LES ARMÉES DU KISLEV
Synthèse LRdG et LRdG
Les armées de Kislev sont évoquées une première fois dans la section mercenaires de Hordes Sauvages (WFB2). Warhammer Armies (WFB3) ne propose plus qu'une seule unité de fantassins avec armes à deux mains et une unité de cavaliers de "Druzhina" mercenaires. C'est le White Dwarf 147 (p. 28-29) qui inclut les chevaliers ailés et les archers à cheval dans la liste d'armée de l'Empire refondu. Ce dernier WD parle de "Cossacks", de "Tartars" et de "Huns" - c'est à ignorer à mon avis même si ça éclaire les sources d'inspirations des auteurs.
Kislev revient en V6 dans le WDF114 avec une petite liste d'armée qui crée les kossars.
Quelque chose de pourri à Kislev et La Reine des Glaces parlent aussi des militaires à Kislev.

Les kislevites sont de farouches guerriers. Descendants de nomades des steppes, installés au nord-est du Vieux Monde, leurs combats constants contre les incursions du Chaos les ont endurci.

Les officiers

Les classes dirigeantes de Kislev sont essentiellement d’origine Gospodar et fournissent des chefs militaires aussi bien que civils.

- Le tzar ou la tzarine, ou l’un de ses parents, mènent fréquemment leurs armées au combat. Le tzar Boris Bokha (ci-dessous à gauche) est d'ailleurs mort au combat et sa fille, la tzarine Katarina (ci-dessous à droite), a combattu durant la Tempête du Chaos et après.

Tzar Boris Tzarine Katarina

- Les boyards [LRdG p.23] sont des aristocrates. Ils détiennent le véritable pouvoir à Kislev et sont souvent citadins. Ils sont tous gospodars et leur statut est systématiquement héréditaire.

- Les druzhinas [LRdG p.23] constituent l’échelon le plus bas de la noblesse officielle gospodar. De nombreux atamans [chefs de communauté] sont druzhinas, de même qu’un certain nombre de maîtres de la rota [levées militaires]. Ce statut est traditionnellement transmis par voie héréditaire mais récemment, la Reine de Glace s’est mise à octroyer ce titre à vie à des individus précis, pour les récompenser d’un grand service rendu à la tsarine ou à l’État, ou pour les remercier de leur contribution financière. Ce privilège a même été accordé à quelques Ungols, ce qui nourrit un certain mécontentement aussi bien du côté gospodar qu’ungol.

- Les droyaska [LRdG p.95] sont des maître d’armes, ou champions.

QCPK (p.14) dit que les choses en train de bouger dans l'armée du Kislev : " Dans l'armée moderne, l'importance de l'infanterie augmente régulièrement et les fils des classes bureaucratique et paysanne y sont admis [les Kossars, donc]. Les aristocrates [...] prédominent encore parmi les officiers, dans la cavalerie lourde et dans l'infanterie lourde d'élite."

Les sorciers ?
Dans les listes d'armée officielles pour Warhammer, Kislev n'a pas de sorcier (en dehors de la Tsarine elle-même). Heureusement, Warmaster (Armées p.36) parle de "chamans vénérant plusieurs dieux tribaux fournissent le soutien magique de l’armée". Déjà, dans la liste non-officielle de Tuomas Pirinen (Citadel Journal 14 à 16), il y a des mages pratiquant la magie de glace. Dans la sienne, Mathias Eliasson reprend les deux familles de sorcières présentées dans La Reine de Glaces : les sorcières des glaces Gospodars et les sorcières Ungols ("Hag").

- Les sorcières de glace du Kislev [LRdG p.103]
Ces sorcières sont respectées et craintes à travers tout le Vieux Monde. Elles sont le plus sinistre des hivers, la glace la plus froide et le blizzard le plus impitoyable. Rares sont ceux qui résistent à leur seule présence bien longtemps. Mais être Sorcière de glace ne se limite pas à la pratique de la magie de glace ou la défense du Kislev contre l’ennemi. Les Sorcières de glace sont membres d’une ancienne fratrie de femmes qui influence depuis longtemps (et a parfois même gouverné) la tribu gospodar. Elles entretiennent un lien avec les esprits hivernaux de la terre et les flux gelés de magie qui l’animent. Elles se démènent donc pour préserver les veilles traditions et les sites anciens, s’assurant par là que leur magie virginale reste pure et immaculée.
- Les Vierges de glace [LRdG p.106]
Quand les apprenties sorcières terminent leur formation, leurs maîtresses les libèrent pour qu’elles puissent acquérir une meilleure compréhension de la magie de glace. Pour ce faire, elles doivent refléter la Veuve Vénérable, aussi fidèlement que possible. Elles prononcent donc des voeux de chasteté (pour représenter le veuvage) avant de forger leur coeur par une froide détermination. Les Vierges de glace se rencontrent parfois dans les sites les plus improbables au cours de leur quête, mais elles errent le plus souvent dans l’oblast glacé, affrontant les kyazaks [pillards], les esprits de la terre et les féroces peaux-vertes avec le même sang-froid. Le voeu de chasteté de la Vierge de glace prend fin lorsqu’elle acquiert un réel entendement de la magie hivernale et devient sorcière de glace à part entière. Mais cette compréhension ne se présente jamais pour certaines d’entre elles, qui restent alors éternellement seules.
- Les apprenties sorcières de glace [LRdG p.97]
Chaque année, les apprenties sorcières émergent de l’oblast givré pour évaluer les fillettes gospodars transies. Les rares gamines qui démontrent un potentiel magique sont extraites de leur famille, qui ne les reverra probablement jamais. À peine femmes, elles sont menées au coeur de l’impitoyable hiver kislevite, où on leur enseigne les voies des reines-khans d’antan. Celles qui survivent (ce qui est rare) ne seront plus jamais les mêmes : elles deviennent froides, distantes, bien plus mûres que ne le suggère leur âge, et parfaitement conscientes de leur insignifiance devant la toute-puissance du coeur glacial de la Veuve Vénérable. Plus tard, les plus douées seront libérées par leurs maîtresses pour aller à leur guise en tant que "Vierges de glace".

- Matriarches vedma [LRdG p.102]
Les légendaires Matriarches vedma sont des sorcières très puissantes, célèbres pour leurs pouvoirs de divination et de guérison, et leur influence sur les esprits de la Veuve Vénérable. La plupart mènent une vie rudimentaire dans une hutte très rustique, loin des communautés sur lesquelles elles veillent. Ces Matriarches vedma quittent rarement leur demeure hantée, ce qui oblige ceux qui recherchent leur assistance à entreprendre un périple compliqué. Quelques-unes sillonnent néanmoins le Kislev au gré des esprits, pour partager leur savoir. Bien que la plupart paraissent d’un âge à les faire ployer, leur échine courbée craquant dangereusement au moindre mouvement, elles ont gardé toute la vigueur de leur jeunesse et peuvent s’avérer étonnamment vives.
- Staraja vedma [LRdG p.104]
Rares sont les femmes ungols qui développent des pouvoirs magiques sans avoir au préalable montré qu’elles étaient dotées du « troisième oeil ». C’est ainsi que la plupart des Staraja vedma, ces femmes capables d’invoquer les esprits du Kislev, sont d’anciennes Femmes-médecine. On dit que leurs pouvoirs sont à la fois une bénédiction et une malédiction, car si on ne peut nier qu’elles apportent un soutien à leur communauté, les esprits exigent un tribut élevé pour daigner répondre: le vieillissement prématuré de ces femmes. C’est pourquoi beaucoup de femmes-médecine redoutent la possibilité que les esprits entendent leur appel. À l’instar de ces dernières, les femmes qui subissent une grande perte, comme le décès d’un époux ou d’un enfant, peuvent également être choisies par la Veuve Vénérable et acquérir une compréhension intime des esprits tourmentés du Kislev. Les Staraja vedma de ce type vivent souvent seules, dans le chagrin de leur amour perdu et de leur jeunesse flétrissante.
- Femmes-médecines [LRdG p.101]
La plupart des communautés ungols sont sous la protection d’un krug de Femmes-médecine au châle noir. Ces matriarches à qui on ne la fait pas préservent d’innombrables générations de tradition orale et de secrets tribaux. Ce savoir est employé pour soigner les malades, assister les naissances, conseiller les chefs locaux, satisfaire les esprits de la terre et garder la population de la souillure du Chaos. Les krugs de femmes-médecine se réunissent dans des kibitkas à la décoration particulière, dont l’accès est proscrit aux hommes. C’est là qu’elles partagent leurs secrets et traitent les questions importantes. Les filles qui semblent posséder « le troisième oeil » sont évaluées dans ces tentes pour déterminer si elles sont aptes à rejoindre les Femmes-médecine ; expérience qui peut terrifier les esprits les plus robustes. Dans cette société qui respecte l’expérience et le savoir pratique des Femmes-médecine, les doyennes bénéficient d’une grande déférence. Elles ont souvent l’ascendant sur les Femmes-médecine et Staraja vedma plus jeunes, et peuvent se révéler comme le pire cauchemar de l’ataman local.

Ordres de chevalerie

Les chevaliers de Kislev sont la fière élite guerrière du royaume de Kislev. Ce sont traditionnellement des Druzhina (c'est-à-dire les proches compagnons d'un chef). Leur armement correspond à celui des autres chevaliers du Vieux Monde (quoiqu'il est tendance à avoir un aspect plus archaïque). Depuis l'incursion du Chaos en 2302, Kislev a vu se développer différents ordres militaro-religieux dédiés à l'éradication du Chaos.

L'Ordre du Loup Blanc [QCPK p.14 et LRdG p.40]
L'ordre s'est répandu, depuis l'Empire dans Kislev, où il est reconnu comme une branche de l'élite des templiers d'Ulric. Les templiers d'Ulric du Loup Blanc, à peine moins féroces à Kislev, sont généralement des bandes de berserkers mal organisées, ils ne se soucient pas des tactiques, mais ils sont impressionnants au corps à corps. Les chevaliers du Loup Blanc ont même une compagnie stationnée à Erengrad sous le nom de chevaliers de l’Étoile Blanche.
Le Cercle de l’Ours [LRdG p.40]
Grâce à l’importance qu’il a reprise sous le règne du tsar Boris, le culte [d'Ursun] a gagné deux nouveaux ordres. Le premier est un groupe de guerriers qui se font appeler le Cercle de l’Ours. Ses rangs prestigieux sont exclusivement réservés aux cavaliers ailés qui ont fait preuve d’un grand courage et d’une grande dévotion envers Ursun. Les membres du cercle prêtent serment d’obéissance absolue à Père Ours, mais quand le dieu ne leur parle pas directement, ils tiennent leurs ordres de la tsarine.
La Fraternité de l'Ours [QCPK p.14]
La Fraternité de l'Ours constitue un autre ordre militaire d'élite, dont les membres sont des forestiers -templiers adeptes de Taal et spécialistes en escarmouches dans les forêts et en terrain irrégulier. Ce groupe est essentiellement composé de gospodars.
Dans le Citadel Journal 15 (p.29), cette fraternité de rangers montés sur des destriers est équipée d'armures légères, de boucliers et d'arcs.
Page 24, on apprend que ce corps ont été formé par la tsarine Taira Pavlovna il y a quatre siècles et que leur mission est de surveiller les frontières.

La Légion du Griffon [LRdG p.24]
On peut considérer la Légion du Griffon comme une unité d’élite constituée de cavaliers ailés de métier. Ces hommes sont exclusivement issus de la noblesse Gospodar et leurs ailes sont en plumes de Griffon, ce qui leur vaut ce nom. Ce régiment fut fondé en 286 (1810 C.I.) pour former la garde personnelle du Tsar Gospodar IV. En 293 (1817 C.I.), ils furent envoyés en expédition dans les Montagnes du Bord du Monde, où Vladic Dostov, leur chef, terrassa un Griffon en combat singulier, avant d’en prélever les plumes pour orner ses ailes. Cet acte héroïque suffit à conférer au régiment un statut qui lui valut son indépendance. Depuis, ces hommes servent comme mercenaires, notamment à travers l’Empire. En revanche, ils sont tenus de répondre à l’appel du Tsar ou de la Tsarine, et combattirent vaillamment aux côtés de la Reine de Glace durant la Poussée du Printemps [la Tempête du Chaos].
Katarina aimerait rapprocher la Légion du Griffon de son autorité personnelle, mais il lui faut pour cela composer avec la longue tradition d’autonomie du régiment. Néanmoins, la légion est peu impliquée politiquement auprès d’autres nobles et communautés du Kislev, c’est pourquoi on peut plus facilement y faire appel qu’aux Rotas de Cavaliers Ailés. Tordimir Lubovasyn, actuel commandant de la Légion, est fidèle à la Tsarine, mais il n’est pas prêt à la laisser mettre son nez dans les affaires de ses hommes, d’autant qu’il n’est pas persuadé qu’elle comprend véritablement leurs besoins et leurs attentes. Il est d’accord pour informer la Tsarine de tous les contacts noués par sa Légion, mais ne lui demande aucune sorte de permission, même pour sauvegarder les apparences. La valeur de cet homme est irréprochable et la légion lui est farouchement loyale, c’est pourquoi la Reine de Glace prend des gants. Toutefois, elle s’intéresse de près aux autres officiers du régiment, en quête d’un successeur plus accommodant, mais son choix n’est pas encore arrêté.
Dans QCPK, la légion "du Gryphon" était un régiment constitué pendant la guerre contre le Chaos qui, en servant l'Empire comme force mercenaire, a perdu la plupart de ses honneurs de bataille. La légion a prêté le serment de revenir à Kislev à la moindre demande du Tsar, mais le sentiment général de la hiérarchie militaire kislevite est que cette option est pratiquement inutile à cause du délai et des distances.

Les Fils d'Ursa [Citadel Journal 15 p.25]
Les Fils d'Ursa - du légendaire Tzar éternel Boris Ursa - sont une cavalerie lourde d'élite monté sur des ours de guerre. Leur forteresse serait basée au sommet de la Montagne de Glace, de l'autre côté des Montagnes du Bord du monde. Ils n'existent pas dans QCPK ou LRdG. Notons que Boris Bokha, rebaptisé Boris "Ursus" et père de l'actuelle tzarine, combattait effectivement sur un ours.

Cavaliers ailés [LRdG p.24]

La tradition des cavaliers ailés est d’origine Gospodar, la plupart des stanitsy [communauté kislevite] de cette ethnie formant leur rota [unité militaire] de cette unité, qui comprend souvent la quasi-totalité des hommes de la communauté. Chaque printemps, de jeunes hommes impatients se joignent aux vétérans pour enfiler l’armure, au commandement du maître de la rota. Ces guerriers montés sont connus pour leur armure finement décorée, notamment les grandes "ailes" à plumes qui sont disposées sur le dos, dotée d’ouvrages en os qui émettent des sons stridents quand le vent s’y engouffre et produisent un son surnaturel quand ils chargent. La décoration du reste de l’armure est aussi riche que le permettent les moyens de la Stanitsa. Cette armure représente la fierté de la communauté et les guerriers ne l’enfilent que dans les instants qui précèdent le combat, pour éviter de l’endommager inutilement. Au son des pleurs féminins, ils chevauchent et tant qu’ils ne sont pas rentrés, on les appelle les "cavaliers morts", car on les regrette comme des défunts. Chaque rota de ces lanciers a sa propre personnalité. Certains régiments méridionaux rappellent les chevaliers impériaux, avec leurs fanions colorés, leurs armures ouvragées et leurs grandes peaux animales, tandis que les lanciers du nord de la Lynsk ressemblent plus aux nomades Ungols, avec leurs grosses moustaches, leur houppe et leurs amulettes fourrées pour les protéger contre le mal.
L’arme principale de ces hommes est la lance, mais ils recourent également à l’épée pour le combat plus rapproché, en se débarrassant souvent de la longue hampe après la charge initiale. Bien qu’ils ne soient pas aussi aériens que les archers montés Ungols, ils se montrent très mobiles sur le champ de bataille et constituent la base des défenses Kislevites. En revanche, il ne s’agit pas de soldats de métier et ils se révèlent souvent plus loyaux envers leur communauté qu’envers la Tsarine. Toutefois, ils luttent vaillamment contre le Chaos, et la Reine de Glace a des soucis politiques beaucoup plus pressants sur le feu.
Warmaster Armées (p.36) indique que les chevaliers venus des villes portent parfois du matériel calqué sur l’équipement impérial, selon la mode chez les élites urbaines.


Kossars [LRdG p.25]

Les Kossars constituent l’armée de métier du Kislev. Il s’agit de fantassins armés de haches à deux mains et d’arcs, descendants d’une tribu Ungol qui servait les Gospodars comme mercenaires contre les autres Ungols. C’est ainsi que rejoindre les Kossars est perçu comme un moyen de renoncer à ses liens et d’échapper à un passé difficile. Les officiers y acceptent tout individu remplissant les conditions d’aptitude physique. Le Tsar Boris Ursus accordait aux nouveaux Kossars le pardon pour tous les crimes commis avant de rejoindre l’unité. Cet acquittement ne concerne bien entendu pas les crimes perpétrés après avoir acquis le statut de Kossar.
Les unités de Kossars comprennent aussi bien des Ungols que des Gospodars, parmi lesquels on compte nombre de criminels, de cadets désabusés et de fauteurs de troubles. C’est ainsi que leur réputation quand ils ne sont pas en service est encore plus trouble que celle des autres soldats. Les Boyards ne comptent plus le nombre de Kossars exécutés pour leurs crimes contre des civils, qui aurait de quoi soulever certaines interrogations.
D’un autre côté, on ne peut réfuter leur efficacité au combat, car ils s’entraînent en permanence et leur maîtrise des tactiques et manœuvres de combat est grande. Cette réputation est notoire, au point qu’une communauté sujette à une attaque imminente accueillera les Kossars à bras ouverts, même s’il lui tarde généralement de les voir repartir une fois la bataille terminée.
Pendant longtemps, les Kossars se montraient plus loyaux entre eux qu’envers le Tsar. Mais Boris avait à cœur de mener ces unités en personne et ces hommes développèrent un grand respect et une admiration certaine pour le Tsar Rouge. Katarina tente de profiter de cet élan, et a elle-même coopéré avec les Kossars à plusieurs occasions. Elle a maintenu le pardon accordé aux nouveaux Kossars et a même augmenté leur paye et amélioré leur condition avant la Poussée du Printemps. Toutefois, dans le sillage de la Tempête du Chaos [de 2522 CI], elle s’est révélée incapable de poursuivre son effort. Les Kossars ayant servi courageusement, les murmures de mécontentement se font entendre dans les rangs.
La Reine de Glace aimerait pouvoir renflouer les Kossars et accroître leurs effectifs, notamment pour y ajouter des cavaliers. Mais de nombreux nobles, aussi bien Gospodars qu’Ungols, se méfient des manœuvres visant à gonfler les rangs de l’armée de métier et font en sorte que les cavaliers ailés et les archers montés voient ces tentatives comme une insulte à leur courage. La Tsarine envisage donc d’employer une troupe de cavalerie mercenaire pour la convertir progressivement en unité Kislevite. Elle préférerait néanmoins que la Légion du Griffon rejoigne l’armée de métier.
On pourrait facilement imaginer que l'armement des Kossars est un peu plus varié que ça : Hordes Sauvages parle aussi d'hallebardiers avec cuirasse et d'arbalétriers. Et il y a aussi les strelsi décrit ci-dessous.
Les photos de figurines peintes montrent que les Kossars, sans avoir vraiment un uniforme, portent des vêtements et des décorations aux couleurs rouges, blanc et bleu clair ainsi que des fourrures. On peut imaginer d'autres couleurs pour d'autres régiments.

Streltsi [LRdG p.104]

Les Streltsi constituaient au départ une rota de kossars d’Erengrad. Sous le commandement du boyard Boydinov, un aristocrate excentrique obsédé par l’Empire, ils maniaient des armes d’hast plutôt que des haches, par mimétisme avec les hallebardes des régiments réguliers d’Ostland. En 2345 CI, alors qu’il repoussait une horde du Chaos aux côtés de ses alliés impériaux, le boyard assista ébahi aux effets de la poudre noire de l’Empire. Ses kossars furent changés à jamais. Aujourd’hui, de nombreuses années après la mort de Boydinov, les Streltsi sont les grands spécialistes kislevites des armes à feu, ces objets que l’on considérait autrefois avec crainte et superstition. Des soldats de tout le Kislev se rendent à Erengrad pour y acquérir l’insigne de « la berdysh et du pistolet croisés », que l’on accorde à tous ceux qui se forment auprès des Streltsi pendant plus de deux ans.
Les Streltsi sont tous reconnaissables à l’uniforme élégant qu’ils portent sous un gilet de cuir, à leur casque et à leurs jambières de cuir. Ils portent une berdysh, arme d’hast conçue pour accroître la précision des armes à feu qu’ils ont également sur eux.

Archers montés Ungols [LRdG p.24]

Archer UngolLes archers montés sont formés par les communautés Ungols. D’une précision diabolique, ils font partie des troupes de cavalerie les plus célèbres de tout le Vieux Monde. Ils portent une armure légère (ou pas d’armure du tout) et sont armés d’une épée et d’un arc. Ils vont toujours au-devant des combats et sont extrêmement mobiles, sans compter qu’ils se montrent plus précis à l’arc sur leur monture que n’importe qui, à l’exception des Elfes. Ils épaulent donc efficacement les cavaliers ailés, en harcelant l’ennemi de flèches tout en le poussant vers les autres troupes. Ce sont aussi d’excellents éclaireurs, fonction qu’ils remplissent avec joie. Leur adresse au cimeterre, à la lance et à l’arc de cavalerie est aiguisée par la traque des Kyazaks [pillards] sur la Steppe Sans Fin, terre qu’ils patrouillent sans cesse sur ordre de la Tsarine. Leur tactique la plus courante consiste à chevaucher en cercles [appelés "krug"] autour de leurs ennemis en les criblant de flèches, les abattant par dizaines avant de fondre sur eux pour la curée finale. Tous les hommes Ungols valides sur le front du Pays des Trolls sont tenus de combattre, notamment quand les tribus du Chaos attaquent. Il est donc courant de trouver des femmes dans les Rotas d’archers montés du nord, tradition que les Kislevites du sud ont parfois du mal à accepter.
Dans l’état actuel des choses, le principal souci de Katarina en ce qui les concerne est de s’assurer qu’ils ne forment pas une armée Ungol au service de ses adversaires politiques. Mais l’indépendance naturelle des stanitsy [communautés kislevites] joue en sa faveur, car aucune unité d’archers montés n’ira sacrifier la sécurité locale pour soutenir les ambitions politiques de quelque autre noble. La Tsarine a octroyé le titre de druzhina aux chefs d’unités particulièrement valeureuses, ce qui lui vaut leur dévouement.

QCPK (p. 14) évoque des unités d'élite d'archers à cheval ungols, "mais elles sont plutôt ornementales".

Guerriers & archers [Warmaster Armées p.36]
Les villes et villages kislévites sont constamment menacés et tous les kislévites se doivent d’être entraînés au maniement des armes. Certains constituent les milices des villes - et portent alors leurs vêtements civils - tandis que d’autres font partie du guet des grandes cités, auquel cas uniformes et armes leur sont fournis par les autorités. Les plus répandus de ces guerriers sont des archers, encore que l’arbalète ne soit pas inconnue.
Les troupes qui ne portent pas d’arc sont généralement armées de lourdes haches pour se battre au corps à corps. Cette arme est typiquement kislévite et ressemble au croisement entre une hache et une hallebarde. Cela dit, en temps de guerre, les kislévites savent se battre avec n’importe quel objet pesant ou tranchant, aussi manient-ils parfois des lances, des épées et des armes d’hast.
Seul Warmaster parle donc des guerriers normaux (hors Kossars) : des miliciens. Pour la hache, regardez les Streltsi ci-dessus.

Chariot de Guerre [Warmaster Armées p.36]
Les tribus nomades parcourent la steppe avec d’immenses chariots tirés par plusieurs chevaux. En cas d’attaque, ces véhicules sont disposés en cercle et servent de refuge à la tribu. C’est à partir de cette tradition que les kislévites ont développé le chariot de guerre ; plus petit et plus solide que le modèle original, il est hérissé de canons de petit calibre et grouille de guerriers. Sur un champ de bataille ouvert, comme l’immensité des plaines, ces chariots fournissent une excellente barrière défensive contre l’ennemi.

Ours [Warmaster Armées p.36]
Les kislévites considèrent que l’ours est un animal sacré, agent de leurs dieux ancestraux, et cet animal joue un rôle important dans leurs mythes. Les temples du dieu ours sont de véritables labyrinthes parsemés de fosses où demeurent des spécimens de ces bêtes. En temps de troubles, les ours sont supposé protéger le peuple - et c’est effectivement le cas, car les gardiens des temples font sortir les ours pour les lâcher sur les ennemis de Kislev.

Colonnes de secours [LRdG p.25]

Avant la Tempête du Chaos [en 2522 CI], Katarin était distante, passant le plus clair de son temps dans son palais de glace. Ceux de ses sujets qui l’avaient vue en personne étaient très peu nombreux. Cet isolement correspondait en partie à une inclination personnelle, mais aussi à un effort visant à cultiver une image surnaturelle. Mais la guerre est arrivée et elle a personnellement mené les troupes kislevites, joignant sa maîtrise de la magie de glace à la lutte contre les Puissances de la Déchéance.
Au fil des batailles, elle s’est aperçue que son soutien entraînait une véritable loyauté, la soustrayant à l’influence de la noblesse locale. Même quand un boyard combattait à ses côtés, la tchékiste (police secrète) lui rapportait que la population avait tendance à considérer que c’était la tsarine qui la protégeait contre les Norses. Elle choisit donc de modifier son approche.
La tsarine a créé une armée, composée de kossars, d’hommes de la légion du Griffon et de quelques-uns des meilleurs archers montés de la nation. L’été, elle la mène au nord et à l’est, vers les régions du Kislev les plus menacées par les pillards. C’est là que les archers traquent les bandes ennemies et que la Reine de Glace guide son armée pour protéger les stanitsy locales. La tsarine fait appliquer les règles de la cour où qu’elle se rende et prend bien soin de démontrer toute la puissance de sa magie à chaque bataille. Cette politique est nouvelle, mais elle semble porter ses fruits. Tordimir accepte apparemment qu’une partie de la légion du Griffon serve directement la tsarine et les rotas des stanitsy protégées se joignent souvent à cette campagne de leur plein gré.
Le principal souci de cette approche et qu’elle oblige Katarin à mettre les questions gouvernementales de côté pendant plusieurs semaines d’affilée. Militsa Skvortskova, sa chancelière est tout à fait compétence et apparemment loyale, mais la tsarine n’est pas pleinement satisfaite. On raconte qu’elle fait appel aux services de parfaits étrangers pour surveiller que tous ses serviteurs lui restent fidèles, y compris les tchékistes.

Bannières et boucliers

On retrouve l'ours sur beaucoup de bannières et symboles de Kislev. Ci-dessous l'exemple d'une bannière d'un régiment de lanciers ailés.

L'Étoile de Kislev [QCPK p.112]

Le plus grand des honneurs que Kislev puisse accorder au personnel militaire, l'Étoile de Kislev, fut instituée par le Tsar Alexis en 2303 pour honorer les nombreux héros qui permirent le refoulement des masses du Chaos. Le Tsar Radii Bokha se trompe en disant qu'elle n'a jamais été accordée à un étranger, car elle fit partie des multiples honneurs que reçut Magnus le Pieux après la Bataille de la Forêt de Grovod.

L'ordre de l'Étoile de Kislev a trois niveaux – Or, Argent et Bronze – et est représentée par un médaillon en forme d'étoile du métal approprié, accroché à un ruban multicolore. L'Étoile d'Or n'a été que rarement décernée depuis les Incursions du Chaos; elle est généralement réservée aux membres de la famille du Tsar qui se sont distingués dans des carrières militaires. L'Étoile d'Argent est décernée plus fréquemment, en reconnaissance de bravoure exceptionnelle ou de service militaire de valeur. Les généraux Kislevites la reçoivent systématiquement à leur retraite. L'Étoile de Bronze est beaucoup plus courante, elle récompense les membres du personnel de tout grade pour un service de longue durée, les ambassadeurs kislevites dans les autres nations, parfois même des mercenaires ou des capitaines de milice dont les états de service sont remarquables.

Les possesseurs de l'Étoile de Kislev acquièrent un bonus de Sociabilité lorsqu'ils ont affaire à des membres des classes militaires kislevites : +50 pour l'Étoile d'Or, +25 pour l'Étoile d'Argent, +10 pour l'Étoile de Bronze. Ce bonus n'est applicable que si la décoration est portée, ou si le PNJ a été autrement prévenu, au moment où le test est réalisé.