LE NOUVEL EMPIRE D'HEINRICH Ier

Une sorte d'uchronie...

Pour la Gloire d'Ulric

A la fin de l'Empire en flammes (campagne de l'Ennemi intérieur pour WFRP), Heinrich Ier succède à Karl Franz Ier en 2513 après une guerre civile entre les adorateurs d'Ulric et ceux de Sigmar.

Ce n'est pas la version de l'histoire retenu par Games Workshop pour WFB et WFRP2.

« Père ! Le sang qui coule dans mes veines a fait renaître les espoirs d'un peuple. Je serai digne de cette sève divine pour toi et ton Empire. Je jure de protéger ces terres que tu as conquises et d'aimer ce peuple qui jadis te couronna. Je ferai renaître la plus rayonnante des nations pour ta plus grande gloire et celle de tes sujets. »

Serment de Heinrich Todbringer devant l'autel du grand temple de Sigmar à Altdorf.

 

Ce chapitre va nous permettre de présenter en détail l'Empire et tout particulièrement sa situation politique, sociale et économique en 2515.

Heinrich Todbringer est couronné empereur à Altdorf le deuxième jour de Pflugzeit de l'an 2513 après avoir été élu à l'unanimité par les Grands Electeurs. Il porte Ghal-Maraz et l'on raconte qu'il est de la lignée de Sigmar. On le dit élu et désigné par le dieu protecteur de l'Empire ainsi que par Ulric.

Un empire puissant a besoin d'un empereur tout aussi puissant. De fait, il n'y eut pas de souverain aussi inspiré, charismatique et unanimement respecté depuis Magnus le Pieux. Une telle personnalité facilite donc considérablement la mise en oeuvre efficace d'une politique énergique de reconstruction et de croissance. Car l'Empire a en effet besoin d'être rebâti après avoir été saigné par une année de guerre civile et religieuse.

LES PLAIES ET CICATRICES DE L'EMPIRE

Tentons donc à présent de dresser un bilan concis des troubles considérables dernièrement subits par l'Empire.

En dehors de la guerre civile qui poussa les populations à s'entredéchirer, l'Empire dut également subir la recrudescence considérable des raids d'Hommes Bêtes ou de Gobelinoïdes sur ses campagnes : pillages et massacres provoquant leur part de morts, de malheurs et de dégâts matériels.

Dans ces temps de troubles, la montée de la misère et de la criminalité ne font encore qu'augmenter la souffrance d'une population déjà frappée par la famine et les épidémies. Rajoutons encore à cela la destruction d'une grande partie de la capitale impériale par le dragon possédé par Sheerargetru le démon et nous aurons à peu près fait le tour des principaux maux qui frappèrent l'Empire durant plus d'une année.

Les pertes militaires

Malgré la guerre civile durant laquelle les provinces impériales prirent les armes pour se joindre à l'armée ulricaine commandée par Heinrich Todbringer ou aux forces sigmarites de la faction légaliste dirigée par le Grand Théogone Yorri, les pertes militaires restèrent relativement réduites.

De fait, on ne compte réellement que deux confrontations militaires majeures durant la durée du conflit. Cela est d'ailleurs principalement le fait de Heinrich Todbringer dont les manoeuvres tactiques habiles permirent d'isoler la plus grande partie de l'armée sigmarite et de regrouper ses propres forces dans le but de régler le conflit lors d'une unique bataille conventionnelle, à Wolfenburg.

La bataille de Wolfenburg fut interrompue par l'arrivée providentielle des héros ayant retrouvé Ghal-maraz et par le miracle qui allait propulser Heinrich sur le trône. Les pertes humaines (500 soldats et chevaliers) restèrent donc considérablement limitées.

La seconde bataille importante eut lieu à Biberdof, au sud d'Altdorf. Elle est essentiellement le fait de l'incompétence du Marshall Bock dont les forces tombèrent dans une embuscade menée par les troupes et l'école d'artillerie de Nuln. Les 900 soldats qui moururent durant la bataille portaient en très grande majorité les couleurs d'Altdorf.

Les autres pertes militaires (environ 400 hommes) sont principalement dues aux nombreuses escarmouches qui eurent en majorité lieu sur la frontière entre le Talabecland et l'Ostland.

D'autres soldats (environ 250) tombèrent, eux, sous les lances ou haches des hommes-bêtes ou des mutants.

Les pertes civiles

Le montant des pertes civiles est beaucoup plus lourd et dramatique, quoiqu'il ne soit pas quantifiable précisément.

Avant la guerre civile, la population impériale souffrait déjà considérablement de la recrudescence des activités chaotiques et notamment des pillages effectués régulièrement par des bandes de mutants ou d'Hommes Bêtes sur les villages et les hameaux isolés. Les forestiers de l'Empire, particulièrement exposés à ce fléau, durent bientôt fuir leur forêt ou payer de leur vie leur téméraire acharnement ou leur inconscience.

C'est autant une crise économique que l'instabilité politique qui provoqua la guerre civile. Cette crise fut également largement ressentie par la population, notamment par les classes sociales les plus défavorisées.

Avant le début des conflits religieux et politiques, la misère et la famine s'installaient déjà dans l'Empire. Durant l'hiver 2512, on considère que plus de 10.000 hommes, femmes et enfants moururent de faim ou de froid dans l'Empire.

Les premiers conflits civils datent de la fin de l'année 2512. Dans ce genre de guerre, qui plus est religieuse, la population civile reste toujours la cible privilégiée des militaires comme des brigands, des pillards et des déserteurs. Les discriminations religieuses et culturelles qu'engendra cette guerre furent un prétexte facile pour réveiller d'anciennes querelles et régler ses comptes personnels. On peut estimer très approximativement que cette guerre causa la perte de 5.000 hommes parmi lesquels environ 700 prêtres ou initiés.

A tout cela, il convient également d'ajouter la sinistre contribution des répurgateurs, animés par un fanatisme dépassant toute mesure. S'ils ont largement participé à lutter efficacement contre le Chaos, ils restent toutefois responsables de la mort de plusieurs centaines d'innocents et de la destruction intégrale de plusieurs communautés rurales humaines.

Les pertes matérielles

Les pertes matérielles subies par l'Empire durant la période de guerre civile sont également considérables.

Un tiers de la surface de la capitale impériale a été détruit par le démon Sheerargetru. Dans toutes les villes de l'Empire, de nombreux temples, oratoires et sanctuaires, ainsi que beaucoup de monuments, ont cruellement souffert des conflits religieux, saccagés ou dégradés par des bandes de fanatiques.

Ce sont toutefois les campagnes, cibles privilégiées des Hommes Bêtes, Gobelins et mutants, qui souffrirent le plus de ces années de chaos.

80% des exploitations forestières de l'Empire ont été détruites. De nombreux villages isolés ont tout simplement été rayés de la carte. En quelques années, le puissant Empire a perdu près de la moitié de sa superficie agricole exploitable. Cette perte catastrophique est encore aujourd'hui responsable de bien des privations comme d'une inflation encore plus importante.

Séquelles et traumatismes

Des fléaux tels que la guerre, la famine et la maladie ne font pas que détruire ou tuer : ils blessent, mutilent et traumatisent les corps comme les esprits de bien des populations, civiles ou militaires.

Victimes ou témoins des pires abominations, des dizaines de milliers de citoyens de l'Empire n'oublieront jamais ces sombres années.

Certains ont vu leur famille massacrée par les créatures dégénérée du Chaos; leur village pillé et incendié par les Hommes Bêtes, les militaires, les brigands ou les répurgateurs. D'autres ont vu un frère ou un ami souffrir de la corruption des puissances chaotiques jusqu'à devenir un de ces monstres abjects et mutants gagnés par la démence. D'autres encore ont connu l'horreur des batailles sans nom d'où seules la Mort et la Folie sortaient victorieuses.

Chaque nuit, dans un sommeil tourmenté par les cauchemars, ils retrouvent avec effroi le souvenir de ce passé ignoble et les spectres torturés de ceux qui n'ont pas eu la fortune d'y survivre. Pourtant, le jour venu, ils remercient Shallya pour sa protection en croisant dans les rues ceux qui ont laissé à la maladie ou aux combats une partie d'eux-mêmes, que ce soit un bras, un oeil, une jambe ou la raison.

LE NOUVEL ORDRE IMPERIAL

Le bilan de ces quelques années de troubles et de guerre civile s'avère donc considérablement lourd. Pour beaucoup d'aristocrates, de notables et de politiciens, la reconstruction intégrale de l'Empire semble être un pari impossible à tenir. Cette conviction largement partagée vient principalement du fait que les caisses du trésor impérial, comme celles de toutes les familles nobles, sont vides.

L'or a été dépensé pour acheter à l'étranger le blé absent des greniers impériaux et surtout pour lever de nouvelles armées.

Les caisses sont d'ailleurs d'autant plus vides que durant ces périodes de troubles, les recettes des différents impôts parviennent rarement, et toujours laborieusement, jusqu'à leur destination.

L'empereur Heinrich Ier

Heinrich Todbringer, couronné empereur en 2513, hérite donc d'une situation économique et politique particulièrement délicate. Il possède toutefois les atouts et les capacités propres à rétablir la grandeur de l'Empire.

La nouvelle du couronnement de Heinrich Ier, tout comme le récit du prodige de Wolfenburg, se répand dans les provinces impériales comme le feu dans un fétu de paille. On clame partout que le sang de Sigmar coule dans les veines du nouvel empereur. On parle de lui comme un élu des dieux, un homme béni et intouchable.

Si le peuple tient la noblesse et le clergé pour largement responsables de la guerre civile, Heinrich est, lui, adulé et aimé comme peu d'empereurs l'ont été avant lui. Cette popularité ne fera que s'accroître par la suite, notamment trois mois plus tard, lors de son mariage avec la duchesse Emmanuelle von Liebewitz de Nuln. Six mois plus tard, un fils naît de cette union, perpétuant ainsi la lignée de Sigmar. Des milliers de témoins prétendent avoir aperçu une comète à deux queues traverser le ciel de l'Empire durant la nuit de la naissance du jeune Gunthar.

L'aristocratie, tout comme le clergé dans une moindre mesure, conscient de leur situation délicate et de leur popularité vacillante, ressentent pour ce nouvel empereur une crainte révérencieuse mêlée d'admiration. Même si l'empereur se fait quelques ennemis, animés le plus souvent par la jalousie et l'ambition, sa popularité et sa légende sont telles qu'il demeure intouchable.

Sa politique tient principalement en cinq axes majeurs, cinq objectifs tout aussi audacieux que délicats pour lesquels l'empereur va avoir besoin de solides alliés.

Chacun des paragraphes suivants détaille l'un des cinq points de cette politique.

Le pouvoir croissant des guildes

Le principal objectif de l'empereur est de trouver les fonds nécessaires à la reconstruction de l'Empire. L'Empire ressort considérablement appauvri de la guerre. Les caisses impériales sont vides et la population est déjà lourdement écrasée par de trop nombreux impôts. L'aristocratie, largement désargentée après avoir consacré ses richesses à cette guerre fratricide, ne tient pas à concéder le peu qui lui reste : ses privilèges.

Seules les puissantes guildes ont su tirer parti de la crise et ressortent enrichies de ces années de troubles.

Les guildes d'artisans ont été abondamment sollicitées jusque là par la noblesse et les autorités militaires pour participer à l'effort de guerre en érigeant de nouvelles fortifications ou en fabriquant de considérables volumes d'armes et de machines de guerre. Les plus importantes de ces guildes ont ainsi pu se constituer de véritables trésors. Les guildes de marchands ont également largement profité de la crise et de la rareté des biens les plus élémentaires (comme le blé) en imposant des marges commerciales particulièrement élevées.

La plupart des travailleurs et artisans indépendants de l'Empire, touchés par la crise, ont rejoint les guildes pour y trouver la sécurité et la garantie d'un emploi, venant encore ainsi gonfler le volume des cotisations et le trésor de la haute bourgeoisie.

L'empereur va donc naturellement négocier avec cette nouvelle élite qui contrôle maintenant l'intégralité de l'économie impériale.

La contribution financière qu'Heinrich Ier souhaite solliciter de l'ensemble des guildes est colossale, mais indispensable. Même s'il est difficile de refuser quoi que ce soit à ce personnage devenu mythique, les guildes sont des interlocuteurs difficiles qui ne cèdent rien sans contrepartie.

L'empereur va toutefois réussir à faire passer un nouvel impôt, baptisé « Contribution des Guildes », qui impose le capital, ainsi que les contrats et les marchés, de chaque guilde ou corporation de métier.

Cet impôt va permettre de rassembler dès l'année 2514, la somme colossale de 300.000 couronnes d'or.

La somme restant toutefois insuffisante, de très importants emprunts d'Etat vont être contractés auprès des plus importantes guildes. C'est ainsi près d'un million de couronnes d'or qui viennent remplir les caisses de l'Empire.

Les guildes deviennent donc la principale source de financement de la reconstruction de l'Empire. Beaucoup d'entres elles, conscientes de détenir le monopole de la richesse, commencent à créer des établissements de crédits rattachés à leur propre structure. Ces établissements d'usure prêtent à leurs membres d'importantes sommes d'argent en échange de très lourds intérêts. C'est toutefois, pour beaucoup, le seul moyen de parvenir à reconstruire une vie et un patrimoine que la guerre et la crise avaient détruits.

En échange de leur considérable contribution, les guildes vont toutefois détenir rapidement un pouvoir économique et politique considérable, sonnant ainsi le glas de la puissance des anciennes familles de la noblesse.

Alors que l'influence des Grands Electeurs et du Prime-Etat est largement amoindrie par la personnalité et la politique de l'empereur, une nouvelle assemblée politique est mise en place.

Il s'agit du « Conseil du Peuple » qui, sous des apparences démocratiques, reste en fait aux mains des dignitaires des guildes puissantes de l'Empire. Cette assemblée, formée de représentants des différents corps de métiers, est chargée de communiquer à l'empereur les problèmes et besoins de la population. Elle doit également débattre d'éventuelles solutions et a le pouvoir de proposer au Conseil d'Etat des projets de loi. Même si cette assemblée n'a pas de réel pouvoir législatif, un décret de l'empereur lui donne une importance considérable : le Président du Conseil du peuple, élu par ses membres est également Grand Electeur.

En échange de leur énorme contribution financière et de l'abandon de quelques privilèges, les guildes vont également obtenir de l'empereur la rédaction d'un Code des Métiers établissant une nouvelle législation du travail relativement favorable aux possédants et à la bourgeoisie. De même, les dignitaires des guildes ont désormais, par décret de l'empereur, la possibilité d'acheter un titre de noblesse au prix d'une véritable fortune allant rejoindre les caisses impériales.

Ces concessions de l'empereur et de la noblesse sont le prix de la reconstruction de l'Empire tout comme le germe d'une nouvelle prospérité. Même si celle-ci est toujours aussi inégalitaire, enrichissant toujours plus le nanti que le pauvre.

La nouvelle administration impériale

Si l'empereur bénéficie d'un pouvoir quasiment absolu du fait de sa notoriété, il souhaite avant tout que l'exercice de ce pouvoir soit efficace.

Pour cela, il aura besoin d'une administration performante qui ne soit plus une lourde et laborieuse machine bureaucratique. Il tient surtout à débarrasser celle-ci de la corruption et des ambitions individuelles qui ont largement contribué au déclin de l'Empire.

Heinrich Ier va donc, dans un premier temps, alléger la machine administrative en confiant de nombreuses tâches à des autorités non-étatiques, compétentes dans un domaine précis, choisies pour leur réputation d'intégrité et de désintéressement, notamment les cultes.

Le clergé de Moor, associé à celui de Shallya, se voit ainsi chargé de gérer l'état-civil des différentes communautés impériales. Celui de Verena administre dorénavant la justice impériale et gère les grandes universités de l'Empire. Un conseil militaire composé des plus compétents et irréprochables prêtres de Sigmar et d'Ulric prend en charge la gestion des armées et la défense de l'Empire.

Cette délégation de pouvoirs est fort bien acceptée par les différents cultes qui y voient un moyen d'augmenter considérablement leur influence. Pourtant, elle ne se fait pas sans un contrôle sévère de l'empereur.

Pour chaque domaine administratif, un plénipotentiaire impérial est nommé qui ne doit rendre des comptes qu'à l'empereur lui-même. Ces plénipotentiaires, choisis pour leurs compétences, leur intégrité et leur dévouement, ont un droit de contrôle total sur tout ce qui touche au domaine dont ils ont charge. Eux-mêmes ont le pouvoir de nommer des fonctionnaires pour des enquêtes ou tâches précises dans le but de contrôler la bonne marche de l'administration et l'efficacité des autorités compétentes.

La reconquête des campagnes

L'Empire doit reconquérir les campagnes et les forêts d'où les populations ont été chassées par le Chaos et la guerre.

C'est à ce seul prix que les greniers des villes pourront à nouveau se remplir.

L'empereur va donc mettre en place un vaste plan de développement de l'agriculture et des exploitations forestières.

La grande majorité des populations de l'Empire est restée terrée dans les villes depuis les années de désordre, souvent sans emploi ni activité, parfois contrainte de voler ou mendier. C'est donc un véritable exode urbain que les décrets impériaux vont tenter d'encourager.

L'empereur veut libérer les cités de cette population parasitaire qui, ayant fui les campagnes, est venue augmenter la misère et la criminalité des centres urbains.

C'est ainsi que d'importantes primes d'installation vont être offertes à tous ceux qui souhaitent créer ou recréer une exploitation agricole ou forestière.

Dans toutes les cités de l'Empire, des hérauts informent les populations des nombreuses opportunités d'emploi et de tous les avantages que pourrait offrir une installation dans les campagnes :

« Oyez ! Oyez braves gens ! Qu'il soit dit et entendu par tous que le village de Blutroch, décimé par la variole pourpre de 2512, est à ce jour rebâti et que de nouvelles populations s'y installent désormais. Un temple de Sigmar y a été élevé par la guilde des maçons d'Altdorf. Les eaux y ont été détournées afin d'irriguer des terres déjà fertiles. Quiconque, désireux d'y fonder un foyer et d'y exploiter la terre bénie par les prêtres de Sigmar, se verra offrir un terrain ainsi qu'une prime de 10 couronnes d'or à la condition qu'il s'engage à y cultiver sa parcelle pendant une durée minimale de 20 années.

Qu'il soit également dit et entendu que des fermiers, manouvriers, bûcherons et artisans sont recherchés dans toutes les campagnes du Reikland. Ils y trouveront emploi et salaire.

Que soient enfin clamées les saintes paroles de notre bien-aimée Majesté Impériale Heinrich Ier, fils de Sigmar :

Cultivons et fertilisons toutes les terres de Sigmar. Elles sont bénies entre toutes par le dieu protecteur de l'Empire et rendront au centuple la sueur que l'on y déversera. »

Les guildes vont également largement participer à la reconquête des campagnes en reconstruisant des villages entiers, mais surtout en bâtissant un colossal réseau de canaux d'irrigation qui va se répandre sur toutes les terres cultivables à partir des vallées du Reik et du Talabec.

En 2515, les greniers de l'Empire sont à nouveau pleins et la population en liesse célèbre Sigmar à l'occasion de très nombreuses festivités, remerciant le protecteur de l'Empire pour les abondantes récoltes et la nouvelle prospérité.

L'influence croissante des cultes

L'arrivée sur le trône d'un empereur élu par les dieux, ainsi que les nombreux prodiges et miracles qui ont marqué ces dernières années de l'Histoire, vont donner à la religion et la foi un nouveau souffle.

La population de l'Empire retrouve une piété qu'elle avait quelque peu perdue. Les jeunes gens désireux de s'initier sont de plus en plus nombreux. De nouveaux temples s'élèvent un peu partout à la gloire des dieux qui ont su protéger l'empire du Chaos et de la misère. Les cérémonies religieuses se multiplient et les prêtres ont bien souvent du mal à accueillir tous les fidèles.

Les anciennes querelles religieuses sont bien vite oubliées et tous les cultes bénéficient largement de ce nouvel élan de foi sincère. Parmi ceux dont l'influence s'accroît le plus sensiblement, il y a bien évidemment le culte de Sigmar avant tout autre. Ulric bénéficie également considérablement de la foi des sujets d'un empereur qui a toujours été un fervent serviteur du dieu des batailles et de l'hiver.

Quant aux cultes de Shallya et de Ranald, leur influence est aujourd'hui d'autant plus importante que l'Empire sort d'une période de misère, d'épidémie et de guerre. Les prêtres et prêtresses de Shallya sont débordés par les demandes d'une population encore meurtrie par les années de crise et deviennent rapidement les plus populaires et respectés des clercs.

Pour Heinrich Ier, la religion est surtout le ciment social qui garantit la stabilité et l'unité. L'empereur a donc fermement l'intention d'encourager la foi de ses sujets et de développer l'influence des cultes; tout autant qu'il a l'intention de sévèrement contrôler et décourager les pratiques de sorcellerie et de magie, souvent trop associées à l'ambition personnelle et au Chaos.

Ainsi, par décret impérial, la pratique de toute forme de magie et de sorcellerie est dorénavant interdite en dehors du cadre d'un culte ou d'une guilde accréditée par l'administration impériale.

Tout contrevenant à cette loi sera arrêté, ses biens seront confisqués et, selon la nature de ses pratiques magiques, il pourra être condamné à une peine de travaux forcés ou à la mort sur le bûcher.

Tout sorcier est donc maintenant contraint de porter un médaillon identifiant sa guilde ou risque de se voir arrêté lors des nombreux contrôles effectués par les miliciens et les patrouilleurs ruraux.

L'union sacrée des ennemis du Chaos

L'empereur a engagé un rapprochement diplomatique important avec Kislev et la Norsca. Il souhaite la réalisation d'une union sacrée contre l'ennemi commun et la poursuite de la lutte jusqu'à ce que les terres du Chaos ne représentent plus une menace pour le nord du Vieux Monde.

Le plus important symbole de cette union sacrée reste la création d'un nouvel ordre de chevalerie, baptisé ordre de la Sainte Union et patronné par les clergés d'Ulric de l'Empire, de Kislev et de la Norsca.

Cet ordre rassemble les plus valeureux guerriers des trois nations, d'origine noble ou roturière, qui, par leurs faits d'armes ou leurs exploits héroïques, se sont illustrés dans la lutte contre les forces chaotiques. Tous sont adoubés chevalier de la Sainte Union en entrant dans l'ordre. Leur devoir est de poursuivre la lutte là où le Chaos est encore présent. Ils ne connaissent aucune frontière, hormis celle des terres du Chaos. Ils peuvent voyager librement dans les trois pays parrainant cet ordre et les autorités locales ont le devoir de leur apporter aide et assistance. Ils n'ont de compte à rendre qu'à Ar-Ulric, à l'empereur, au tsar de Kislev et au roi de Norsca.

Cette union entre les trois plus importantes nations du nord du Vieux Monde va au-delà d'une simple collaboration militaire. C'est une véritable coopération économique et politique qui s'installe petit à petit entre l'Empire, Kislev et la Norsca; coopération qui n'est pas sans éveiller quelques craintes et reproches de la part de certains voisins de l'Empire, notamment la Bretonnie.

Au sein des frontières de l'Empire lui-même, la lutte contre le Chaos continue. A l'instar des répurgateurs, les chevaliers des différents ordres impériaux restent toujours très actifs.

Les chevaliers Panthères, comme ceux de l'ordre du Loup Blanc, traquent les derniers hommes-bêtes, mutants ou gobelins au plus profond des forêts et dans les lieux les plus reculés des campagnes impériales.

Si vous voulez aller plus loin sur l'année 2515 après la mort de Karl Franz Ier, vous pouvez regarder ce Répertoire géographique de l'Empire (non officiel mais en français, par S. Guyon)