Les armées de Kislev sont évoquées une première fois
dans la section
mercenaires de Hordes Sauvages (WFB2). Warhammer Armies (WFB3) ne
propose plus qu'une seule unité de fantassins avec armes à deux mains et une
unité de cavaliers de "Druzhina" mercenaires. C'est le White
Dwarf 147 (p. 28-29) qui inclut les chevaliers ailés et les
archers
à cheval dans la liste d'armée de l'Empire refondu. Ce
dernier WD parle de "Cossacks", de "Tartars"
et de "Huns" - c'est à ignorer à mon avis même si ça éclaire les
sources d'inspirations des auteurs. Kislev revient en V6 dans le WDF114 avec une petite liste d'armée qui crée les kossars. Quelque chose de pourri à Kislev et La Reine des Glaces parlent aussi des militaires à Kislev. |
Les kislevites sont de farouches guerriers. Descendants de
nomades
des steppes, installés au nord-est du Vieux Monde, leurs
combats constants contre les incursions du Chaos les ont endurci.
Les officiers
Les classes dirigeantes de Kislev sont essentiellement d’origine Gospodar et fournissent des chefs militaires aussi bien que civils.
- Le tzar ou la tzarine, ou l’un de ses parents, mènent fréquemment leurs armées au combat. Le tzar Boris Bokha (ci-dessous à gauche) est d'ailleurs mort au combat et sa fille, la tzarine Katarina (ci-dessous à droite), a combattu durant la Tempête du Chaos et après.
- Les boyards [LRdG p.23] sont des aristocrates. Ils détiennent le véritable pouvoir à Kislev et sont souvent citadins. Ils sont tous gospodars et leur statut est systématiquement héréditaire.
- Les druzhinas [LRdG p.23] constituent l’échelon le plus bas de la noblesse officielle gospodar. De nombreux atamans [chefs de communauté] sont druzhinas, de même qu’un certain nombre de maîtres de la rota [levées militaires]. Ce statut est traditionnellement transmis par voie héréditaire mais récemment, la Reine de Glace s’est mise à octroyer ce titre à vie à des individus précis, pour les récompenser d’un grand service rendu à la tsarine ou à l’État, ou pour les remercier de leur contribution financière. Ce privilège a même été accordé à quelques Ungols, ce qui nourrit un certain mécontentement aussi bien du côté gospodar qu’ungol.- Les droyaska [LRdG p.95] sont des maître d’armes, ou champions.
QCPK (p.14) dit que les choses en train de bouger dans
l'armée du Kislev : " Dans l'armée moderne, l'importance de
l'infanterie augmente régulièrement et les fils des classes
bureaucratique et paysanne y sont admis [les Kossars, donc]. Les
aristocrates [...] prédominent encore parmi les officiers, dans la
cavalerie lourde et dans l'infanterie lourde d'élite." Les sorciers ?
Dans les listes d'armée officielles pour Warhammer, Kislev n'a pas de sorcier (en
dehors de la Tsarine elle-même). Heureusement, Warmaster
(Armées p.36) parle de "chamans vénérant plusieurs dieux tribaux
fournissent le soutien magique de l’armée". Déjà, dans la
liste non-officielle de Tuomas Pirinen (Citadel Journal 14 à
16), il y a des mages pratiquant la magie de glace. Dans la
sienne, Mathias Eliasson reprend les deux familles de sorcières
présentées dans La
Reine de Glaces
: les sorcières des glaces
Gospodars et les sorcières Ungols ("Hag"). - Les sorcières de glace du Kislev
[LRdG p.103]
Ces sorcières sont respectées et craintes à
travers tout le Vieux Monde. Elles sont le plus sinistre des hivers, la
glace la plus froide et le blizzard le plus impitoyable. Rares sont
ceux qui résistent à leur seule présence bien longtemps. Mais être
Sorcière de glace ne se limite pas à la pratique de la magie de glace
ou la défense du Kislev contre l’ennemi. Les Sorcières de glace sont
membres d’une ancienne fratrie de femmes qui influence depuis longtemps
(et a parfois même gouverné) la tribu gospodar. Elles entretiennent un
lien avec les esprits hivernaux de la terre et les flux gelés de magie
qui l’animent. Elles se démènent donc pour préserver les veilles
traditions et les sites anciens, s’assurant par là que leur magie
virginale reste pure et immaculée.- Les Vierges de glace
[LRdG p.106]
Quand les apprenties sorcières terminent leur
formation, leurs maîtresses les libèrent pour qu’elles puissent
acquérir une meilleure compréhension de la magie de glace. Pour ce
faire, elles doivent refléter la Veuve Vénérable, aussi fidèlement que
possible. Elles prononcent donc des voeux de chasteté (pour représenter
le veuvage) avant de forger leur coeur par une froide détermination.
Les Vierges de glace se rencontrent parfois dans les sites les plus
improbables au cours de leur quête, mais elles errent le plus souvent
dans l’oblast glacé, affrontant les kyazaks [pillards], les esprits de
la terre et les féroces peaux-vertes avec le même sang-froid. Le voeu
de chasteté de la Vierge de glace prend fin lorsqu’elle acquiert un
réel entendement de la magie hivernale et devient sorcière de glace à
part entière. Mais cette compréhension ne se présente jamais pour
certaines d’entre elles, qui restent alors éternellement seules.- Les apprenties sorcières de
glace [LRdG p.97]
Chaque année, les apprenties sorcières émergent de
l’oblast givré pour évaluer les fillettes gospodars transies. Les rares
gamines qui démontrent un potentiel magique sont extraites de leur
famille, qui ne les reverra probablement jamais. À peine femmes, elles
sont menées au coeur de l’impitoyable hiver kislevite, où on leur
enseigne les voies des reines-khans d’antan. Celles qui survivent (ce
qui est rare) ne seront plus jamais les mêmes : elles deviennent
froides, distantes, bien plus mûres que ne le suggère leur âge, et
parfaitement conscientes de leur insignifiance devant la
toute-puissance du coeur glacial de la Veuve Vénérable. Plus tard, les
plus douées seront libérées par leurs maîtresses pour aller à leur
guise en tant que "Vierges de glace".- Matriarches vedma [LRdG
p.102]
Les légendaires Matriarches vedma sont des sorcières
très puissantes, célèbres pour leurs pouvoirs de divination et de
guérison, et leur influence sur les esprits de la Veuve Vénérable. La
plupart mènent une vie rudimentaire dans une hutte très rustique, loin
des communautés sur lesquelles elles veillent. Ces Matriarches vedma
quittent rarement leur demeure hantée, ce qui oblige ceux qui
recherchent leur assistance à entreprendre un périple compliqué.
Quelques-unes sillonnent néanmoins le Kislev au gré des esprits, pour
partager leur savoir. Bien que la plupart paraissent d’un âge à les
faire ployer, leur échine courbée craquant dangereusement au moindre
mouvement, elles ont gardé toute la vigueur de leur jeunesse et peuvent
s’avérer étonnamment vives.- Staraja vedma
[LRdG p.104]
Rares sont les femmes ungols qui développent des
pouvoirs magiques sans avoir au préalable montré qu’elles étaient
dotées du « troisième oeil ». C’est ainsi que la plupart des Staraja
vedma, ces femmes capables d’invoquer les esprits du Kislev, sont
d’anciennes Femmes-médecine. On dit que leurs pouvoirs sont à la fois
une bénédiction et une malédiction, car si on ne peut nier qu’elles
apportent un soutien à leur communauté, les esprits exigent un tribut
élevé pour daigner répondre: le vieillissement prématuré de ces femmes.
C’est pourquoi beaucoup de femmes-médecine redoutent la possibilité que
les esprits entendent leur appel. À l’instar de ces dernières, les
femmes qui subissent une grande perte, comme le décès d’un époux ou
d’un enfant, peuvent également être choisies par la Veuve Vénérable et
acquérir une compréhension intime des esprits tourmentés du Kislev. Les
Staraja vedma de ce type vivent souvent seules, dans le chagrin de leur
amour perdu et de leur jeunesse flétrissante.- Femmes-médecines
[LRdG p.101]
La plupart des communautés ungols sont sous la
protection d’un krug de Femmes-médecine au châle noir. Ces matriarches
à qui on ne la fait pas préservent d’innombrables générations de
tradition orale et de secrets tribaux. Ce savoir est employé pour
soigner les malades, assister les naissances, conseiller les chefs
locaux, satisfaire les esprits de la terre et garder la population de
la souillure du Chaos. Les krugs de femmes-médecine se réunissent dans
des kibitkas à la décoration particulière, dont l’accès est proscrit
aux hommes. C’est là qu’elles partagent leurs secrets et traitent les
questions importantes. Les filles qui semblent posséder « le troisième
oeil » sont évaluées dans ces tentes pour déterminer si elles sont
aptes à rejoindre les Femmes-médecine ; expérience qui peut terrifier
les esprits les plus robustes. Dans cette société qui respecte
l’expérience et le savoir pratique des Femmes-médecine, les doyennes
bénéficient d’une grande déférence. Elles ont souvent l’ascendant sur
les Femmes-médecine et Staraja vedma plus jeunes, et peuvent se révéler
comme le pire cauchemar de l’ataman local. |
Les chevaliers de Kislev sont la fière élite guerrière du royaume de Kislev. Ce sont traditionnellement des Druzhina (c'est-à-dire les proches compagnons d'un chef). Leur armement correspond à celui des autres chevaliers du Vieux Monde (quoiqu'il est tendance à avoir un aspect plus archaïque). Depuis l'incursion du Chaos en 2302, Kislev a vu se développer différents ordres militaro-religieux dédiés à l'éradication du Chaos.
Dans le Citadel Journal 15 (p.29), cette fraternité de
rangers montés sur des destriers est équipée d'armures légères, de
boucliers et d'arcs. Page 24, on apprend que ce corps ont été formé par la tsarine Taira Pavlovna il y a quatre siècles et que leur mission est de surveiller les frontières. |
Dans QCPK, la légion "du Gryphon" était un régiment constitué pendant la guerre contre le Chaos qui, en servant l'Empire comme force mercenaire, a perdu la plupart de ses honneurs de bataille. La légion a prêté le serment de revenir à Kislev à la moindre demande du Tsar, mais le sentiment général de la hiérarchie militaire kislevite est que cette option est pratiquement inutile à cause du délai et des distances. |
Les Fils d'Ursa - du légendaire Tzar éternel Boris Ursa - sont une cavalerie lourde d'élite monté sur des ours de guerre. Leur forteresse serait basée au sommet de la Montagne de Glace, de l'autre côté des Montagnes du Bord du monde. Ils n'existent pas dans QCPK ou LRdG. Notons que Boris Bokha, rebaptisé Boris "Ursus" et père de l'actuelle tzarine, combattait effectivement sur un ours. |
Warmaster Armées (p.36) indique que les chevaliers venus des villes portent parfois du matériel calqué sur l’équipement impérial, selon la mode chez les élites urbaines. |
On pourrait facilement imaginer que l'armement des
Kossars est un peu plus varié que ça : Hordes
Sauvages parle aussi d'hallebardiers avec cuirasse et
d'arbalétriers. Et il y a aussi les strelsi décrit ci-dessous. Les photos de figurines peintes montrent que les Kossars, sans avoir vraiment un uniforme, portent des vêtements et des décorations aux couleurs rouges, blanc et bleu clair ainsi que des fourrures. On peut imaginer d'autres couleurs pour d'autres régiments. |
![]() Les Streltsi sont tous reconnaissables à l’uniforme élégant qu’ils portent sous un gilet de cuir, à leur casque et à leurs jambières de cuir. Ils portent une berdysh, arme d’hast conçue pour accroître la précision des armes à feu qu’ils ont également sur eux. |
Les
archers montés sont formés par les communautés Ungols. D’une précision
diabolique, ils font partie des troupes de cavalerie les plus célèbres
de tout le Vieux Monde. Ils portent une armure légère (ou pas d’armure
du tout) et sont armés d’une épée et d’un arc. Ils vont toujours
au-devant des combats et sont extrêmement mobiles, sans compter qu’ils
se montrent plus précis à l’arc sur leur monture que n’importe qui, à
l’exception des Elfes. Ils épaulent donc efficacement les cavaliers
ailés, en harcelant l’ennemi de flèches tout en le poussant vers les
autres troupes. Ce sont aussi d’excellents éclaireurs, fonction qu’ils
remplissent avec joie. Leur adresse au cimeterre, à la lance et à l’arc
de cavalerie est aiguisée par la traque des Kyazaks [pillards] sur la
Steppe Sans
Fin, terre qu’ils patrouillent sans cesse sur ordre de la Tsarine. Leur
tactique la plus courante consiste à chevaucher en cercles [appelés
"krug"] autour de
leurs ennemis en les criblant de flèches, les abattant par dizaines
avant de fondre sur eux pour la curée finale. Tous les hommes Ungols
valides sur le front du Pays des Trolls sont tenus de combattre,
notamment quand les tribus du Chaos attaquent. Il est donc courant de
trouver des femmes dans les Rotas d’archers montés du nord, tradition
que les Kislevites du sud ont parfois du mal à accepter.
Dans
l’état actuel des choses, le principal souci de Katarina en ce qui les
concerne est de s’assurer qu’ils ne forment pas une armée Ungol au
service de ses adversaires politiques. Mais l’indépendance naturelle
des stanitsy [communautés kislevites] joue en sa faveur, car aucune
unité d’archers montés n’ira
sacrifier la sécurité locale pour soutenir les ambitions politiques de
quelque autre noble. La Tsarine a octroyé le titre de druzhina aux
chefs d’unités particulièrement valeureuses, ce qui lui vaut leur
dévouement.
QCPK (p. 14) évoque des unités d'élite d'archers à cheval ungols, "mais elles sont plutôt ornementales". |
Seul Warmaster parle donc des guerriers normaux (hors Kossars) : des miliciens. Pour la hache, regardez les Streltsi ci-dessus. |
Bannières et boucliers
L'Étoile de Kislev [QCPK p.112] Le plus grand des honneurs que Kislev puisse accorder au personnel militaire, l'Étoile de Kislev, fut instituée par le Tsar Alexis en 2303 pour honorer les nombreux héros qui permirent le refoulement des masses du Chaos. Le Tsar Radii Bokha se trompe en disant qu'elle n'a jamais été accordée à un étranger, car elle fit partie des multiples honneurs que reçut Magnus le Pieux après la Bataille de la Forêt de Grovod. L'ordre de l'Étoile de Kislev a trois niveaux – Or, Argent et Bronze – et est représentée par un médaillon en forme d'étoile du métal approprié, accroché à un ruban multicolore. L'Étoile d'Or n'a été que rarement décernée depuis les Incursions du Chaos; elle est généralement réservée aux membres de la famille du Tsar qui se sont distingués dans des carrières militaires. L'Étoile d'Argent est décernée plus fréquemment, en reconnaissance de bravoure exceptionnelle ou de service militaire de valeur. Les généraux Kislevites la reçoivent systématiquement à leur retraite. L'Étoile de Bronze est beaucoup plus courante, elle récompense les membres du personnel de tout grade pour un service de longue durée, les ambassadeurs kislevites dans les autres nations, parfois même des mercenaires ou des capitaines de milice dont les états de service sont remarquables. Les possesseurs de l'Étoile de Kislev acquièrent un bonus de Sociabilité lorsqu'ils ont affaire à des membres des classes militaires kislevites : +50 pour l'Étoile d'Or, +25 pour l'Étoile d'Argent, +10 pour l'Étoile de Bronze. Ce bonus n'est applicable que si la décoration est portée, ou si le PNJ a été autrement prévenu, au moment où le test est réalisé. |