LES RELATIONS EXTERIEURES DE LA BRETONNIE

WFRP1 (p274) et Les Chevaliers du Graal (p29)

L'absence de menace extérieure évidente a permis aux rois de Bretonnie de conserver leur emprise sur le pays mais une certaine complaisance alliée à une certaine décadence leur interdisent tout espoir sérieux d'expansion. Au fil des années, ils ont porté assistance aux bourgmestres de Marienburg lors de leurs tentatives graduelles de prise d'indépendance par rapport à l'Empire. En effet, les rois de Bretonnie voient les Wastelands [ou Pays Perdu] comme une éventuelle zone tampon entre eux et les visées expansionnistes de l'est. [...]

La Bretonnie a des frontières avec la plupart des nations du Vieux Monde, ce qui lui impose une certaine cohabitation.

L’EMPIRE

"Ils mangent des grenouilles encore vivantes, font de la bière qui vous donne l’impression de ne pas être le premier à la boire, et préfèrent débouler à cheval plutôt que de se servir d’arquebuses. Heureusement, leur vin est bon." - Thomas de Helmgart, mercenaire

Les relations de la Bretonnie avec l’Empire sont de prime importance. Elles sont actuellement meilleures que ce qu’elles furent pendant des décennies. Le Roy Louen Cœur de Lion déclara une guerre sainte pour venir en aide à l’Empire contre [l'Incursion du Chaos de 2522CI] et l’Empereur lui en est toujours reconnaissant.

Mais les deux nations ont des personnalités très différentes et l’ancienneté de l’Empire le pousse à regarder de haut son voisin. De leur côté, les Bretonniens trouvent que l’Empire exprime peu d’honneur, même venant de ceux qui se prétendent nobles.

Si les relations entre les deux pays sont actuellement plutôt bonnes, elles ne l'ont pas toujours été, notamment à cause de la question du Wasteland.

L’ESTALIE

"Vous pouvez vous gausser de leur manque de technique, mais la lance des chevaliers bretonniens reste un atout redoutable sur le champ de bataille. Leurs histoires d’honneur les rendent cependant parfois incontrôlables." - Diego Cortez y Maranda, diestro

La frontière entre la Bretonnie et le royaume estalien de Bilbali n’est marquée que par un fleuve. Par conséquent, il y a pratiquement autant de trafic entre les deux pays qu’entre la Bretonnie et l’Empire, malgré la taille bien supérieure de ce dernier. Les relations avec Bilbali sont bonnes et les Bretonniens reconnaissent les aristocrates bilbaliens comme leurs pairs. Du coup, les rapports avec Magritta sont généralement médiocres,la plupart des Bretonniens considérant que le royaume du Sud n’est composé que de manants.

Les chevaliers bretonniens et les duellistes estaliens ont un entendement minime des techniques martiales de chacun, ce qui est à l’origine des quelques tensions qui peuvent exister entre les deux nations.

LE PAYS PERDU [ou Wastelands]

"Pourquoi troquer un Empereur contre un Roy ?" - Proverbe marienbourgeois

Les Bretonniens aimeraient intégrer le Pays Perdu à leur royaume sans offenser l’Empire. La frontière qui sépare les Marches de Couronne du Pays Perdu est plutôt vague et Adalbert, marquis de Couronne, se ferait une joie d’adjoindre Marienburg à son domaine pour pouvoir ainsi prétendre au statut de duc. Les ducs Folcard de Montfort et Hagen de Gisoreux s’intéressent également de près à cette contrée du nord, même si les Montagnes Grises ne facilitent pas la conquête.

Les Marienbourgeois sont conscients de cet intérêt et s’efforcent généralement de monter l’Empire et la Bretonnie l’un contre l’autre. L’Empire étant actuellement quelque peu affaibli, les Marienbourgeois ont dû renforcer leurs propres défenses, en employant essentiellement des mercenaires tiléens.

La Bretonnie et les Wastelands [MàVlE p21]

La Bretonnie donnerait n'importe quoi pour annexer les Wastelands. Ses dirigeants salivent à la pensée de contrôler les richesses de Marienburg et la maîtrise du commerce de l'Empire est une idée qui fait trembler le roi Charles et ses courtisans de désir. Depuis l'époque de Guillaume Barbenoire, il y a plus de mille ans, les rois bretonniens ont toujours proclamé que les Wastelands constituaient une "frontière naturelle" de leur pays. Ils ont dansé de joie quand Marienburg a conquis son indépendance, célébrant à la fois l'humiliation de l'Empereur Wilhelm et à la perspective d'une annexion par la Bretonnie, une annexion qu'ils attendent encore.

Dans l'intervalle, le Roi finance à Marienburg divers réseau d'espionnage et de subversion, tant pour faire tomber la cité dans le giron bretonnien que pour empêcher les impériaux d'en reprendre le contrôle. La Bretonnie, à travers son "Maître de la Chambre Noire", le bureaucrate anonyme qui dirige les services secrets du Roi Charles, paye des espions et des agents provocateurs, et même quelques assassins et saboteurs. Des rumeurs sans grand fondement ont circulé parmi les gourmets de Marienburg, des rumeurs qui attribueraient aux Bretonniens le meurtre du fameux chef halfeling Willy Roncesvertes, qu'ils auraient pris pour un agent impérial (Il avait été retrouvé dans sa propre marmite, mijotant, une pomme dans la bouche, dans une sauce aux raisins. La sauce aux raisins est un des péchés mignons du roi Charles).

Les ports de Bretonnie se réjouiraient aussi d'une Marienburg plus modeste. L'Anguille entretient avec cette cité une rivalité antique qui approche de la haine obsessionnelle. Les gouverneurs appointés par la couronne ont toujours envié à Marienburg la faveur des elfes des mers. Après tout, la Grande Tour n'a-t-elle pas été construite dans leur ville? Les marchands anguillois ont bien essayé d'expliquer à leurs gouverneurs successifs que ce sont les taxes douanières élevées qui font fuir les navires, mais la Position Royale ne change pas : c'est par une infâme corruption que les Wastelandais vident les ports bretonniens. Les rumeurs prétendent de leur côté que les dirigeants de L'Anguille sont responsables d'une bonne partie de la piraterie qui affecte les navires à destination de Marienburg.

"Nombre de Directeurs ont été circonvenus par nos espions. Le jour approche où la cité votera sa soumission à Notre Royale Personne et où nous contrôlerons l'embouchure du Reik. Les idiots d'Altdorf devront alors s'incliner! Mais ne retardons pas plus notre partie de croquet."
- Charles de la Tête d'Or, Roi de Bretonnie

Revers de ce guilder [la monnaie des Wastelands], le port de Brionne entretient de fructueux échanges avec Marienburg. Fidèle à son surnom de "Cité des Voleurs", elle accueille surtout des activités commerciales "sous le comptoir", des contrebandes de toutes sortes. Le Gouverneur et les principales maisons marchandes respectent la ligne officielle et condamnent en choeur les pratiques commerciales iniques de Marienburg, mais tous engrangent de somptueux bénéfices en blanchissant les marchandises arrachées aux flottes rivales de cette cité par divers naufrageurs ou pirates. A Brionne, le financement clandestin de ces activités par certaines familles de Marienburg est un secret de Polichinelle. Certaines rumeurs accusent même les Brionnais de servir d'intermédiaires dans la traite des corps et de dissimuler ainsi l'implication de l'élite marchande de Marienburg dans ce trafic d'esclaves et de victimes sacrificielles.

LES PRINCIPAUTES FRONTALIERES

"Le père du père de mon père était un chevalier errant de Bretonnie. Notre famille obéit aux principes de l’honneur de la véritable noblesse, contrairement à d’autres ici." - Seigneur Bastond d’Eau-vive, prince frontalier

De nombreux princes frontaliers descendent de chevaliers bretonniens qui servirent durant la guerre sainte du Roy Charles contre les peaux-vertes, conflit qui dura 68 ans et ne prit fin qu’il y a 34 années. Ces chevaliers ne sont pas partis dans la disgrâce et certains sont restés féodalement liés à des seigneurs de Bretonnie, même si l’obstacle des Voûtes rend tout ceci très théorique.

Les princes frontaliers d’origine bretonnienne se considèrent comme appartenant à la Bretonnie et garants de l’honneur, contrairement aux arrivistes qui forment les autres misérables principautés. Pour cette raison, les Bretonniens n’ont pas bonne réputation chez les autres habitants de cette contrée.

LA TILEE

"Des snobs vaniteux qui ne sont là que par la réussite de leurs pères ! Qu’ont-ils fait ? Rien ! Et ils me traitent de paysan !" - Ricardo de Trantio, commerçant

Les Tiléens ont relativement peu affaire aux Bretonniens. Ces derniers ne recourent jamais aux services de mercenaires (du moins officiellement) et les commerçants sont à ce point dénigrés chez eux que les Tiléens préfèrent négocier avec les Bretonniens qui viennent dans leur contrée. Voilà pourquoi les stéréotypes et les préjugés demeurent. Aux yeux des Tiléens, les Bretonniens sont soit de stupides aristocrates à qui il faut expliquer dans quel sens monter un cheval, soit des paysans si terreux qu’ils en sont à peine humains.
Pour les Bretonniens, les Tiléens sont tous des voleurs qui se font passer pour des marchands, quand ils ne sont pas des assassins qui vendent leurs services au plus offrant, tout en prétendant être de fiers guerriers.

LES ELFES

Si les relations entre Athel Loren et la Bretonnie sont officiellement rares, les elfes ont acquis, gràce au culte de la Dame, l'assurance d'avoir un allié de poids, surtout dans les cas où le roi de Bretonnie (comme Gilles ou Louen) est un dévot fidèle.

On ne trouve pas d’elfes sylvains dans les forêts d’Arden et de Châlons [CDG p7] et Athel Loren ne fait pas partie de la Bretonnie à proprement parler.

[CdG p42:] Les fées de Bretonnie ne sont en réalité que les elfes sylvains d’Athel Loren. Les Bretonniens ne sont pas étrangers à la race elfique. Ils commercent avec quelques elfes des mers, notamment à L’Anguille, où ceux-ci ont une enclave importante. Les elfes sylvains de l’Empire traversent également le pays de temps à autre. Malgré cela, la plupart des gens ne font pas le rapprochement avec les fées de la forêt, les serviteurs de la Dame.

Un personnage étranger qui rencontre les fées aura toutes les chances d’yreconnaître des elfes, tandisqu’un Bretonnien qui connaît suffisamment cette race pourra également faire le lien. Mais la plupart des Bretonniens qui savent véritablement ce qu’est un elfe habitent L’Anguille, qui se trouve à l’autre bout du pays par rapport à la forêt de Loren.

La Fée Enchanteresse est également une elfe, ce qui est tout aussi évident. Bien entendu, un personnage elfe réalisera automatiquement à qui il a affaire s’il croise "les fées".

Une personne observatrice pourra remarquer que les fées et la Fée Enchanteresse sont toutes des elfes, que les Damoiselles de la Dame ne sont que des sorcières et qu’il n’existe aucune sorte de prêtre de la Dame. Cela l’amènera sans doute à s’interroger sur la véritable nature de la Dame du Lac.

Mais il est certaines questions dont la réponse doit rester de l’ordre du mystère.

LES NAINS

Les expatriés [NPA p41]

Très peu de nains vivent en Bretonnie. Liés à Sigmar par l'histoire, ils se sont montrés fidèles à ses successeurs et la guerre a bien souvent opposé l'Empire et la Bretonnie. Les nains n'ont aucune confiance dans la noblesse arrogante de Bretonnie et réprouvent tout particulièrement son amitié traditionnelle avec les elfes sylvains d'Athel-Loren.

Le quartier des forgerons et des tailleurs de pierre de Parravon, dit Vue du Rocher, est la seule véritable communauté naine de Bretonnie. Quelques forgerons et mineurs nains ont cependant abandonné les Montagnes Grises fort mal dotées en richesses minières pour les villes et les villages des contreforts.

Karak Norn [NPA p36-37]

De toutes les régions colonisées par les nains, les Montagnes grises sont certainement les plus pauvres en ressources minérales. Les rares gisements de minerais ou gemmes sont d'une exploitation très dangereuse dans ces montagnes instables et friables. Les nains s'étaient installés ici attirés par les légendes de richesses à découvrir et ils se sont accrochés à leurs rêves de découverte spectaculaire avec la ténacité typique de leur race. Il semble cependant que dans les dernières générations, les jeunes nains tendent à quitter les Montagnes Grises et à chercher fortune ailleurs. Ceux qui restent se montrent de plus en plus sombres et amers.

La plus grandes colonie des Montagnes Grises est Karak Norn ("citadelle de la terre nue"). Créée par les clans de la citadelle déchue du mont lance d'Argent et des tours de guet de la passe du Chien Fou, Karak Norn a été érigée au-dessus des seuls gisements notables de minerais métalliques et de pierres semi-précieuses des Montagnes grises. Son emplacement sur un plateau dominant la forêt de Loren est stratégique. Elle permet aux nains de surveiller les activités des elfes sylvains de Loren quoique d'une distance très considérable. Les elfes ne sont plus une menace depuis quatre milliers d'années et la guerre s'est officiellement terminée avec la prise de la Couronne du Phénix, mais on n'est jamais trop vigilant.

Le roi Brokk Picdefer le Lugubre et la reine Thurma du clan Grintzagaz règnent sur Karak Norn. C'est la plus petite des citadelles extérieures aux Montagnes du Bout du Monde, mais elle a beaucoup d'influence sur les colonies naines alentour. Les nains des Montagnes Grises maintiennent une paix relative avec les bretonniens à l'ouest et un cessez-le-feu nerveux avec les elfes sylvains d'Athel-Loren. Ils prennent le parti de l'Empire en temps de guerre contre la Bretonnie et il leur est arrivé de fermer tous les grands cols du sud des Montagnes grises, y compris le très fréquenté col Montdidier à la limite de la Voûte.

Karak Norn est défendue par de gros canons à flammes et de puissantes balistes. Les défenses naines ont d'évidence été conçues pour tenir les elfes de la Loren à distance, mais elles représentent un formidable obstacle pour quiconque prétendrait envahir leur royaume.