêmes Uniates ou Orthodoxes et soutiennent l'autorité du Grand Théogone. Leur base se trouve à Kalkaat dans les Wastelands (voir p. 9), une région traditionnellement très attachée à Sigmar. Les habitants du cru ont cependant appris à taire leurs sentiments religieux en public : il arrive au culte de démasquer des taupes gouvernementales et les Uniates ont été persécutés à chaque menace d'invasion, ou quand la cité se trouvait en mal de bouc émissaire. Ils rejettent sans faillir l'autorité des Arc-licteurs de Marienburg et les prêtres de la cité ne visitent les communes du Kleinland qu'accompagnés de gardes du corps.
Le Culte Réformé bénéficie de la sanction officielle du Stadsraad. Les Directeurs espéraient y gagner un culte sigmarite domestiqué susceptibles d'amener les campagnards rétifs à la raison. Ce plan n'a eu qu'un succès partiel. Les Grands Théogones ont systématiquement refusé de reconnaître le culte réformé et déclaré le siège de l'arch-licteur vacant. Les Sigmarites se font d'ailleurs rares dans la cité en perpétuel renouvellement, leurs héritiers ont préféré se tourner vers d'autres cultes plus riches en opportunités.
La plupart des Sigmarites de Marienburg sont en fait des émigrés impériaux de fraiche date, ou leurs descendants. Ces exilés entretiennent le plus souvent quelques rancunes envers l'Empire et ils apprécient la position méprisante du culte envers l'unité impériale. Nombre d'entre eux sont des nobles fortunés et le culte bénéficie donc d'une situation financière enviable malgré son maigre soutien populaire. Ces émigrés sigmarites comptent aussi bien souvent parmi les patriotes wastelandais les plus enragés et on les accuse couramment d'être "plus marienbourgeois que le Staadtholder". Cela n'empêche pas les Marcheurs de Brume de garder le culte à l'oeil, par crainte d'une infiltration impériale.
Malgré toutes leurs différences politiques et doctrinales, les prêtres des deux sectes sont capables de jeter des sorts. Cette étrange situation suscite de vigoureux débats, chaque parti accusant généralement l'autre d'hérésie et culte des démons. L'hostilité qui règne entre "Sigmarites de la ville" et "Sigmarites des champs" tend bien sûr à transformer ces discussions théologiques en batailles rangées.
Solkan, Seigneur de la Vengeance
Les adorateurs du rigoureux Solkan ne sont pas très nombreux à Marienburg. La plupart des Marienbourgeois sont par nature trop tolérants pour les impitoyables Seigneurs de la Loi. Ce culte n'a jamais été interdit, mais il est considéré au mieux comme un repaire de réactionnaires, au pire comme une bande de dangereux extrémistes.
Malgré leur petit nombre, les fidèles de Solkan ont réussi à noyauter les tribunaux et les forces de l'ordre, et tout particulièrement les collecteurs d'impôts. Ils ont fait vœu d'appliquer la lettre de la loi aux " classes criminelles ". Ces " classes criminelles " incluent malheureusement tous ceux qui ne révèrent pas comme eux-même la Loi telle qu'incarnée par Solkan. Ils se considèrent donc environnés par l'ennemi et cachent le plus souvent leur allégeance cultuelle même si une rumeur des plus répendues prétend que deux des juges de la Haute Cour sont des Solkanites.
La seule vitrine publique du culte se trouve à Goudberg, au siège de son organisation charitable, la Fraternité de la Pureté. Cette institution, qui se consacre officiellement aux veuves et orphelins en détresse, sert de couverture à un comité de vigilance particulièrement violent et secret, l'ordre des Chevaliers de la Pureté. Rares sont ceux qui ont entendu parler des Chevaliers et l'identité de leurs adhérents constitue un secret bien gardé. Certains des noms inscrits sur leurs registres expliquent d'ailleurs qu'ils sont prêts à tuer pour garder ce secret.
Les Chevaliers se prétendent investis d'une mission divine : l'éradication des mutants jusqu'à disparition de la moindre trace de Chaos au sein de l'Humanité. Pour atteindre ce but, ils organisent régulièrement des chasses aux mutants dans les quartiers modestes de la cité. Leurs victimes ne sont pas nécessairement des mutants décelables; le moindre indice chaotique, tel que défini par les Chevaliers, justifie à leurs yeux un passage à tabac ou la mort. La garde intervient rarement car elle craint l'influence supposée des Chevaliers et juge souvent que leurs actions vont dans le bon sens. Il arrive cependant que les Chevaliers aillent trop loin comme dans le cas de ce riche avocat de Noordmuur qu'ils ont estropié pour la vie pour " avidité chaotique ". Il s'agissait malheureusement pour eux d'un cousin du Directeur van Haagen. La rumeur prétend que les Chevaliers et la Fraternité ont échappé à un désastreux procès public en exécutant eux-mêmes leurs frères coupables.
Mórr, Seigneur des Rêves et Protecteur des Morts
A
Marienburg et dans les Wastelands, les morts et les lieux de
sépultures relèvent de l'autorité du culte de
Mórr. Ce culte se charge aussi de débusquer les
Nécromanciens et les morts-vivants. Il joue même un
rôle d'oracle puisqu'il interprète les rêves et
les cauchemars. Sans faire beaucoup parler de lui, ce culte
bénéficie du plus grand respect : tous savent qu'ils
seront un jour à sa charge.
Pour les prêtres de Mórr, les gardiens traditionnels des tombes et lieux de sépultures du Vieux Monde, Marienburg représente un problème particulier : que faire des morts dans une cité où les vivants occupent déjà chaque centimètre carré? Le culte entretient divers cimetières dans la cité, mais ils sont pleins depuis des siècles. Les morts y ont longtemps été enterrés les uns sur les autres et il n'est pas possible de creuser à l'infini. Les familles fortunées possèdent leurs propres cryptes dans les sous-sols de leurs maisons, des salles antiques perdues dans le labyrinthe des fondations qui accueillent maintenant leurs morts.
Mais que faire des innombrables dépouilles du commun quand les familles n'acceptent pas de les voir jetées dans les marécages? Deux solutions sont utilisées. A ceux qui sont trop pauvres pour une place au cimetière, le culte propose, moyennant deux pennies, un dernier voyage vers un crématorium sur le Doodkanaal, près de Kleinmoot, le quartier halfeling. Ce forfait comprend une bénédiction rapide juste avant l'incinération.
Ceux qui peuvent payer une place au cimetière sont enterrés dans un linceul après avoir été traités à la chaux. La décomposition est ainsi accélérée et l'emplacement peut donc être réutilisé relativement vite. Seuls les plus riches, ou ceux qui ont rendu de grands services au culte ou à la cité, peuvent espérer jouir sans interruption de leur lieu de dernier repos, qui est alors signalé par quelque monument recherché ou même aménagé en crypte.
Le culte interdit toute forme de nécromancie, mais on sait que les morts cherchent souvent à communiquer avec les vivants par l'intermédiaire des rêves, en particulier aux alentours des jours redoutés d'Hexenstag et Geheimnistag, et les prêtres interprètent volontiers les rêves de ceux qui les consultent à ce sujet. Ces consultations, et ce que les gens peuvent laisser échapper à cette occasion, leur permettent d'en apprendre beaucoup sur le fonctionnement de la cité. De plus, la loi oblige les illusionnistes à se faire enregistrer auprès du culte du Seigneur des Rêves et le culte sert donc de couverture aux illusionnistes adeptes de Ranald.
Olovald, Esprit du Delta, Seigneur des Richesses de l'Eau
En dehors du Suiddock, peu de gens ont entendu parler d'Olovald, si ce n'est comme un saint plus ou moins important du culte de Manaan. Son unique église est un bâtiment mal en point du Suiddock. Elle n'est guère connue que des autochtones et même la hiérarchie de Manaan est à peine consciente de son existence. (Voir l'Église de St Olovald, p. 67.)
Les coffres des cultes de Manaan et de Véréna recèlent pourtant d'antiques documents selon lesquels Olovald a été honoré par un culte prospère et indépendant pendant des siècles. La cité venait d'être fondée et les prêtres d'Olovald étaient des conseillers respectés des premiers Rois et Barons. Ces documents oubliés depuis longtemps attestent aussi que c'est Olovald qui a parlé à Marius en rêve et lui a ordonné de conduire son peuple dans le delta. C'est encore Olovald qui a enseigné aux prêtres l'art de la pêche et de la survie et ce sont les prêtres d'Olovald qui ont appris à construire les premiers navires océaniques marienbourgeois.
Après la conquête impériale, alors que les Marienbourgeois allaient de plus en plus loin sur les mers et devenaient toujours plus riches, ils se sont détournés progressivement d culte d'Olovald pour lui préférer celui de Manaan qui bénéficiait de la sanction impériale. En l'an 1010, un concile de prêtres de Manaan déclarait qu'Olovald était en réalité un saint du culte. Les anciennes églises d'Olovald et les prêtres qui lui restaient furent intégrés au culte de Manaan et l'histoire réécrite.
Mais le culte d'Olovald le dieu a perduré jusqu'à nos jours. Dans toutes les couches de la société, et même parmi les prêtres de Manaan, des gens ont entendu en rêve l'appel du dieu. Ils forment un culte clandestin , petit mais très actif. Ils prêchent leurs croyances avec beaucoup de prudence car défendre la divinité d'Olovald et refuser les conclusion du Concile de 1010 relève en effet de l'hérésie. Et le culte de Manaan punit l'hérésie par la mort sous la quille d'un navire.
Ulric, Dieu de l'Hiver, des loups et des Batailles
En tant qu'organisation, le culte d'Ulrich est presque absent de Marienburg. Ses doctrines simplistes ne peuvent guère séduire une population urbaine sophistiquée. Il est surtout pratiqué par les émigrés nordiques et l'unique temple de ce dieu se trouve d'ailleurs dans le ghetto nordique, Noormanswijk. Nombre des adorateurs nordiques d'Ulric sont des mercenaires en service dans les armées privées des Dix ou dans celles du culte de Manaan, le neveu d'Ulrich. Le culte n'a aucun poids politique mais il pourrait, s'il était soulevé par une sainte fureur, apporter à un allié éventuel une formidable force de combat.
Myrmidia, Dame de la Stratégie et de l'Art de la Guerre
Marienburg se protège avant tout par la diplomatie. Mais la diplomatie peut échouer et les conflits intérieurs dégénérer. Le Directorat, toujours prudent, a donc pris la précaution d'engager des mercenaires de premier plan et de leur payer une solde qui garantit leur loyauté. Bon nombre d'entre eux viennent de Tilée, où les condottieri sont réputés pour leurs compétences tactiques et stratégiques. Ce sont ces mercenaires qui ont importé à Marienburg le culte de Myrmidia, une déesse surtout adorée dans le sud du Vieux Monde et qui patronne les officiers et tous ceux qui préfèrent réflexion et préparation à la force brute.
Myrmidia est particulièrement révérée par les Tiléens de la Compagnie des Serres Rouges, des mercenaires engagés après l'établissement du Directorat pour le service de garnison de l'Île Rijker. Leur loyauté a depuis été récompensée par, entre autres, le droit de bâtir un petit temple à Tempelwijk (voir p. 103). Ce dernier n'est pas seulement fréquenté par les Tiléens et autres mercenaires, mais aussi par les officiers supérieurs de la Garde et des armées privées des Dix. Ce public, et les dons généreux de ses membres et d'un gouvernement reconnaissant, confèrent au culte de Myrmidia une influence très supérieure à son importance numérique.
Les Cultes de Guildes
La plupart des guildes de Marienburg entretiennent un oratoire consacré à un ou plusieurs dieux. Il s'agit souvent d'avatars particuliers des divinités majeurs, de sous-divinités qui incarnent au mieux les idéaux de la guilde concerné et lui offrent donc un symbole de ralliement pour ses activités sociales. Ses oratoires ne possèdent généralement pas de prêtres permanents, mais les chefs de la guilde y dirigent un service religieux avant chaque réunion.
Karog et Rijkstrum sont deux exemples connus de la plupart des Marienbourgeois. Karog est un avatar de Taal adoré par les bateliers du Reik et des autres voies d'eau reliant Marienburg à l'Empire et Kislev. Rijkstrum " le Guide " est l'avatar de Manaan qui patronne la guilde des Pilotes et Marins (voir p. 59). Une querelle continuelle oppose cette guilde à celle des Bateliers qui jalousent furieusement le droit exclusif de la première à piloter tous les bâtiments qui entrent dans le port, et les fêtes religieuses de chacun des sous-cultes souffrent bien souvent du vandalisme de la guilde rivale.
Cultes interdits
Aussi tolérants que soient les Marienbourgeois, il existe des cultes aux pratiques si obscènes et malveillantes que le Directorat ne peut les ignorer. L'appartenance à ces cultes relève du crime d'apostasie et les apostats sont emmurés vifs, brûlés, pendus ou traînés sous la quille d'un navire. Le condamné n'a aucun choix en la matière.
Le Chaos en général
L'adoration des Seigneurs du Chaos, Tzeentch, Khorne, Nurgle, Slaanesh et autres dieux ou demi-dieux, est interdite dans les Wastelands comme dans le reste du Vieux Monde. Sens pratique et vertu ont beau être les maîtres mots des Wastelandais, il arrive que certains d'entre eux succombent aux séductions du Chaos.
Même dans les familles les plus fortunées, il est toujours quelqu'un qui désire plus encore, sexe, argent, peu importe. Chez les prêtres et les universitaires, quelqu'un finit toujours par vouloir encore plus de savoir, quitte à y perdre son âme. Et parmi les opprimés, il y a toujours quelques assoiffés de vengeance que le bain de sang de Khorne ou la lente corruption de Nurgle ne fait pas reculer.
Les temples montent la garde contre le Chaos, mais la plupart des Marienbourgeois ne le considèrent pas comme une menace immédiate, certains qu'ils sont qu'on ne saurait "les faire marcher" ainsi. Leur prétention pourrait les perdre.
Khaine, Seigneur du Meurtre et des Morts Affamés
Assassins, adorateurs du meurtre et Nécromanciens, le culte de Khaine recrute ses adhérents parmi les affamés de puissance de Marienburg. Le meurtre est un pouvoir, un pouvoir sur plus faible que soi, un pouvoir sur ceux qui sont assez stupides pour s'en remettre à la protection des mortels et de dieux pleurnichards.
Les sectateurs de Khaine s'en prennent surtout aux classes inférieures et aux voyageurs qui peuvent disparaître sans faire de vagues, les marins par exemple. Considérés comme des déments par toute la bonne société, ces adorateurs doivent protection à tous les morts-vivants qui peuvent hanter Marienburg.
Stromfels, Dieu des Prédateurs
Le
culte de Stromfels occupe une place étrange dans la vie de la
cité. Il incarne toutes les activités
prédatrices en mer (y compris la piraterie, les naufrages
criminels, les sacrifices humains et autres) mais il
représente un élément du culte de Manaan, un
élément antique qui symbolise un certain
équilibre avec la mer.
Stromfels est en réalité un avatar de Manaan, connu sous le nom du Naufrageur. Son culte a été jugé hérétique et interdit après la signature du Traité d'Amitié et de Commerce avec les Hauts Elfes, et Stromfels n'est plus adoré maintenant que par les pirates et les naufrageurs.
Les rumeurs localisent son culte dans le milieu criminel de Brœkwater, mais aucune enquête officielle n'a jamais mis à jour de preuve formelle de la chose. Certains cyniques prétendent bien sûr que c'est parce que les Dix soutiennent en fait les pirateries du culte et tout particulièrement celles qui s'exercent aux dépens des elfes des Mers. Même s'il est interdit à Marienburg, ce culte incarne plus le danger que le mal.