LES HUNGS

Tome de la corruption (p165-166), carte LA HdC V6 (p7)

Les Kurgans sont souvent considérés comme les plus importants des serviteurs du Chaos, car ils sont les plus nombreux et les plus désireux de se vouer corps et âme aux Dieux Sombres. Les contacts réguliers avec ces peuples chaotiques permettent aux Impériaux et aux Kislevites de grappiller quelques informations sur leurs voisins belliqueux, et plus les habitants du Vieux Monde en savent, plus ils réalisent que les Kurgans ne sont pas seuls.

 

Croyances populaires

"Les hordes mal dégrossies des Hungs représentent tout ce que je déteste chez les humains. Ils puent, sont stupides et cèdent trop aisément à la corruption du Chaos." - Shazamal, sorcière elfe
"Ne faites jamais confiance à un Hung. Les tuer et les dévorer, d’accord, leur faire confiance : jamais." - Azeekel, maraudeur Kurgan
"Kurgans, mauvais. Mais Hungs, saletés." - Gorg, philosophe ogre
"Assurément, nous entretenons des relations commerciales avec les Hungs. Il est dans notre intérêt de commercer avec tous les peuples du toit du monde. Si j’admets sans mal que je ne tournerais jamais le dos à un Hung, je suis plus que ravi d’accepter ses esclaves." - Zygrad, sorcier nain du Chaos

De l’avis des érudits

"Les tribus de Kurgans ne sont pas seules dans les Désolations du Chaos. Bien au-delà des steppes Orientales se trouve un peuple de nomades et de vagabonds connus sous le nom de Hungs. Heureusement, ils parviennent rarement jusqu’au Vieux Monde, se contentant de se lancer contre la Grande Muraille du Cathay ou d’affronter les Druchii de Naggaroth. Bien qu’ils se tiennent à l’écart des affaires de l’Empire, les Hungs constituent un peuple cruel, et il leur est déjà arrivé de sortir de leur pays lointain pour prêter main-forte aux armées du Chaos." - Soren Fitzgerald, professeur d'histoire à l'université de Nuln
"Les Hungs sont humains, bien que comme d’autres qui vivent près de l’Umbra, ils soient souvent infestés de mutations. Courtauds et trapus, dotés d’un cou épais et d’un visage large, ce sont des créatures hideuses, que leurs coutumes d’automutilation enlaidissent encore. Dès la naissance, les mères cruelles pratiquent de profondes entailles dans les joues des enfants afin que lorsqu’ils deviennent des hommes, leur pilosité faciale soit striée d’horribles cicatrices, ce qui les fait ressembler à des eunuques imberbes. Ces sauvages ne prennent jamais de bain et leur puanteur est repoussante, couverts qu’ils sont de leurs propres excréments et de crasse, à l’image des bêtes sauvages." - Gregor de Marienburg, marchand et explorateur

Aux dires des intéressés

"Nous faire marché, d’accord ? Tu nous donnes or et femmes, nous pas attaquer. Tu donnes pas assez or et femmes, alors nous attaquer. Nous attaquer de toute façon. Nous faire marché, d’accord ?" - Négociations chez les Hungs

LES HUNGS

De l’autre côté du monde, il existe d’autres humains qui servent les Dieux Sombres. Séparés des Kurgans par le Grand Désert, ils sont souvent parqués dans les régions situées au nord du Cathay ou sur le pont de terre des extrémités septentrionales du Vieux Monde. Comme les Kurgans des steppes Orientales, les Hungs pillent leurs voisins, montant des assauts contre les fabuleuses cités du Cathay ou les sinistres villes des elfes noirs. Ils sont presque constamment en guerre. La raison en est simple : ils pensent que le but de leur existence est de se battre, de faire la guerre et de tuer. En se battant entre eux, contre les Kurgans et contre d’autres, ils se couvrent de gloire et honorent leurs dieux.

À l’instar des Kurgans, les Hungs sont des nomades, mais au lieu de monter à cheval, ils utilisent de robustes poneys appréciés pour leur endurance et leurs facultés de survie sous les rudes climats de leurs terrains de chasse. Ces gens vivent en selle et certains disent même qu’ils y naissent. Chaque membre de la tribu porte sur sa robuste monture une tente de laine crasseuse et tout ce dont il a besoin pour survivre. Les Hungs voient tous les membres de leur tribu comme leurs égaux et ne font aucune distinction entre hommes et femmes. Il existe bien des tribus plus modestes comme les Yin, les Chi-An, les TuKa, les Mungs, les Aghols, les Wei-Tu, les Man-Chu, les redoutables Woet les Kujs, mais toutes font partie des Hungs.

Bien qu’ils prêtent allégeance à la tribu dans son ensemble, les Hungs ne respectent aucune promesse, aucun pacte. Ils sont célèbres pour leur traîtrise et leur empressement à s’entre-tuer ou à massacrer ceux qu’ils croisent. C’est un peuple malin, qui use de ruse dans ses relations avec autrui et qui est prompt à trahir. Par exemple, les Hungs peuvent encercler une ville et promettre de la laisser en paix si les habitants leur livrent leurs filles. Une fois que la ville a cédé à leur chantage, ils en massacrent la population et incendient tous les bâtiments, simplement parce qu’ils en ont le pouvoir.

Ils aiment énormément le luxe et volent les objets en or, les soieries et même les tapis tape-à-l’oeil, qu’ils arborent fièrement dès qu’ils montent le camp. Malgré tous ces faux-semblants, ils ne connaissent rien à la civilisation et sont de vrais rustauds. En réalité, ce ne sont guère plus que de simples chasseurs-cueilleurs, la chasse étant la clef de voûte de leur culture. Ils voient dans chaque expédition l’occasion de prouver leur force et leur courage, et ils arpentent donc les sinistres régions des Désolations du Chaos en quête de dangereuses créatures mutantes, pour les tuer et les dévorer.

Il y a une chose que les Hungs prisent plus que les trésors : leurs chiens de chasse. Ils utilisent une race de chiens méchants, tellement maltraités et affamés qu’on reconnaît à peine qu’il s’agit de chiens. Leur cruauté imprègne ces animaux stupides d’une certaine loyauté, si bien qu’ils se précipitent au combat aux côtés de leurs maîtres, déchiquetant férocement leurs adversaires. Les Hungs réservent le même traitement à leurs montures, qu’ils nourrissent d’un mélange de grain et de sang humain pour les rendre féroces et imprévisibles. Le territoire des Hungs ne produit pas grand-chose en matière de nourriture, et leur régime peut donc prendre un caractère macabre. Ils dévorent avec empressement gibier et poisson, mais quand la chasse est maigre, ils se nourrissent de rats, d’insectes et même des poux dont ils sont infestés. Certains témoins affirment avoir vu ces sauvages consommer le placenta des juments qui mettent bas. Et sans cela, ils boivent le sang de leurs montures et se tournent même vers le cannibalisme si nécessaire.

On peut penser que les Hungs préféreraient quitter leur pays étant donné ces conditions de vie, et c’est ce qu’ils font, mais uniquement lors de leurs raids. Ils restent sur leur territoire de chasse car ils pensent que les dieux y habitent toute chose. Quand frappe la foudre, ils voient l’image du Dieu du Sang. Dans leurs propres déjections, ils voient le Seigneur de la Déchéance. Par conséquent, ils ne bâtissent ni temple ni autel, mais érigent des monolithes comme les Kurgans. Au lieu de cela, ces déments honorent leurs dieux en priant de grossières idoles, ou les remercient lors des repas en frottant leur viande et leurs bouillons sur la robe de leurs montures.

Très récemment, bien des Hungs sont tombés sous la coupe de Morathi, la Matriarche Suprême elfe noire, mère du Roi Sorcier Malékith. Pour revigorer le culte de Slaanesh au sein de son peuple, elle et un cercle d’adeptes sont partis vers le nord pour s’emparer des Hungs par la force dans le but d’accomplir ses sinistres desseins. Maintes tribus l’ont rejointe et suivie vers le sud en Lustrie, mais dans quel but ? Nul ne peut le dire.

Dans le même ouvrage (p172), on apprend que Morathi les a utilisé pour quérir des trésors des Anciens (et donc affronter les hommes-lézards a priori). "On ne sait pas encore si elle a réussi ou échoué dans son entreprise, et les implications de l’expansion du Chaos restent à voir."

Les poneys de guerre

C’est grâce à un régime et à des techniques d’élevage particuliers que les poneys des Hungs sont des animaux brutaux, rapides et féroces. Ils sont pourvus d’une robe épaisse destinée à les protéger du vent mordant qui souffle depuis les Désolations du Chaos, et ce sont des animaux robustes, capables de subsister même quand la nourriture est rare.