L'HÉRALDIQUE BRETONNIENNE

Livre d'armée Bretonnie V5 p17 et suivantes + ajouts du LA V6

Les chevaliers bretonniens arborent de magnifiques armures ornées d’armoiries. Le bouclier du chevalier, son heaume, le caparaçon de son destrier, le pennon de la lance et son tabard sont tous à ses armes. Chaque chevalier possède une combinaison de couleurs, de symboles ou d’emblèmes et un cimier personnels. Tout ceci indique son statut de chevalier et doit impressionner ses adversaires.

Plus les armoiries d’un chevalier sont splendides, plus son statut est élevé, de même que sa réputation et la valeur de ses prouesses au combat. Les armoiries bretonniennes ont évoluées au cours des siècles. Elles commencèrent par être des emblèmes tribaux des chefs de guerre des Bretonnis pour devenir ensuite plus complexes, lorsque les premiers rois définirent le Code de la Chevalerie.

Certains mandatèrent des hérauts chargés de régulariser l’usage des armoiries pour que les chevaliers puissent être facilement identifiables et portent les emblèmes correspondant à leur rang. Ainsi, les Chevaliers du Graal et les paladins [= Chevaliers de la Quête] devaient-ils êtes distingués des autres chevaliers par des emblèmes spéciaux. Les Chevaliers du Royaume devraient aussi se distinguer des Chevaliers Errants

Les chevaliers organisent leurs couleurs et leurs symboles comme ils le souhaitent mais en suivant les règles des armoiries. Ces règles ont pour but de s’arrurer que les chaveliers sont vraiment identifiables au combat. Le rôle le plus important de ces armoiries est de faire la distinction entre les quatre ordes de la chevalerie bretonnienne : les chevaliers Errants, les Chevaliers du Royaume, les Paladins (ou Chevaliers de la Quête) et les Chevaliers du Graal. [...]

Les armées bretoniennes du studio GW sont peintes selon des règles héraldiques inspirées de l’Histoire médiévale européenne mais suivent des principes un peu différents.

Dans la réalité historique, les armoiries sont principalement héritées et modifiées en fonction de la parenté avec l’original et des alliances. Les ajouts au blason (ou "augmentations") sont assez exceptionnels et représentent une distinction honorifique accordée par un suzerain.

En Bretonnie, les armoiries sont choisies par les chevaliers eux-mêmes pour représenter leurs mérites personnels. La part de l’héritage dans celles-ci n’est sans doute pas à négliger : un jeune chevalier aura certainement des armoiries proches (mais simplifiées) de celles de son père et de sa mère. Les armoiries les plus complexes sont réservées aux Chevaliers de la Quête et aux Chevaliers du Graal ce qui symbolise leur statut de troupes d’élite. Dans la réalité, les blasons les plus simples sont souvent ceux des familles les plus anciennes et des branches aînées (sans préjuger de leurs qualités physiques et morales ^^ ). 

Sur les armoiries féminines, les livres d’armées sont complètement muets sinon que l’on sait qu’existent : Louen utilise sur son écu le rouge de son père et le bleu de sa mère (LA V6 p12).

De l’hérédité de la noblesse en Bretonnie

En V5 (p36), "Il n’est pas rare qu’un écuyer devienne Chevalier Errant puis chevalier à part entière". En V6 (p46), "le lignage en lui-même n’est pas suffisant, et les rejetons de la noblesse doivent prouver leur valeur comme n’importe quel Chevalier. Ceux-ci quel que soit leur rang (bien qu’en aucun cas issu de la roture) peuvent atteindre du statut héroïque à travers des actes de bravoure, s’élevant rapidement au sein de la chevalerie."

LES RÈGLES DE L'HÉRALDIQUE

Métaux et émaux

Les principes d’utilisation de ce que l’on nomme métaux et émaux sont probablement les plus importants pour des armoiries. Ces principes sont simples […]. Un chevalier doit être clairement identifiable au combat, ses armoiries disent qui il est et donnent des indications sur ses exploits, c’est pourquoi leurs couleurs doivent être très contrastées.
Les métaux, comme on les appelle, sont l’or et l’argent, mais sur des armoiries, ils sont représentés respectivement par le jaune et le blanc. Les émaux sont le rouge (gueules), le bleu (azur), le vert (sinople) et le noir (sable). La règle à suivre est de ne jamais peindre un métal sur un autre métal, ni un émail sur un autre émail. […]

Le champ

Le fond d’un bouclier est appelé champ. La partition peut être unie ou suivre un dessin comprenant un ou plusieurs métaux et émaux. Les possibilités des dessins utilisables pour des partitions sont immenses et nous vous donnons ici quelques exemples en couleurs. Vous pouvez créer des armoiries encore plus complexes en combinant différents dessins juxtaposés ou par quart. Juxtaposer consiste simplement à faire deux armoires différentes sur les moitiés du bouclier. Combiner par quart veut simplement dire faire des armoiries différentes sur chaque quart du bouclier.

Les armes

Les armes sont les motifs des boucliers et sont aussi appelés symboles ou emblèmes. Les armes utilisées dans vos armoiries sont souvent reproduites sur d’autres vêtements du chevalier. Considérez son bouclier comme son blason et reproduisez son schéma de base sur le reste du chevalier. Par exemple, si votre bouclier est rouge à dragon blanc, le tabard et le caparaçon du cheval devraient eux aussi être rouges. Répéter le symbole du dragon sur le caparaçon du cheval rend très bien.
Il existe bien des manières de créer pour les chevaliers du Royaume. […] Rechercher de vraies armoiries dans des ouvrages spécialisés est non seulement très instructif, mais peut aussi vous inspirer.

Les armes d'un chevalier peuvent reprendre un monstre ou une bête qu'il a tué,

ou avoir d'autres sens...

Le livre d'armée de la V6 propose des blasons de quelques personnages associés aux duchés. Vous avez ci-dessous, l'exemple pour le Lyonnesse ci-dessous. On constate que, bien souvent, les chevaliers utilisent assez largement le symbole du duché (un lion, ici) pour leurs propres armes. Ils ne sont pas tous censé avoir participé à une guerre sainte... Le sens des "armes" ci-dessus est donc à prendre avec des pincettes et ces symboles peuvent certainement évoquer des exploits des ancêtres -jusqu'au Bretonni- et pas forcément ceux du chevalier lui-même...

Bref, vous pouvez faire un peu comme vous voulez. Les hérauts de de Bretonnie doivent avoir de sacrés maux de tête !

De plus, depuis la V6, on dit que le vert (appelé "sinople" en héraldique) serait réservé au Chevalier du même nom. Pour info, le Chevalier de Sinople est simplement nommé "Green Knight" en VO.

LES ORDRES DE CHEVALERIES

Les Chevaliers Errants

Tous les fils de la noblesse doivent suivre la voie de la chevalerie dès la naissance. Bien que leurs origines leur garantissent une place au sein de celle-ci, un jeune noble gagne son honneur qu'en prouvant sa valeur. Certains atteignent ce statut en servant fidèlement leur seigneur, d'autres grâce à des relations et leur influence, mais la façon la plus glorieuse et le seul vrai moyen pour un jeune chevalier de s'accomplir est de réaliser des hauts faits d'armes sur le champ de bataille.

Les Chevaliers Errants reçoivent un équipement complet dès qu’ils se lancent dans leur quête de chevalerie. Ils peuvent passer plusieurs années en tant que Chevalier Errant dans l’armée d’un chevalier du rang supérieur, d’un baron, d’un duc ou du roi lui-même avant d’achever leur tâche. Pendant tout ce temps, ils portent les couleurs simples de leur duché d’origine ou des couleurs choies par le seigneur qu’ils servent. [En règle générale,] ils ne portent pas d’ "armes".

L'exemple de Louen, dans le LA V6 (p12), montre qu'il portait déjà un lion lorsqu'il était Chevalier Errant. Celà est peut-être réservée aux plus grandes familles.

Les Chevaliers du Royaume

L’ordre des Chevaliers du Royaume est celui dont les effectifs sont les plus importants.Une fois chevalier du royaume, le noble se voit confier la responsabilité d'administrer un domaine, généralement constitué de quelques acres de terre, d'un village et d'un château, ce qui en Bretonnie est appelé "fief". Les paysans sont alors à son service, travaillent ses terres et lui payent des taxes. Le chevalier lui-même jure fidélité à un noble de rang supérieur.

[En héraldique,] la principale distinction entre un Chevalier Errant et un chevalier du Royaume sont les armes et les cimiers qu’ils arborent sur leurs heaumes.

Lorsqu’un Chevalier Errant achève sa quête de chevalerie, il est autorisé à porter les armes correspondantes. Ainsi, s’il a tué un dragon, il peut arborer un dessin de dragon. Ce motif peut figurer sur son bouclier, son tabard, le caparaçon de son chevale et pennon de sa lame. Il est superposé ou incorporé aux armoiries de Chevalier Errant. Ce dernier peut maintenant porter un cimier représentant une tête de dragon. Nombreux sont les chevaliers qui adoptent plusieurs emblèmes, en particulier si leur tâche était complexe et nécessitait de réussir plusieurs aventures.

Les Chevaliers de la Quête (ou Paladins)

[Ces chevaliers] gardent toutes leurs armoiries et leurs blasons et y ajoutent l’emblème sacré de la Dame du Lac. D’autres remplacent simplement leurs anciennes armoiries par un dessin totalement nouveau utilisant uniquement le symbole de la Dame, la Fleur de Lys, qui est un plante magique poussant uniquement aux endroits où apparaît la Dame du Lac. Cet emblème est un porte-bonheur pour la quête du chevalier et est aussi le symbole d’une dévotion à la Dame du lac.

L’emblème de la Fleur de Lys peut prendre plusieurs couleurs ou formes, et peut être placé n’importe où sur des armoiries. De plus, des cimiers en forme de leur de lys peuvent orner les heaumes. L’emblème n’est pas réservé aux Chevaliers de la Quête, il est souvent utilisé comme symbole de la Dame du lac sur divers objets (tapisseries et bannières pendues dans les chapelles du Graal, ou sur la couronne du roi de Bretonnie en personne.

Les Chevaliers du Graal

Les Chevaliers du Graal ont accompli leur quête et ont bu dans le Saint Graal. Ils peuvent porter l’image du Graal sur leurs boucliers et l’ajouter à leurs armoiries. Ils peuvent même le porter sur leur heaume. Cet emblème s’ajoute aux autres emblèmes du chevalier, ou les remplace.

Un Chevalier du Graal aura souvent les plus splendides armoiries de tous les chevaliers, portant les couleurs et les blasons de son long passé de chevaliers, la Fleur de lys de sa quête du Graal et l’emblème du Graal lui-même. Le symbole du Graal n’a pas de forme pré-établie, mais on peut toujours l’identifier sur un chevalier. Il existe donc différentes versions de cet emblème, impossible à confondre avec tous les autres blasons.